Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 9 chapters

Published: 24-01-10

Last update: 13-02-12

 

Comments: 70 reviews

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General

 

Summary: Ahhh...la Saint Valentin... Rien de mieux pour moi, l'Etalon de Shinjuku pour fêter l'amour...mais quoi!?! Un autre homme vient me faire concurrence sur mon propre terrain! Ah ça non! Foi de Saeba, il n'aura pas toutes les femmes à ses pieds celui-là! Pour qui il se prend pour oser me défier, moi l'homme de l'amour!

 

Disclaimer: Les personnages de "TOME 39: Toutes folles de moi!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: TOME 39: Toutes folles de moi!

 

Chapter 6 :: J'ai envie de toi!

Published: 22-01-11 - Last update: 23-01-11

Comments: Bonjour HFC et bonne année! « Certains vont dire: ça fait un bail! », d'autres: « elle n'est pas morte? », ou encore: « c'est qui celle-là!? ». Bref oui, je crois être encore auteur par moment malgré mon emploi du temps de dingue. Bon là vous ne le voyez même pas mais je m'incline à vous pour vous demander pardon de ne pas avoir majer( poster) depuis 6 mois. Je m'auto-taloche tiens! Si ça se trouve personne ne va lire ce chapitre, tant on m'a oublié dans l'univers HFC....Hummm.... Oui mes lecteurs sont peut-être allés voir ailleurs. - soupir- A moi de les faire revenir et de redonner cette ferveur à me lire (là je retrousse mes manches et sors mon air malicieux!). Donc voici mon nouveau chapitre! Les 5 premiers chapitres présentaient la trame de l'histoire (peut-être mieux vaut-il les relire, depuis le temps! Moi-même j'ai du m'y remettre!). Avec ce nouveau chapitre on entre dans le vif du sujet. Dans mes tomes il y avait plusieurs idées qui me trottaient dans la tête et dont Hojo avait émis des hypothèses auxquelles il avait plus ou moins répondu. J'ai décidé de mettre par écrit une scène qui mettrait en avant une de ces hypothèses et voir les réactions des personnages si elle se vérifiait, qu'est-ce qu'il se passerait. Parmi celles-ci, il y avait celle du triangle amoureux : Ryo-Makimura-Saeko, qui devient Ryo-Kaori-Saeko. Le lien entre Ryo et Saeko a toujours été spécial, au point qu'on ne sait leurs limites dans leur jeu. Et bien ce chapitre est une réponse à ma manière et marque aussi un tournant dans l'évolution de mes tomes. Bonne lecture alors! Je remercie Toto qui est toujours là pour la correction ( Jean claude Duss, énorme! Y'a que toi pour m'annoter un truc pareil en correction!). Enfin je dédicace ce chapitre à Tenshi qui m'a relancé sur ce foutu tome 39 et sa suite! J'ai respecté mon délai, tu vois! Même posté le samedi soir au lieu du dimanche! Grisou, il a mis du temps à venir depuis octobre mais j'ai enfin fini lol! Enfin, je remercie ceux qui m'ont fait parvenir dernièrement leurs impressions sur mes anciens tomes et qui ont été enchanté. La suite arrive!

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9


 

Saeko leva les yeux sur Ryô puis sourit. Le nettoyeur se sentit soulagé de voir que sa dose d'humour avait eu son effet.  

 

-Tu as raison, rien ne vaut l'homme qu'on a sous les yeux.!, lui déclara-t-elle avec un petit sourire.  

 

Dans un premier temps, Ryô la regarda complètement surpris par cette réponse, mais finalement rit légèrement, avant de dire :  

 

-Voilà une phrase qui me rend très heureux...  

 

Saeko se leva alors et passa ses bras autour du cou de Ryô.  

 

-Je sens que nous allons être deux à être heureux alors.....  

 

Le nettoyeur ne savait comment prendre cette remarque mais finalement sourit.  

 

-Ah oui? Alors pourquoi ne pas passer directement aux choses sérieuses, inspectrice adorée et me payer tous tes coups.... lui répondit-il dans un murmure séducteur.  

 

Saeko le regarda avec douceur. Elle sourit et lui dit:  

 

-Ok.  

