Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 9 chapters

Published: 24-01-10

Last update: 13-02-12

 

Comments: 70 reviews

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General

 

Summary: Ahhh...la Saint Valentin... Rien de mieux pour moi, l'Etalon de Shinjuku pour fêter l'amour...mais quoi!?! Un autre homme vient me faire concurrence sur mon propre terrain! Ah ça non! Foi de Saeba, il n'aura pas toutes les femmes à ses pieds celui-là! Pour qui il se prend pour oser me défier, moi l'homme de l'amour!

 

Disclaimer: Les personnages de "TOME 39: Toutes folles de moi!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: TOME 39: Toutes folles de moi!

 

Chapter 4 :: Hannibal et sa boite de chocolats.

Published: 22-06-10 - Last update: 22-06-10

Comments: Bonsoir HFC! Euhhh, que dire de cette longue absence (3 mois) à part que je postais mais pas ici, que je suis là sans être là et que je ne vous oublie cependant pas. Je dédicace ce chap à Yael, qui m'a fait des pieds et des mains pour avoir cette suite!lol! Tu vois, tu vas pouvoir ENFIN la lire! J'essaierai de ne pas poster le prochain chap dans 3 mois promis! C'est vrai qu'il faut reprendre les vieilles habitudes et relancer mes fics qui sont un peu à l'oubli. Je vous embrasse tous et à bientôt!^^

 


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-Non merci ! Ça ne m'intéresse pas de sortir avec vous ce soir ! Dîtes-moi plutôt si vous avez du nouveau pour moi !  

 

Saeko tenait tant bien que mal son combiné téléphonique entre sa joue et son épaule, pendant qu'elle griffonnait quelques notes sur son bloc note. Les traits sur son visage marquaient la frustration, l'agacement et la lassitude. Des piles de dossiers étaient entassées sur son bureau. Les feuilles volaient mais ce n'était rien à côté du reste de la pièce. Combien avait-elle d'affaires en cours, elle l'ignorait.... Des dizaines et des dizaines. C'était devenu une routine. Ça se contentait de s'agglutiner comme une substance collant à ses talons, jusqu'à l'immerger et l'empêchant de pouvoir lever la tête pour respirer. Ryô entra en douce pendant qu'elle finissait son appel.  

 

-Si vous ne me trouvez pas plus d'informations sur ses disparitions, pensez bien que je m'arrangerais à ce que vous vous souvenez de moi par la suite ! Je ne suis pas prête à disparaître de votre champ de vision, moi ! Est-ce compris?!, finit-elle de hurler en regardant le combiné avant de raccrocher sèchement.  

 

Ryô sursauta en même temps qu'elle raccrocha. Elle avait ce regard des mauvais jours qui disait qu'il ne valait mieux pas la chercher. Il soupira un instant, un petit sourire en coin, en regardant la pièce où elle travaillait. On ne la changerait pas. Le sol de son bureau était recouvert de pots, bouquets et autres compositions florales. Des boites de chocolat jonchées, des piles de dossiers entassés depuis on ne sait combien de temps. Dans un coin, un sac postal trônait avec des dizaines et des dizaines de lettres dedans. Dans un autre, une montagne de cadeaux, des écrins de velours, des ballons, des coussins en forme de cœur, des peluches... Les trois quarts de la pièce était consacré à l'évènement du jour mais seul le quart restant consacré à ses enquêtes l'obnubilait. Le nettoyeur s'attrista de voir qu'elle ne prêtait toujours pas attention à cette journée si particulière, cette journée dédiée aux femmes, cette journée où elle avait le choix de disposer des hommes de la planète entière.  

 

L'inspectrice regarda la porte d'entrée et grommela :  

 

-Je n'ai pas le temps de jouer, je te préviens!  

   

-Jouer ? Mais tu devrais savoir qu'avec moi, c'est toujours sérieux !  

 

Le nettoyeur tenta de se faufiler entre les tas pour arriver jusqu'à elle. Un «pouic» raisonna dans la pièce quand il marcha sur un canard jaune en plastique avec écrit dessus:« pense à moi dans ton bain !». Une goutte d'eau roula sur la tempe du nettoyeur en lisant ce petit mot qu'il trouvait de très mauvais goût, se disant également qu'il avait bien plus de classe que ce prétendant à deux balles. Comment pouvait-on songer à offrir un tel objet à une femme?  

