Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 21 chapters

Published: 18-08-19

Last update: 07-09-19

 

Comments: 36 reviews

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RomanceDrame

 

Summary: Une décision de Sayuri a des conséquences inattendues pour les City Hunter.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un couple à part" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un couple à part

 

Chapter 13 :: chapitre 13

Published: 30-08-19 - Last update: 30-08-19

Comments: Bonjour, voici le chapitre suivant. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 13  

 

Le jour de Noël était arrivé. Les deux nettoyeurs se réveillèrent peu avant huit heures après une nuit de sommeil réparateur. Un instant, ils se regardèrent gênés, ne sachant comment agir, puis, finalement, Ryo posa les lèvres sur son front. C’était le mieux à faire pour ménager les sentiments de chacun. Doucement, Kaori se dégagea de ses bras et se leva, se rasseyant aussitôt.  

 

- Ca ne va pas ?, s’inquiéta son partenaire.  

- Un vertige. Le Professeur m’avait prévenue que ça pouvait arriver en changeant de position. Ca va passer., le rassura-t-elle.  

 

Deux minutes après, elle se levait et partait prendre sa douche. Elle descendit ensuite préparer le petit-déjeuner et un plateau pour Sayuri. Ryo lui prit des mains avant qu’elle ne sortit de la cuisine.  

 

- Je vais lui apporter. Déjeune tranquillement.  

- Je… D’accord., se résigna-t-elle, voyant le regard d’avertissement de Ryo.  

 

Le nettoyeur toqua avant d’entrer et referma la porte derrière lui.  

 

- Bonjour Sayuri., dit-il en l’examinant.  

 

Elle n’avait pas l’air très en forme.  

 

- Comment tu te sens ? Et je ne veux que la vérité.  

- Pas bien. J’ai mal partout et très mal à la hanche. J’ai l’estomac complètement retourné et je me sens épuisée. Je ne suis pas sure d’arriver à me lever., avoua-t-elle.  

- Kazue ne va pas tarder à arriver. Si tu peux tenir jusque là sans médicament, elle aura peut-être quelque chose de plus adapté pour te faire passer la journée si tu veux.  

 

Elle acquiesça.  

 

- Je vais dire à Kaori que tu dors encore pour qu’elle ne vienne pas te voir. Je suppose que tu ne veux pas qu’elle te voit ainsi…  

- Oui, ça l’inquiéterait.  

- Je vais gérer. Repose-toi.  

 

Il la laissa, reprenant le plateau.  

 

- Elle ne veut pas manger ?, s’inquiéta la nettoyeuse.  

- Elle dort encore., répondit Ryo.  

- Tu es sure. Peut-être que…, fit-elle en regardant effrayée vers la chambre.  

- Elle dort, Kao., répéta-t-il en posant une main sur son épaule.  

 

Elle l’observa un instant et, voyant son air serein, se tranquillisa. Elle termina de petit-déjeuner en regardant son programme puis débarrassa la table et commença une préparation.  

 

- Kaori, promets-moi de prendre une heure pour te reposer ce matin. Je me fiche de savoir si ce sera parfait ou non. Je ne compte pas finir à l’hôpital aujourd’hui.  

 

Elle lui lança un regard noir puis se calma et céda.  

 

- D’accord, je te le promets.  

- Madame est trop bonne., la nargua-t-il avec un grand sourire.  

 

Elle lui tira la langue puis se concentra à la tâche. Bientôt, les filles commencèrent à arriver et le brouhaha qui monta dans la cuisine permit à Ryo d’emmener discrètement Kazue voir Sayuri dès qu’elle arriva. Elle l’examina rapidement, lui fit prendre ses anti-douleurs et appela le Professeur pour qu’il amena un médicament complémentaire avec lui.  

 

- Je pense que la maladie a gagné du terrain. Si tu peux avancer ton prochain rendez-vous, fais-le pour pouvoir être mieux soulagée., lui apprit Kazue.  

- C’est bien ce que je pensais. Je téléphonerai demain. Pas un mot à Kaori pour aujourd’hui. Je veux qu’elle profite de cette journée.  

 

Ils acquiescèrent. Ryo accompagna Sayuri à la salle de bains. Elle se lava, s’habilla et se maquilla, donnant un peu de couleur à son visage émacié puis le rappela pour redescendre. Il l’installa dans le canapé.  

 

- Tu es magnifique, Sayuri., s’exclama Kaori, voyant sa sœur.  

- Tu exagères. Toi, tu ne te prépares pas ?, lui demanda sa sœur.  

