Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prose

 

Author: Baby-Face

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 10 chapters

Published: 29-03-04

Last update: 09-07-04

 

Comments: 21 reviews

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Summary: Coucou, pas de résumé pour l'instant, en fait ceci est le chapitre 10 d'une histoire depuis longtemps commencée sur le site de Julie "L'univers de City Hunter", si vous ne la connaissez pas ce n'est peut-être pas très intéressant de commencer directement par ce chap ^_~. Je n'ai pas les autres chapitres sous la main, alors excusez-moi si je ne mets que le chap 10 en ligne ici, mes chapitres se baladent un peu où ils veulent, et en tout cas ils ont déserté mon disque dur... sniff ;-))

 

Disclaimer: Les personnages de "Un couple sans histoire" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un couple sans histoire

 

Chapter 4 :: Chapitre 4

Published: 09-07-04 - Last update: 09-07-04

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10


 

Il considérait pensivement son reflet dans la porte d’entrée vitrée, quand son attention fut attirée par l’immeuble qui apparaissait en arrière plan. Après tout, il pouvait aussi profiter du fait qu’il avait mis hors-jeu le mystérieux tireur – pas d’un point de vue physique, mais psychologique – pour essayer de découvrir son identité. Et ça tombait bien : l’immeuble en face du sien abritait un bureau de renseignements…  

Avec un soulagement qu’il ne tenta pas d’analyser, il fit demi-tour et traversa la rue. Arrivé au pied du bâtiment, il releva la tête et observa quelques secondes le panneau qui était accroché à proximité d’une fenêtre du sixième ou septième étage. On pouvait y lire « M. ANGEL OFFICE », ainsi que divers autres renseignement écrits en plus petit. Ryô sourit un instant, associant machinalement au mot « office » l’image de secrétaires mignonnes et court-vêtues, puis chercha parmi la liste des occupants de l’immeuble le nom de M. Angel. L’ayant trouvé, il pressa quelques secondes le bouton qui le précédait, puis attendit, accoudé à un des battants métalliques de la porte d’entrée. La voix qui jaillit presque immédiatement de l’interphone fit s’évanouir la vision agréable de secrétaires sexy qui lui tenait compagnie :  

– Mick Angel Office… Vous désirez quelque chose ? s’enquit une voix féminine que Ryô connaissait bien.  

– Oui mon ange… Être introduit…  

– Dis, tu pourrais te présenter… Heureusement que ta voix d’obsédé est aisément identifiable…  

– Ha ha ha… Ma voix d’obsédé… répéta-t-il avec un sourire un peu jaune tandis qu’il pénétrait dans le hall.  

Quelques dizaines de marches plus tard, et Ryô frappait à la porte de l’appartement où habitait son meilleur ami et ancien équipier. Comme rien ne venait, il prit la décision d’entrer de lui-même. La porte s’ouvrit sur un salon qui était manifestement la pièce principale de l’appartement ; de dimension assez vaste, elle était garnie de nombreuses plantes vertes qui lui conféraient une impression de vie et de chaleur. Il entra plus franchement et referma la porte derrière lui. Tout en troquant ses souliers contre des patins, il fit machinalement vaguer son regard autour de lui, à la recherche de celle qui lui avait répondu quelques instants plus tôt. A côté de lui, un placard au bois en mauvais état précédait une bibliothèque aux rayons remplis de livres en tout genre, dont la diversité semblait faire écho à celle des cadres qui recouvraient les murs. Au centre du salon, deux canapés en cuir se faisaient face, séparés par une table étroite et circulaire juchée sur un imposant pied cylindrique. Le tout était baigné par une atmosphère lumineuse, due à la fenêtre qui occupait presque toute la largeur du mur donnant sur la rue.  

– Holà Ryô ! En quel honneur cette visite ? s’écria avec enjouement une grande femme brune qui venait d’entrer dans la pièce.  

