Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Auteur: Sand

Status: Complète

Série: Angel Heart

 

Total: 12 chapitres

Publiée: 29-08-06

Mise à jour: 28-11-06

 

Commentaires: 155 reviews

» Ecrire une review

 

GeneralAction

 

Résumé: Une suite pour "une présence si familière". Comme le dévoile mon titre, je poursuis avec la vie famille de nos nettoyeurs adorés.

 

Disclaimer: Les personnages de "La nouvelle génération" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Le lien prévu pour les demandes d'accès NC-17 ne marche pas pour moi.

 

Normal. Vous n'avez pas dû configurer Outlook. Dans ce cas, envoyez-moi un email avec en titre "NC17-ID:" + votre ID. Et respectez-le reste des consignes.

 

 

   Fanfiction :: La nouvelle génération

 

Chapitre 3 :: J'ai quatre ans

Publiée: 12-09-06 - Mise à jour: 26-10-06

Commentaires: Dans ce nouveau chapitre, vous allez faire la connaissance de la dernière enfant du groupe de City Hunter, Bai Lan, lors de l’anniversaire de la petite Xiang Ying. Merci à tous pour vos encouragement par le biais des divers reviews laissées ; ça fait toujours chaud au coeur de recevoir d'aussi gentilles reviews. Pour les autres lecteurs, si vous prenez le temps de lire cette maj, merci d’avance d’y laisser une review, je ne vous demande pas une grande prose mais une trace de votre intérêt pour celle-ci. Gros bisous et bonne lecture.

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11


 

La sombre nuit laissant, peu à peu, place à un soleil filtrant timidement au travers des stores des diverses demeures et les voitures arpentant avec fainéantise les rues encore désertes, un petit bout de chou remuait mollement dans son lit pour ouvrir l’un après l’autre ses yeux ensommeillés. Lorsqu’elle vit que le jour commençait à poindre, elle écarta vivement ses couvertures pour bondir de son lit, tel le diablotin hors de sa boîte, pour s’engager à vive allure dans les couloirs de l’appartement.  

Brusquement, elle ouvrit la porte de la chambre voisine pour se hisser sur les lits et tout en tapant des mains, pour attirer l’attention des deux endormis,  

 

- C’est mon niniversaire, c’est niniversaire !!! crit-elle joyeusement.  

 

Un grognement commun s’échappa des lèvres des dormeurs qui étaient si brusquement sortis de leur sommeil ; Ryo s’enfouit davantage sous les couvertures alors que Kaori, plissant les yeux, tentait de déchiffrer l’affichage digital du radio réveil,  

 

- Tu exagères Xiang Ying... il n’est que cinq heures trente ! ronchonna-t-elle tout en s’allongeant à nouveau, en soupirant.  

 

D’une petite moue, elle s’agenouilla à ses cotés,  

 

- Mais maman, c’est mon niniversaire !  

 

- Mais il est encore trop tôt, ma chérie, pour tout préparer ! Il faut que tu dormes encore un peu. dit-elle en lui caressant la joue.  

 

Boudeuse, elle s’assit brutalement sur le lit puis croisa les bras sur sa poitrine. Après un bref silence, elle ajouta,  

 

- D’accord mais je peux dormir avec vous ? Comme ça, quand tu te lèves, je me lève aussi ! dit-elle d’un large sourire.  

 

- Comme tu veux ! lui répondit Kaori en souriant.  

 

Kaori écarta les couvertures, laissant ainsi l’accès à la fillette qui s’y engouffra avec enjouement ; se repositionnant dans le nid douillet, Kaori, étreignit machinalement la fillette qui lui sourit joyeusement.  

Ryo vint, à son tour, enlacer les deux femmes tout en fixant amoureusement Kaori qui lui sourit. Le souffle régulier de la fillette se fit entendre dans la chambrée pour ensuite entraîner les deux adultes sur le chemin tracé par Morphée.  

 

Quelques heures plus tard, Kaori entrouvrit les yeux et s’extirpa précautionneusement de la douce étreinte puis soupira tout en s’étirant. Lentement, elle se leva puis jeta un dernier coup d’œil vers les deux dormeurs, avant de se diriger vers la salle de bain. La fillette, dans un geste soupirant, vint de blottir tout contre le torse de son père tout en maronnant des mots incompréhensibles. Ses cheveux noirs, fins vinrent recouvrir son visage enfantin comme pour la protéger de la luminosité qui s’infiltrait davantage dans la pièce.  

