Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Baby-Face

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 10 chapters

Published: 29-03-04

Last update: 09-07-04

 

Comments: 21 reviews

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GeneralGeneral

 

Summary: Coucou, pas de résumé pour l'instant, en fait ceci est le chapitre 10 d'une histoire depuis longtemps commencée sur le site de Julie "L'univers de City Hunter", si vous ne la connaissez pas ce n'est peut-être pas très intéressant de commencer directement par ce chap ^_~. Je n'ai pas les autres chapitres sous la main, alors excusez-moi si je ne mets que le chap 10 en ligne ici, mes chapitres se baladent un peu où ils veulent, et en tout cas ils ont déserté mon disque dur... sniff ;-))

 

Disclaimer: Les personnages de "Un couple sans histoire" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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- G: General Audience. All ages admitted. This signifies that the fanfiction rated contains nothing most parents will consider offensive for even their youngest children to ...

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   Fanfiction :: Un couple sans histoire

 

Chapter 8 :: Chapitre 8 : Machiavel

Published: 09-07-04 - Last update: 09-07-04

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10


 

Miki balaya la salle du regard, apportant à son examen une minutie qui tenait plus du désœuvrement qu’autre chose : n’était la personne qui à côté d’elle passait son temps en nettoyant des assiettes qui n’en avaient guère besoin, elle était seule dans la salle principale du café Cat’s eye.  

Et la raison en était simple, songea Miki en lançant un regard oblique et amusé à cette raison – c’est à dire en jetant un coup d’œil à Falcon, alias Umibozu, l’Eléphant de mer. Kasumi était de nouveau partie skier, la laissant seule pour la journée : et Falcon avait tenu à être à ses côtés pour tenir le café en l’absence de la jeune fille.  

Elle était heureuse qu’il ait proposé ça de lui-même, pour une fois, et elle préférait largement rester seule en sa compagnie – même debout derrière un comptoir – plutôt que de passer la journée à courir en tous sens pour essayer de satisfaire aux besoins de la faune bruyante qui peuplait d’ordinaire le Cat’s eye. Mais elle devait bien s’avouer qu’elle ne pouvait pas se permettre d’enchaîner trop de ces journées, du moins si elle voulait finir le mois sans problèmes : Ryô avait été l’un des seuls clients de la journée – la nuit venait de tomber, il allait bientôt être temps de fermer –, et il aurait été le meilleur si seulement le bougre n’avait pas encore une fois consommé à crédit... A propos de Ryô, d’ailleurs... La jeune femme vérifia une dernière fois que la salle était décidément toujours aussi vide, et elle s’apprêtait à ouvrir la bouche quand le gling-gling habituel de la clochette fixée à la porte d’entrée l’en empêcha.  

Miki jeta un autre coup d’œil rapide à côté d’elle. Par chance, Falcon était agenouillé derrière le comptoir pour ranger le petit tas d’assiettes fissurées – dans tout Tôkyô, ce café était sans doute celui où l’espérance de vie des assiettes était la plus courte – qu’il avait énergiquement lavé, rincé et enfin essuyé : elle devait profiter de cette occasion inespérée pour tenter de redresser les comptes de cette journée qui avait été catastrophique, d’un pur point de vue commercial.  

Cette pensée en tête, elle contourna vivement le comptoir, et se porta à la rencontre de l’homme qui refermait la porte d’entrée derrière lui. Si elle réussissait à prendre la commande du client avant que ce dernier ne se retrouve face à face avec un Falcon essayant de lui sourire amicalement, alors peut-être qu’il consommerait quelque chose avant de s’enfuir à toutes jambes.  

– Bonjour et bienvenue au café Cat’s eye, dit-elle après s’être assurée que la silhouette qui s’extrayait de la nuit ne correspondait ni à celle de Ryô ni à celle de Mick, c’est à dire à aucun de ceux qui venaient régulièrement au café sans payer – bien que Mick fut moins pire que Ryô, sur ce point-là : il finissait toujours par régler sa note, sans que Kazue soit obligée de le faire à sa place.  

