Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Auteur: Sand

Status: Complète

Série: Angel Heart

 

Total: 12 chapitres

Publiée: 29-08-06

Mise à jour: 28-11-06

 

Commentaires: 155 reviews

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GeneralAction

 

Résumé: Une suite pour "une présence si familière". Comme le dévoile mon titre, je poursuis avec la vie famille de nos nettoyeurs adorés.

 

Disclaimer: Les personnages de "La nouvelle génération" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: La nouvelle génération

 

Chapitre 5 :: Jaloux ????

Publiée: 26-09-06 - Mise à jour: 24-10-06

Commentaires: Salut à tous !!! Je vous remercie encore une fois de vos multiples reviews qui me boostent encore et encore. Comme tout le monde l'attendait Kaori VS Le ministre des affaires militaires ; j'espère que cela vous plaira. Suite à la demande de Sabra, j'ai développé un point caratériel de notre Ryô chou (-_^). Voilà, bonne lecture. Et encore merci de votre fidélité.

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11


 

Alors que la petite voiture rouge s’engageait dans la grande allée bétonnée en direction de l’édifice militaire ; l’imposant monument dégageait par son architecture son « pouvoir » défensif. Après quelques pourparlers avec les agents de la sécurité du portail, la Mini poursuivit son chemin au travers des allées frigides.  

Le frein à main à peine serré, la jeune femme furibonde s’était extirpée du véhicule et prenait avec douceur la main du garçonnet,  

 

- Attendez moi ici tous les deux, je ne vais pas tarder ! clama-t-elle d’une voix qui n’attendait pas de réponses.  

 

Ryô accoudé sur le capot de la voiture, regardait en souriant Kaori qui s’activait en direction de l’établissement,  

 

- Je n’aimerais pas être à ta place, mon gars... se moqua-t-il.  

 

La fillette intimidée sortit à son tour de la voiture rouge et prit la main de son père précautionneusement tout en fixant la porte vitrée qui se refermait sur sa mère,  

 

- Tu crois que maman est fâchée contre moi aussi ?!  

 

Délicatement, il la prit dans ses bras et machinalement, elle se blottit contre lui,  

 

- Je ne pense pas mais pour l’instant je me fais plus de soucis pour le père de ce gamin que pour ton propre sort ! sourit-il tendrement.  

 

Les pas claquant de Kaori retentissaient dans le grand couloir déserté puis elle ralentit son allure devant une grande porte de bois sculpté où se tenait un homme tout vêtu de noir. Sa carrure imposante découragerait n’importe quel plaisantin mais c’était sans compter sur la détermination de la jeune femme,  

 

- Qui êtes vous ?! dit-il en se glissant en travers de leur chemin.  

 

- Je suis venue m’entretenir avec Monsieur Mirazawa ! coupa-t-elle sèchement.  

 

Le regard du Géant se posa sur la petite silhouette qui tentait de se cacher derrière la jeune femme,  

 

- Kito que fais tu ici ? interrogea le gorille.  

 

- Je suis venu voir papa ! bredouilla-t-il en baissant la tête.  

 

De son index appuyé sur son oreillette, le garde du corps interrogea son parton sur l’entrée éventuelle de ses incongrus visiteurs,  

 

- Monsieur ! Une femme accompagnée de votre fils voudrait s’entretenir avec vous !  

 

- Bien faites les entrer !  

 

L’imposante silhouette s’écarta pour laisser le passage à la furie et au garçonnet ; ils pénétrèrent tous deux dans une immense pièce dont les murs étaient couverts de cartes géographiques de tous pays. Au centre, une table ovale de bois laissait paraître en son extrémité une silhouette masculine qui finissait de donner des recommandations à une jeune secrétaire. L’homme aux épaules larges, au teint halé qui faisant ressortir ses yeux verts, se dirigea vers eux. Sa coupe courte brune et sa démarche rythmée montraient son appartenance antérieure au corps militaire.  

Quand son regard se posa sur « les intrus », son expression se fit plus dur ; la secrétaire s’éclipsa pour leur laisser le champs libre, tout en caressant, au passage, la chevelure du garçonnet en souriant. Kito, ravi, lui rendit son radieux sourire jusqu’à que la voix tonnante de son père se fasse entendre,  

 

- Kito, que fais tu ici ?! gronda-t-il. Je t’ai pourtant dit de ne jamais suivre les inconnus même s’ils ont l’air gentil. s’emporta-t-il tout en s’avançant davantage vers eux.  