 

Quelques instants plus tard, Kaori sortit de la tiédeur de la cabine de douche pour s’enrouler ensuite dans une grosse serviette éponge ; énergiquement, elle fit disparaître la buée qui s’était déposée sur le miroir au dessus du lavabo. Scrutant le moindre défaut de son visage dans le reflet que lui renvoyait la glace, elle ne prêta pas d’attention à la silhouette imposante qui s’infiltrait dans la petite pièce carrelée. De ses bras puissants, il entoura sa taille tout en se plaquant contre elle et vint déposer un baiser sur son épaule,  

 

- Bonjour ma chérie ! dit-il en souriant tout en fixant la réaction de la jeune femme dans le miroir.  

 

- Tu es bien matinale ! ajouta-t-elle d’un ton moqueur.  

 

- Pour des moments privilégiés comme celui-là, je ne me coucherais même plus ! avoua-t-il tout en lui faisant un clin d’œil.  

 

De la simple caresse, le changement si fit progressivement ; un baiser plus prononcé s’exerça entre les deux amants qui effleuraient envieusement le corps de l’autre,  

 

- Tu es déjà levé maman !  

 

Ils se séparèrent hâtivement à bout de souffle en fixant la fillette qui se frottait les yeux,  

 

- Oui ma chérie ! sourit-elle en rougissant. On va laisser papa prendre sa douche et moi, pendant ce temps, je vais m’habiller.  

 

Un baiser volage sur les lèvres de Ryo, elle saisit la menotte de la fillette pour retourner dans la chambre pour s’habiller ; Ryo, toujours dans la salle de bain, s’engouffra dans la cabine de douche pour laisser l’eau glacée tenter de reprendre le dessus de ses désirs.  

Tout en enroulant une serviette autour de son cou, il descendit les escaliers tout en s’essuyant les oreilles alors que des voix provenant de la cuisine témoignaient de l’activité de ses occupants,  

 

- Alors elle était bonne la douche ! demanda Kaori d’un ton taquin en le voyant apparaître sur le pas de la porte, pour en rire ensuite alors qu’elle reprenait la finition de préparation du petit déjeuner.  

 

- On ne se moque pas impunément de l’Etalon de Shinjuku. pensa-t-il.  

 

Tout en souriant, il s’approcha de sa femme et se colla amoureusement contre elle,  

 

- Heureusement qu’il y avait notre fille, sinon ça aurait été ta fête ! murmura-t-il sensuellement tout en lui mordillant le lobe de l’oreille.  

 

Alors qu’un frisson commençait à lui parcourir l’échine, la fillette vint s’interposer à nouveau entre eux,  

 

- Papaaa ! bougonna-t-elle. Laisses maman tranquille, il faut qu’elle finisse le petit déjeuner parce qu’on doit faire le gâteau.  

 

- Un gâteau, tu dis ? s’étonna-t-il sur un ton faussement interrogateur alors qu’il prenait place à table.  

 

A-Xiang posa ses mains sur les cuisses de son père,  

 

- Tu sais pas ? demanda-t-elle intriguée en fronçant les sourcils.  

 

- Voyons voir... réfléchit-il à haute voix en se maintenant le menton. C’n’est pas mon anniversaire car c’est en mars ! C’n’est pas la saint Valentin, c’est encore trop tôt...  

 

- C’est mon niniversaire ! lâcha-t-elle d’une petit voix tristounette.  

 

Un large sourire moqueur se dessina sur le visage du Nettoyeur qui fixa la fillette qui le fusilla du regard en comprenant soudainement qu’il lui avait joué un tour,  

 

- T’es pas gentil ! ronchonna-t-elle en croisant ses bras sur sa poitrine.  

 

Il souleva la fillette boudeuse dans ses bras et la posa sur ses genoux,  

 

- Tu croyais vraiment que j’avais oublié ton anniversaire ?  

 

- Je te parle plus ! dit-elle en appuyant sur les mots pour montrer son mécontentement.  

 

- Je vais bien trouver le moyen de te faire parler ! dit-il en plissant les yeux, tout en imaginant son plan.  

 

Soupçonneuse, A-Xiang le regarda avec interrogation puis elle ne pu devancer l’assaut de son père qui commençait à la chatouiller vivement. Se tordant sous le supplice de son père, Xiang Ying riait à gorge d’éployer,  

 

- Alors tu me parles ? dit-il en stoppant momentanément son geste.  

 

- Non ! dit-elle d’un large sourire, les yeux pétillants de joie.  

 

Le jeu reprit de plus belle alors que les larmes venaient aux yeux de la fillette qui se trémoussait frénétiquement,  

 

- Papa... arrêtes... arrêtes, je te reparle... promis ! dit-elle d’une voix éraillée par les rires.  

