Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 9 chapters

Published: 24-01-10

Last update: 13-02-12

 

Comments: 70 reviews

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General

 

Summary: Ahhh...la Saint Valentin... Rien de mieux pour moi, l'Etalon de Shinjuku pour fêter l'amour...mais quoi!?! Un autre homme vient me faire concurrence sur mon propre terrain! Ah ça non! Foi de Saeba, il n'aura pas toutes les femmes à ses pieds celui-là! Pour qui il se prend pour oser me défier, moi l'homme de l'amour!

 

Disclaimer: Les personnages de "TOME 39: Toutes folles de moi!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: TOME 39: Toutes folles de moi!

 

Chapter 7 :: Tu vas me le payer!

Published: 01-04-11 - Last update: 01-04-11

Comments: Bonjour à tous! Chapitre suivant! Merci Toto pour ta correction ultra-rapide!^^Merci pour les reviews précédentes. ça me rassure de voir que certains se rappèlent de cette fic! Bisous à tous!PS: ce n'est pas un poisson d'Avril!

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9


 

Les murs du commissariat se fissurèrent. Un bruit sourd, comme une éruption volcanique venant des entrailles de la terre vint soulever la paperasse qui s'était empilée négligemment sur les bureaux des agents de police et la fit virevolter dans tous les recoins des locaux. Les agents de police avaient juste eu le temps de retenir leur bureau de leurs frêles mains pour ne pas le voir s 'effondrer. Ils avaient cru à un retour du séisme de Kobé ou quelque chose dans le genre. Il y en avait partout. Ils tentèrent à présent tant bien que mal de gérer cette situation chaotique et soudaine, mais les dégâts étaient déjà énormes. Chacun tentait de récupérer les fiches de leur dossier mélangées aux autres. Pourtant, tous avaient compris que ce bruit sourd, ressemblant au cri d'un prénom, venait du bureau du lieutenant Nogami.  

 

Kaori venait de prononcer le prénom de son partenaire comme si elle avait prononcé le mot qu'elle détestait le plus, comme si ce mot avait une connotation maudite, qui l'avait plongé en enfer. Son corps s'était raidi et ce mot était sorti. La rage qui s' était dégagée du bout de ses lèvres montrait le point de non retour. Elle lui avait d'entrée signifié l'irréparable. Ce mot contrastait avec celui qui allait suivre juste après...  

 

-Kaori....  

 

Ryo prononça son prénom comme si la fin du monde lui arrivait en pleine figure. Un trémolo dans la voix qui finit sa chute au fond de sa gorge, serrée par cette découverte qui ne serait pas sans conséquences : elle avait tout vu ! Il avait prononcé son prénom avec une telle douceur mélangée à une telle honte et une telle peur que l'on ne pouvait que compatir à son malheur. Mais la première concernée était loin de cette idée.  

 

Un silence pesant s'installa. Nul doute que lorsque ce silence prendrait fin, la suite serait terrible. La lueur brillante dans les pupilles de Kaori indiquait que le spectacle ne l'avait pas laissé indifférente; c'était certain. Elle avait poussée son cri de colère typique, suite à un flagrant délit de son partenaire. Les murs de tout le quartier avaient tremblé comme d'habitude. Il n'attendait plus que la punition. La massue castratrice de mokkori, la massue de Kaori. Mais les yeux injectés de haine de sa partenaire se mirent à vaciller et là, le cœur du nettoyeur se serra davantage. Il ne pouvait dire un seul mot. Il comprit que cette fois-ci la massue ne viendrait pas. La routine venait de se briser avec ce regard. Les yeux de Kaori si froids l'instant d'avant se muèrent en un regard empli de tristesse. Des larmes vinrent à apparaître. Elle tenta de les retenir pour ne pas lui donner ce plaisir de la voir souffrir mais elles se mirent à couler quand elle lui déclara avec peine et abandon :  

 

-Alors tu étais prêt à aller jusque là pour gagner ton pari?…Ok.... . Je reconnais que tu bats des records cette fois-ci.... Excusez-moi de vous avoir déranger...  