 

Ryô la dévisagea, ébahi. Mais il ne se démonta, connaissant par cœur leur petit jeu.  

 

-Ok ? Oh mais c'est maintenant par contre ! Pas dans un jour prochain comme d'habitude ! Je te connais ! Tu quittes tes dossiers pour moi, sur le champ ! rétorqua-t-il de façon tranchante, avec un geste du bras, balayant l'air comme il balayerait tout ce qui pourrait gêner leur petit câlin.  

Saeko retira ses bras et lui caressa le t-shirt du bout de son index.  

 

-Tu sais Ryô, tu viens de me dire qu'il était temps que je fasse une pause. Donc change-moi les idées, beau brun ! Sois inventif ! Maintenant !  

 

Saeko balaya rapidement du bras la pile de dossiers qui jonchait son bureau, pour confirmer le geste de Ryô qui sentit son corps bouillir. De la vapeur sortit de ses narines en voyant que Saeko acceptait enfin un rendez-vous galant avec lui. Il était à la fois excité et intimidé, ne sachant comment continuer leur deal.  

 

-Inventif.... Inventif... Ok! dit-il avec un visage lubrique.  

 

Il attrapa alors Saeko d'un mouvement précipité du bras et la rapprocha encore plus près de lui. L'une des jambes de Saeko se cala alors entre les siennes, tandis que cette dernière poussa un soupir surpris mais satisfait. Ryo la regarda un instant et eut un moment d'égarement devant les yeux brulants de son amie. Elle semblait s'enivrer par ce contact qui ne le laissait également pas indifférent. Elle commença à frotter sa jambe contre la sienne en pensant bien à remonter un maximum sa jupe fendue pour laisser entrevoir sa peau douce, et aguicher encore plus l'étalon. Le fier ami de Ryo commençait à montrer des signes réceptifs à ce collé-serré.  

 

-Et bien Ryo, manquerais-tu d'imagination pour rester aussi inactif?  

 

Ryo rit jaune, gêné par tant de franchise de la part de son amie, elle d'ordinaire si distante. Elle lui attrapa alors ses mains et les colla d'un geste vif sur ses fesses. Le beau brun ne savait que penser et se mit à rougir inconsciemment. Ce qu'il avait espéré durant des années se produisait enfin mais malgré cela, il ne pouvait se sentir à l'aise. Il n'osait peut-être aller plus loin car inconsciemment il avait peur de la vexer par certains gestes trop osés dans leur petit jeu. En même temps, lui même ne savait même plus si tout ceci était un jeu...  

 

Comment définir sa relation avec Saeko. Un jeu de flirt entre eux avait toujours été leur crédo, mais beaucoup de choses étaient en suspens. Tout était toujours en suspens avec lui. Kaori, Saeko, toutes ses clientes....il commençait toujours le jeu et une fois la partie bien entamée, il se défilait. Cela avait toujours été comme ça. Ne jamais se mouiller. Toutes les excuses étaient valables: être un dragueur invétéré, être un homme de l'ombre, être un mauvais parti, être un goujat, un pervers, un homme sans attache. Il s'en était fait une raison d'être, ses excuses. Il était même allé jusqu'à avouer ses sentiments à Kaori et puis, pouf, le voilà reparti au jeu du « oui, mais à distance ». Aujourd'hui, devant son amie, devait-il continuer à être cet homme ou celui que toutes ces femmes espéraient voir en lui: le chevalier blanc, le prince charmant, le sauveur? Et puis il y avait Kaori... tant de choses s'étaient passées depuis... Avait-il encore le coeur de voir une autre femme sans penser à elle? Pourquoi plus le temps passait, plus il se sentait coupable ?  

 

Saeko glissa ses mains sous la veste du nettoyeur, lui caressa les épaules, puis fit glisser cette dernière par terre. Ryo se mit à déglutir mais déclara d'une voix maintenant moins assurée.  

 

-Hé hé, Ryochou va enfin avoir sa Saint Valentin ! Youpi !  