Il sourit à Kazue, et regarda cette dernière attentivement. Elle était jeune et belle – comme toutes ses relations féminines – mais sa vivacité avait été tempérée par le poids des épreuves qu’elle avait subies. Se sentant observée, elle lui sourit, et il put se rendre compte que Kazue n’avait rien perdu de son charme, bien au contraire : elle paraissait juste plus féminine qu’avant.  

– Je passais dans le coin, dit-il avant de se rendre compte à quel point c’était stupide, et je… je suis passé vous faire un petit bonjour, voir comment vous êtes installés…  

– C’est gentil de ta part, sauf que tu ne viens jamais dire bonjour…  

Ryô éclata d’un rire gêné, et elle ajouta, tout en se dirigeant vers la cuisine :  

– Je viens de faire du thé… Tu en veux une tasse ?  

Il refusa, et traversa la pièce pour s’asseoir sans façon sur la plaque de bois qui faisait ressaut à la base de la fenêtre. Quand elle revint, une tasse fumante à la main, elle saisit un pouf et s’assit en face de Ryô.  

– Alors Ryô, tu en es où avec Kaori ? lui demanda-t-elle pour le taquiner. J’espère que vous nous inviterez…  

– Où ça ?  

– Et bien, à votre mariage, bien sûr, lâcha-t-elle en souriant.  

Il croisa ses mains derrière sa nuque, et afficha un visage impassible.  

– Idiote ! siffla-t-il entre ses dents.  

– Khu hu hu…  

– Mais je peux te retourner la question : et vous, à quand le mariage ? Madame Kazue Angel ?  

Elle partit d’un rire mélodieux, mais ce rire semblait forcé, et elle baissa les yeux vers le sol.  

– Ryô…  

Il se pencha en avant. Sa voix avait changé, et elle jouait nerveusement avec sa tasse.  

– Si tu étais à la place de Mick… Comment est-ce que tu réagirais ?  

Ouh là ! Sujet glissant. Apparemment, il n’y avait pas que lui et Kaori à avoir des problèmes dans leur relation…  

– Tu veux dire : par rapport à toi ? demanda-t-il d’une voix hésitante, sachant pertinemment qu’elle ne parlait pas de cela.  

Kazue fit non de la tête.  

– Je veux dire : si toi aussi tu étais affaibli par les mois passés entre la vie et la mort à lutter contre le manque de drogue… Si toi aussi tu avais eu tes mains mutilées par une décharge électrique de telle sorte que tu ne puisses plus jamais t’en servir normalement… Si tu étais dans l’incapacité d’exercer le métier qui représente toute ta vie… Que ferais-tu ? Comment réagirais-tu ?  

Ryô soupira.  

– Hum… Je vois où tu veux en venir…  

– …  

– Tu veux sans doute dire que, diminué comme il l’est, Mick ne peut plus satisfaire à toutes tes envies ? Mais tu n’as pas à t’inquiéter, il suffit que tu me…  

– Ce n’est pas ça ! s’écria-t-elle en rougissant. Et ce n’est pas le moment de plaisanter, Ryô !!  

Un « coucou » plus tard, et il se dirigeait vers Kazue, son habituel sourire d’obsédé aux lèvres.  

– Hé hé hé… On va s’en payer une bonne tranche, toi et moi, et tu verras, tu te sentiras beaucoup mieux après !  

– Kyaaah ! Non !  

Il allait la saisir par la taille quand il se figea brusquement. Un goutte de sueur perla à sa tempe, et il retrouva son état normal – ?? ^^ – rapidement.  

– Dis… Tu... Tu en avais encore ? demanda Ryô d’une voix blanche, les yeux fixés sur la seringue remplie d’un liquide incolore que brandissait la jeune femme d’un air menaçant.  

Celle-ci haussa les épaules.  

– Avec toi, il vaut mieux prendre ses précautions… Mais tu es vraiment nul ! Je t’ai posé une question, et tu pourrais y répondre un peu plus sérieusement ! Tu es lâche, Ryô !  