 

- Un peu de calme, tous les deux. dit Kaori d’un ton doux mais ferme à la fois.  

 

- Oui maman. dirent-ils en cœur.  

 

Tous deux se jetèrent sur l’abondant petit déjeuner ; quelques minutes plus tard, Kaori entassait la vaisselle sur le bord de l’évier quand la petite fille impatiente revient à la charge,  

 

- Maman, c’est quand qu’on fait le gâteau ? demanda-t-elle tout en tirant sur le tablier de sa mère.  

 

- Je finis de remettre tout en ordre et on s’en occupe après, d’accord ?  

 

La fillette fit un hochement de tête en signe d’approbation,  

 

- Vas avec ton père dans le salon, je t’appellerais dès que j’aurai fini !  

 

A-Xiang partit à vive allure dans le salon puis prit un de ses livres d’illustrations pour embarquer dans sa course son ourson. Ryo, assis sur le canapé, regardait du coin de l’œil le manège de la fillette et lorsqu’il la vit arriver dans sa direction, il reporta son attention sur l’article de journal qu’il était entrain de lire.  

Xiang Ying déposa tous les objets sur le canapé et se hissa sur les coussins puis tout en posant soigneusement l’ourson sur ses genoux, elle ouvrit le grand livre d’images.  

D’une voix particulièrement douce, elle commença la lecture à la peluche qui, malgré ses yeux fixes, semblait être attentif au récit de la fillette. Furtivement, Ryo posa un doux regard sur sa fille qui leva son visage dans sa direction pour lui offrir un radieux sourire,  

 

- Tu veux que je te lise une histoire ?  

 

Sans un mot, Ryo replia son journal alors que la fillette, l’ourson sous un bras et son livre sous l’autre, se redressait pour franchir le sol mouvant des coussins du sofa. A califourchon sur la cuisse de son père et adossé à son torse, elle reprit sa position initiale pour poursuivre sa lecture.  

C’est bien sagement, l’un contre l’autre, que Kaori les trouva dans le salon alors que la fillette racontait l’histoire de mémoire plus que par sa lecture. Kaori hésita quelques instants,  

 

- A-Xiang, tu veux venir m’aider ? demanda-t-elle d’une douce voix.  

 

Tandis que Xiang Ying refermait hâtivement son livre pour ensuite jeter sans ménagement le pauvre nounours sur le canapé ; elle courut à la rencontre de sa mère. Subitement, elle stoppa sa course alors qu’elle n’était qu’à quelques mètres de sa mère, pour faire demi tour et reprendre son livre pour le tendre à son père,  

 

- Je n’ai pas fini de te lire l’histoire ! Tu peux lire tout seul si tu veux !  

 

Elle reprit sa peluche qu’elle posa sur les genoux de son père puis repartit en direction de sa mère. Les yeux écarquillés, Ryo se retrouvait dans les mains avec un nounours et un livre d’illustrations ; si on le voyait ainsi, c’en serait fini de sa réputation de Nettoyeur numéro un du Japon, de l’Etalon de Shinjuku.  

Il posa son compagnon de fortune sur le sofa puis rangea le livre dans l’étagère pour les rejoindre ensuite dans la cuisine,  

 

- Pendant que vous faites ce fameux gâteau, je vais voir le tableau des messages puis j’irai voir Miki et Falcon ! ajouta-t-il.  

 

C’est ainsi, les mains dans les poches, que notre Nettoyeur parcourut les rues de Shinjuku en direction de la gare ; la bonne humeur semblait de mise en ce jour si particulier.  

Mais sa quiétude se dissipa lorsqu’il arriva à l’entrée de la gare où un flot humain arpentait les galeries. La station bondée en ce début de semaine pouvait dissuader tout visiteur d’y pénétrer mais c’était sans compter sur la détermination de notre Nettoyeur qui joua des coudes pour se faufiler au milieu de la foule pour atteindre enfin le tableau.  

Après quelques minutes de lutte, triomphalement, il regarda « l’ardoise » et son sourire vainqueur se transforma en horrible grimace ; toute cette « bataille » pour rien... pas le moindre petit message.  

Les épaules voûtées, il fit le chemin inverse se laissant heurter par les voyageurs pressés qui disparaissaient dans une rame noire de monde.  

 

De nouveau dans la rue, il prit maintenant le chemin du café Cat’s eyes pour rendre une petite visite à ses mais. Alors que le tintement de la porte d’entrée résonnait encore dans le petit café, un objet volant très identifiable se dirigeait dangereusement dans la direction de la Cafetière, les bras chargés d’assiettes, le fixa en écarquillant les yeux, sans pouvoir intervenir sous peine de casser toute la vaisselle,  

 

- Miki mon ammmooouuurrr ! crit-il en affichant un sourie libidineux.  