Il attrapa une rose rouge parmi les innombrables bouquets qui se trouvaient là et la mit à la bouche, le regard perçant, et s'avança discrètement vers sa dulcinée en lui disant d'une voix suave :  

 

-Mi amor, et si nous allions tirer enfin notre coup ensemble, en cette sainte journée des amoureux ?!  

 

Saeko loucha sur la rose qui se trouvait à quelques centimètres de son nez, l'air blasé.  

 

-Est-ce que j'ai une tête à vouloir passer du bon temps avec un homme ?!, lui déclara-t-elle énervée.  

 

Ryo retira la rose de sa bouche et lui bougea sous le nez.  

 

-Pas un homme !, rectifia Ryô. Moi ! L'étalon de Shinjuku ! Je t'accorde mes faveurs en cette merveilleuse journée de l'amour.  

   

-Repasse demain, j'ai d'autres chats à fouetter.  

 

Saeko replongea dans son dossier le regard soucieux. Ryô la regarda d'un air affligé. Il fallait qu'elle fasse une pause. Il lui prit le dossier des mains.  

 

-Qui a-t-il de plus important que moi en ce bas monde!?  

   

-Ryoooo!! Rends-moi ça et va importuner quelqu'un d'autre ! Va plutôt voir ce que fait ta partenaire !  

 

Ryô écarquilla les yeux puis serra les dents.  

 

-Ahhh ne me parle pas d'elle! Cette bourrique m'a mis une honte colossale... et d'ailleurs si je suis là, c'est pour que tu m'aides à me venger! Si tu savais ce qu'elle a osé faire...!  

 

- Ça ne m'intéresse pas! Désolée, trouves-toi quelqu'un d'autre...., lui répondit-elle en lui reprenant rapidement le dossier des mains. De toute façon, si Kaori a agi ainsi, c'est bien parce que tu as du la provoquer...  

   

-N'importe quoi ! l'interrompit le nettoyeur.  

   

-... donc si j'ai un conseil à te donner c'est de prendre une de mes boites à chocolats et de lui offrir pour te faire pardonner.  

 

Ryô rougit inconsciemment. Offrir des chocolats à Kaori relèverait encore plus de la honte qu'un plan drague avec Erika.  

 

-Non mais t'es folle ! Jamais je lui demanderais pardon. Elle a offensé ma réputation d'étalon ! Elle a osé parier qu'elle aurait plus de baisers d'hommes que moi de femmes. Tu te rends compte ! Autant dire qu'elle s'est fourvoyée.  

 

Saeko ouvrit son dossier et regarda son contenu.  

 

-Si tu es donc tellement persuadé de ne rien craindre de ce pari, pourquoi tu viens me chercher ? Pourquoi ne vas-tu pas draguer dehors et lui clouer le bec avec tes conquêtes ? Dis plutôt que ça t'embête qu'elle ait accepté un tel pari et qu'elle puisse embrasser des hommes ?! lui répondit-elle d'un ton neutre tout en écrivant sur une feuille.  

 

Une palpitation légère apparut sur la tempe de Ryô. Il savait qu'elle avait raison mais refusait de capituler ainsi.  

 

-C'est pas elle qui me fait peur..., dit-il penaud, faisant des cercles avec son index sur le bureau. Elle n'irait pas bien loin seule.... C'est... son manager. Je n'ai pas confiance en lui.  

 

-Son manager ? répéta l'inspectrice en relevant les yeux vers lui.  

   

-Mick ! cria-t-il presque outrageusement. Il a renoué son utopie de partenariat avec Kaori. Et avec lui, Kaori pourrait faire mille et une bêtises ! Ça, ça me plait pas ! finit-il de dire en tapant sur le bureau, main à plat.  

