Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Baby-Face

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 10 chapters

Published: 29-03-04

Last update: 09-07-04

 

Comments: 21 reviews

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GeneralGeneral

 

Summary: Coucou, pas de résumé pour l'instant, en fait ceci est le chapitre 10 d'une histoire depuis longtemps commencée sur le site de Julie "L'univers de City Hunter", si vous ne la connaissez pas ce n'est peut-être pas très intéressant de commencer directement par ce chap ^_~. Je n'ai pas les autres chapitres sous la main, alors excusez-moi si je ne mets que le chap 10 en ligne ici, mes chapitres se baladent un peu où ils veulent, et en tout cas ils ont déserté mon disque dur... sniff ;-))

 

Disclaimer: Les personnages de "Un couple sans histoire" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un couple sans histoire

 

Chapter 5 :: Chapitre 5

Published: 09-07-04 - Last update: 09-07-04

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10


 

Son bras droit tendu parallèlement au sol s’affaissa soudain, et celui qui était autrefois le meilleur nettoyeur des Etats-Unis tomba à genoux, ses épaules tressautant au rythme de sa respiration syncopée. Comme pour mieux souligner sa chute, un morceau de béton se détacha du mur du fond avec un craquement sinistre et s’écrasa au sol.  

– Dis donc, Ryô, ça te prend souvent d’entrer chez les gens par effraction ? Tu pourrais être un peu plus discret, au moins…  

Celui à qui s’adressait ces paroles passa une main gênée dans ses cheveux et éclata de rire.  

– Ha ha ha… Alors tu savais que j’étais là ?  

Mick pivota d’un demi-cercle sur ses orteils, et se redressa brusquement. Il était aussi blond que Ryô était brun, et était un peu moins grand que son ancien partenaire.  

– Hey, tu me prends pour qui ? s’indigna-t-il. Je suis peut-être diminué physiquement, mais je n’ai rien perdu de mes facultés de concentration… Au contraire, comme je suis obligé de compenser, je suis sans doute meilleur qu’avant !  

– « Obligé de compenser ? »  

Ryô secoua négativement la tête d’un air peiné.  

– Tiens, tu me fais penser à l’éléphant… C’est fou comme je suis entouré de handicapés qui refusent de s’assumer…  

– Grrrr…  

– Ne me dis pas qu’avec tes mains bousillées et ton corps de femmelette, poursuivit Ryô sans paraître remarquer l’irritation croissante de l’autre, tu comptes sérieusement continuer le boulot de nettoyeur ! Laisse-moi rire…  

Le voyant se pencher en arrière et rire à gorge déployée, Mick eut un instant la tentation de se jeter sur lui pour le réduire au silence. Mais celle-ci se dissipa rapidement quand il sentit à quel point le rire de son ami sonnait faux. Quelques secondes s’écoulèrent. Voyant que Mick ne réagissait pas comme il s’y attendait, Ryô reprit rapidement son sérieux.  

– Et Kazue ? demanda-t-il en accrochant le regard de l’américain. elle devient quoi dans tout ça ? Elle, c’est une vie normale qu’elle veut mener avec toi…  

Mick détourna les yeux, et resta sans rien dire un long moment. Il s’assit pesamment à même le sol, et finit par répondre :  

– Pfff… Je le sais bien… Mais paradoxalement, c’est aussi pour elle que je fais tous ces efforts…  

– Et tu crois qu’elle les apprécie ? Quand tu passes tes journées enfermé à double tour, quand elle voit que tu t’éloignes irrésistiblement d’elle…  

– Ça ne te ressemble pas d’être aussi lyrique, Ryô, dit-il en relevant la tête. Tout comme ça ne te ressemble pas de jouer les conseillers sentimentaux…  

L’intéressé grogna un borborygme incompréhensible, et Mick sourit franchement.  

– Et de toute façon, ajouta-t-il en haussant les épaules, tu sais très bien que je ne peux rien y faire : depuis que j’exerce ce boulot, je me suis fait un nombre incalculable d’ennemis… Tout comme toi !  

– …  

– Et dans l’état où je suis, je suis incapable de protéger celle que j’aime… Je ne veux pas que Kazue soit obligée de vivre sous une constante menace, du fait de la présence à ses côtés d’un nettoyeur qui n’est plus bon qu’à mettre au rebut. Et s’il y a une chose que je déteste, c’est cet état d’impuissance… que j’ai éprouvé quand Kaori a été enlevée… par deux fois… J’étais là et je n’ai rien pu faire… Je ne veux pas qu’une chose pareille se reproduise, conclut Mick d’un ton qui n’admettait pas de réplique.  

Ce fut au tour de Ryô de rester silencieux plusieurs secondes. Il finit par lever les yeux au ciel.  

