Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 9 chapters

Published: 24-01-10

Last update: 13-02-12

 

Comments: 70 reviews

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General

 

Summary: Ahhh...la Saint Valentin... Rien de mieux pour moi, l'Etalon de Shinjuku pour fêter l'amour...mais quoi!?! Un autre homme vient me faire concurrence sur mon propre terrain! Ah ça non! Foi de Saeba, il n'aura pas toutes les femmes à ses pieds celui-là! Pour qui il se prend pour oser me défier, moi l'homme de l'amour!

 

Disclaimer: Les personnages de "TOME 39: Toutes folles de moi!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I'm almost 18. Can I get access to the NC-17 section?

 

No. Legally, you are not major, before you are 18 years old. I don't care if it's in a day or a week. Make your request when you are actually 18.

 

 

   Fanfiction :: TOME 39: Toutes folles de moi!

 

Chapter 8 :: Sauver les apparences

Published: 07-01-12 - Last update: 07-01-12

Comments: Bonjour à tous! Bonne année! Alors que dire! ça fait hyper longtemps hein? Désolée! D'autant plus que ma Tokra a cafouillé dans l'envoi de sa correction et du coup vous l'avez après les fêtes au lieu de pendant! Mais bon, je lui pardonne, on est plus à quinze jours près lol! Je lui envoie un chapitre tous les six mois en même temps u_u.

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9


 

Son arcade au sourcil était enflée. A présent il était prostré dans le coin opposé de la cellule, se tenant la main. Il l'avait pourtant prévenu. Il lui avait dit que la violence n'était pas la solution.  

Et pourtant cette dernière s'était retournée contre lui. Son petit doigt lui faisait mal. Qui aurait pu croire que Shin Takano, lui, le yakusa tant redouté du clan Shibushi de Shibuya, pouvait se faire écraser ainsi par ce type aussi banal.  

 

Se faire arrêter pour violence, c'était une routine, un quotidien qu'il exploitait au mieux pour se faire sa réputation dans le milieu. Aujourd'hui encore, ce n'était pas entièrement sa faute s'il avait du utiliser la manière forte pour se faire entendre. Mais il avait du être obligé pour ne pas paraître une lopette face à ce minable. Oui, un bureaucrate crétin avait osé lui couper la route en vélo alors qu'il se promenait dans Shinjuku après avoir réglé une affaire pour le clan.  

 

Mais voilà, le crétin avait fait le geste qui ne fallait pas en lui roulant quasiment dessus et sa main, instinctivement, était du coup partie en direction du bureaucrate crétin. La malchance a fait qu'une patrouille de police passait par là. Devant les armes et le nombre de ses opposants, il dut se rendre après avoir donné un dernier coup de pied au crétin déjà à terre et bien amoché.  

 

Il n'était pas inquiet pour une arrestation. Les avocats du clan et les pots-de-vin allaient le faire sortir rapidement. Ils avaient trop besoin de ses talents de dur à cuire pour le laisser moisir ici. Mais voilà, ces saletés de policiers lui avaient amené un compagnon de cellule dont il se serait passé la compagnie.  

 

Au début, il se dit que sa tranquillité était finie, il allait avoir droit aux jérémiades et aux regrets de ce type. Puis son calme sur le visage de ce type l'agaça : il ne pleura pas, ni n'avait peur de quoique ce soit. On ne pouvait rester serein, aussi détendu lorsque Shin Takano se trouvait dans la même pièce que vous. Au pire sa carrure aurait du l'impressionner au point qu'il aurait du faire profil bas. Aussi, lorsqu'il vit ce compagnon de cellule jouer avec sa bille de pachinko de façon nonchalante, le yakusa s'énerva et vit cela comme un affront.  

 

-Arrête de gesticuler tes doigts comme ça, moustique! Tu irrites mes yeux. lança-t-il gravement, son air menaçant.  