 

Saeko baissa les yeux sur sa main toujours posée sur le bureau. Ryo savait qu'il venait de montrer un signe d'agacement. Il venait de se trahir. Il toussota un instant pour reprendre contenance et déclara, la voix éclaircie :  

 

-Ils veulent jouer, aide-moi à jouer aussi inspectrice chérie.  

   

-Ryô, je suis sur une affaire de disparition et je n'ai pas le temps de batifoler.  

   

-Disparition?  

 

Saeko soupira.  

 

-Depuis quelques semaines, des femmes disparaissent d'une journée à plusieurs jours sans donner signe de vie et elles reviennent ensuite, la mémoire effacée. On ignore comment cela peut se produire. Il n'y a pas eu de kidnapping ou de rançons demandées. Pas d'abus sexuels ou blessures quelconques. Aucune rencontre suspecte sur les agendas des femmes,... rien ! Les jeunes femmes rentrent chez elles sans avoir conscience d'avoir causé du tort, ni même comprendre ce qui les avait amené à disparaître. Pire encore, elles n’ont aucun souvenir de ce qui s’est passé durant leur absence. Au départ, il n'y avait qu'un cas. Mais au fur et à mesure des jours et semaines, les cas se sont multipliés. Nous faisons choux blanc depuis et aujourd'hui, le nombre de femmes, qui disparaissent et réapparaissent, continuent à augmenter. J'ai près de vingt femmes sur Tokyo dont dix sur Shinjuku s'étant volatilisées... Tu comprendras donc que je n'ai pas envie de jouer.  

 

Ryô fronça les sourcils. Qui pouvait se permettre de kidnapper des femmes ? Lui-même ne se permettrait pas de le faire, même si l'idée de monter un harem ne lui était pas indifférente.  

 

-Tu n'as donc aucune piste ? Rien de rien ?  

 

Saeko ferma les yeux et hocha négativement de la tête.  

 

-Si seulement on avait une idée.... ça m'énerve de ne pas trouver un semblant de piste !  

 

L'inspectrice posa sa tête entre ses mains, les coudes contre le bureau.  

 

-Je déteste avoir cette sensation d'impuissance...., murmura-t-elle comme un aveu.  

 

Ryô la regarda en coin et déclara :  

 

-C'est sûr que tu préfères mener à la baguette ton petit monde que l'inverse !  

 

Saeko releva la tête et le fusilla du regard.  

 

-Bah quoi !? Regarde ! Tu tentes de faire ta pauvre fille impuissante et aux abois pour que ton gentil petit Ryô chou vienne te donner un coup de main! Tu crois que je ne te vois pas venir avec tes grands sabots !?  

 

Saeko fronça des sourcils et se leva. Elle lui pointa son index sur le nez et lui déclara d'une traite :  

 

-Si je viens à avoir besoin de toi, t'inquiète, je te l'écrirais en gros sur ton foutu tableau ! Je connais la chanson! Maintenant, va persifler ailleurs ! Tu m'encombres !  

 

-Ça va ! J'ai compris ! Je me casse ! Castratrice ! lâcha le nettoyeur tout en marquant son mécontentement et tentant de retrouver les traces de ses pas dans ce fourbi, pour revenir vers la porte.  

 

-DEHORRRSS ! cria une dernière fois l'inspectrice avant de lui balancer un paquet cadeau sur la tête en signe de remerciement pour son dernier mot prononcé. Ryô lui tira la langue en signe d'indifférence mais emporta toute fois au passage une boite de chocolats.  

 

 

 

 

Kaori regarda sa montre. Il était midi et demi. Le temps commençait à devenir long et son sourire avait du mal à rester figé face aux prétendants qui commençaient à se faire déjà plus rares. Mick s'attrapa les cheveux et jeta un coup d'œil vers sa partenaire. Il voyait bien qu'elle en avait eu pour son compte. Il regarda un instant l'urne et sourit. Elle était quasiment remplie, preuve de son succès prévisible. Il n'avait plus qu'à la mettre sous le nez de ce crétin de Ryo. Il regarda une nouvelle fois Kaori qui regardait à nouveau sa montre, montrant bientôt son impatience d'en finir rapidement.  

 

-Il y a un souci ? demanda Mick, mine de rien.  

 

Kaori se sentit subitement prise en flagrant délit.  