 

Il lui tendit cependant sa bouche en cul de poule, afin d'obtenir un baiser pour la circonstance,qu'il savait d'ordinaire repoussé férocement .Ce coup-là était imparable pour se prendre une massue. Il savait qu'il mettait ainsi fin au jeu mais c'était toujours comme ça entre eux deux. Dès qu'ils arrivaient à ce stade, il arrivait perdant. Au pire, Kaori débarquait et lui faisait voir trente six chandelles.  

 

Il avança donc son visage et ferma les yeux, attendant la sentence : une main le repoussant, un gros dossier écrasé sur sa tête ou un coup de genou bien placé sur son mokkori.  

 

Sa surprise fut telle qu'il se figea sur place. Il ouvrit les yeux et les écarquilla une fois son intuition avérée : Saeko avait posé ses lèvres sur les siennes avec douceur et se laissait aller à apprécier ce baiser.  

 

Ryo sentit son cœur s'accélérer de panique. C'était trop louche pour que cela paraisse normal, mais en même temps il s'agissait de la panthère noire de Shinjuku. Cela ne se refusait pas! Une des miss mokkori les plus convoitées mais aussi les plus inaccessibles et aujourd'hui il devenait l'heureux élu de son cœur. Il recula légèrement la tête pour tenter de réaliser ce qu'il venait de se passer : Saeko l'avait bel et bien embrassé.  

 

Saeko ouvrit les yeux et sourit. Son regard était voilé d'un désir qui pouvait rendre dingue n'importe quel homme, et qui étonna Ryo. Un seul mot s'échappa de ses lèvres encore frémissantes à cause de ce contact si improbable.  

 

-Wouahh! Saeko, tu m'as...  

 

-Embrassé oui! dit-elle avec un aplomb déstabilisant le nettoyeur.  

 

Elle replongea aussitôt sur ses lèvres pour un baiser cette fois bien plus torride. Ses mains glissèrent sous le t-shirt de Ryo et entamèrent de longues caresses qui le firent frissonner. Ryo se sentit acculé par tant de passion et n'osait répondre à ce baiser. Saeko s'arrêta alors et lui demanda :  

 

-Bah alors? Tu ne veux pas de mes lèvres Ryô? Je ne suis pas assez désirable pour toi aujourd'hui ?  

 

-Non, non ! dit-il en riant jaune, l'air gêné. Ce n'est pas ça, c'est juste que...  

 

Le nettoyeur se mit à tousser bruyamment et exagérément, feignant un gros rhume.  

 

-Tu vois j'ai chopé la crève et je ne veux pas en être responsable si tu es clouée au lit demain.  

 

Saeko sourit et dit:  

 

-Tu crois franchement que ça m'effraie?  

 

-Ah? dit-il inquiet. Tu n'as pas peur de ça? Ah bon? Hé hé!  

 

-Ryo, si on tire un coup tous les deux, on va mélanger bien plus que d'éventuels microbes ! Ne fais pas le prude, hum ?  

 

Saeko s'approcha alors de son cou de façon sensuelle et y déposa de légers baisers qui mettait le self-control de Ryo à rude épreuve. Aujourd'hui elle faisait fort avec lui. C'était sa façon de jouer à la valentine peut-être mais il devait reconnaître aussi que c'était bien la première fois que le jeu allait si loin. La draguer était devenu un sport qu'il pratiquait depuis tant d'années qu'il en avait oublié la possibilité que cela se concrétise vraiment un jour.  

 

Saeko glissa ses mains sur son dos encore et encore, en profitant même pour le serrer encore un peu plus contre elle. Le nettoyeur ne savait plus quoi faire. Il avait ses fesses rebondies dans ses mains et la tentation était tellement grande. Instinctivement il commença à lui malaxer le fessier, histoire de se décontracter un peu. Saeko cessa ses baisers et lui souffla à l'oreille :  

 

-Et bien mon beau brun, on ne sait plus comment se comporter avec une femme? On a perdu le mode d'emploi ? Je te pensais bien plus expert ! Où se trouve l'étalon de Shinjuku ? lui demanda-t-elle tout en examinant son entre-jambe.  