 

Kaori dont la colère parcourait ses beaux yeux noisette, sentit la menotte de l’enfant se serrer davantage dans sa main au son des pas cadencés de son père dans leur direction et comme pour le protéger, d’un pas sur le côté, elle s’interposa,  

 

- Trouvez vous cela normal qu’un enfant ait aussi peur de son père ! clama-t-elle sèchement.  

 

- A qui ai-je l’honneur ?! demanda-t-il d’un voix plus douce, plus charmeuse.  

 

- Kaori... Kaori Makimura !  

 

- Hé bien Madame Makimura...  

 

- Mademoiselle !  

 

- Bien, Mademoiselle, je vous remercie d’avoir pris le temps de ramener son fils ! dit-il en avançant une main pour tenter de l’attraper.  

 

- Vous n’allez pas vous en sortir comme ça !  

 

- Comment ? s’insurgea-t-il.  

 

- Je suis venue m’entretenir avec vous et pas seulement vous ramener votre fils ! Je trouve lamentable votre façon d’agir avec un si jeune enfant ! Il n’a que quatre ans... dit-elle en posant un regard attendri sur le garçonnet qui la dévisageait. Et vous n’avez apparemment jamais de temps à lui consacrer.  

 

- Vous croyez que c’est facile de gérer les affaires et la vie personnelle !  

 

- Je ne dis le contraire, tout le monde doit associer les deux ! Mais apparemment cela est trop vous demander ! dit-elle lui tapant le torse de son index. Comment voulez vous que votre fils grandisse dans de bonne condition si vous le délaissez ?!  

 

- Il est toujours avec Mademoiselle Sachiwa, ma secrétaire, il n’est pas seul !  

 

- Vous ne pensez pas que c’est à vous de vous en occuper et non une tierce personne !  

 

- Ca m’est impossible... Mademoiselle Sachiwa, pouvez-vous venir ?! demanda-t-il en déclenchant son interphone.  

 

La jeune femme en question fit son entrée,  

 

- Occupez vous de Kito, s’il vous plait Surmié. Je dois finir cet entretien.  

 

- Bien Monsieur !  

 

Le garçonnet accourut vers la jeune femme et ne se fit par prier pour la suivre ; lorsqu’ils eurent quitté la pièce, il continua,  

 

- J’ai beaucoup de travail, comment voulez-vous que je trouve du temps à lui consacrer ; toutes mes décisions influent sur la vie de tout le pays !  

 

- Ca n’est jamais impossible quand on s’en donne la peine ! Je le conçois, tout à fait, l’enjeu de toutes vos initiatives mais prenez, ne serait-ce que quelques heures par jours, pour manger avec lui, laisser le venir à vos côtés pendant que vous remplissez des dossiers. Je suis sûre qu’il en serait ravi. dit-elle d’une voix adoucie.  

 

- Mais il est infernal ! grogna-t-il.  

 

- Ne pensez-vous pas que c’est pour attirer votre attention ! crie-t-elle en frappant énergiquement du poing sur la table. Vous auriez dû le voir tout à l’heure alors qu’il vous attendait à l’école ; il était si triste de ne pas vous voir arriver. Aucun parent ne devrait provoquer une telle peine chez son enfant.  

 

- Je suis seul pour l’élever depuis le décès de ma femme ! J’en ai tellement souffert que je me suis jeté à corps perdu dans le travail. avoua-t-il tout en fixant l’horizon au travers des baies vitrées.  

 

- Je comprends que vous ayez besoin d’aide pour son éducation mais ne vous déchargez pas complètement sur votre assistante. Il est seul, lui aussi et doit sûrement souffrir de la disparition de sa mère. Votre fils a besoin de votre amour, de son père. Votre femme vit au travers de ce bonhomme ; que penserait-elle si elle voyait son petit garçon si triste.  

 

La froide expression laissa place petit à petit à une douceur paternelle puis il convoqua de nouveau sa secrétaire ainsi que son fils. Avec attention, le politicien regardait le garçonnet avançant dans sa direction mais la silhouette enfantine n’osait le regarder,  

 

- Kito, viens ! dit-il en s’agenouillant pour être à sa hauteur.  