– Ah là là… J’avais oublié que tu étais plus têtu qu’une bonne dizaine de mules…  

– Hé hé hé…  

– Mais toi aussi tu oublies une chose, dit-il avec sérieux. Kazue est toujours amoureuse de moi, et je ne la vois pas rester longtemps avec un type qui la délaisse… Déjà tout à l’heure, j’ai eu du mal à résister à l’appel de ses bras langoureux et de ses lèvres implorantes…  

*Quelques étages plus haut, une femme éternua*  

– Euh… Dis…  

– Mais qu’est-ce que tu dirais de venir habiter dans notre immeuble ? reprit Ryô en frappant dans ses mains comme si l’idée venait seulement de l’effleurer. Un sourire lubrique apparut sur son visage, et il continua, plus pour lui-même que pour celui qui était resté assis sur le béton froid :  

– Hé hé hé… Et comme ça, Kazue et moi pourrions avoir enfin notre nuit de noces, si longtemps reportée…  

– Et nous serions sous ta protection, c’est ça ? fit Mick avec un sourire sarcastique. Arrête ce jeu, Ryô : nous nous connaissons depuis trop longtemps pour que tu puisses me tromper…  

– Bah…  

Ryô s’assit à son tour, et un temps s’écoula avant qu’il ne reprenne la parole. Son visage avait pris une expression indéfinissable, qui mêlait tristesse et mélancolie, mais aussi un profond apaisement.  

– Moi aussi, j’ai dû lutter pour retrouver mon état normal après que Kaibara m’ait drogué à la poussière d’ange… Moi aussi, j’ai connu ces interminables journées de souffrance passées à essayer de remonter la pente…  

– …  

– Et ça doit être encore plus dur pour toi, avec la rééducation de tes mains… Je suis surpris, d’ailleurs : je ne pensais pas que tu en retrouverais l’usage, du moins pas aussi vite…  

Mick secoua négativement la tête en souriant.  

– C’est grâce au professeur et à Kazue… Ils ont réussi à synthétiser un neurostimulant, que je m’injecte deux fois par jour… Mais ça reste très limité, et je suis loin d’avoir recouvré le plein usage de mes mains, en admettant bien sûr que j’y arrive un jour…  

Sa main droite n’avait pas lâché le pistolet qu’il tenait lorsque Ryô était entré ; manche retroussée, il la leva à hauteur de son visage, et se concentra brusquement. Tous les muscles de son bras se contractèrent, semblables à des cordelettes d’acier, et ses doigts se crispèrent sur la détente et la crosse de l’arme. Au bout de quelques secondes qui parurent interminables à Ryô, l’index finit par se replier, et la gâchette claqua. Dans le vide. Mick se relâcha, et souffla longuement.  

– La première fois que j’ai réussi à faire ça, je suis resté tétanisé dans cette position, fit-il en riant. Il a fallu que Kazue m’aide à déplier mes doigts… Pour l’instant, je ne peux pas utiliser d’arme automatique, j’ai trop peur que mon doigt reste bloqué sur la gâchette, bwa ha ha ! ! !  

Ryô éclata de rire à son tour, gagné par la bonne humeur de son ami. Celui-ci avait aussi des problèmes, mais il avait réussi à les dépasser.  

– Au fait, Ryô ?  

– Hum ?  

– Qu’est-ce que tu fais ici ? s’enquit Mick en redevenant sérieux. Ce n’est pas ton genre, de te mêler ainsi des affaires des autres. Et depuis que tu es arrivé ici, je t’ai trouvé bizarre…  

Il se rapprocha du « City Hunter authentique », et lui flanqua un solide coup de coude dans les côtes :  

– C’est encore une histoire avec Kaori, hein ?  

– N… Non… Du moins, pas directement… A propos…  

Les yeux du japonais se rivèrent sur ceux de l’américain, essayant de donner à ses paroles davantage d’intensité qu’ils n’en contenaient réellement :  

– Si je suis venu te voir, c’est principalement pour te poser cette question : aurais-tu entendu parler d’un professionnel qui serait récemment arrivé au Japon ? Enfin, quand je dis un professionnel et récemment, je n’en sais rien… Quelqu’un qui me vouerait une haine mortelle, en tout cas…  

Mick se rembrunit, et son front se plissa sous l’effet des sentiments contradictoires qui s’agitaient en lui (NDA : il se retient pour ne pas éclater de rire).  

– Hum… C’était donc ça… Je me doutais que ça finirait par éclater, dit-il lentement, ses yeux baissés sur le sol, incapable de soutenir le regard de l’autre nettoyeur. Mais je ne pensais pas que ça se ferait si vite, ni que ça te poserait de problème…  

– Pas de problème ? s’indigna Ryô. Je me suis fait attaquer deux fois en quatre heures, et ça n’avait pas l’air d’une gentille plaisanterie ! Qu’est-ce que tu sais exactement sur ce type ? ?  

– C’est que… C’est un peu dur à dire, mais…  

– Mais ? répéta Ryô d’une voix pleine d’espoir.  

– Mais je ne sais strictement rien !  

*Bardaf*  

– Ryô ? Tu fais quoi à plat ventre sur du béton froid ? ?  

L’interpellé, qui fixait d’un œil luisant une douille vide, en position idéale pour faire des pompes, se rassis péniblement en tailleur.  