- Je vais me reposer un peu. Je peux rester à tes côtés ?  

- Bien sûr.  

 

Kaori s’allongea sur le canapé et attrapa la main de sa sœur. Le bébé donnait des coups et elle le fit sentir à sa sœur. Elles échangèrent un regard complice. Elles discutèrent un peu puis, sans s’en apercevoir, Kaori s’endormit, une main posée sur son ventre. La voyant s’agiter à cause du bruit des va et vient de tout le monde, Ryo la prit et l’emmena dans sa chambre. Il la regarda dormir un moment, posant la main sur son ventre et sentant le bébé donner des coups. Il sourit, amusé par la vivacité de son rejeton. Remontant la couverture, il la laissa.  

 

- Où est Kaori ?, demanda Miki sortant de la cuisine.  

- Elle dort dans sa chambre. Il y a un souci ?  

- Non, on s’inquiétait.  

- Mesdemoiselles, si vous avez besoin d’un coup de main, vous pouvez compter sur moi. Je vous offre ma personne., leur fit Ryo avec son air pervers.  

- Ah non ! Sors d’ici. On va très bien se débrouiller toutes seules., le poussa Kazue.  

 

Ryo sortit de là en riant et s’arrêta près de Sayuri, soucieux.  

 

- Comment tu te sens ?  

- On fait aller.  

- Le Professeur ne devrait pas tarder. Avec un peu de chance, il arrivera avant que Kaori ne se réveille.  

- J’espère. Je veux qu’elle garde un beau souvenir de cette journée., répondit-elle.  

- Ce sera le cas., la rassura-t-il.  

 

Le Professeur arriva alors que Kaori se réveillait. Ryo emmena Sayuri dans sa chambre et, après un rapide examen qui confirma les soupçons de Kazue, il lui administra en intraveineuse un anti-douleur complémentaire pour l’aider pour la journée. Elle était de retour dans le divan, comme si elle n’en avait pas bougé, quand sa sœur redescendit, parée d’une jupe noire et d’un pull rouge tendu sur son ventre arrondi. La sonnette résonna et elle alla ouvrir à Mick et Umi qui venait d’arriver.  

 

- Tu es en beauté, ma douce., lui fit Mick, la gratifiant d’un baiser sur la tempe.  

- Merci Mick. Presque aussi élégant qu’Umi., le taquina-t-elle.  

- Comment ? Tu me vexes. Je suis beaucoup plus élégant que le pachy…  

 

D’un coup sur la tête, Umi fit taire l’américain qui s’écrasa, béat, la tête entre les jambes de Kaori.  

 

- J’adore la vue…, murmura-t-il, les yeux fixés sur sa culotte, la bave coulant de ses lèvres.  

- Pervers, sors de là tout de suite., hurla Kaori, gênée, rabattant sa jupe entre ses cuisses.  

 

Mick fut soudain tiré par les pieds et croisa le regard noir de Ryo.  

 

- Tu t’attaques à une femme enceinte sans défense. Tu me déçois, l’ami.  

- J’ai pas fait exprès ! C’est Umi qui m’a envoyé au tapis., se défendit-il.  

- Ce sont tes yeux qui se sont posés au mauvais endroit., riposta le nettoyeur.  

- Pas de ma faute si j’ai atterri entre les jambes de Kaori avec une vue directe sur ses dessous. Pourquoi t’en fais toute une histoire ?  

- Mick Angel., entendit-il grogner derrière lui, évitant à Ryo de devoir répondre.  

 

Il se retourna et fut aplati par une massue géante de Kazue. Après ces chaleureuses salutations, toute la troupe s’attabla profitant du repas de fête. Eriko s’était improvisée photographe du jour et prenait des clichés de tout le monde et surtout des deux sœurs, assises l’une à côté de l’autre.  

 

En plein milieu du repas suite à un pari stupide, Ryo et Mick se lancèrent dans un concours de jonglage avec des boules de Noël. Heureusement pour eux, ils n’en cassèrent aucune car, au regard noir que leur lança Kaori, elle aurait été capable de les étriper. Ils se firent juste frapper par un yo-yo avec une décharge électrique au maximum, leur laissant les cheveux hérissés.  

 

Avant le gâteau, ils décidèrent d’échanger leurs cadeaux. Sayuri offrit à sa sœur un livre qu’elle avait écrit relatant tout ce qu’elle savait de sa famille.  

 

- Je sais qu’on en a déjà beaucoup parlé mais, si jamais tu as un trou de mémoire, tu pourras replonger le nez dedans., lui dit-elle d’une voix émue.  