 

Ryo laissa tomber sa tête en avant. Décidément elle savait où appuyer pour que ça touche sa fierté. Lui-même se trouvait ridicule d'hésiter autant pour se jeter à l'eau. Il ne comprenait pas pourquoi il n'était pas plus volontaire que ça. Se contenter de ses fesses était une réaction minable de la part de l'homme le plus frivole du Japon. Il avait la permission et ne s'en satisfaisait pas. Il se serait coupé le mokkori de honte s'il en avait le cran ; il ne méritait pas d'en avoir un. Il se trouvait nul. Mick se moquerait bien de lui. Il n'arrivait même pas à conclure. Saeko lui releva la tête en prenant de sa main son menton et l'embrassa une nouvelle fois  

 

Ryo se laissa faire, se persuadant cette fois-ci intérieurement qu'il devait agir comme un homme, un vrai. Il la serra dans ses bras pour un baiser torride. Saeko passa sa main derrière la tête de Ryo pour la rapprocher un maximum de la sienne et appuyer son baiser. Ryo écarquilla à nouveau les yeux devant la fougue de l'inspectrice. Ce n'était pas grand chose ce baiser au final, mais en même temps, cela le perturbait encore plus. Saeko y mettait toute sa volonté, tournoyant maintenant sa langue autour de la sienne sans aucune retenue. Ryo espéra inconsciemment que Kaori arrive. C'était idiot mais il se sentait mal à l'aise. Que fichait-elle? Elle qui arrivait toujours dans ce genre de situation pour l'interrompre, tardait encore et encore. Kaori... Cette journée se déroulait vraiment bizarrement. D'abord le pari inconcevable fait avec elle, cette loterie sans queue ni tête, maintenant les avances de Saeko très suggestives. C'était donc ça la Saint Valentin ? Saeko ôta ses lèvres, inquiète :  

 

-Ryo, à quoi penses-tu? Tu n'as pas envie de récupérer ton du? On dirait que tu as la tête ailleurs?!  

 

-Moi ? Meuh non ! dit-il tout en se frottant le crâne de façon faussement enjouée.  

 

-Je vois... fit l'inspectrice en croisant ses bras. Tu ne me trouves pas assez convaincante... Et ainsi, ça t'aiderait ?  

 

Ryo se demanda ce qu'elle insinuait mais comprit bien vite que ses doutes allaient se renforcer. Saeko déboutonna alors doucement son chemisier, laissant apparaître l'aube de sa poitrine emprisonnée dans un soutien gorge blanc en dentelle. De la sueur commença à perler sur la tempe du nettoyeur qui voyait son supplice s'intensifier.  

 

-Je sais qu'en voyant ma lingerie, tu ne vas pas pouvoir te retenir longtemps, petit coquin !  

 

Une goutte de sang fit « pick » en sortant d'une de ses narines. Sa raison et son mokkori étaient maintenant en conflit. Comment cela allait-il finir? Saeko était vraiment dure en affaires. Lui faire un coup pareil alors qu'il était si sensible lorsqu'il s'agissait de ces morceaux de dentelle.  

 

L'inspectrice jeta son chemisier à terre et descendit la fermeture éclair de sa jupe. Ryo déglutit une nouvelle fois. Elle n'allait pas oser aller aussi loin? Et pourtant, la jupe tomba à ses pieds. Elle la balaya du bout du talon et s'avança à nouveau vers Ryo qui avait maintenant très chaud. Saeko s'avançait vers lui en petit boxer en dentelle blanc et soutien-gorge assorti avec un regard brulant,. Il n'y avait aucun doute quant à la perfection de son corps.  

 

-Tu devrais enlever toi aussi tes affaires Ryo ! Tu transpires.  

 

-Hein ? Euh non ? C'est pas ce que tu crois ? Je … je pense que je dois avoir de la fièvre ! Ha ha ! Tu devrais te rhabiller ! On est en hiver et tu sais qu'un coup de froid arrive vite !  

 

Saeko fit une grimace boudeuse mais finalement reprit son jeu séducteur et dit :  

 

-Et bien... réchauffe-moi !  