 

Mais c’était sans compter sur la silhouette imposante qui apparut soudainement en provenance de l’arrière boutique, pour lui asséner un coup de plateau monumental en pleine figure,  

 

- Quand le chat n’est pas là les souris dansent. bougonna-t-il.  

 

- Moi aussi, je suis content de te voir, Umi-chou ! rit-il bêtement.  

 

Le énorme bruit attira l’attention du garçonnet qui dessina bien tranquillement à une table du café désert. Les yeux clignant d’étonnement, il s’arrêta pour contempler la silhouette affaissée qui reposait sur le sol du café ; prudent, il s’avança dans sa direction puis s’accroupit avec méfiance à ses côtés. D’un doigt, il toucha, à plusieurs reprises, le visage de son « oncle » qui se redressa subitement ce qui eut pour effet de le faire partir en courant dans les « jupons » de sa mère. Ryo posa son regard sombre sur Xin Hong qui se cramponnait à la jambe de sa mère qui avait posé une main sur sa tête, en signe de réconfort. Le garçonnet le fusilla du regard, à cause de lui, il avait eu une grande peur puis disparu soudainement à l’étage,  

 

- C’est toujours bon pour que vous arriviez vers 15h à la maison ! questionna-t-il alors qu’il buvait le café que Miki lui avait servi.  

 

- Oui, on sera là pour l’anniversaire de la puce. clama la jeune femme sur un ton enjoué.  

 

Ryo sourit à ce doux surnom puis les pas du garçonnet se firent entendre à nouveau. Armé jusqu’aux dents de son bazooka fictif, il apparut et mit en joue notre Nettoyeur. Le sourie en coin, il se retourna pour lui faire face,  

 

- Alors comme ça, tu me défies ! demanda-t-il d’une voix mesquine. Décidément, tu es aussi susceptible que ton père. rit-il en jetant un regard en coin au Cafetier qui ronchonna sous la forme d’un grognement.  

 

L’attention détournée, Xin Hong allait presser la détente de son arme mais « le grand Saeba », vif comme l’éclair, l’attrapa par son fond de culotte et le souleva de terre,  

 

- On ne défie pas le Numéro un du Japon impunément ! déclara-t-il fièrement.  

 

Mais le visage de l’enfant se mit à sourire étrangement et il braqua son arme sur le visage de son « agresseur » puis il tira. Une épaisse fumée noire recouvrit les traits interrogatifs de « l’assaillant »,  

 

- Vous laissez votre fils jouer avec de tel engin ! fulmina-t-il en déposant le garçonnet fier de lui pour ensuite se débarbouiller le visage à l’aide d’une serviette en papier qui trônait sur le comptoir.  

 

- Il ne fallait pas lui chercher des noises ! déclara Falcon en soulevant son fils de terre, pour le prendre dans ses bras.  

 

Ces derniers lui offrirent un sourire fierté qui dévoila les belles dents blanches des deux comparses ; le sourire en coin, Ryo se releva pour en suite se diriger vers la porte de sortie puis jeta un dernier regard vers les deux loustics,  

 

- Alors à cet après-midi !  

 

D’un signe de main, il disparut dans le tintement de la clochette ; à pas cadencés, il regagna son immeuble de briques rouge.  

Dès le rez-de-chaussée, se rependait une alléchante odeur de pâtisserie ; la voix de l’estomac lui parlant, il gravit les marches à une allure effrénée pour attendre enfin l’appartement. L’arôme sucré se faisait plus intense ; comme flottant dans les airs, il se laissait guider par l’odeur envoûtante. Sur le pas de la porte, il sourit en voyant A-Xiang la frimousse enfarinée, léchant consciencieusement la cuillère de bois couverte de chocolat tandis que Kaori nettoyait assidûment le plan de travail pour s’attaquer à la copieuse vaisselle.  

Dans le four, deux énormes gâteaux au chocolat cuisaient lentement,  

 

- Papa ! crit la fillette en sautant de son perchoir pour se diriger vers l’homme silencieux. Avec maman, on a fait des ENORMES gâteaux au chocolat. clama-t-elle enthousiaste en faisant des gestes disproportionnés quant à la grandeur des pâtisseries.  

 

De l’index, il essuya le bout de nez enfantin de la gouttelette chocolatée pour la porter à sa bouche,  

 

- En effet, cela m’a l’air appétissant. sourit-il tendrement.  