 

L'homme face à lui le regarda un instant, soupira, puis fit passer la bille dans son autre main. Il reprit son jeu: faire sauter la bille de façon à ce qu'elle tombe dans le creux de chacune des articulations de sa main. Takano le prit comme une déclaration de guerre.  

 

-Si tu veux avoir encore une main dans une minute, je te conseille de cesser ton jeu de suite!  

 

L'homme se stoppa et le fixa. Puis il lui dit calmement:  

 

-La violence, toujours la violence... alors que c'est la Saint Valentin, la journée de l'amour ! La violence ne résout rien, tu sais. C'est la fête du mokkori aujourd'hui! C'est un jour de paix pour nous, les hommes!  

 

Il lui fit un clin d'œil complice suite à sa tirade pour dédramatiser . Takano serra les dents avant de se lever et de dire :  

 

-Tu me fais quoi là avec ton clin d'œil et ta tirade sur l'amour et les hommes ? Tu me prends pour une tarlouse ? Tu crois que je suis de cet acabit ?! Je vais te le rendre ton clin d'œil, petit merdeux ! Tu ne vas plus cligner des yeux pour longtemps.  

 

Le yakusa leva la main vers son compagnon de cellule. Il s'apprêtait à lui agripper la tête de sa grande main quand il vit un petit sourire se dessiner sur le visage de son nouvel ennemi, suivi d'un regard noir et glacial qui lui rappela trop bien les gens du milieu. Ce regard lui donna le moment d'hésitation suffisant pour que l'homme à la bille de pachinko y voit une brèche pour contre-attaquer.  

 

La bille posée entre deux articulations de sa main fit un petit bond furtif pour tomber rapidement entre ses doigts qui donnèrent alors une impulsion tel un flipper; suffisamment forte et précise pour que la bille vienne taper dans l'oeil du yakusa .  

 

Takano posa sa main sur son oeil endolori instinctivement. L'homme à la bille de pachinko en profita pour lui assener un coup de genoux bien placé entre les jambes. Takano tomba à terre de douleur. L'homme s'accroupit alors à sa hauteur et lui souffla:  

 

-Bah tu vois! Maintenant tu risques de ne plus pouvoir te servir de ton mokkori de l'amour, c'est malin!  

 

-Espèce de..arggghhh!, siffla le yakusa qui ne put finir sa phrase tant la douleur le lançait.  

 

Il trouva cependant la force nécessaire pour lui demander:  

 

-Qui es-tu? Que je sache qui je vais tuer prochainement...  

 

L'homme sourit et lui dit:  

 

-Crois-tu qu'il soit utile de savoir qui je suis? En tout cas tu m'as mal compris! J'ai juste dit que ce jour était une célébration pour nous les hommes car notre mokkori doit chasser plus que d'habitude. Quand je pense à toutes ces femmes dehors qui m'attendent. Et moi je me retrouve avec un gros cyclope dans une cellule d'un commissariat! C'te déprime! T'es fou de croire que je te faisais du gringue... arggg... beurk! Tu te rends comptes! C'est répugnant!  

 

Il s'attrapa la gorge de dégoût. Takano se releva un peu pour reprendre consistance face à son interlocuteur. Il lui fit face tout en tentant de le fixer de son oeil encore valide.  

 

-T'inquiètes pas! Dès que possible, je m'arrangerais pour que ton dégoût devienne ton lot quotidien! Tu ne lèveras que ton petit doigt quand tu boiras ton thé dans un bordel où ton sale petit cul servira de pâture à des personnes qui célèbreront le mokkori comme il se doit! Hé hé hé!  

 

L'homme fit une grimace déçue. Il soupira et se dit à voix haute:  

 

-Pourquoi avec un avertissement gentil ces yakusas ne me comprennent-il toujours pas?! Ça devient fatigant... Il va encore falloir que je me fâche...  