 

Ryo soupira de désespoir. Il était perdu. Il ne savait pas comment se sortir de cette affaire qu'elle menait du bout des doigts. Il était devenu son pion avec lequel elle jouait. Elle avait défini les règles et la fin du jeu, et il n'avait plus qu'à subir. L'inspectrice se saisit alors de la ceinture du pantalon de Ryo et commença à l'enlever de sa sangle tout en se mordant la lèvre inférieure. Ryo était tétanisé. Il se faisait l'impression d'être à la merci d'une succube prêt à le dévorer tout cru. C'était donc ainsi que pouvait finir leur petit jeu? C'était pourtant une fin logique. Quand on séduit, les hommes savent parfaitement que c'est pour que ça se finisse au lit...ou sur un bureau comme aujourd'hui ! Mais cette fin, aussi logique soit-elle, lui faisait peur. Elle devait arrêter d'être si aguichante, il devait arrêter de loucher sur sa poitrine. En bons collègues, en bons amis, cela devait cesser.  

 

-Saeko, tu sais.. euh.. En y réfléchissant bien, on pourrait nous interrompre ici... On est au commissar...  

 

-Tu as peur? Toi? City Hunter?  

 

-Meuh non! C'est juste qu'il y a du passage dans ton bureau et....  

 

-Ah? Oui?!! C'est vrai..., s'interrompit Saeko tout en réalisant la complexité de la situation.  

 

Ryo souffla de soulagement.  

 

-Oui allons dans un love motel, ce sera mieux! Ha ha! lui souffla-t-il , espérant gagner du temps et effriter sa patience.  

 

-Je ne pourrais pas attendre jusque là! lui dit-elle avec un clin d'oeil complice.  

 

Elle se dirigea vers la porte d'entrée dans l'idée de la fermer à clé. Terrifié à l'idée de se retrouver seul sans possibilité de s'échapper, Ryo la rattrapa et la ramena vers son bureau, tout en enjambant une nouvelle fois tous ses cadeaux. Il la plaqua contre le bureau. Il n'avait plus le choix. La violence la ferait peut-être arrêter leur petit jeu. Cela allait trop loin à présent; il ne jouait plus. Saeko poussa un cri de surprise puis sourit.  

 

-Ah bah quand même! J'ai cru attendre! lui dit-elle satisfaite de sa prise de contrôle.  

 

-Tu as raison, faisons les choses ici. J'aime les risques, c'est bien plus excitant ! lui déclara-t-il avant de l'embrasser de façon sauvage.  

 

Saeko déboutonna en un geste expert son pantalon qui lui tomba aux pieds et commença à glisser ses mains sous le caleçon du nettoyeur qui se figea instantanément. Ça, c'était pas prévu au programme ! Elle lui malaxait les fesses tout en gardant ses lèvres contre les siennes. La sauvagerie ne l'effrayait pas le moins du monde ; pire même, elle s'en accommodait volontiers. Il stoppa un instant leur baiser et la regarda fixement, cherchant à lire au fond d'elle une once d'hésitation, de doutes ou de regrets. Son regard décidé finalement l'inquiétait. Même si beaucoup de choses étaient en suspens, Saeko connaissait aussi leurs limites. Leur situation avait évolué : Maki était mort et aujourd'hui Kaori avait pris une place conséquente dans sa vie. Il n'avait pas besoin d'être explicite pour savoir que Kaori avait pris la place de son frère pas uniquement dans le travail mais aussi dans leur triangle amoureux. Elle était devenue leur nouveau dilemme.  

 

Aujourd'hui devant ce regard désireux, Ryo ne pouvait s'empêcher de penser à ce chassé-croisé. Il se rappela alors de ce bon vieux Makimura qui voyait rouge à chaque fois qu'il tentait de séduire Saeko. Bon dieu, le nombre de fois où il avait failli mourir de sa main car il osait importuner sa collègue de travail. Une fois, il avait même réussi à poser ses lèvres sur celles de Saeko et Maki lui avait pourri l'existence durant plusieurs mois entiers avant de calmer sa colère. Pour cela, il ressemblait à Kaori; il était impossible de le faire changer d'avis. Il admirait la façon dont il traitait Saeko. Toujours gentil, aimable, mais tranchant en affaire pour ne pas franchir certaines limites; attentionné mais pas trop pour ne pas lui donner un espoir vain; amoureux, sans doute trop, pour dévoiler cet amour au grand jour et risquer de tout perdre.  