 

Tout en reposant la fillette, il ajouta,  

 

- Pas de nouveaux clients pour aujourd’hui !  

 

- Tant mieux ! ajouta Kaori sur un ton enjoué. Comme ça, nous aurons tout le loisir de nous occuper de notre fille.  

 

- Tiens maman, j’ai fini. clama la fillette en lui tendant à nouveau la cuillère nettement léchée.  

 

- Merci ma chérie. sourit-elle en prenant l’ustensile qu’elle plongea dans l’eau de vaisselle. Ryo, peux-tu débarbouiller cette gourmande pendant que je finis de tout nettoyer et de préparer le repas de midi.  

 

- A vos ordres chef ! clama-t-il tout en se tenant droit comme un pic pour saluer un supérieur militaire. Allez jeune fille, à la salle de bain ! dit-il en lui tapotant le postérieur pour accélérer sa cadence.  

 

Les pas courant maintenant se dirigèrent vers la salle de bain ; alors que Kaori déposait dans l’égouttoir les derniers « instruments de cuisine ». Dans le frigo, elle prit les légumes, viandes et autres ingrédients pour préparer les repas de midi.  

 

Le repas fut silencieux pour une fois car la fillette savait pertinemment que le sagesse était de mise pour un après midi très spécial ; un fois, le menu englouti, A-Xiang ne fit pas son caprice habituel pour aller s’allonger car les heures la séparant de sa fête d’anniversaire, passeraient beaucoup plus vite si elle s’endormait.  

S’assurant de la sieste de l’enfant terrible, les parents se jetèrent un regard complice pour se ruer sur le carton où reposaient les diverses guirlandes, ballons et autres décorations pour une fête d’anniversaires réussie.  

(NDA : Je vous ai bien eu, pas de sieste crapuleuse pour cette fois, lol !!!)  

 

Quelques heures plus tard, les ornements festifs coloraient de jaune, de rouge, de vert, de bleu la pièce principale,  

 

- On a bien travaillé ! ajouta fièrement Kaori en posant ses poings sur ses hanches.  

 

- Oui, j’ai bien mérité une récompense. ajouta-t-il en l’attirant à lui pour l’embrasser fougueusement.  

 

Souriante, elle s’écarta de lui pour ensuite se diriger vers la chambrée pour réveiller la fillette qui dormait depuis plus d’une heure,  

 

- Ma chérie ! Ma chérie, réveille toi. insista-t-elle d’une douce voix. Il est presque l’heure de ta petite fête.  

 

A ses mots, elle se redressa hâtivement pour courir dans le couloir puis se figer et ouvrir de grands yeux pour admirer les couleurs qui décoraient les murs de l’appartement,  

 

- Bienvenue à ta fête d’anniversaire ma princesse. clama Ryo d’un ton solennel.  

 

A-Xiang dévala les escaliers pour bondir dans les bras de son père ; ses petits yeux étincelants détaillaient chaque recoin de la pièce pour admirer le travail de ses parents. Kaori qui avait fini par les rejoindre,  

 

- Alors ça te plait !  

 

- Oui ! clama Xiang Ying euphorique.  

 

Elle tendit ses bras vers Kaori, pour tenir ensuite ses deux parents par le cou et les couvrir de baisers. La porte se mit à sonner,  

 

- Je vais répondre. clama Kaori qui se dirigeait hâtivement vers l’entrée.  

 

A-Xiang se tenant aux côtés de son père, n’avait pas lâché sa main. La porte à peine ouverte qu’une silhouette enfantine s’infiltrait dans la pièce à la recherche de sa copine de jeu ; lorsqu’elle vit le garçonnet surgir soudainement, elle s’élança vers lui sans hésitation.  

 

Miki, Falcon, le Doc et Xin Hong arrivaient les premiers pour la petite fête ; pendant que les parents se saluaient les deux enfants commençaient déjà à se poursuivre dans l’appartement pour se ruer vers les parents et courir au travers de leurs jambes. Ryo intercepta la fillette puis la souleva de terre,  

 

- Dis bonjour à tes invités avant de poursuivre toute cette agitation.  

 

La fillette s’exécuta sans ronchonner et embrassa même le Géant sur la joue ; malgré cette allure impressionnante qui lui avait fait pensé, la première fois, à la silhouette de l’ogre de ses contes, elle aimait cet homme qui savait être gentil avec elle et lui offrait de belle glace au chocolat alors qu’elle s’arrêtait avec ses parents dans son café.  