– Tu ne devrais pas me faire aussi peur, Kazue ! dit-il en reculant prudemment de quelques pas. Moi, maintenant, à la seule vue d’une seringue, je sens mes boules qui rétréciss…  

Ryô s’interrompit soudainement. Ce bruit… Un tel bruit ici… Mais alors… Il regarda Kazue, qui manifestement n’avait rien entendu, et lui demanda :  

– Au fait… Tu ne saurais pas où je peux trouver Mick ? Apparemment, il n’est pas dans l’appartement, non ?  

Les yeux bruns de la jeune femme se teintèrent à nouveau de tristesse, et elle détourna son regard vers la fenêtre.  

– Non… C’est de ça dont je voulais te parler… Ces derniers temps, je ne le vois presque pas, il passe tout son temps dans le sous-sol de l’immeuble… Et quand il n’y est pas, il sort en ville pour draguer les filles… Je n’en peux…  

– …  

– Dis, Ryô, tu m’écoutes ?  

– Hum ?  

Il avala les derniers morceaux de la pomme qu’il avait pêchée dans un saladier voisin, et se gratta l’entrejambe en bâillant.  

– Oui, bien sûr que je t’écoute…  

Elle ferma les yeux, et essaya de ne pas céder à la colère qui montait en elle, lui ordonnant de jouer aux fléchettes avec sa seringue et une cible qui en était à son deuxième fruit.  

– Bien sûr que je t’écoute, répéta-t-il avec un bruit de déglutition. Et c’est justement pour ça que je veux le voir…  

– Ah ? fit Kazue, une lueur d’espoir dans les yeux. Ryô avait pris à nouveau un air sérieux, en même temps qu’une banane cette fois.  

– Il y a un nouveau cabaret qui vient d’ouvrir ses portes, juste à la limite entre Harajuku et Shinjuku, et ils ont vraiment des filles superbes ! Je me demandais s’il était au courant…  

– Ryô… Toi alors… Je te hais ! ! ! ! hurla-t-elle en lançant de toutes ses forces la seringue dans sa direction.  

Il l’évita en riant, et gagna en quelques bonds l’entrée de l’appartement. Il s’affaira quelques secondes à remettre ses mocassins habituels, puis disparût de la vue de Kazue. Elle entendit le bruit de ses pas décroître rapidement, et se retrouva à nouveau seule dans la pièce silencieuse bien qu’inondée de lumière.  

 

***  

 

Ryô soupira, et s’excusa intérieurement auprès de la femme qu’il venait de quitter. Elle était courageuse, et méritait de vivre enfin heureuse. Mais ce n’était pas à lui de répondre à ses questions ; désormais, un autre que lui détenait les clefs de son bonheur futur… Comme il descendait quatre à quatre les marches de l’escalier, les étages défilant avec rapidité, le bruit qu’il avait entendu un peu plus tôt en compagnie de Kazue refit son apparition, avec plus de netteté, ne laissant aucun doute quant à son origine : plus bas, quelqu’un tirait des coups de feu. Arrivé au terme des escaliers, dans la quasi-totale obscurité, il s’arrêta un instant pour s’orienter. En face de lui, délimitée par quatre rais de lumière, se trouvait une porte, qu’il essaya vainement d’ouvrir. De l’autre côté, il sentait sans erreur possible l’énergie de Mick, qui se tenait à deux ou trois mètres de lui. Deux autres détonations, très proches l’une de l’autre, retentirent.  

Silencieusement, il crocheta sans difficulté aucune la serrure de la porte, et poussa doucement cette dernière. Une vaste salle, presque complètement nue, s’offrit à son regard. Le plafond, situé à une hauteur d’environ trois mètres, était gris et uniformément bétonné, n’offrant de différence avec le sol que les quelques tubes métalliques et néons qui jalonnaient sa surface. Accolées contre le mur de gauche, des étagères supportaient des armes en tout genre et des caisses que Ryô devina remplies de balles. Devant lui, et but premier de sa visite, un homme lui tournait le dos.  

 

*** 

 


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