Comme lui, Makimura savait les risques que cela comportait que d'évoluer dans le milieu, que ce soit en tant que policier ou sous le nom de City Hunter. Au départ, Ryo trouvait cette attitude passive vis-à-vis de Saeko idiote. Pourquoi ne pas vivre pleinement le jour présent avec la femme qui l'attirait ? A cette époque le nettoyeur qu'il était, agissait selon ses envies, sans se soucier de demain, ni même des autres. Après tout; la vie était ainsi faite, le destin ou la fatalité, tout cela était du pareil au même: on mourrait tous un jour.  

 

Aujourd'hui, il souriait souvent voyant ce qu'il était devenu : un second Makimura. Lui-même avait adopté sa façon de penser depuis qu'il partageait sa vie avec Kaori. Partager...Oui il partageait tout avec elle et ce qu'il ne gardait plus pour lui, comme avant, était une raison pour lui de ne pas mourir demain. Elle avait mis de l'espoir dans sa vie. En donnant de lui à Kaori, il donnait un sens à la vie de sa partenaire, tout comme elle le faisait pour lui. Plus ils se dévoilaient l'un à l'autre, plus le désir de rester unis s'intensifiait.  

 

En voyant le regard de Saeko à cet instant, il imagina plus encore qu'avant, la douleur qu'elle avait pu ressentir le jour de la mort de Makimura. Une moitié d'elle avait disparu avec lui. Kaori ressentirait sans doute la même chose s'il venait lui-même à disparaître. Il se rendait compte vraiment à cet instant que sa relation avec Saeko n'avait jamais été vraiment complice. En tout cas pas à la mesure de celle qu'elle avait eu avec Makimura, ni même de celle qu'il avait avec Kaori aujourd'hui.  

Tout ce jeu n'avait aucun sens. Cette drague perpétuelle, ces coups promis, cette séduction affichée, tout était artificiel. Et pourtant, l'homme sans attache qu'il était, avait appris l'amitié au contact de ce policier sans prétention. Il avait appris le respect des autres, la complicité et l'amour.  

 

Autrefois, l'amour, pour lui , ce n'était que pour les faibles ou pour ceux qui ne connaissent pas la guerre, le sang, la haine. Des gens tranquilles, vivant dans une réalité , bien loin de la vraie vie. Et finalement, c'est lui qui s'est fait avoir par l'amour. Il était arrivé comme ça, sans prévenir, s'était immiscé dans ses veines et lui avait donné une nouvelle volonté, la même que Makimura : celle de vivre pour l'être aimé. L'amour qui rend l'impossible possible, qui sauve des vies, qui redonne espoir là où tout est vain, qui change un homme au point de voir un avenir avec des anniversaires à fêter, des jours de joies auprès d'amis. Il était devenu cet homme grâce à Kaori. Makimura lui avait fait découvrir l'amitié et Kaori l'amour. Saeko était cette amitié qu'il avait découvert grâce à Makimura. Une amitié indéfectible, une amitié profonde et franche, une amitié qui se traduisait par des actions complices, voir complémentaires.  

 

Aujourd'hui le triangle amoureux n'était plus, il était illusoire. Que ce soit avec Makimura ou Kaori en troisième angle du triangle, le résultat restait le même: il n'aimait pas Saeko d'un véritable amour et donc il ne pouvait répondre à un plaisir charnel avec elle car une autre réponse était là, devant ses yeux: sa pensée n'allait que vers Kaori, la seule qui touchait son cœur. Il n'espérait qu'une chose : qu'elle intervienne dans cet entretien particulier.  

 

Saeko devenait de plus en plus passionnée. Ses mains devenaient outrageusement coquines au point que Ryo, dans un élan de pudeur, en vienne à les lui attraper d'un geste vif et violent et arrêter sa migration vers ses parties secrètes. Elle le regarda surprise mais aussi pleine de désir. Elle voyait ce geste comme un affront de la part du nettoyeur, un affront qui lui disait qu'il corsait délibérément la partie pour la rendre encore plus attrayante et pimentée. Elle se pinça les lèvres, sentant en elle le rapace prêt à se jeter sur sa proie pour la dévorer, le chasseur prêt à déjouer tous les pièges pour harponner la belle bête.  