A quelques pas d’elle, le client potentiel s’immobilisa. Ses cheveux étaient d’un noir de jais, rejetés en arrière et lissés impeccablement, contrastant fortement avec la blancheur immaculée de son costume. Son visage était jeune d’aspect, et lisse lui aussi, même si de fines rides étaient momentanément apparues aux coins de ses yeux plissés par la trop vive lumière du café.  

Ce qui ne l’empêchait manifestement pas de se servir de ces derniers pour détailler Miki des pieds à la tête, car un sourire charmeur – ou en tout cas voulu ainsi – se dessina sur ses lèvres et il avança d’un pas en direction de la jeune femme.  

– Bonsoir, mademoiselle, dit-il en se retenant visiblement de passer une main dans ses cheveux pour les ordonner encore plus. Je viens de faire une découverte incroyable en vous voyant... Je ne savais pas...  

Allégorie vivante de l’humilité, Miki replia ses mains sur son tablier, et étouffa un sourire amusé en songeant à quelle allait être la réaction de Falcon, toujours dissimulé derrière son comptoir. L’homme avait du charme, mais il se comportait en un poseur tel que Miki n’en avait pas vu depuis longtemps – si l’on exceptait, bien sûr, les visites quotidiennes que lui rendait Mick pour lui faire du plat.  

– Vous ne saviez pas quoi ? s’enquit-elle sur un ton neutre, voyant que l’individu attendait manifestement qu’elle lui pose cette question.  

Ce dernier plaça une main sur son cœur.  

– Je ne savais pas que dans ce quartier, ce sont des déesses que l’on trouve dans les cafés, dit-il en jetant un regard appuyé sur les formes parfaites de la jeune femme. Vos yeux sont des perles d’encre noire, et... et...  

L’inconnu, qui avait délaissé le grade de client-susceptible-de-consommer-avant-de- s’enfuir-en-courant pour celui, plus gratifiant, de dragueur patenté, passa finalement une main dans ses cheveux, non pas pour les lisser encore plus cependant, mais pour les ébouriffer. Ses yeux s’écarquillèrent, une expression lubrique apparut sur son visage, au point que Miki ne put s’empêcher d’amorcer un mouvement de recul, surprise par la transformation soudaine qui venait de s’opérer devant elle. A présent, l’homme ne lui rappelait plus Mick, mais...  

– ...et laissez-moi deviner : vous faites 89 de tour de poitrine, 57 de tour de taille, et pour les hanches... Mmmh...  

Il se rapprochait encore plus de la jeune femme, qui était à présent partagée entre l’envie de se laisser aller au fou rire et une étrange sensation de froid qui s’insinuait dans tout son être, quand il interrompit brutalement son mouvement et amorça à son tour un geste de recul.  

Instantanément et sans qu’elle sut trop bien pourquoi, Miki se mit à respirer plus librement. Elle vit l’homme jeter un regard aigu au dessus d’elle, et n’eut certes pas besoin de se retourner pour savoir qu’une imposante silhouette venait de s’ajouter à la sienne. Ce qui l’étonnât le plus fut la façon dont, en une fraction de seconde, le visage de l’inconnu prit une expression d’effroi et de repentir, dont l’intensité confinait au comique ; et l’expression chez Miki que la scène tournait au vaudeville fut confirmée, une seconde plus tard, quand l’homme se jeta brusquement à terre pour se prosterner devant elle – et donc devant l’Eléphant.  

– Maître tenancier, pardonnez-moi, je vous en prie ! Je n’avais pas de mauvaises intentions en disant cela, je vous assure !  

Dépassant largement de derrière la jeune femme, Falcon fronça les sourcils, perplexe – et un peu vexé de s’entendre appeler « tenancier ». La réaction de l’homme était étrange, et certainement disproportionnée eu égard à ce qu’il avait dit ; ce dernier restait agenouillé, ses mains et son front plaqués contre le carrelage. Il finit par soupirer – même si l’on ne considérait que cette seule journée, ce n’était pas la première fois qu’un type bizarre venait dans le café.  

– Ho ! Oserais-je croire à votre pardon ? demanda leur étrange visiteur, qui avait fini par relever la tête et s’efforçait à présent de fixer les lunettes noires de Falcon sans s’infliger un torticolis carabiné.  

Sa voix était mi-penaude, mi-empreinte d’une contrition paraissant trop sincère pour être vraie, et le froncement de sourcil de l’Eléphant s’accentua. Il ne connaissait que trop bien le son de cette voix et cette attitude...  