 

-Euh.. non.... rien du tout! répondit-elle en tentant de feindre son tracas.  

   

-Tu penses à lui, n'est-ce pas?  

 

Kaori baissa les yeux et rougit.  

 

-Il faut que je rentre. Il doit avoir faim, le connaissant. Il risque de vraiment me faire la guerre si je ne lui prépare pas son repas.  

 

-Tu es bien trop gentille avec cet idiot.... Mais bon... On y va !  

 

Tout deux remballèrent leurs affaires. Les marchands commençaient eux aussi à plier boutiques. Des papiers trainaient par terre. Certains mendiants du quartier commençaient à arriver pour trouver un peu de nourriture jetée par terre. Seuls quelques marchands à la sauvette tentaient de se faire encore un peu de beurre pour parfaire leur journée. Parmi eux, un homme à l'allure tellement improbable qu'elle se détachait du lot, tentait d'appâter les derniers passants. Il tenait un flacon à la main, agrémenté d'une pompe. Il s'approcha de Kaori doucement, le regard vif.  

 

-Mademoiselle ?... Puis-je vous proposer un échantillon de mon parfum ?  

 

Kaori le regarda, surprise par le mauvais goût vestimentaire de l'homme en question. Sa tête ne lui était pas inconnue mais elle n'arrivait pas à savoir où elle l'avait vu. Malgré cela, elle fit un geste de recul devant le marchand qui lui paraissait plutôt louche.  

 

-Non merci, je ne suis pas intéressée.  

 

-Pas intéressée ? Oh! Mais je suis sûr que ce parfum mettra en valeur votre charme.  

 

-Laisse tomber ! intervint Mick. Si tu avais tes yeux en face des trous, tu verrais que son charme va bien au-delà de l'application de ce simple parfum. Les artifices ne lui servent à rien. Elle est belle naturellement et n'a pas besoin d'un mec comme toi pour l'endormir avec tes sornettes.  

 

Mick poussa d'un geste nonchalant le parfum placé maintenant devant le nez de Kaori qui louchait dessus, et attira son amie loin de ses élucubrations. Le marchand regarda le couple s'éloignait, le regard sombre. Il rangea sa fiole dans sa veste et leva les yeux au ciel.  

 

-Pourquoi faut-il que les belles femmes soient toujours si mal entourées.....  

 

Mick avait posé sa main sur l'épaule de Kaori pour la distancer de ce drôle d'individu et l'avait laissé telle quelle, durant leur trajet. Un rictus salace s'était dessiné sur son visage en voyant que Kaori ne disait rien à cette accolade. D'ordinaire, elle lui aurait collé un pain dont elle avait le secret, mais il fallait bien avouer qu'il avait su la jouer fine avec elle pour se la mettre de son côté et donc pouvoir en profiter un peu. Malheureusement, ses yeux la trahissaient encore et l'inquiétude se laisser voir sur son visage.  

 

-On se retrouve tout à l'heure ? lui dit-il arrivés devant l'immeuble de Kaori.  

   

-Oui... lui répondit-elle d'un petit sourire qui confirmait l'angoisse d'affronter à nouveau son partenaire.  

 

Elle se dirigea vers le hall de l'immeuble. Mick l'interpella une dernière fois.  

 

-Kaori !... S'il vient à vraiment te gonfler, appelle-moi ! Je lui remettrais son mokkori en place en face des yeux !  

 

Il décrocha un sourire taquin qui fit sourire enfin Kaori. Elle imaginait Ryo avec son mokkori entre les yeux et ne put s'empêcher de rire.  

 

-Je te remercie. A toute à l'heure ! lui dit-elle en refermant la porte du hall.  

 

Ryô était rentré depuis une demi-heure. Il s'était assis sur le canapé et repensait à ce que lui avait dit Saeko. Il fixait sa boite de chocolats avec insistance, comme s'il attendait d'elle une réponse.  

 

-Je vais quand même pas lui offrir des chocolats ! Les chocolats, c'est pour les amoureux! Et Kaori et moi, on n'est pas....  

 

Un petit soupir sortit de ses narines. Il s'affaissa un peu plus sur le canapé.  