 

Le yakusa qui le regardait avec haine changea alors subitement d'expression lorsqu'il vit son compagnon de cellule le regarder avec des yeux bien plus terrifiants que la fois précédente. Des yeux sombres, obscurs, dégageant une aura meurtrière, dévastatrice au point qu'on ne peut que s'y soumettre. Il bascula en arrière d'effroi mais l'homme à la bille de pachinko lui attrapa sa main et fit craquer son petit doigt. L'homme poussa un gémissement bref de douleur. Takano ne pouvait bouger. Il avait été immobilisé sans comprendre comment la situation avait pu basculer en sa défaveur.  

 

-Tu veux que je te fasse l'autre petit doigt, dis-moi?! lui dit-il d'une voix grave et sèche. Vas-y en éclaireur dans ton bordel. Tu ne pourras pas lever ton petit doigt par contre mais dis-leur bien que si j'y vais, j'y ferai un carnage! Mon magnum leur trouera à tous un peu mieux leur petit cul!  

 

L'homme relâcha Takano et retourna s'asseoir dans son coin, reprenant son activité ludique avec sa bille.  

 

Voilà comment Takano se retrouva ainsi prostré dans son coin. Son regard, son allure et la mention du magnum lui firent comprendre qui il avait en face de lui: le légendaire Ryo Saeba, alias City Hunter. Il en avait entendu parler mais il n'aurait pensé le rencontrer ici, au commissariat. Il avait pour réputation d'être insaisissable. Il était partout et nulle part. Quand on lui en avait parlé, Takano s'était dit que ce type avait juste eu de la chance contre certains mais qu'il ne devait pas être si fort que ça. Pourtant, il venait de le mettre à genoux rien qu'avec une bille et un coup de genou. Il hésitait maintenant à attaquer une troisième fois. Plus il l'observait dans son coin, plus il pouvait comprendre pourquoi il semblait si détendu, si serein en sa présence depuis le début. Cette décontraction montrait bien à quel point il était sûr de lui, de ses capacités et de son charisme de numéro un du milieu. Il avait compris dans son regard que ce type jouait dans une sphère encore plus haute que la sienne au niveau de la violence, du meurtre et du sang.  

 

Toutes ses interrogations sur Saeba furent interrompues par un gardien de cellule qui se présenta en compagnie du préfet de police Nogami. Ryo cessa son jeu et sourit. Il se doutait que cette visite était pour lui. Aussi il se leva et vint vers la grille. Les deux hommes se toisèrent un instant du regard.  

Nogami avait le visage fermé, grave, ne voulant rien laisser passer. Il avait tellement attendu ce moment intérieurement. L'avoir dans ses filets, le mettre à genoux, un tel plaisir devait se savourer. Depuis l'instant où il avait su que Saeba était City Hunter, il en avait rêvé. Il ne pensait pas que se serait lui qui viendrait se jeter dans ses griffes mais qu'importe, il était enfin à sa merci !  

 

L'agent Akébono avait réuni des preuves concluantes. Il n'y avait plus qu'à trouver l'avocat qui le ferait plonger pour perpette. Saeba connaissait toujours les menaces pesant sur lui, mais la sienne il ne pouvait la prévoir. Il allait enfin lui faire payer tous ses délits qu'il avait savamment caché et surtout venger l'intégrité de ses filles avec lesquelles il ne cessait de jouer.  

 

-Si tu savais comme je suis heureux de te voir sous ces verrous, Saeba ! dit-il gravement.  

 

-Vous m'en voulez encore pour votre fille ?! Ha ha ha ! Mais vous savez , cette fois, c'est pas de ma faute!  

 

-Cette fois!!! hurla le préfet tout en tapant dans la grille, ce qui fit sursauter Ryo de peur. Je vais t'écraser! Comment oses-tu t'acoquiner avec mes filles, sale vaurien ! Et en plus tu oses le faire sans leur consentement, sous mes yeux, DANS MON COMMISSARIAT! Tu as dépassé les bornes! Je vais te faire mordre la poussière! Tu vas lécher le sol de tout mon commissariat en me suppliant de t'épargner.  