 

Timidement, tout en rentrant sa tête dans ses épaules, le garçonnet leva son visage vers son père ; l’homme qui lui faisait face, arborait un large sourire et avait les bras grands ouverts pour l’accueillir. Posant un dernier regard sur sa bienfaitrice, comme pour lui demander son accord, il avança précautionneusement vers son père jusqu’à que ce dernier l’attire dans ses bras pour le serrer fortement contre sa poitrine,  

 

- Pardonne moi, fiston !  

 

Un large sourie se dessina sur le visage de Kaori qui en profita pour disparaître mais elle ne manqua de remarquer l’affection qui transpirait de la jeune assistante. Ces cheveux noirs, coiffés en chignon et ses lunettes du même coloris lui donnaient un air sévère mais ses yeux marron laissaient transparaître de la bonté et de l’amour envers les deux protagonistes s’étreignant.  

 

Joyeusement, Kaori reprit la direction de la sortie et fut accueillit par la fillette qui accourut au devant d’elle,  

 

- Maman, tu m’as manqué ! bredouilla-t-elle en enlaçant les jambes de sa mère.  

 

Avec douceur, Kaori souleva sa fillette dans ses bras,  

 

- Je t’aime ma chérie ! dit-elle en l’embrassant. Mais, promets moi de plus utiliser ta massue sur tes petits camarades.  

 

- Promis ! bredouilla-t-elle. Dis maman, Kito... il sera plus triste !  

 

- J’espère !  

 

Délicatement, Kaori la reposa sur le sol puis elle partit à vive allure vers la Mini pour s’y engouffrer ; tout en souriant, la jeune femme se rapprocha de Ryô et elle l’embrassa à son tour,  

 

- Je t’aime ! soupira-t-elle.  

 

Amoureusement, il la serra dans ses bras,  

 

- Hé bien ! Je te laisserai plus souvent discuter avec ce Ministre ! dit-il en souriant, tout en l’embrassant à nouveau.  

 

C’est d’une humeur enjouée qu’ils rentrèrent chez eux ; au pied du grand immeuble, A-Xiang sauta du véhicule puis prenant sa mère et son père par la main,  

 

- Je vous aime tous les deux ! dit-elle en affichant un radieux sourire.  

 

- On t’aime aussi ma chérie ! clama Kaori en affichant un splendide sourie.  

 

- J’ai faim, on mange quand ! demanda-t-elle d’une mine boudeuse.  

 

- Décidément, tu es tout le portrait de ton père ! Une déclaration et le ventre prend le dessus !  

 

- C’est quoi ces insinuations ! bougonna le Nettoyeur.  

 

- Une simple constatation ! dit-elle d’un ton moqueur tout en l’embrassant sur la joue.  

 

Dans l’appartement, Ryô suivit Kaori dans la cuisine pour savoir le déroulement de la discussion avec l’homme politique ; A-Xiang, sagement assise au salon, griffonnait les feuilles blanches de vives couleurs. Bien que son attention soit porté sur son dessin, elle aperçut un bout de magasine dépassant de dessous les cousins du canapé. Avec difficulté, elle extirpa la revue puis son regard étonné se posa sur la belle femme dénudée qui portait, en tout et pour tout, un chapeau de père Noël,  

 

- Madame, il ne faut pas rester toute nue ! Papa et Maman me l’ont dit ! clama-t-elle sévèrement en fronçant les sourcils. Tu vas avoir froid.  

 

Soigneusement, elle le déposa devant elle puis commença à colorier avec attention les rondeurs sulfureuses de la blonde.  

Quelques instants plus tard, le sourire aux lèvres et les mains enfoncées dans les poches, Ryô regagna le salon puis resta figé en découvrant le spectacle qui se jouait devant lui. En deux enjambées, il franchit la pièce et extirpa le magasine des mains de la fillette,  

 

- Xiang Ying ! Qu’est-ce que tu as fait ?! cria-t-il en un pleur grimaçant, tout en s’asseyant lourdement sur le canapé.  

 

Armée de son feutre, la petite fille, interdite, regardait, les yeux écarquillés, son père qui pleurait à chaudes larmes pour un dessin qu’elle pensait faire, pour lui faire plaisir. Kaori, alertée par les cris, se précipita dans le salon,  

 

- Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-elle inquiète.  