 

Kaori fit demi-tour et quitta le bureau de Saeko sans dire un mot de plus. Ryo resta pantois, ne réalisant pas encore ce qu'elle venait de dire. Pourtant tout était si clair. Elle lui en voulait car il avait franchi le pire tabou qui soit: Saeko. L'ennemie intime, la pire rivale qui soit pour Kaori. Elle l'avait certes défié en embrassant Falcon, mais lui, Ryo Saeba, avait été blessant en s'affichant de la sorte avec l'inspectrice. Il le savait ; Kaori avait été blessé intérieurement. Il avait pensé un temps à lui courir après, mais à quoi bon, elle ne le croirait pas. Il n'avait qu'une solution.: il devait tout faire pour qu'elle croit son innocence et ainsi se faire pardonner...  

 

Il jeta un regard à Saeko qui lui sourit, avant de scruter le fameux cadeau surprise. Il fronça alors les sourcils, signe évident d'une détermination, sans faille, à résoudre cette affaire bien étrange au plus vite.  

Pris dans ses pensées, il sursauta lorsque Saeko lui dit :  

 

-Et bien voilà ! Le problème Kaori est réglé ! Il ne reste plus que moi ! Et si nous reprenions nos petites affaires ?!  

 

Ryo soupira. Saeko n'était vraiment plus dans son état normal. Elle n'aurait jamais eu un comportement aussi provocateur en voyant ce qui venait de se passer et sachant son aveu sur les sentiments qu'il vouait à sa partenaire.  

 

-Tu devrais te rhabill...  

 

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, que des pas précipités venant du couloir vinrent.  

 

-Chef ! Chef ! Tout va....  

 

Deux agents de police, arme en main, s'immobilisèrent en voyant leur chef en tenue légère et Ryo, le pantalon baissé et le caleçon à l'air libre.  

 

-... bien ? conclurent-ils la bouche grande ouverte.  

 

-Très bien merci ! déclara, tout sourire, Saeko qui se jeta dans les bras de Ryo, sentant alors encore plus son malaise.  

 

-Saeko !!! Arrête voyons ! Qu'est-ce que tes subordonnés vont croire !!?? Tenta-t-il de dire une nouvelle fois de façon offusqué, espérant lui faire réaliser la gravité de la situation.  

 

 

-Arrête de faire ton coincé Ryo-chou ! Ils connaissent la vie voyons ! lui dit-elle tout en tendant ses lèvres vers la joue du nettoyeur qui faisait tout pour qu'elle ne l'embrasse pas.  

Vous pouvez nous laisser. Tout va bien!, finit-elle par répondre à ses hommes.  

 

Ryo eut un sursaut de vigueur et cria, presque apeuré :  

 

-Nonnnnn ! Surtout pas !!!... Elle ne va pas bien du tout !! Appelez un docteur !!  

 

-Mais pourquoi tu veux un docteur Ryo maintenant !? Attends que j'ai fait ma petite affaire avec toi, et ensuite tu appelleras le doc pour qu'il te remette en forme !  

 

-Mais qu'est-ce que tu racontes Saeko!? lui répondit-il avec insistance.  

 

Il lui faisait des gros yeux et serrait les dents, pour lui faire comprendre qu'elle exagérait et que la situation n'était pas adéquate pour parler de façon si légère, si...crue !  

 

-Hop hop hop !Dit-t-elle aux agents en faisant un geste de la main. Du vent !  

 

Ryo sentit un élan de panique prendre son corps en voyant les agents prêts à obéir aux ordres de leur supérieure, malgré leurs regards perdus.  

 

-Très bien.... chef ! répondit un des deux en hésitant. Vous êtes sure?  

 

Ils ne savaient si l'homme sous leurs yeux était aussi honnête que cela et à voir le comportement plus qu'étrange de leur chef, cela ne les encourageait pas à être rassuré sur ce qu'ils s'apprêtaient à faire.  

 

Saeko fit alors une mine affligée.  

 

-Oui je suis sure ! Enfin je crois...En fait je ne sais plus ! Je me sens bizarre .  

-Quoi ? Ça tu peux le dire que t'es bizarre ! rétorqua le nettoyeur.  

 

-Ryo! Arrêtes de geindre ! Tu me fatigues !  

 

-Hein ? Tu te fous de moi ! Je te fatigue ?! Alors que tu voulais faire une partie de jambes...  

 

Ryo regarda un instant les policiers et se sentit encore plus mal à l'aise.  

 

-..Enfin ..euh..une partie de scrabble! Héhé...  