Une vive rougeur empourpra les traits du molosse qui reposa la fillette qui attendait son compagnon de jeu. Xin Hong en fit de même pour embrasser tendrement sa marraine et avec méfiance, le « rival du matin » qui affichait une tête amusé en voyant le visage du garçonnet mais Xin Hong l’embrassa doucement sur la joue en affichant un sourire angélique. Puis les deux enfants reprirent de plus belle leur course poursuite.  

 

Un deuxième groupe d’arrivants toquait à la porte, l’Américain fit son apparition subitement pour tenter de voler un baiser à la douce Kaori mais c’était sans compter sur la rapidité d’action de sa compagne qui brandit une imposant massue pour abattre sa sentence coléreuse.  

Une petite bouille blonde frisée apparut timidement à la suite de ses parents en serrant contre elle sa poupée favorite que son parrain avait offerte à l’occasion de son précédant anniversaire. Devant la timidité de la fillette, Ryo s’agenouilla et ouvrit grandement ses bras pour accueillir la petite blonde qui accourut vers lui en riant ; elle embrassa ensuite tous les adultes mais avec plus d’appréhension, le Géant aux yeux cachés par les lunettes de soleil.  

Mais elle ne resta pas longtemps parmi les adultes que ses deux amis l’attrapaient par la main pour l’entraîner dans leur jeu.  

Quelques instants plus tard, Mr Li fit son entrée et A-Xiang bondit dans les bras du vieil homme pour l’embrasser tendrement ; tout le monde étant présent, ils s’attablèrent pour manger les magnifiques gâteaux au chocolat tout en entonnant la mélodie de l’anniversaire.  

Une demie heure plus tard, la belle Lieutenant fit son entrée et tendit un petit paquet à la fillette qui lui sauta au cou pour l’en remercier d’avance.  

 

Alors que les gâteaux étaient bien entamés, A-Xiang attendait avec impatience le signal de ses parents pour ouvrir les paquets qui jonchaient la table basse du salon. D’un commun accord, ils « lâchèrent » la fillette qui se rua sur les cadeaux qui lui faisaient de l’œil depuis leurs arrivées.  

Les uns après les autres, elles déchiraient les paquets cadeaux, qui laissèrent apparaître Action Man, Kiki commando, la panoplie du petit soldat avec le déguisement, grenade, pistolet à fléchettes, une belle paire de jumelle puis une paire de talkie-walkie. (NDA : On ne critique pas les cadeaux car à son âge, je recevais Musclor, le char d’assaut Gi-Joe et plus tard la panoplie de Zorro, mdr !!!)  

Minutieusement cette fois-ci, la fillette déballa le paquet de Saeko ; il contenait une petit boite colorée qu’elle ouvrit avec précaution. C’était une jolie boîte de maquillage mais la fillette se dirigea vers sa mère en affichant une drôle de moue,  

 

- C’est pour faire du coloriage.  

 

Kaori explosa de rire,  

 

- Mais non ma chérie, c’est pour te maquiller. Regarde, Saeko, Kazue et Miki, elles ont de jolies couleurs sur le visage et bien c’est pour faire comme elles. Mais tu ne penses pas être un peu petite pour en mettre.  

 

- Non, je suis grande maintenant, j’ai quatre ans ! dit-elle fièrement.  

 

Puis, interrogative, A-Xiang les dévisageait à tour de rôle ; pourquoi avait-elle le droit de se mettre ça sur la figure alors qu’elle s’était faite gronder quelques mois auparavant alors qu’elle dessinait, au feutre noir, une jolie moustache à Xin Hong pour qu’il ressemble à son père ?  

 

- Alors j’ai le droit de jouer avec les couleurs ? demanda-t-elle intriguée.  

 

- Oui ma chérie mais n’en mets pas partout d’accord ?  

 

- Je t’apprendrais même à te maquiller, si tu veux ? clama Saeko en lui faisant un clin d’œil.  

 

La fillette sourit puis partit rejoindre ses amis ; une idée venait de lui passer par la tête.  

Tandis que les adultes discutaient joyeusement autour de la table, les enfants montèrent à l’étage avec tous les nouveaux jouets d’A-Xiang pour commencer le nouveau jeu de rôle qui germait dans sa caboche. Tandis qu’elle déposait toutes ses peluches sur son lit avec l’aide de ses deux amis, elle leur expliqua le nouveau jeu,  

 

- Alors tous les nounours, c’est des méchants ! Action Man et Kiki aussi ! dit-elle sur un ton sérieux. Maintenant faut que tu me donnes ta poupée, Bai Lan.  

 

- Pourquoi tu veux ma poupée ? bredouilla-t-elle.  