 

Ryo, lui, la fixait sévèrement. La prunelle de ses yeux d'un noir si sombre, si grave, perdait de son éclat à cause de ses joues empourprées par sa pudeur. Il essayait d'être sérieux, sévère, offusqué mais son visage trahissait sa volonté. Il rougissait et le savait. La moue coquine de Saeko confirma qu'il n'était pas suffisamment clair avec elle. L'était-il d'abord avec lui? Il se sentait faible face à cette femme. Il voulait lui dire « non », mais en même temps il se sentait faillir dans la seconde qui suivait. Saeko était une femme cruelle, ne laissant aucune échappatoire. Elle s'immisçait en lui comme un poison lent, prêt à lui faire perdre la raison à tout moment. Il essayait de se convaincre qu'il devait mettre un terme fermement à cette histoire, mais son corps à présent, était à mille lieux de sa raison. Le désir charnel, l'instant de procréation peut-être, le besoin d'assouvir ses pulsions encore, tout ceci le mettait dans une situation des plus gênantes. L'envie d'elle était en lutte avec sa raison.  

 

Saeko entoura le bassin du nettoyeur avec ses jambes et commença à s'onduler contre lui, pour achever les réticences de Ryo à continuer. Il devait céder coûte que coûte. Ryo ferma un instant les yeux pour ne pas se laisser déconcentrer par cette douce torture. Il sentait le corps brulant de Saeko contre lui, mais aussi son mokkori se durcir face à ses frottements prolongés. Il devait résister, ne pas flancher, être de marbre face à cette attaque sournoise. Il fallait penser à autre chose. Oui mais voilà, l'inspectrice attaqua son cou de petits baisers non dénués de sensualité. Elle lui lécha le lobe de l'oreille tout en frémissant de désir. Les veines sur les tempes de Ryo commencèrent à ressortir , tandis qu'il serra un peu plus ses paupières fermées pour ne pas voir la Gorgone prête à l'immobiliser à tout jamais. Le jeu avait atteint son paroxysme. Lequel allait céder le premier? Ryo tira une grimace montrant sa souffrance intérieure. Son cœur saignait par tant de tiraillements intérieurs. Son coeur allait exploser.....  

 

Son coeur.... Dans un sursaut, il ouvrit les yeux et saisit les poignets de Saeko, pour les plaquer au-dessus de sa tête, contre le bureau. Son regard était cette fois bien plus tranchant que la première fois, ce qui troubla Saeko.  

 

-Stop ! lui lança-t-il sèchement. J'arrête le jeu !  

 

Saeko resta sans voix. Il semblait intransigeant. Il se redressa et la toisa du regard un instant.  

 

-Qu'est-ce qui se passe? Qu'est-ce qu'il te prend? Pourquoi vas-tu aussi loin? lui demanda-t-il toujours aussi sévèrement.  

 

Saeko se redressa également mais resta assise sur le bord du bureau, se frottant ses poignets endoloris.  

 

-Ryo... Dis-moi plutôt... Toi ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? On dirait que tu viens de devenir un autre homme à l'instant ? Tu semblais pourtant si réceptif à mes petites attentions.  

 

Ryo serra les dents. Il s'en voulait, se sentait coupable. La chose qui l'avait fait réagir était cet organe qui défit la science constamment et qui donne à l'homme son humanité, lui renvoie des émotions. Cet organe qu'on appelle cœur et qui, pour lui, ne signifiait pas grand chose, jusqu'à ce qu'une image vienne se superposer dessus dans son esprit : celle du visage de Kaori, sa partenaire. Ce visage avec ce sourire avait balayé en un instant toutes ses sensations, ses désirs, ses pulsions. Comme si ce qu'il ressentait à l'instant était d'une superficialité sans borne face à elle, sa partenaire. Comme si son visage lui avait dit: «  Ryo, que fais-tu ? Que me fais-tu ? Es-tu sûr de vouloir faire cela ? Crois-tu que cela en vaut la peine ? Et nous ? Et moi ? Je suis quoi dans tout ça ?». Il avait du mal à l'admettre mais son subconscient lui avait dicté son comportement. Il en était arrivé au point que la présence de Kaori était devenue inutile. Il se faisait lui-même juge et bourreau. Il s'en voulait de la trahir. Il se blâmait avant même que le mal soit fait. Il réalisait à l'instant que ses sentiments pour Kaori étaient bien plus forts qu'il ne l'avait soupçonné. Elle était maintenant en lui, pas seulement dans son cœur, mais aussi dans sa tête, ses veines, ses yeux, sa bouche... et d'une voix effacée par l'émotion de ce qu'il venait de constater, il déclara à Saeko, la tête baissée et le regard caché par ses mèches noires :  

 

-Oui....Je suis un autre homme.... Un homme amoureux....  