 

-Dis Ryo, j'ai envie de dormir.... Tiens-moi dans tes bras....  

 

A peine eut-elle le temps de finir sa phrase que Saeko s'appuya contre le torse du nettoyeur sans qu'il ne puisse répondre et ferma les yeux. Ryo subjugué par cette réaction soudaine, ne sut comment réagir sur le coup.  

 

-Euh ?... Saeko.. Qu'est-ce que tu fais ? lui demanda-t-il en la secouant légèrement. C'est une de tes nouvelles feintes pour m'avoir ?  

 

N'obtenant aucune réponse, il la secoua un peu plus, tandis que les deux agents commencèrent à observer Ryo de façon suspicieuse.  

 

-Saeko ? Saeko !….SAEKOOO ! commença-t-il à hurler de panique quand il réalisa qu'elle dormait vraiment et qu'en plus elle ne se réveillait pas. Je ne trouve pas ça drôle !  

 

-Chef? tenta de demander un des agents, inquiet de l'inertie de leur supérieure.  

 

-Tout va bien ! s'empressa de dire Ryo, une main face à eux pour les empêcher d'avancer. Je m'occupe de tout ! continua-t-il comme si tout était sous contrôle, mais, affublé cependant par le stress de cette nouvelle situation. Pas de problème ! Elle va très bien !  

 

De nouveaux pas se firent entendre et une voix grave vint faire encore trembler les murs du commissariat.  

 

-Saekkkooo !!!!  

 

Une main vint se poser sur le chambranle de la porte et un homme vint faire un dérapage devant l'entrée. Il remonta ses lunettes sur le nez et écarquilla les yeux devant la scène qui se jouait face à lui.  

 

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Le préfet de police Nogami avait ressenti la secousse dans son bureau. Il crut au départ à un attentat perpétué à l'encontre de la police. Une bombe, un braquage avec une voiture bélier, un stratagème sophistiqué pour semer le trouble au sein du commissariat. Il avait envisagé toutes les possibilités. Puis la panique de la secousse soudaine fit place au professionnalisme et à la gestion de la situation. Il devait se calmer et envisageait sa position face à l'ennemi. Il arpenta son bureau de long en large, se creusant les méninges quant à la situation...  

 

Ils ne l'avaient pas trouvé, ni pris pour cible directe. Il s'approcha de sa porte pour écouter l'agitation extérieure à son bureau. A en juger des bruits de couloirs, l'ennemi n'était pas encore identifié mais semblait avoir semé une belle pagaille. Il osa ouvrir doucement la porte et jeta un coup d'œil dans l'espace mince qu'il avait laissé entrouvert. Ça courait de partout, chacun cherchant la réponse à ce remue-ménage. Rien ne semblait indiquer une prise d'otages. Aussi il décida de sortir et de faire le point avec ses agents. Bien vite, on lui fit comprendre que le raffut avait pris sa source dans le bureau du lieutenant Nogami. Son cœur se serra; sa fille était sans doute en danger, mais il savait qu'elle était professionnelle et il se devait lui aussi de le rester. Il se dirigea alors vers le bureau de sa fille, accompagnés de trois agents qui l'avaient prévenu que deux autres étaient déjà partis en éclaireurs.  

 

Au détour d'un couleur il croisa une jeune femme, cheveux coupés courts, qui n'avait ni la tenue d'un agent, ni pour habitude de venir dans les locaux. Pourtant cette jeune femme lui semblait familière. Il ne savait où il l'avait rencontrée mais il savait qu'il la connaissait. Un sentiment amer le prit au coeur. Cette femme n'augurait rien de bon. Il l'aurait bien fait menotté mais l'urgence était de retrouver Saeko saine et sauve. Les détails viendraient après.  

 

Lorsqu'il arriva face à la porte du bureau de sa fille, son sang ne fit qu'un tour. IL était de nouveau face à lui. Sa fille presque nue dans ses bras, et LUI en caleçon. Comment osait-IL venir le narguer de la sorte devant lui, dans son château fort. IL avait le culot de venir chercher Saeko dans son fief. IL avait osé porter atteinte une nouvelle fois à son honneur.  