 

-Pourquoi j'ai embarqué ces chocolats avec moi ! Je ne suis vraiment qu'un idiot ! Comme si elle allait arriver et que j'allais lui donner cette boite en disant : «  Tiens, pour me faire pardonner! »..... Ridicule ! J'ai rien à me faire pardonner moi ! Et puis d'abord c'est elle qui a commencé !  

 

Ryo posa la boite sur la table basse du salon. Il la regarda à nouveau.  

 

-Je peux toujours lui dire: « Tiens, pour que tu gardes la ligne! »...  

 

Il fixa un instant la télé devant lui et vit son reflet dedans. Il se trouvait encore plus ridicule. Il était certain que ce genre de remarques n'arrangerait en rien la situation. Ses yeux se reportèrent sur la boite et son grand nœud rose. Un message peut-être serait le plus adéquate pour faire la trêve en douceur ? Mais que pouvait-il lui écrire sans qu'elle ne croie que ces chocolats aient une signification autre que amicale ? Il reprit dans ses mains la boite de chocolats.  

 

-Rhhaaa ! À force de les tenir ils vont fondre !!!!  

 

Ryô eut à peine le temps de pousser son grognement d'insatisfaction qu'il entendit le cliquetis de la porte et Kaori crier :  

 

-Je suis rentrée Ryoooo !  

 

Ni une, ni deux, il regarda son paquet soudainement encombrant et coupable et commença à stresser. Il ne fallait pas qu'elle le trouve avec ça dans les mains ! Plutôt mourir que de lui donner une raison à ce paquet. Il regarda un instant à droite et à gauche mais Kaori avait déjà baissé la poignée de la porte. Il jeta alors la boite de chocolats sous un coussin, alluma la télé et prit la pose la plus inconfortable possible, faisant comme si rien était.  

 

-Aha bah te v'là enfin ! lui dit-il nonchalant. J'ai faim moi !  

 

Kaori leva les yeux au ciel. Pourquoi le connaissait-elle aussi bien ?  

 

- ça va, ça va ! Je sais, j'arrive justement pour te préparer ton repas ! Mais tu aurais pu mettre la table quand même ! On aurait gagné du temps !  

 

-Hein ? Tu rigoles ! Je suis en train de regarder un truc très sérieux là, à la télé !  

 

-Ah oui, ça t'arrive ça ? …. d'être sérieux ?  

 

-Voui mademoiselle ! lui dit-il en se redressant un peu. L'Agence tous risques, c'est une série très instructive ma chère !  

 

Kaori regarda la télé et constata qu'il était vraiment sérieux dans ses propos.  

 

-N'importe quoi ! lui dit-elle pas dupe.  

 

-Comment ça n'importe quoi ? Je prends exemple sur eux ! Notre agence Saeba est comme l'Agence tous risques ! On est la dernière chance, au dernier moment ! On est des marginaux comme eux et on est des mercenaires de l'impossible, comme eux ! Moi je suis Hannibal car je dirige, et Futé car je suis beau comme un dieu, et toi tu es Barracuda pour ta force et ta sauvagerie et Looping parce que t'es une folle à la massue !  

 

Un corbeau passa derrière la tête de Kaori. Une soudaine rage l'envahit face à la comparaison qu'il venait de lui faire.  

 

-Ou bien....  

 

Ryô posa sa main au menton et lança une autre interprétation.  

 

-Ou bien on peut dire que Falcon est Barracuda, Mick looping- il a une case en moins, c'est vérifié-, Saeko peut bien être Futé, vu comme elle utilise ses charmes et nous deux bah, on est City Hunter Hannibal ! Elle est mieux comme version ? Tu préfères ?  

 

Kaori n'eut même pas la force de rétorquer. Elle se dirigea vers la cuisine et grommela :  

 

-Je suis surtout Wonder Woman, à supporter toutes tes histoires débiles !  

 

Elle regarda un instant la plaque de cuisson puis revint sur ses pas et lui demanda, l'air plus fier :  

 

-Alors ? C'était comment avec Saeko ?  