 

- Xiang Ying a colorié sur Miss Décembre ! clama-t-il en pleurant de plus belle.  

 

La belle blonde plantureuse arborait des coups de feutres multicolores qui couvraient ses généreuse formes et dissimulaient ainsi l’attrait de la photo. Le sourire aux lèvres, Kaori détaillait les tâches colorées qui étaient essentiellement répartis sur sa « nudité ».  

Tout en reniflant, la fillette frottait son nez ; elle pensait tellement faire plaisir à son père. S’agenouillant à ses côtés, Kaori posa une main sur l’épaule de la fillette,  

 

- Qu’as-tu ma chérie ?  

 

- Je voulais faire un dessin pour papa ! bredouilla-t-elle en cramponnant son feutre dans sa main. La dame, elle n’avait pas d’habits alors je voulais les dessiner. hoqueta-t-elle. Vous dites toujours qu’il ne faut pas se promener tout nu sinon on prend froid.  

 

- Ma chérie, tu sais bien qu’il ne faut pas écrire sur les livres ! dit-elle d’une voix douce.  

 

- Dis, tu crois que papa est fâché ? bredouilla-t-elle en se tournant vers sa mère en affichant une mine tristounette, les larmes aux yeux.  

 

- Mais non mon cœur, va voir papa. lui sourit-elle.  

 

Précautionneusement, A-Xiang s’approcha de son père et doucement, elle posa sa menotte sur son avant bras,  

 

- Tu l’aimes plus Xiang Ying ? demanda-t-elle d’une voix murmurante en baissant la tête.  

 

Son cœur se serra en entendant les mots troublés de sa fille, comment un de ses magasines aurait pu lui faire éprouver un tel sentiment envers sa petite fille ; lentement, il posa le livre sur la table basse et tout en prenant délicatement la main de Xiang Ying, il l’attira à lui,  

 

- Ne doute jamais que papa t’aime. dit-il tendrement.  

 

De l’index, il lui releva le menton,  

 

- Regarde moi, ma chérie !  

 

De petites larmes commençaient à se former dans ses petits yeux noirs ; cette expression, il l’avait beaucoup trop retrouvé dans le regard de sa mère par le passé et il ne pouvait pas se pardonner d’avoir fait de même à sa fille. Il la souleva dans ses bras pour la poser sur ses genoux, précautionneusement,  

 

- Maman et toi, êtes toute ma vie ; je ne pourrais jamais ne plus vous aimer mon cœur.  

 

- Alors je te ferais un dessin, demain, à l’école ! ajouta-t-elle enthousiaste.  

 

En effet, le lendemain après-midi, quelle ne fut pas sa surprise de voir sa fille lui offrir une « œuvre enfantine » où était censée apparaître une femme à la généreuse poitrine. En effet, on pouvait distinguer deux courbes représentant ainsi ses formes féminines. Fièrement, Xiang Ying avait dessiné cette femme pour remplacer celle qu’elle avait griffonné ; la maîtresse intriguée, avait regardé avec intérêt le crayonnage,  

 

- Qu’est-ce que c’est ma chérie ? demanda-t-elle en souriant.  

 

- C’est la femme de papa ! avait-elle dit dignement.  

 

Maintenant, Kaori comprenait mieux le regard insistant de l’institutrice lorsqu’elle était venue rechercher A-Xiang.  

 

Le soir venant, pendant que Kaori préparait le dîner, un visiteur toqua à la porte,  

 

- Ryô, tu peux répondre s’il te plait ! cria Kaori de la cuisine.  

 

D’un bond, il se redressa pour prendre la direction de la porte et ainsi enguirlander cet intrus tardif,  

 

- Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-il d’une voix bougonne.  

 

Nez à nez avec un magnifique bouquet de roses rouges, le livreur tremblant de la tête aux pieds, tendit sa livraison,  

 

- C’est pour Mademoiselle Makimura !  

 

A peine eut-il déposé « le colis » qu’il prit ses jambes à son cou ; Ryô fixait, moqueur, la silhouette qui trébucha quelques mètres plus loin,  

 

- Qu’est-ce que c’est ? questionna Kaori.  

 

- Des roses pour toi ! dit-il en haussant des épaules.  

 

- Je me demande bien qui me les a offertes !  