- Merci, j’en prendrais soin.  

 

Elle prit le livre et le posa sur la table, une main caressant délicatement la couverture. Elle doutait pouvoir oublier quoique ce fut de leurs conversations sur sa famille biologique mais elle pourrait transmettre ces histoires à la prochaine génération.  

 

- C’est pour toi., lui répondit Kaori, sortant un collier avec un pendentif abritant une photo de leurs parents et une d’elles deux prise en août.  

- Tu n’aurais pas dû, Kaori., murmura sa sœur.  

 

Elles s’étreignirent sous le regard ému de leurs amis. Puis Sayuri sortit de sa poche un collier sur lequel était attaché un pendentif en argent représentant la trinité shintoïste.  

 

- Kaori, c’est pour ton bébé. C’est mon porte-bonheur. Je veux que tu le lui remettes.  

- Non…, gémit Kaori, la voix étranglée par les sanglots.  

 

Ca ressemblait trop à un adieu pour elle. Elle ne pouvait pas lui donner cela aujourd’hui, pas comme ça. Elle avait l’impression de suffoquer et sentit rapidement les bras de Ryo l’entourer pour la soutenir.  

 

- Calme-toi, respire., lui répétait-il.  

- Ce sera fait, Sayuri. Tu en as ma parole., dit-il en tendant la main.  

 

Elle laissa le bijou glisser dans la main du nettoyeur. Elle ne s’était pas attendue à cette réaction de la part de Kaori, elle ne pensait pas qu’elle serait aussi émue. Elle vit sa sœur se calmer progressivement dans les bras de son partenaire et se sentit soulagée. Ce fut le moment où Mick choisit de donner son cadeau à sa compagne qui, terriblement gênée, l’encastra sous une nouvelle massue, faisant rire tout le monde.  

 

- Tu ne pouvais pas me donner cela en privé. Comme si j’ai envie que tout le monde sache ce que je porte la nuit pour dormir., maugréa-t-elle, la lueur brillant dans ses yeux trahissant son plaisir.  

- Ne t’inquiète pas, ma chérie. Tu n’auras pas l’occasion de dormir avec. Je te l’aurai enlevé avant., susurra Mick, séducteur.  

- Mick Angel, tiens ta langue., hurla-t-elle, rouge de confusion, lui assénant un coup de maillet sur la tête.  

 

La distribution se termina par les cadeaux échangés par les nettoyeurs. Kaori avait acheté une belle boite en bois sobrement sculptée qui fermait à clef pour le magnum de Ryo.  

 

- Pour le mettre à l’abri des mains indélicates., lui expliqua-t-elle en caressant son ventre.  

 

Il lui sourit, reconnaissant. Il n’avait toutefois pas l’intention de garder son arme à portée de main d’un enfant et allait s’organiser et l’armurerie en conséquence dans les semaines à venir. Il lui tendit un paquet assez lourd. Quand elle l’ouvrit, elle découvrit un album photo rempli de souvenirs de leurs six années passées à deux, des photos d’anniversaires, de soirées et fêtes passés ensemble et avec la bande.  

 

- Je les ai glanées auprès de nos amis., lui expliqua-t-il.  

- Merci. Ca fait du bien d’avoir des souvenirs., répondit-elle, se souvenant des albums que son frère lui avait confectionnés après la mort de leur père.  

- Je l’ai appris. Et le deuxième, c’est pour les souvenirs de l’avenir., lui dit-il.  

 

Curieuse, elle souleva le premier album et en trouva effectivement un deuxième. Une seule photo s’y trouvait pour le moment : une image tirée de son échographie qui montrait le bébé. Elle porta la main à sa bouche, émue, et ne put retenir les larmes. Tout se bousculait en elle : sa sœur qui lui donnait un cadeau d’adieu pour transmettre au bébé, Ryo un cadeau de bienvenue pour le bébé, la tristesse de savoir que ce serait le dernier Noël avec Sayuri, la joie que le prochain serait partagé avec un enfant, la fatigue, l’anxiété…  

 

- Ryo, retiens-la., le prévint le Professeur dont l’oeil averti avait noté les signes avant-coureurs d’un malaise.  

 

Kaori se sentit partir, entourée de deux bras. Elle se réveilla dans sa chambre entourée du médecin, de Kazue et Ryo dont seul le regard trahissait l’inquiétude, veillant un peu plus loin.  

 

- Comment tu te sens ?, lui demanda le vieil homme.  