 

La première fois, fut lorsqu'il découvrit que Saeko, Reika et Yuka étaient toutes folles de lui, au point qu'une voulait se marier avec, l'autre vivre avec et la troisième tirer un coup avec ! Il ne pouvait l'accepter. Il avait alors décidé de mener l'enquête à l'insu de ses filles. Un gardien d'immeuble, ce n'était pas un type bien. Son enquête le poussa alors loin, très loin. Jamais il n'aurait cru cela possible. Que cet homme soit celui que les yakusas craignaient le plus: City Hunter !  

 

Il avait des dossiers énormes sur cette légende urbaine. Des cas, des affaires élucidées par l'intervention d'une tierce personne mais dont on ignorait tout, à part qu'il était une fine gâchette. Les témoins refusaient d'en dire plus sur leur sauveur. Ils en venaient à l'admirer et se taire pour le protéger alors qu'il était un tueur. Il fallait rétablir la vérité sur cet ange salvateur qui pourtant, était à mettre dans le même panier que les yakusas. Il était un meurtrier capable d'abattre de sang froid un homme, capable de détruire des maisons ou immeubles sans être inquiété. Il devait payer pour ses crimes !  

 

Malheureusement, il faisait chou blanc sur son identité jusqu'à ce qu'il découvre ce gardien d'immeuble plutôt inquiétant. Ses habitudes démontraient un homme à femmes, un bon à rien, un glandeur. Pourtant, il suffit d'une fois, une intervention dans la rue pour qu'il comprenne que cet homme était hors du lot. Cet homme que ses filles admiraient était bien spécial. Une prise d'otages ayant mal tournée en faveur des policiers et cet homme se trouvait là, pris dans cet imbroglio. Il joua les innocents, il les dupa et en un tour de main, il les scotcha au sol, délivrant ainsi les otages.  

 

Ce jour-là, le préfet Nogami était là, derrière ses hommes. Il vit la scène d'abord avec inquiétude, ne comprenant pas comment ce pauvre type avait pu se mettre dans un tel guêpier. Il savait que ça finirait mal pour lui. Pourtant, il avait réussi à maquiller son action afin de passer inaperçu auprès du public. Tous avait gobé la supercherie. Tous, sauf lui. Les preuves et les analyses d'experts le confortèrent dans cette éventualité qu'il avait agi en conséquences contre ses preneurs d'otages, mais rien de concret pouvait l'attester. Il avait compris que ce gardien d'immeuble était bien plus que ce qu'il prétendait être. Ce gardien d'immeuble au nom de Ryo Saeba était bien plus que cela !  

 

C'est ainsi qu'il monta son plan d'action: l'agent Akébono. Cet homme rondouillard allait être son arme. Il avait fait appel à cet espion réputé pour dénicher des informations à la fois sur City Hunter et sur Ryo Saeba. Deux missions demandant beaucoup de tact et de méfiance. Akébono avait la réputation d'être un véritable caméléon, capable de se fondre dans la masse, sans attirer l'attention et dénicher les informations les plus indicibles, les plus secrètes, les plus tabous. Il allait dans les endroits les plus malfamés, sans pour autant être inquiété par les truands et autres petites frappes. Dans un premier temps, il réussit à confirmer un nom à la légende City Hunter: Ryo Saeba. Le préfet fut abasourdi par cette nouvelle. Son gardien d'immeuble était bien le fameux City Hunter. Deux hommes qu'il détestait qui ne faisait qu'un.  

 

Il entama alors son second plan: approcher Saeba et trouver ses points forts et ses faiblesses. La mission d'Akébono était simple: se faire passer pour un ingénieur que City Hunter devait protéger avec son dernier prototype de menottes. Tout était factice, mais le plan était sans accrocs. Le préfet avait préparé sa mission avec minutie. Tout résidait sur la performance de l'agent Akébono. City Hunter n'était pas homme à se faire avoir. Il fallait être plus malin que lui. Sa mission fut un succès. Les informations recueillies lui permirent de préparer sa prochaine offensive. Mais voilà, ce fut sans compter sur cette nouvelle situation.  

 

A y réfléchir, tout était clair. La jeune femme qu'il venait de croiser était bien une personne qu'il connaissait. Il ne comprenait pourquoi cela n'avait pas tilté plus tôt dans sa tête. Cette jeune femme qu'il avait croisé juste avant était la partenaire de Ryo Saeba. Il aurait du sans douter. Elle n'annonçait que le pire en venant ici.  