 

- Tu seras la dame qui a besoin de Xin Hong et de moi pour sauver ton bébé des méchants.  

 

- Oui, tu sais ! C’est pour faire comme nos pères quand les gens ont besoin d’aide.  

 

Bien que Xiang Ying ait un an de moins que les deux autres et soit par conséquent la cadette du trio, elle était le chef incontesté de la petite bande. A ces dernières paroles, Bai Lan se souvenait avoir souvent vu son parrain et son père parler,  

« De choses que les enfants ne peuvent pas comprendre ». disaient-ils toujours.  

La blondinette se mit à ressasser tout ça et surtout l’issus favorable qu’avaient toutes ses affaires alors sans crainte, elle donna sa poupée,  

 

- Mais il faut te maquiller pour que tu sois comme les grandes personnes ! clama A-Xiang en ouvrant la boite de maquillage.  

 

Maladroitement, la petite brunette lui mit du rouge à lèvre qui débordait largement de la bouche de la fillette pour ensuite lui appliquer le fard à paupière. Satisfaite de son travail, elle souriait fièrement tandis que Xin Hong les regardait en grimaçant,  

 

- Tu es sûre que c’est comme ça qu’il faut faire ?  

 

- Oui ! clama-t-elle fermement. Maintenant à toi !  

 

- Mais je ne suis pas une fille ! s’insurgea-t-il.  

 

- Mais je vais te faire le même masque qu’Action Man !  

 

- Ok ! dit-il sur un ton enjoué.  

 

Son camouflage fini, il ressemblait plus un à clown qu’à un mercenaire. Au milieu des taillis, il ne serait pas passer inaperçu.  

A son tour, Xin Hong prit le maquillage pour la badigeonner à son tour ; les trois frimousses peinturlurées s’impliquèrent alors dans leurs rôles.  

Bai Lan jouait les femmes éplorées qui demandaient de l’aide aux deux nettoyeurs pour sauver son bébé des griffes des nounours, kiki commando et Action Man.  

Dans leurs esprits enfantins, Leena, la poupée de Bai Lan, était retenue en otage sur une montagne ; à cet effet, ils avaient entassés des tas de coussins pour donner cette illusion. Rampant à même le sol, armé d’un pistolet à fléchettes pour l’un et d’un arc pour l’autre, ils communiquaient par talkie-walkie interposé pour se donner les informations concernant la situation,  

 

- Il y a pleins d’ennemis, il va falloir faire attention ! clama A-Xiang tout en regardant dans ses jumelles.  

 

- Compris chef !  

 

- Passe par derrière pour les tuer !  

 

Les deux enfants encerclaient le monticule de nounours et autres personnages sous le regard inquiet de la blondinette,  

 

- On y va ! hurla Xiang Ying.  

 

Les uns après les autres, ils dégommèrent les jouets qui tombèrent de leur perchoirs soit en couinant ou dans un son sourd, vu la matière dont ils sont fabriqués. Ils couraient de part et d’autres au travers de la pièce pour ramasser leurs munitions et réarmer leurs pistolet ou arc. Après tout ce carnage, il ne restait plus que Leena et Action Man, le chef des méchants,  

 

- Je vais m’en occuper ! clama A-Xiang.  

 

Telle une vraie professionnelle, elle mit en joue le brigand mais elle faillit à son tir et la fléchette se colla sur le front du poupon. Des larmes se formèrent petit à petit dans les yeux de Bai Lan,  

 

- Tu as tué ma poupée ! pleura-t-elle soudainement.  

 

Les yeux écarquillés, les deux nettoyeurs en herbe se dévisagèrent ; ils avaient échoué dans cette mission.  

Prenant son bébé dans ses bras, Bai Lan, gagna l’étage inférieure en pleur ; pendant qu’elle expliquait les malheurs qui étaient arrivés à Leena. Mick et Ryo explosèrent de rire en voyant le minois barbouillé de maquillage de la fillette ; alors que les femmes tentèrent de leur faire reprendre leurs esprits, tout en essayant de contenir leurs rires communs. Les deux autres enfants arrivèrent et là, ce fût les éclats de rire sans retenus et les larmes qui résonnèrent dans la pièce,  

 

- Xiang Ying a tué Leena ! sanglota Bai Lan en montrant sa poupée avec une fléchette ventouse au milieu du front.  

 

Alors que Xiang Ying avançait en baissant la tête vers sa mère ; elle bredouilla,  

 

- On jouait et j’ai voulu sauver son bébé des méchants mais j’ai tiré sur la poupée de Bai Lan. J’ai pas fait exprès. dit-elle d’une petite voix.  