 

Sur la pointe des pieds, elle prit délicatement la petite carte,  

 

- Oh, c’est le père de Kito qui m’invite à dîner demain soir !  

 

- Comment ça, il t’invite à dîner demain soir ?!  

 

- Peut être n’a-t-il pas résister à mon charme ravageur ! dit-elle triomphalement en voyant la mine rageuse de Ryô.  

 

- Tu ne vas pas y aller ? rugit-il.  

 

- Si... N’est-ce pas toi qui a dit que tu me laisserais voir cet homme si c’est pour revenir vers toi en t’embrassant. Cela compensera le nombre de fois incalculables où, par le passé, tu m’as planté là, pour dîner avec tes charmantes conquêtes nocturnes. susurra-t-elle à son oreille.  

 

- Comme elles sont belles tes fleurs, maman ! clama la fillette les yeux plein d’étoiles.  

 

- Tiens ma chérie, je t’en donne une ! dit-elle en lui tendant une belle rose flamboyante.  

 

- Merci ! crie la fillette en se jetant contre sa mère.  

 

- Viens, on va mettre les fleurs dans l’eau !  

 

- Oui !  

 

Quelques instants plus tard, Kaori, les bras chargés du beau bouquet, précédée par Xiang Ying, posa le vase sur le petit meuble de l’entrée puis A-Xiang, déposa son soliflore à côté de celui de sa mère,  

 

- C’est tout beau maintenant ! clama Xiang Ying fièrement.  

 

- Ouais ! bougonna Ryô.  

 

Le sourire en coin, Kaori ajouta,  

 

- Mais c’est que notre Etalon serait jaloux !  

 

- Je ne suis pas jaloux ! râla-t-il.  

 

- Si tu le dis ! se moqua-t-elle. Allez tout le monde à table, le dîner est servi.  

 

Le souper fut silencieux, Ryô ne cessait de regarder Kaori du coin de l’œil alors que cette dernière lui répondait par un radieux sourire.  

C’est d’une humeur bougonne que Ryô alla se coucher le premier,  

 

- Qu’est-ce qu’il a papa ?  

 

- Ne t’inquiète pas ma chérie, c’est sa fierté machiste qui en prend un coup ! sourit-elle.  

 

- C’est quoi la fierté machiste ?!  

 

- C’est quand les garçons font des choses et qu’ils ne veulent pas que les filles fassent la même chose.  

 

Tout en fronçant les sourcils, elle fit des hochements de tête en signe d’affirmation ; Kaori rangea la vaisselle puis en prenant la main de la fillette,  

 

- Allez Mademoiselle, il se fait tard alors au lit !  

 

Xiang Ying ne se fit pas prier et monta à vive allure les escaliers pour se diriger vers la salle de bain pour en ressortir quelques instants plus tard, vêtue de son pyjama rose,  

 

- Je n’ai pas fait de bisous à papa.  

 

- Tu peux y aller, il ne dort certainement pas.  

 

Précautionneusement, A-Xiang ouvrit la porte de la chambre ; dans l’obscurité, guidée par le halo de lumière du couloir, la fillette se dirigea à tâtons vers le lit parental et en fit le tour. Délicatement, elle embrassa son père sur la joue,  

 

- Dors bien papa ! murmura-t-elle.  

 

A vive allure, elle regagna sa chambre où l’attendait Kaori pour la border ensuite et lui raconter son histoire favorite. Quelques instants plus tard, la fillette était partie dans les bras de Morphée avec sur le visage, un sourire angélique.  

A son tour, Kaori regagna sa chambre et se glissa lentement dans le lit conjugal subitement elle fut attirée par deux bras puissants. Nichant son nez dans son cou, se lovant contre elle,  

 

- Tu n’es pas tombée sous le charme de ce bellâtre tout de même !  

 

- Qu’est-ce que tu vas chercher ?! soupira-t-elle.  

 

- On ne sait jamais ! Il parait qu’il est très séduisant.  

 

- Enfin, tu verras bien si je rentre ou non demain soir ! le taquina-t-elle.  

 

- Ah c’est comme ça ! dit-il en la chevauchant. Je vais te faire regretter tes paroles. dit-il d’une voix suave tout en titillant les courbes de son cou.  