 

-Allons, allons, beau-papa, on se calme! Je n'ai pas touché votre fille! Enfin si... mais ce n'était pas moi qui le voulait!, répondit Ryo gêné.  

 

-NE M'APPELLE PAS BEAU-PAPA!! Tu oses insinuer que ma Saeko est une dévergondée qui se donnerait à un moins que rien comme toi?! Si elle savait la vérité sur toi, c'est elle qui t'aurait inculpé!, lui répondit-il maintenant le sang montant dans ses yeux tant la haine et la colère prenaient place en lui.  

 

-La vérité sur moi?! Euuhh....Bon c'est vrai que j'aime les femmes....Mais c'est le propre de l'homme, n'est-ce pas Monsieur le Prefet? Héhé!  

 

-La vérité éclatera bientôt et ce jour-là Saeko me remerciera de l'avoir sauvée ! Crois-moi, c'est une question de temps!  

 

-Bah justement... hé hé... à ce propos,en parlant de temps, est-ce que je pourrais avoir un peu de temps pour lui parler!?, lui demanda -t-il tout sourire et gentiment mais en même temps n'étant pas sur que la réponse attendue soit favorable du tout.  

 

-Ecoute-moi bien Saeba. Ton culot va de paire avec ton infamie. Tu ne t'approcheras plus de Saeko, ni d'aucune de mes filles, j'y veillerai. Et crois-moi, ton cauchemar ne fait que commencer! lui dit le préfet comme une confidence à travers les barreaux de la cellule, mais dans une tonalité laissant voir toute son animosité envers cet homme  

 

-Mais j'ai rien fait! C'est pas de ma faute si Yuka a voulu vivre chez moi! J'y suis pour rien si Reika veut m'épouser... et d'ailleurs je tiens à préciser que pour l'instant j'ai refusé! Donc vous voyez! Je vais dans votre sens. Allons, allons, allons! Ne nous disputons pas ainsi!  

 

-Et bientôt vous allez me dire qu'un pauvre gérant d'immeuble comme vous n'a rien d'intéressant au point que mes filles s'intéressent toutes à vous!?! VOUS VOUS FOUTEZ DE MOI!?!  

 

-Euh... pas toutes! J'ai pas encore rencontré les jumelles et d'ailleurs à ce propos, elles ressemblent plus à qui? Saeko ou Reika? Je me pose la question depuis un moment, à vrai dire ?!  

 

-ENFOIREEEEE! hurla le préfet, devenu maintenant incontrôlable.  

 

Ryo recula encore afin de prévoir un peu mieux la crise de colère du préfet qui devenait ingérable. Il avait été un peu fort avec sa dernière phrase mais c'était juste pour le taquiner dans son rôle de papa gâteau. Pourquoi lui en voulait-il autant?  

 

-Tu vas regretter de t'être mis sur mon chemin Saeba. Tu verras! Tu le regretteras! D'ailleurs, comme tu peux le voir je t'ai mis un compagnon de cellule de ta trempe!  

 

Ryo se tourna vers Takano et fit une grimace de dépit. Nogami constata que le dur à cuire ressemblait plus à un caneton ayant perdu sa maman.  

 

-Takano! Qu'as-tu eu au visage?!  

 

Le yakusa fut embêté. Il ne savait que répondre. S'il disait que c'était Saeba, ces jours risquaient de sévèrement raccourcir.  

 

-C'est moi qui lui ai fait ça?! Ha ha ha!, rétorqua Ryo avec un air maladroit. Je jouais aux billes et malencontreusement elle a bifurqué sur son oeil! Mais bon, il n'allait pas s'énerver pour si peu! Il a presque rien senti!  