 

Ryô la regarda avec surprise puis sourit :  

 

-Ohh.. Rien de spécial ! On a tiré un coup pour se souhaiter la Saint Valentin et voilà....  

 

Kaori se posta devant la télé et se pencha sur lui les yeux plissés, en lui disant :  

 

-A d'autres ! Menteur ! T'es revenu bredouille !  

   

-Pas... pas du tout ! lui répondit-il avec un air hésitant. Elle m'attendait pour avoir le must avec le meilleur, c'est évident !  

 

Ryo fit grincer le canapé en tentant de s'enfoncer davantage pour éviter l'interrogatoire.  

 

-Mouais t'as rien fait, tu me le confirmes ! rétorqua Kaori victorieuse. Tu es revenu bredouille ! Même Saeko t'a jeté ! Ha ha ha ! On fait moins le malin ! Tu te serais déjà vanté sur le nombre de tes conquêtes dès mon arrivée, si tu avais fait quelque chose ! Tu vas perdre ton pari !  

 

La jeune femme se laissa tomber sur le canapé à côté du nettoyeur et étira ses bras d'un air ravi. Ryô regarda le coussin cachant les chocolats avec inquiétude.  

 

-C'est bien fait pour toi ! Tu n'avais qu'à pas me dénigrer !  

 

Ryo se mit à genou sur le canapé et protesta tout en agitant son index:  

 

-La journée n'est pas finie ! Il me reste encore du temps ! Un claquement de doigts et j'ai Kabucki-cho à mes pieds ! Ce que tu peux être naïve ! Je te laisse juste croire à une potentielle victoire avant de t'achever.  

 

-Tu vas perdre ! lui dit doucement Kaori en se redressant et tout en ponctuant de son index chaque mot sur son torse.  

 

Ryô commençait à la toiser du regard et à bomber son torse.  

 

-Tu vas me supplier de mettre fin à ce cinéma! renchérit-il.  

 

-Tu vas devenir la risée de Kabucki-cho et de tout Tokyo rien que par l'issu de ce pari! ajouta la jeune femme qui maintenant se dressait face à lui avec défi et assurance.  

 

-Je ne vais faire qu'une bouchée de toi ! finit par dire Ryô, sa bouche à quelques centimètres de la sienne.  

 

Kaori réalisa ses mots et devant la proximité de son partenaire s'imagina une éventuelle façon dont il pourrait n’en faire qu'une bouchée. Elle loucha sur ses lèvres et se mit à rougir outrageusement. Réalisant le malentendu que conférait ses mots, Ryô se mit à rougir également avant de dire :  

 

-Enfin façon de parler car faudrait être drogué pour t'embrasser !  

 

Il se recula avant de se renfoncer dans le canapé.  

 

-Cause toujours, crétin ! En attendant, je gagne! Je n'arrive pas à y croire ! Il va perdre face à moi ! Quelle journée magnifique !  

 

Ryô serra des dents. Il n'en pouvait plus de cette joie affichée et de ses remarques lui rappelant qu'il avait fait chou blanc. Il se leva d'une traite et dit :  

 

-C'est bon ! Je m'en vais ! Tu viens de me couper l'appétit ! Je retourne voir Saeko ! Et sache qu’il y a des femmes qui n'attendent que moi pour que je les sauve et alors tomber à mes pieds.  

 

-Quoi !!? C'est quoi cette histoire ?! Ne me dis pas que Saeko a encore besoin de toi pour une affaire ?!  

 

-Va t'occuper de tes cochons ! Moi j'ai de belles femmes à trouver !  

 

-Ryô !!! J'exige une réponse !  

 

Ryô lui tira la langue avant de lui dire :  

 

-Même pas en rêve ! Je te laisse flipper sur ce pari que je vais gagner les doigts dans le nez, grâce à mon inspectrice d'amourrrr !  

 

-RYOOOOOOOOOOO !  

 

La porte claqua comme si un courant d'air venait de passer, laissant Kaori dans une rage prête à éclater. Elle attrapa le premier coussin qui arriva et le jeta en direction de la porte, signe de sa frustration et sa colère. C'est alors qu'elle vit une boite de chocolats.....  

 

 


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