 

Son regard se posa sur sa fille, inconsciente dans les bras de son pire ennemi. Une colère puissante, accompagnée d'un dégout s'empara de lui lorsqu'il constata les faits. Les deux policiers déglutirent lorsque les yeux du préfet se plissèrent et que sa mâchoire se serra. Il empoigna plus fortement le chambranle de la porte et d'une voix grave et haineuse, mais très calme, déclara :  

 

-Arrêtez-moi ce sale type ! Enfermez-le moi !  

 

Les deux policiers se mirent au garde à vous et obéirent. Ils se dirigèrent vers Ryo qui ne put lâcher qu'un « oups! » et obtempéré pour ne pas aggraver davantage sa situation. L'immeuble était cerné de policiers et il était au second étage, donc impossible de fuir par la fenêtre. Les policiers lui mirent alors les menottes et Ryo lâcha un grand soupir blasé, en pensant à cette foutue journée de Saint Valentin.  

 

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Kaori courut pendant plusieurs minutes, comme pour tenter d'évacuer une gène, un énorme malaise qui s'était emparé de son corps. Elle mit fin à sa course dans le parc de Shinjuku. Essoufflée, elle se pencha un moment, les mains sur les genoux. Elle regarda alors le sol, troublé par ses larmes. Elle avait envie de hurler, mais rien ne sortait de sa gorge. Elle se redressa et respira un grand bol d'air, comme pour tenter d'évacuer sa colère et faire abstraction de tout sentiment. Elle devait se ressaisir et ne pas lui laisser le luxe de la voir meurtrie. Cela avait assez duré. Elle valait bien plus que cela.  

C'est là qu'elle remarqua une jeune femme en pleine conversation avec un homme assez étrange. Cet homme avait pour elle un air familier. Il était très mal habillé. Aucun goût vestimentaire. Il agitait devant la jeune femme un flacon. Au vu de la tournure de la conversation, Kaori fronça les sourcils : encore un pauvre type qui offensait le cœur pur des femmes par ses élucubrations. Ils étaient tous les mêmes, à faire des promesses, alors qu'ils sont tous lourds et odieux. Elle repensa alors alors à ce qu'elle venait de vivre et son sang bouillit. Elle s'avança vers eux avec l'intention ferme de lui dire ses quatre vérités à cet enquiquineur.  

 

-Non merci, cela ne m'intéresse pas ! répondit la jeune femme sur la défensive.  

 

-Allons mademoiselle ! Juste un petit test ! Ayez confiance ! rétorqua tout mielleux l'homme avec un grand sourire.  

 

-Je m'en vais ! Fichez-moi la paix !  

 

La jeune femme tourna les talons en direction de la sortie du parc mais l'homme ne le voyait pas ainsi.  

 

-Vous pensez pouvoir m'échapper ? lui dit-il avec un ton plus grave.  

 

La jeune femme s'arrêta, interloquée par cette tonalité plus menaçante dans la voix. Elle se tourna et vit un regard plus dur que le regard amical qu'elle venait de quitter mais un peu trop entreprenant à son goût.  

 

-Vous pensez que parce que vous êtes belle, tout vous est permis ? Vous croyez que cela vous autorise à me manquer de respect ?  

 

La jeune femme comprit que cet homme ne plaisantait plus. Elle devait fuir rapidement ce fou psychopathe. Elle poussa un soupir d'effroi et fit tomber son sac à main. L'homme l'agrippa alors par le bras.  

 

-Ne t'en va pas ! lui dit-il fermement. On est d'accord ! On va faire plus ample connaissance.  

 

-Lâchez-moi ! hurla la jeune femme.  

 

-Tu n'as pas voulu tester mon parfum ! Tu fais donc partie de ce genre de femmes insoumises qui n'ont d'yeux que pour leur petite personne. Tu m'aurais dit « oui », tu aurais pu repartir...mais là, je n'ai plus d'autres choix !  

 

L'homme appuya sur un bouton sur le flacon. Il le présenta devant le nez de la jeune femme lorsque soudain, il sentit une main saisir son poignet. Il n'eut pas le temps de comprendre. Son bras pivota dans son dos en une clé de bras. Il jeta alors un œil en arrière.  