– Dégage, finit-il par grogner, sans que sa perplexité l’eut quitté.  

– Tout ce que vous voulez maître, vos désirs sont des ordres !  

Après une dernière courbette, son visage réjoui montrant combien il était heureux de s’en tirer à si bon compte, l’homme fit volte-face, perdit plusieurs secondes dans sa fébrilité à partir en poussant vainement la porte du café, comprit finalement qu’il lui fallait la tirer et réussit à sortir.  

Miki suivit quelques instant des yeux le nuage de poussière que soulevait l’inconnu dans sa fuite, aussi loin que la faible clarté des lampadaires le lui permit. Elle finit par hausser les épaules.  

– Drôle de type, dit-elle, attendant de la part de Falcon un acquiescement de principe qui ne vint pas.  

– Sans doute quelqu’un qui a déjà eu affaire à toi et à qui tu infliges une frousse salutaire...  

Miki se tourna vers son nettoyeur de mari. Une ride creusée au milieu du front, il paraissait réfléchir profondément. L’activité intellectuelle était-elle contagieuse, elle n’en savait rien, mais l’attitude de Falcon l’incita elle aussi à réfléchir à ce qui venait de se passer plutôt que de continuer à poser des questions.  

– Gling-gling, fit joyeusement la clochette, interrompant avec insouciance les cogitations du couple.  

Son tintement ne s’était pas éteint que Miki, obéissant à ses réflexes d’hôtesse, s’était de nouveau tournée vers la porte d’entrée et avait fait un pas en avant. Un léger déclic se produisit, qu’elle ne remarqua pas, et ses lèvres commencèrent à former son habituelle phrase de bienvenue.  

– Bon...  

Un hurlement la coupa dans son élan :  

– NE BOUGE PAS ! ! !  

La jeune femme resta un instant interdite, sa respiration subitement coupée. Les mots moururent sur ses lèvres, et il lui fallu un moment pour identifier la deuxième personne qui avait hurlé en harmonie parfaite avec Falcon, et qui était à présent agenouillée en face d’elle, à fixer quelque chose au niveau de ses pieds. Elle regarda sans le voir vraiment Mick qui hochait la tête tandis que ses doigts couraient le long du carrelage, et elle sursauta quand deux mains puissantes étreignirent soudain ses épaules.  

– Ne bouge pas tes pieds, répéta Falcon, qui avait retrouvé son habituelle voix grave et calme.  

La jeune femme hocha lentement la tête, et s’efforça de se détendre. Dans la position où elle était, le pied gauche en avant, le droit à demi-soulevé, elle aurait pu se mettre à osciller et finalement perdre l’équilibre, mais la poigne de Falcon la maintenait fermement, excluant ce genre de risque. Miki s’essaya à respirer calmement et profondément. Après tout, elle était la femme d’un des nettoyeurs les plus habiles au monde – et ce malgré sa cécité –, le moins qu’elle pouvait faire était de se montrer à la hauteur ; et sa crainte de la mort n’était rien à côté de celle de voir l’Eléphant regretter de l’avoir épousée.  

Elle affermit sa voix :  

– J’ai marché sur une mine, n’est-ce pas ?  

Mick se releva, et s’affaira à déplisser soigneusement son pantalon au niveau des genoux.  

– Exact. Et, selon toutes probabilités, tu viens de réussir ton examen d’armage de mine, rajouta-t-il en lui faisant un clin d’œil appuyé.  

L’américain avait pris un ton badin, comme si tout cela n’avait guère d’importance, et qu’il ne se passait guère de jours sans qu’on marche sur des mines à l’intérieur de son propre chez-soi. Son insouciance était contagieuse, et Miki lui fut reconnaissante d’essayer de dédramatiser la situation.  

– Il y en a cinq, n’est-ce pas ? grogna un Eléphant étranger à ces problèmes de tact.  

Mick le regarda attentivement. D’après ce qu’il connaissait de Falcon, il était prêt à mettre sa main à couper que l’autre était dans une rage froide – contre lui-même.  