 

Cette nuit fut plus fougueuse, plus bestiale ; son honneur masculin avait été égratigné par les paroles taquines de sa femme. Durant ses assauts entreprenants, envoûtants et sensuels, il ne lui laissait pas le loisir de reprendre son souffle. Par des baisers avides et impatients, il caressait et happait chacun partie de ce corps féminin frissonnant de désirs, tout en effleurant de ses mains, de ses doigts, son intimité de plus en plus humide et accueillante. Son plaisir fut à son paroxysme lorsqu’elle cria, dans un souffle chargé de sensualité, son prénom ; quelques instants plus tard, il la rejoignit dans un orgasme suffoquant.  

 

Le lendemain, fier comme un coq, il descendit rejoindre ses deux femmes pour les embrasser à tour de rôle,  

 

- Tu vas mieux papa ! s’inquiéta A-Xiang.  

 

- Oui ma chérie, papa a bien dormi ! dit-il d’un souriant charmeur tout lançant un regard en coin à la jeune femme qui rosit légèrement.  

 

La routinière journée se déroula assez rapidement ; A-Xiang se trouvait à avoir un nouveau compagnon de jeu en la personne de Kito. A-Xiang, Xin Hong, Bai Lan et Kito étaient les petites canailles de la cour de récréation ; tous les quatre rassemblés, faisaient tourner en bourrique les pauvres maîtresses.  

 

Le soir venu, Kaori, ayant préparé le souper, monta dans sa chambre pour se changer à l’occasion du rendez-vous avec Monsieur Mirazawa. Précautionneusement, affublée de talons hauts, elle descendit les marches pour se rendre dans le salon ; lentement, A-Xiang jeta un regard étincelant vers sa mère,  

 

- Comme tu es belle, maman ! clama-t-elle en se blottissant contre elle.  

 

Légèrement maquillée, Kaori, vêtue d’une simple mais jolie robe saumonée, souriait angéliquement ; le souffle coupé, Ryô ne pouvait détacher son regard ébloui par tant de beauté naturelle. Lentement, il referma son journal pour se lever à son tour,  

 

- Je ne sais pas si je vais te laisser sortir maintenant. clama-t-il le sourire en coin.  

 

- Je suis une grande fille Monsieur Saeba !  

 

- A quelle heure pars-tu ?  

 

- La voiture m’attend dans la cour, je l’ai vu par la fenêtre !  

 

S’enroulant de son châle, elle prit son sac à main puis embrassa ses deux amours,  

 

- Soyez sages pendant mon absence !  

 

- Oui maman ! clama la fillette.  

 

Non moins ravi de la laisser partir, instinctivement, Ryô se dirigea vers la fenêtre puis d’un regard chargé de « colère », il fixa l’homme élégant ouvrir la portière passager du véhicule.  

N’y tenant plus, il fixa la fillette en tenue de commando (cadeau de son anniversaire) puis d’un air conspirateur, dit,  

 

- Ca te dit, ma chérie, que l’on joue à un jeu !  

 

Etonnée, elle releva la tête,  

 

- Quel jeu ?!  

 

- Aux espions ! rit-il machiavéliquement.  

 

- Oui, oui !  

 

A vive allure, elle prit ses deux talkies-walkies et sa paire de jumelle,  

 

- On va espionner qui ? demanda-t-elle enthousiaste.  

 

- Maman !  

 

D’un geste vif, il souleva la fillette qu’il porta comme un petit paquet sous en bras, pour saisir de son autre main sa veste ; à grandes enjambées, il descendit les marches pour installer soigneusement sa fille sur le siège auto pour filer la grosse berline noire.  

Telle une réelle filature, il se faufilait entres les divers véhicules pour ne pas les perdre de vu,  

 

- Vite papa, ils s’éloignent ! trépigna la fillette.  

 

D’un geste précis, il passa à la vitesse supérieure tout en zigzaguant ; quelques instants plus tard, la grosse voiture stoppa son avancé devant un grand restaurant.  

Les tapis rouges qui jonchaient le sol des diverses salles, relevaient l’éclat des lustres de cristal qui brillaient de mille feux. Des chandeliers reposant sur le centre de table, accentuaient l’intimité des divers couples et une douce mélodie jouée au piano rendait l’atmosphère romantique,  

 

- Je n’aurais peut-être pas dû venir en fin de comptes. murmura-t-elle en se mordillant la lèvre inférieure.  