 

Nogami fixa Takano, cherchant la vérité dans son attitude. Il savait très bien qui était ce yakusa et comment il réagissait. C'était forcément un règlement de compte qui avait eu lieu dans cette cellule et Saeba avait mis les formes pour que tout passe comme un accident afin de ne pas être inquiété comme à son habitude.  

 

-On peut savoir pourquoi tu te tiens la main? continua le préfet d'un ton inquisiteur.  

 

Ryo regarda Takano de façon pénétrante, un regard qui disait:  « méfie-toi de ce que tu vas dire ».Takano sourit alors au préfet et dit:  

 

-Oui et je crois même, m'être cassé le petit doigt en glissant sur une d'elles ha haha!  

 

Les deux prisonniers se mirent à rire d'un regard complice.  

 

-Il arrive vraiment des accidents bêtes en cellule!, conclurent-ils ensemble, copains comme cochons.  

 

Le préfet grimaça, peu satisfait de cette tournure. Saeba avait toujours cet avantage, cette main-mise, même sur les plus durs du milieu. Il quitta alors la prison d'un pas lourd, prêt à en découdre et laissant derrière lui une atmosphère meurtrière. Ryo eut juste le temps de lui crier:  

 

-Et au fait, j'ai droit à mon coup de fil, non?! C'est la loi!  

 

Ryo retourna s'asseoir, agacé d'être coincé ici. Il repensa à Saeko et à Kaori, à ce qu'il s'était passé plus tôt. Il posa sa main sur son front et se frotta doucement les cheveux pour réfléchir à une solution. Kaori devait être en train de pleurer toutes ses larmes à cause de lui une nouvelle fois. Où pouvait-elle bien être? Que pouvait-elle bien faire? Il espérait qu'elle ne faisait pas de bêtises. Rien que cette journée en soi était une bêtise. Ce pari entre eux deux, la participation de Mick et tout ce monde prêt à être le gagnant d'un de ses baisers. Tout était ridicule. Et lui, il avait tout fait pour attiser cela. Quel idiot, il était.  

 

Ces pensées furent interrompues par Takano.  

 

-Il n'a pas l'air de t'aimer Nogami! Héhéhé! Il est au courant de ton activité?  

 

Ryo retira sa main de son visage et le regarda, perplexe.  

 

-Il m'en veut parce que j'ai eu sa fille à moitié nue dans mes bras il y a une heure. C'est tout!  

 

-Vraiment?! Si tu le dis.....  

 

Ryo continua à fixer Takano qui se frottait la main en souriant. Se pouvait-il que Nogami ait appris qu'il était City Hunter? Si c'était le cas, cela serait vraiment une sacrée épine dans le pied car Nogami père était bien moins influençable que Nogami fille. Saeko avait pu comprendre que City Hunter était une activité certes condamnable mais primordial pour certaines affaires. Sans doute que sans la participation de Hideyuki à cela, elle n'aurait pas pris le temps de le comprendre. Elle aurait été comme son père. Mais faire comprendre au préfet que City Hunter oeuvre pour le bien à sa façon, c'était comme dire que le gouvernement acceptait son existence, chose qu'un préfet ne fera jamais.  

 

Quatre policiers se présentèrent devant la cellule.  

 

-Tu as l'autorisation de passer un appel!..., déclara l'un d'entre eux à Ryo.  

 

-Et bien quelle chance! J'ai même un convoi qui m'accompagne!  

 

Ryo s'approcha des barreaux le temps que la grille s'ouvre. Les policiers l'escortèrent sous le regard de Takano qui resta silencieux. Ryo repensa à la remarque de Takano concernant les suspicions du préfet. Quatre hommes rien que pour lui, cela faisait beaucoup. Avait-il tellement peur qu'il s'échappe? Pourquoi mettre autant de précaution à sa surveillance? Quatre hommes n'étaient pas un problème pour un homme de sa trempe. Il pouvait s'en débarrasser sans problèmes. S'il savait qu'il était City Hunter, le préfet n'aurait pas mis que quatre hommes mais bien plus. Il aurait été menotté de la tête aux pieds. Ce devait être juste du zèle pour l'impressionner, lui montrer que son statut de préfet lui donnait des pouvoirs qu'il valait mieux ne pas connaître. Une sorte d'avertissement sur son avenir s'il venait à revoir ses chères filles. Takano se trompait.  