– Oui, confirma-t-il. Et disposées en arc de cercle vers vous deux. Et reliées entre elles... Ce sont des cônes très plat à bout arrondi, et qui ont exactement la même couleur que celle de votre carrelage. C’est fichtrement bien fait... J’ai déjà entendu parler de ce genre de minimines, mais c’est la première fois que j’en vois...  

– Mais je la sens à peine sous mon pied ! s’exclama Miki. C’est minuscule, quel danger une chose aussi petite peut-elle bien présenter ?  

Mick regarda la jeune femme, et haussa les épaules.  

– Ça... Ce n’est pas à moi qu’il faut poser la question... Le spécialiste des pièges, ici, ce n’est pas moi...  

Falcon ne répondit pas tout de suite à la question qui lui était implicitement adressée. Il s’était agenouillé à son tour, tout en gardant une main sur l’épaule de Miki, et il attendit de s’être relevé pour commencer à parler.  

– C’est l’une des plus petites mines qu’on puisse trouver ; son mécanisme et sa charge explosive sont réduits au minimum – ou au maximum, selon les goûts –, ce qui explique pourquoi elles sont construites pour ne pas exploser directement sous le pied : leur pouvoir détonnant est si faible qu’elles ne pourraient, au mieux, que déséquilibrer la personne qui les aurait activées.  

– En revanche, elles s’arment dès qu’une pression suffisante est exercée sur leur paroi, et la disparition de cette pression libère un ressort qui les fait bondir à environ un mètre de hauteur. Ce ne sont pas les seules mines à être construites sur ce schéma-là, tu devrais au moins savoir ça, en tant qu’ancienne mercenaire, acheva Mick en s’adressant à Miki d’un air faussement sévère.  

Celle-ci eut un sourire un peu crispé ; elle était reconnaissante au nettoyeur made in USA d’essayer de la détendre, mais ce n’était pas la peine qu’il en fasse trop, surtout quand il mettait le doigt sur quelque chose qui la mettait singulièrement mal à l’aise. Elle n’était certes pas novice en matière de mines et de pièges en tout genre, et elle avait un peu de mal à admettre qu’elle ait pu ainsi se faire piéger sans même s’en douter.  

– Je sais tout cela. Par contre, je ne comprends toujours pas comment des mines aussi petites peuvent présenter un réel danger, même ainsi. Tu peux m’expliquer cela, en tant que nettoyeur professionnel ?  

Mick passa une main gênée derrière sa nuque froissant au passage quelques mèches de cheveux blonds, et leva les yeux au plafond.  

– Ha ha ha... Bien sûr que oui, mais je sens que je frustrerais Falcon si je répondais à sa place...  

– Pfff... Si tu commençais par ne pas m’interrompre...  

– Qu’est-ce que tu marmonnes ? s’écria gaiement Mick. J’ai la gentillesse de t’aider, parce que je sais que tu n’es pas spécialement doué pour les discours, et c’est ainsi que tu me remercies ?  

Une veine dessina distinctement son sillon sinueux sur le front de l’éléphant, et il allait répliquer quand il sentit l’épaule de Miki frémir sous sa main, le ramenant à la situation présente.  

– Ces mines ont une particularité qui leur vaut d’être particulièrement dangereuses, reprit-il, à nouveau froid et concentré. Le cône qui constitue le corps de la mine n’est pas taillé d’un seul bloc, il est formé de deux pièces posées l’une sur l’autre, la tête étant posée horizontalement sur la base du cône. De sorte que, quand la mine explose, l’énergie ne détruit pas le cône mais en sépare les éléments de quelques millimètres, s’échappant ainsi dans un plan, et non pas uniformément comme pour les explosifs un peu plus puissants. La zone d’impact se limite alors à une ligne, large de moins d’un centimètre et d’autant plus fine qu’elle est proche du point d’explosion.  

Il fit une courte pause, que Mick ne put résister à la tentation de combler :  

– Eh bien, heureusement que ce n’est pas moi qui me suis chargé de l’explication, ç’aurait été beaucoup moins drôle si ç’avait été clair et compréhensible...  