 

Camouflé dans une rue sombre, Ryô et A-Xiang ne voulaient pas perdre une miette de ce qui se passeraient,  

 

- Papa, je vois rien ! ronchonna-t-elle à voix basse.  

 

D’une geste vif, il la posa sur ses épaules,  

 

- Ca va mieux !  

 

- Oui !  

 

Fièrement, elle sortit sa paire de jumelle et fixa le couple qui s’installait non nous de la baie vitrée,  

 

- Que vois-tu ? demanda Ryô impatient.  

 

- Papa, tu ne joues pas le jeu ! rouspéta-t-elle. Il faut parler dans le talkie-walkie.  

 

- Bon, ça te va comme ça ! demanda-t-il en parlant dans l’émetteur.  

 

- Oui !  

 

- Alors que vois-tu ?  

 

- Maman qui parle avec un monsieur, elle sourit ! Y’a un autre monsieur qui leur donne des grandes cartes.  

 

- Mais encore !  

 

- Attends un peu... C’est à cause de ta fierté machiste que l’on suit maman ?!  

 

- Qui a bien pu te dire une chose pareille ? ronchonna-t-il.  

 

- C’est maman ! dit-elle en fixant le couple à nouveau.  

 

- Ca m’aurait étonné ! soupira-t-il.  

 

Etonnée, Xiang Ying détacha son regard des jumelles puis fixa son père,  

 

- Papa, pourquoi le monsieur touche la main à maman ?  

 

Ni une ni deux, Ryô traversa la rue ; stoppant son geste subitement, il entra dans le hall du restaurant précautionneusement puis tout en déposant la fillette sur le sol, il s’agenouilla à ses côtés,  

 

- Tu m’écoutes bien attentivement, je vais te confier une mission ! murmura-t-il.  

 

Elle acquiesça d’un hochement de tête,  

 

- Tu vas essayer de te faufiler jusque la table où se trouve maman et tu appuieras sur le bouton de ton talkie-walkie pour que papa entende ce qu’ils disent, d’accord.  

 

Fièrement, elle resserra son émetteur contre elle puis profitant de la lumière tamisée, le plus discrètement possible, elle se faufila entre les tables ; Ryô, au bar, écoutait avec attention,  

 

- Papa, je suis pas loin. murmura-t-elle.  

 

- C’est bien ma chérie, cache toi bien !  

 

Pendant que les deux acolytes continuaient leur petite manigance ; Kaori, gênée, retira vivement sa main de celle de son compagnon de table,  

 

- Je crains Monsieur Mirazawa qu’il y est une méprise de votre part !  

 

- Je vais peut être trop vite !  

 

- Non, ce n’est pas ça. sourit-elle aimablement. Je... mais qu’est-ce que c’est que ce bruit de grésillements.  

 

Scrutant les environs, elle se pencha pour ensuite soulever la nappe de la table et découvrit avec surprise la fillette assise dessous,  

 

- Papa, maman m’a trouvé ! grimaça-t-elle.  

 

- Que fais-tu ici Xiang Ying ?  

 

- Je joue aux espions avec papa !  

 

- Qui est cette petite fille ? s’étonna le Ministre.  

 

- C’est ma fille ! sourit-elle.  

 

Vivement, elle prit l’émetteur de la fillette et furieusement, elle pressa le bouton,  

 

- Saeba, ramènes tes fesses ici et tout de suite !  

 

Quelques secondes plus tard, un grand brun ténébreux fit son apparition,  

 

- Oh ma chérie que fais tu ici ?! Ah, tu es là A-Xiang, je te cherchais partout ! rit-il nerveusement.  

 

- Mais c’est toi qui m’a dit de me cacher pour écouter maman.  

 

- Alors c’est comme ça ! gronda gentiment Kaori.  

 

- Pardonnez moi de vous interrompre mais qui sont ces personnes. intervint Yuri.  

 

- Donc comme je vous le disais, cette charmante enfant est ma fille A-Xiang et lui, son père...  

 

- Enchanté, Ryô Saeba ! clama-t-il tout en le fusillant du regard pour lui tendant une main « amicale »  

 

C’est en voyant les traits nerveux des deux hommes que Kaori comprit qu’ils étaient entrain de mettre en valeur leur masculinité dans une nerveuse poignée de main,  

 

- Ryô, arrêtes, veux-tu !  