 

Il arriva devant le téléphone. Il regarda autour de lui. Les policiers reculèrent, comprenant le besoin d'intimité du prisonnier. Il y avait une caméra au-dessus d'eux. Ryo devait la jouer fine. Tout était surveillé et ne sachant les réelles motivations du préfet, il devait garder une certaine vigilance malgré tout.  

 

Il prit le combiné qu'il posa à son oreille doucement et composa alors un numéro, se gardant bien de cacher chaque touche qu'il pressait de son index. Un bip retentit un première fois. Intérieurement il pria pour que son interlocuteur réponde. Il n'avait qu'une seule chance. On ne le laisserait pas passer un autre coup de fil. Un second bip retentit dans le combiné. Il soupira. Que fabriquaient-ils? Ils devaient être là! Un troisième bip suivit quand soudain il entendit qu'on décrocha et un «  Allo! Cat's Eye coffee House, pour vous servir! » arriva à son oreille. Il soupira de soulagement et sourit.  

 

-Youpi!!! Ma miki d'amour!!! Quelle joie d'entendre ta voix!, dit-il d'une voix enjouée et affectueuse.  

 

-Saeba? Viens-en aux faits! Qu'est-ce qui t'arrive ? Kaori a un souci.  

 

-Ecoute-moi attentivement Miki!.., dit-il alors d'une voix très sérieuse qui contrasta soudainement avec son ton enjoué.  

 

Miki regarda un instant son combiné. Il était bizarre que Ryo change de tonalité si subitement. Falcon regarda sa femme un instant, devinant qu'elle était perplexe.  

 

-Miki, je ne vais pas pouvoir me marier avec toi ce soir....  

 

Un corbeau passa dans le coffee house. Il ne pouvait être sérieux, c'était évident.  

 

-J'ai eu un petit contre-temps. Il va falloir que tu préviennes les invités que Ryochouchou n'aura peut-être pas la corde au cou ce soir.  

 

Miki ne sut alors que dire devant cette tirade. De quoi parlait-il? Il n'y avait pas eu de conversation à propos d'un mariage entre eux ce soir... Et de quels invités il parlait? Se pouvait-il que finalement il soit sérieux, qu'il tente de lui faire passer un message? Elle fronça les sourcils et écouta plus attentivement Ryo. Falcon comprit qu'il se passait quelque chose et approcha son oreille près du combiné que sa femme tenait sans dire un mot .  

 

-Je ne pourrais pas non plus rembourser ma dette à ma cousine ce soir. Elle est indisponible pour l'instant et je ne peux la contacter.  

 

-Très bien, compris mon chéri!, répondit Miki gentiment. Autre chose?  

 

-Oui, dis à l'amerloque que j'ai vexé notre travelo préféré tout à l'heure, mais que.... cette fois-ci... c'est assez grave. Il m'en veut terriblement.  

 

Un silence prit place dans le combiné avant que Ryo reprenne:  

 

-Il doit le retrouver. C'est important.  

 

Miki et Falcon se regardèrent d'un air complice. Il était clair que si Ryo parlait de façon aussi détourné, l'heure était grave.  

 

-Je t'aime ma Miki et désolée pour ce soir. Ne t'inquiète pas. Je vais bien.  

 

Ryo raccrocha et Miki regarda le combiné d'un air inquiet.  

 

-Tu as l'enregistrement Falcon?  

 

Falcon secoua la tête affirmativement.  

 

-On est en état de siège. Il faut convoquer tout le monde. Ferme le café. Je vais passer des coups de fil.  

 

 


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