Falcon fit mine de ne rien entendre, et poursuivit ses explications :  

– Comme l’énergie libérée est faible, ce genre de mine n’a pas beaucoup d’effet à plus de 30 centimètres de distance, mais elles sont faites pour exploser immédiatement derrière celui qui les a déclenchées, au niveau de la partie la plus vulnérable de son dos, c’est à dire les reins. Pour ainsi disloquer une vertèbre et toucher la moelle épinière, ou bien pour léser l’aorte ou les reins, qu’on trouve juste derrière, et donc provoquer une paralysie ou une hémorragie. Ces mines sont très pratiques, peu coûteuses, faciles à disposer, et relativement meurtrières, et elles étaient couramment utilisées comme armes anti-personnel il y a une trentaine d’années. Depuis, leur emploi a été interdit, et on les trouve beaucoup plus rarement, mais...  

L’Eléphant se tut, la situation parlant suffisamment d’elle-même pour lui épargner le besoin d’épiloguer. Mick ne trouva rien à ajouter, et, s’asseyant sur le coin d’une table, se cantonna dans un silence songeur ; de sorte que l’atmosphère du café ne fut bientôt plus troublée que par le magma confus des bruits venant du dehors.  

L’américain releva la tête, qu’il avait baissée dans ses réflexions, et observa fixement le front plissé de l’Eléphant ; ce dernier réfléchissait au meilleur moyen de tirer Miki du piège dans lequel elle s’était empêtrée, c’était évident, et il était curieux de savoir la solution que lui, l’expert en pièges, allait retenir.  

Voyant que l’inactivité de Falcon se prolongeait, il se carra un peu plus confortablement sur son siège, et finit par dire :  

– Il n’y a pas trente-six solutions, non ? Puisqu’une des mines a été armée, et que les quatre autres lui sont reliées, il va falloir nécessairement les faire toutes exploser... A moins que tu ne réfléchisses à un moyen de les désarmer ?  

L’Eléphant fronça une nouvelle fois les sourcils, donnant inconsciemment à son visage un aspect suffisamment effrayant pour faire battre le record mondial du cent mètres haies à tout cul-de-jatte qui l’aurait regardé d’un peu trop près.  

– Je pourrais les désarmer sans trop de problèmes...  

– Mais ?  

– Mais cette solution ne me plaît pas... Si c’était moi qui avait posé ces mines, je sais que je me serais arrangé pour pouvoir les faire exploser à distance... C’est trop dangereux...  

Celui qui était assis hocha la tête mentalement, tout en notant qu’une main de l’Eléphant venait de quitter l’épaule de Miki pour se glisser sous le bras de la jeune femme et finalement se plaquer au milieu de son dos.  

– Je vais te coucher lentement par terre, fit l’éléphant, en s’adressant de toute évidence à Miki. Au ras du sol, tu ne courras en principe aucun danger. Pendant ce temps, Mick veillera à ce que ton pied reste bien plaqué contre la mine.  

Un sourire aux lèvres, heureux de prendre part au sauvetage d’une beauté, l’interpellé se leva d’un bond.  

– Pfff ! ! Comme à ton habitude, tu utilises les gens selon ton bon plaisir, sans même leur demander leur avis !  

– Ecoute, je ne t’oblige à rien... Dis-le si tu penses être trop diminué pour faire ce que je te demande...  

– Ha ha ha... Toujours aussi mordant, sourit Mick en s’agenouillant aux pieds de Miki.  

Il venait de poser ses mains gantées sur un escarpin de cuir vert – lequel escarpin était immobile depuis cinq bonnes minutes – quand le bruit caractéristique d’un avertisseur de voiture vint frapper ses oreilles, se détachant nettement du fond sonore créé par la circulation dense de ce début de soirée. Il n’y aurait certainement pas consacré davantage d’attention si ce même bruit ne s’était pas aussitôt fait entendre une nouvelle fois, ainsi qu’une troisième.  

Il se raidit imperceptiblement, cherchant par réflexe à déterminer l’origine et la signification de ce triple coup de klaxon, et sentit que Falcon avait réagi, lui aussi. Ses yeux s’étaient instinctivement dirigés vers la rue, et il fouillait du regard la faune mobile et métallique qui la peuplait, quand deux autres coups de klaxon retentirent.  

– Au moins, il a la délicatesse de prévenir, ironisa Mick, détournant son regard de la rue pour se consacrer à nouveau aux jambes de la jeune femme.  

 

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