 

- Vous avez une sacrée poigne ! clama le Ministre en massant ses doigts rougis.  

 

- Je vous retourne le compliment. avoua Ryô en se dégourdissant les doigts.  

 

- Mais je croyais que vous m’aviez dit que vous étiez Mademoiselle Makimura et non Madame Saeba ! interrogea-t-il.  

 

- Oui, en effet, nous ne sommes pas mariés... ajouta-t-elle confuse.  

 

- Mais c’est tout comme ! renchérit Ryô tout en la prenant par les épaules.  

 

- Je comprends que votre ami est mal pris le fait de me voir agir. Voulez-vous vous joindre à nous. dit-il tout en désignant deux chaises non loin de là.  

 

- Non, ils vont rentrer bien sagement tous les deux. clama Kaori embêtée.  

 

- Oui, il se fait tard et notre fille doit aller se coucher ! avoua-t-il en insistant bien sur le NOTRE FILLE.  

 

Ne comprenant la scène qui se jouait devant elle, A-Xiang dévisageait les divers protagonistes,  

 

- Vous êtes qui Monsieur ?!  

 

- Voyons A-Xiang, on ne parle pas comme ça aux gens ! rougit Kaori de confusion.  

 

- C’n’est pas grave ! Je suis le papa de Kito !  

 

Les sourcils froncés et la mâchoire crispée, elle le fusilla du regard,  

 

- T’as pas intérêt, Monsieur, de faire encore pleurer Kito où c’est mon papa qui viendra te faire peur avec son pistolet !  

 

Hâtivement, Ryô bâillonna, de sa main, la bouche enfantine,  

 

- Passe une bonne soirée ma chérie et à ce soir ! rit-il nerveusement en prenant ses jambes à son cou, tout en emportant son petit fardeau.  

 

Gênée à son comble, Kaori offrit, à son compagnon de tablée, un sourire plus grimaçant que plaisant,  

 

- Ne vous en faites pas ! Je connais votre ami de réputation et loin de moi, l’idée de vouloir lui nuire. Il est trop important pour l’équilibre de cette ville.  

 

Un long soupir s’échappa des lèvres de la jeune femme comme si le poids du monde s’évacuait dans ce souffle ; tel un parfait gentleman, Yuri poursuivit la soirée avec la charmante compagnie de Kaori. Durant le repas, elle glissa deux trois mots en faveur de la jeune secrétaire qui, sous ses airs strictes, affichait un grand intérêt pour son patron.  

 

Vu l’heure tardive, Monsieur Mirizawa la raccompagna chez elle et la quitta en lui faisant le baise main ; jetant une regard amusé sur la silhouette masculine qui l’épiait par la fenêtre, elle gravit lentement les paliers. Lorsqu’elle ouvrit la porte de l’appartement, Ryô assit dans le canapé, faisait semblant de lire le journal,  

 

- Alors bien cette fin de soirée ? demanda-t-il pour la forme.  

 

- Oui... soupira-t-elle. Grandiose même.  

 

Intrigué, il leva un sourcil interrogateur la suivant du regard jusqu’à ce qu’elle vienne s’asseoir à ses côtés et se lover contre lui,  

 

- Elle était aussi bien que ça ta soirée ! bougonna-t-il.  

 

- Tu es jaloux ! sourit-elle.  

 

- Mais que vas-tu chercher encore ! ronchonna-t-il en se replongeant dans sa « lecture ».  

 

- Alors ça ne te gêne pas s’il me réinvite à dîner...  

 

- Quoi ! hurla-t-il en abattant le journal sur la table basse.  

 

Emportée par sa réussite, elle explosa de rire,  

 

- Si tu voyais ta tête ! rit-elle.  

 

- Et ça t’amuse. bouda-t-il en croisant les bras sur ses pectoraux.  

 

- Tu vois que tu es jaloux. sourit-elle taquine.  

 

Soudainement, il l’enlaça et lui murmura à l’oreille,  

 

- Si je te dis un peu, tu seras satisfaite !  

 

- Ce sera déjà mieux que rien. sourit-elle alors qu’il l’embrassait tout en la caressant lascivement.  

 

Cette soirée là, Ryô su une fois encore qu’il était le numéro un... pas seulement en tant que Nettoyeur ni même en tant que séducteur !  

Mais le numéro un dans le cœur de Kaori !  

 

 


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