– Pfff… Tu te venges, c’est ça ? C’est bas de ta part, Mick, vraiment…  

– Ha ha ha…  

– Et je me demande bien pourquoi je perds mon temps avec un type comme toi… Espèce d’irresponsable, va ! grommela Ryô en achevant de se relever, puis en s’époussetant énergiquement.  

– Et c’est toi qui me dit ça ? s’amusa Mick. Si tu veux, on peut faire un concours pour savoir à qui revient le titre de « Type le plus irresponsable de Tokyo » ! Avec comme juge de paix…  

– Kazue, glissa perfidement Ryô.  

– Non, ce serait trop facile, je gagnerai à coup sûr… Ha ha ha… Moi, je verrai bien Kaori à sa place !  

Les deux hommes éclatèrent de rire en même temps, d’un rire qui était certainement le plus franc de tous ceux qu’ils avaient eu depuis le début de leur conversation. Leur tension s’était annulée d’un coup ; au delà de toute considération, ils étaient identiques, plus près de toucher au bonheur qu’ils ne l’avaient jamais été de toute leur vie passée dans la clandestinité. Si la vie était un long fleuve tranquille, eux avaient passé la leur tout au fond du flot, là où l’eau est la plus glacée et la plus sombre. Leurs trajectoires incessamment modifiées par les rochers qui tapissaient le lit du fleuve, ils se sentaient enfin remonter vers la surface, portés irrésistiblement vers une partie du fleuve où l’eau courait plus belle et plus pure. La sensation était délicieuse, et Ryô se souvenait l’avoir pleinement éprouvée ce matin-là, lorsqu’il était sorti dans la rue inondée de soleil juste après avoir quitté une Kaori rougissante.  

Mais les deux attaques dont il avait été l’objet l’avait ramené de plein-pied dans la froideur de son univers quotidien, et la sensation s’était évanouie en fumée, laissant place au malaise. Il secoua la tête. Le charme était brisé, la tension en train de revenir ; il était dans une pièce sans fenêtre, dont les vastes dimensions ne pouvaient faire oublier l’uniformité grise du béton et l’impression d’emprisonnement qui s’en dégageait. Une cage à leur mesure, que dans leur folie ils s’étaient construits eux-mêmes.  

Pour échapper au malaise qui grandissait en lui, Ryô bougea, faisant quelques pas vers la sortie. Après avoir passé toute sa vie en apnée, il se sentait sur le point d’étouffer, et il s’était tourné instinctivement vers la seule personne capable de lui apporter quelques goulées d’oxygène.  

Parfaitement conscient du trouble qui s’était emparé de son ami, Mick se leva et brossa à son tour ses habits maculés de poussière. Il allait parler quand Ryô le devança :  

– Tiens, je viens d’avoir une excellente idée : pourquoi ne pas prendre l’éléph comme arbitre à notre concours ? Au moins, Umi ne sera pas gêné par les sentiments qu’il a pour nous, termina-t-il en riant.  

– …  

Son rire n’ayant que le silence pour tout écho – la salle de tir était parfaitement insonorisée, et les murs absorbaient les sons au lieu de les renvoyer – Ryô se tut, et son ancien partenaire en profita pour l’interroger d’une voix calme :  

– Ryô… Pourquoi es-tu venu me voir ?  

Celui à qui s’adressait la question parut surpris.  

– Eh bien, pour savoir si tu avais des informations concernant le type qui m’a tiré dessus, tout simplement…  

– Tout simplement ? Pourtant, tu sais bien que, depuis que j’ai quitté les Etats-Unis, je n’ai quasiment plus de contact avec le milieu ? Enormément de gens me croient mort dans cet accident d’avion, je n’ai aucune envie de me rappeler à leur bon souvenir ! Tu le sais, ça, non ?  

– Peut-être, fit Ryô en haussant les épaules. Mais il y avait toujours une possibilité pour que tu sois au courant de quelque chose.  

Mick soupira. Le jour où il réussirait à avoir une conversation vraiment franche avec ce type, il serait sans doute grand-père depuis longtemps. Mais, même si l’attitude de Ryô ne laissait rien filtrer de ses véritables pensées, en ce moment précis ses yeux semblaient contenir une interrogation muette, qu’il était trop pudique pour formuler à voix haute.  

Après être resté quelques secondes immobiles, voyant que Mick ne jugeait pas utile de poursuivre ses questions, Ryô reprit son mouvement vers la porte. Il en avait la poignée en main, et il allait la tourner, quand la voix de l’américain le figea dans son geste.  

– Tu sais, Ryô… J’aime Kazue… Je veux dire : je l’aime vraiment, c’est la personne qui compte le plus pour moi…  

Ryô regarda Mick par dessus son épaule, et hocha lentement la tête en signe de compréhension, le remerciant intérieurement pour sa bénédiction implicite.  

– Ryô…  

– Hum ?  

– Je t’avais demandé de faire le bonheur de Kaori, tu ne t’en souviens pas ?  

– …  

– Ryô ?  

– Hum…  

– Qu’est-ce que tu fais encore là ???  

 

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