 

Un sourire naquit sur son visage, comme si cet aveu le purifiait, lui soulageait la conscience, comme si cette évidence avait toujours été. Il avait toujours repoussé l'inéluctable mais aujourd'hui devant Saeko, il n'avait plus de doutes, plus aucun...  

 

Saeko le regarda un instant, seul avec lui-même et son constat. Nul doute qu'elle savait de qui il était amoureux mais son instinct reprit le dessus. Elle ne pouvait s'empêcher de chercher la virilité de l'homme qu'elle avait sous les yeux. Elle se leva et posa ses bras autour de son cou. Ryo leva la tête et la regarda surpris mais aussi gêné par sa fragilité révélée.  

 

-Alors montre-moi ce que c'est, un homme amoureux! lui dit-elle avec une nouvelle flamme dans les yeux.  

 

Ryo recula d'un pas, surpris par l'arrogance de Saeko. Il ne la reconnaissait pas.  

 

-Quoi ? Saeko ? Tu as compris ce que je viens de te dire ?  

 

-Oh oui, j'ai compris ! Je veux voir l'homme amoureux en toi ! Aucune femme n'a pu le voir ! Je veux être la première à en goûter les plaisirs. Je suis sûr que c'est bien mieux que ce que tu proposes d'ordinaire. Un homme amoureux a bien plus de fougue, d'attentions et de désir.  

 

Ryo se mit à rougir dans un premier temps. Il ne savait s'il devait être flatté ou si le fait d'avoir dit ce nouveau sentiment si clairement, devenait une source de problèmes encore plus grande que ses potentiels ennemis.  

 

-Saeko? Que t'arrive-t-il? Tu es vraiment bizarre? Cette attitude ne te ressemble pas !  

 

-Tais-toi et embrasse-moi plutôt !  

 

Elle tendit ses lèvres pulpeuses au nettoyeur qui cria :  

 

-Nooonn ! Saeko, arrête ce petit jeu, je ne rigole plus. Je viens de te dire que j'aimais Kao...  

 

-Ryooo !, le coupa-t-elle. S'il-te-plait ! Prenons du bon temps ensemble ! J'en meurs d'envieeee... dit-elle alors avec un air enfantin. Alleezz....! Kaori peut encore attendre un peu.  

 

-Heiiin ? Nonnnn! Il en est hors de question ! Je ne peux pas faire ça à Kaori, ce n'est plus possible... Les choses ont changé....Si je la blesse, elle..., déjà que notre situation est compliquée!, finit-il plus doucement, comme un nouvel aveu.  

 

Ryo baissa les yeux, le regard vague et triste à l'idée de la décevoir.  

 

-Mais ne t'inquiète pas! Elle a l'habitude de tes escapades! Viens!  

 

- ça suffit!, lui cracha-t-il en la repoussant définitivement. Pourquoi réagis-tu ainsi ? Pourquoi si soudainement ? Tu m'as envoyé balader toute la journée et là tu ouvres ce cadeau et.....!  

 

Ryo tourna la tête vers le cadeau déballé et eut comme un déclic. Et si parmi les cotillons , il y avait eu.....  

 

La porte du bureau s'ouvrit alors avec fracas. Kaori déboula dans le bureau, sourire aux lèvres, et déclara :  

 

-Ryo, pardon pour tout à l'heure ! Je suis d'accord pour faire la paix ! Merci pour.....  

 

Ses yeux s'écarquillèrent alors devant Ryo et Saeko, elle en tenue légère, lui en caleçon.  

 

- ...les chocolats..., conclut-elle avec une voix moins enjouée.  

 

 


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