 

- On a tué tous les méchants mais c’est de la faute à Action Man car il est pas mort avec les autres. renchérit Xin Hong pour prendre le partie de son amie.  

 

Dans un « pop », Kazue décolla la fléchette du front du poupon,  

 

- Regarde ma chérie, ton bébé n’a plus rien ! dit-elle d’une douce voix.  

 

Alors qu’elle essuyait les larmes qui coulaient de ses joues, elle vit qu’aucune trace ne restait sur le front de sa poupée,  

 

- Elle a pas mal ? questionna-t-elle.  

 

- Non ma puce !  

 

A-Xiang disparut brusquement pour réapparaître avec un pansement coloré qu’elle posa sur le front du poupon,  

 

- Comme ça, ton bébé, il est guéri ! C’est comme ça que maman me soigne ! Hein maman !  

 

- Oui ma puce ! sourit Kaori !  

 

- Merci A-Xiang ! dit Bai Lan en l’embrassant sur la joue.  

 

- Allez les enfants, on va rentrer ! clamèrent les mères respectives.  

 

- Non pas encore ! boudèrent-ils en chœur.  

 

Kaori s’avança vers le groupe d’enfants,  

 

- Il se fait tard et il faut penser aussi à vous débarbouiller. Vous vous reverrez un autre jour !  

 

Satisfaits, ils s’embrassèrent entre eux mais étrangement, les adultes se contentèrent de leur ébouriffer leurs cheveux ou de les caresser tendrement ; tout en détaillant leurs visages colorés.  

 

Une fois le silence revenu, Kaori se tourna vers Ryo,  

 

- Pendant que je m’occupe de Xiang Ying, tu pourrais commencer à ranger un peu ! demanda Kaori en prenant A-Xiang dans ses bras.  

 

- Sans problème !  

 

- Tu es un amour ! dit-elle en l’embrassant sur les lèvres.  

 

- Tu es un amour ! répéta la fillette en embrassant son père, à son tour, sur la joue où elle laissa l’empreinte colorée de ses lèvres.  

 

Il sourit puis se mit à l’ouvrage pendant que Kaori montait à l’étage supérieure ; quelques instants plus tard, l’ordre était revenu au rez-de-chaussée, Kaori, assise sur un tabouret, enlevait méticuleusement les traces de maquillages sur le visage de la fillette. Ryo les rejoignit à l’étage quand il surprit une conversation entres « ses deux femmes »,  

 

- Maman, tu crois qu’un jour, je serais aussi forte que papa ?  

 

Surprise, Kaori stoppa son geste,  

 

- Pourquoi me dis-tu ça ? demanda-t-elle d’un ton inquiet.  

 

- Je sais que papa fait un métier dangereux, il rentre tard parfois et j’ai peur qu’il ne rentre pas un jour. dit-elle d’une petite voix. Alors je veux savoir faire comme lui... je veux savoir protéger mon papa et ma maman si les méchants viennent à la maison. sanglota-t-elle.  

 

Kaori la serra contre son cœur,  

 

- N’aies pas peur mon bébé, on sera toujours là pour te protéger des méchants.  

 

Ryo entra à son tour dans la pièce et s’agenouilla à leur côté,  

 

- Je serais toujours là pour vous protéger maman et toi. Je saurais toujours où vous retrouvez si un danger se présentait !  

 

- Promis ! demanda A-Xiang sur un ton tremblotant.  

 

- Je te le jure !  

 

C’est dans la chaleur de la douce étreinte de ses parents que la petite Xiang Ying se trouva le réconfort ; ils s’échangèrent un regard où brillait une certaine inquiétude, face à cette étrange crainte.  

 

« Mais pourquoi diable pensait-elle à de telles choses ??? »  

 

Quelques heures plus tard, le souper terminé ; Ryo et Kaori couchèrent la fillette qui ne tarda pas à s’endormir après les péripéties de sa journée d’anniversaire.  

Dans le salon, alors que Kaori se blottissait dans les bras de son amant ; le désarroi la gagna de nouveau,  

 

- Pourquoi notre fille a si peur ? s’inquièta-t-elle en s’écartant un peu de lui, pour percevoir sa réaction dans la prunelle sombre de ses yeux.  

 

- Sincèrement, je ne sais pas.  

 

Ni l’un ni l’autre ne pouvaient, malheureusement, expliquer la drôle de réaction de leur fillette ; mais ce dont ils étaient sûrs, c’est qu’ils feraient tout pour la protéger quoiqu’il advienne.  

 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de