 

-Je déteste les hommes comme toi, qui croient pouvoir attaquer les jeunes femmes sans défense. Tu n'as pas de pot que je sois passée par là ! Je suis de très mauvaise humeur ! lui souffla Kaori.  

 

La jeune femme en détresse vit le vent tourner en sa faveur et ne demanda pas son reste. Elle attrapa son sac à main et se sauva, sans chercher à en savoir davantage sur la personne qui venait de l'aider.  

L'homme se mit à sourire.  

 

-Tiens donc! Voilà qui est intéressant. Je ne perds pas grand chose finalement....  

 

-Écoute-moi bien! Si tu ne veux pas d'ennuis, je te conseille de prendre tes clics et tes claques et de tracer ta route très loin.  

 

Kaori serra un peu plus son emprise pour lui faire lâcher son flacon. L'homme mal attifé grinça des dents de douleur et lâcha le flacon. Kaori relâcha la pression et le poussa loin d'elle.  

 

-Quel dommage ! Je pense que les ennuis, c'est toi qui va les avoir, jeune femme ! lui lança-t-il avec un sourire machiavélique.  

 

Kaori fit une moue encore plus furieuse en entendant ses mots.  

 

-Pauvre crétin ! De un, je n'ai pas peur d'un mec qui s'habille avec un costard rapiécé, garni d'une fleur en boutonnière ! De deux, tu ne sais pas de quoi je suis capable !  

 

-Vraiment ? lui dit-il avec défi.  

 

Il s'avança vers Kaori, qui fut surprise par l'arrogance du type. Finalement, elle s'était peut-être encore enflammée un peu trop vite et elle allait sans doute le regretter. Elle pensa au visage de Ryo, blasé de la voir se mettre dans des situations périlleuses. Mais elle était la partenaire de City Hunter ; elle se devait de ne pas se laisser impressionner par une personne avec aussi peu de goût.  

 

-Vraiment ! dit-elle avec assurance, tout en posant ses mains sur les hanches afin de camper sur sa position.  

 

-J'aime bien ton sale caractère, petite pimbêche !  

 

Kaori fit une grimace dépréciative.  

 

-Tu penses avoir l'ascendant sur les hommes ? Les mater sans penser aux représailles ? Je suis sur que tu as un souffre-douleur dans ton entourage, à qui tu fais voir ta force et ta domination ?!  

 

Inconsciemment, un visage tuméfié se matérialisa dans la tête de la nettoyeuse. Un corbeau passa. Il avait vu juste. Sauf que cela se justifiait par le fait qu'il le méritait. Ryo était certes son souffre-douleur, mais il le cherchait aussi.  

 

-Ton silence en dit long ! Cette époque à partir d'aujourd'hui est révolue. Dorénavant, c'est toi qui va ramper devant moi. Je vais venger cet homme, et tous les hommes que tu as fait souffrir.  

 

Kaori croisa les bras, l'air peu convaincu.  

 

-ça y est ?! C'est tout ! Ton speech est fini. Regarde-toi, pauvre naze ! Tu n'as rien de plaisant chez toi qui puisse provoquer une telle soumission. De toute façon, je ne vois pas pourquoi je continue à t'écouter. Déblatérer de telles âneries, n'est pas permis. C'est nous les femmes les plus à plaindre, c'est sur, quand on sait que de tels individus existent !! Ha ha ha. Allez ! Bon vent ! Quel rigolo !  

 

L'homme se figea de rage. Jamais on ne l'avait snobé de la sorte. Il devait la faire taire. Il lui attrapa le bras et lui cria :  

 

-Où vas-tu, petite punaise !? Je vais t'écraser !  

 

Kaori fut surprise par la menace qui se matérialisa par la force qu'il exerçait sur son bras.  

 

-Ecoute-moi bien ! Je suis Ragaraja ! Je suis le plus grand visionnaire de ce siècle. Je vais changer 1la face du monde et faire enfin justice ! Je vais venger les hommes!... Et toi, tu vas en devenir un de mes pions!  

 

Sans même avoir eut le temps de se défaire de l'emprise de Ragaraja, Kaori vit une vaporisation sortir de la fleur en boutonnière. Un rire machiavélique retentit alors dans le parc, n'augurant rien de bon pour la suite.  

 

 

 

 

 


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