- Epuisée. Comment va Sayuri ? Elle n’a pas été choquée., s’inquiéta soudain Kaori, se redressant brusquement.  

 

Un vertige la prit et elle se rallongea.  

 

- Ta sœur va bien. Pas toi. Ta tension n’est pas stable. Je veux que tu restes au repos la semaine à venir, repos allongé et loin des soucis.  

- Mais Sayuri…  

- Kaori !, s’énerva Ryo.  

- Donc je disais : tu restes alitée, pas plus d’une heure debout dans la journée. Je te donne une ordonnance pour un médicament qui va t’aider à réguler tout cela. Kazue passera matin et soir prendre ta tension. On a rendez-vous dans une semaine pour ta prochaine échographie. On verra à ce moment-là si on peut lever la restriction de mouvements. Je suis très sérieux, Kaori. Un problème de tension peut déclencher une pré-éclampsie et causer ta mort et celle du bébé.  

 

Il la vit blêmir et posa une main rassurante sur la sienne.  

 

- Tu vas être bien suivie et, si tu ne te sens pas bien ou attrapes mal à la tête de manière très soudaine, tu viens à la clinique, d’accord ?  

- Oui.  

- Je vais te mettre dans ma chambre : tu seras plus à l’aise. Et si quelqu’un veut venir te voir, il pourra s’asseoir à tes côtés., l’informa Ryo.  

- Merci.  

 

Il la prit dans ses bras et l’emmena dans l’autre pièce, la déposant précautionneusement sur le lit. Kazue l’aida à s’installer puis la laissa se reposer.  

 

- Tu vas écouter ce que le Professeur a dit ?, lui demanda Ryo, d’une voix tendue.  

- Oui, ne t’inquiète pas. J’ai compris., murmura-t-elle.  

- Patience, Kao. Je sais que tu as peur pour ta sœur mais il faut que tu relativises. Vous avez déjà gagné deux mois. Je sais que ce n’est pas assez pour remplacer une vie entière mais vous les avez largement mis à contribution. Et ce n’est pas parce qu’elle veut offrir son porte-bonheur à ton enfant qu’elle va partir demain, d’accord ?  

 

Elle acquiesça. Il la prit dans ses bras et tenta de la réconforter. Quelques minutes plus tard, il la lâcha.  

 

- Essaie de dormir un peu. Tu es pâle., dit-il en lui caressant la joue.  

- Tu m’excuseras auprès de nos invités.  

- Ils comprendront.  

 

Il se leva et la laissa. Quelques minutes après, il revint avec Sayuri dans les bras.  

 

- Je n’arrivais pas à la tenir. Je vous laisse à deux mais interdiction de parler de choses tristes.  

- Ryo, il neige., murmura Kaori, les yeux rivés sur l’extérieur.  

- Un Noël comme tu les aimes, Sugar., murmura-t-il, attendri.  

 

Elle lui décocha un sourire ravissant, heureuse comme une enfant de voir la neige tomber. Sayuri, allongée à côté d’elle, lui prit la main. Elles se regardèrent et se sourirent, complices. Ryo les observa un moment, la boule au ventre, puis éteignit la lumière pour les laisser profiter du spectacle et ferma la porte.  

 

Il s’adossa un moment au mur, le temps de remettre de l’ordre dans ses pensées et émotions. Il avait eu peur. Entendre le Professeur dire qu’elle pouvait mourir et le bébé aussi l’avait terrifié. Il ne se voyait pas vivre sans elle, sans eux, et jamais auparavant il n’avait tant dépendu de quelqu’un. Devenir le confident de Sayuri pour protéger Kaori était également un sacré fardeau et il se demandait comment il allait réussir à gérer le tout. Il n’avait cependant pas le choix.  

 

Il s’arrêta en haut de l’escalier. Les filles rangeaient le séjour en plaisantant et, souhaitant un peu de calme, il monta sur le toit où il fut bientôt rejoint par Umibozu.  

 

- Tu n’es pas en bas avec les autres ?  

- Le Professeur a trouvé un pharmacien ouvert. Mick est parti chercher le médicament pour Kaori. Les filles rangent et piaillent pour cacher leur nervosité.  

- Je les comprends., murmura Ryo.  

- C’est plus difficile d’assurer le bien-être de quelqu’un que sa sécurité, n’est-ce pas ?, demanda soudain Umibozu.  

 

Ryo le fixa un moment épaté par sa clairvoyance. Il hésitait entre éluder ou répondre franchement à la question et pour une fois décida d’assumer.  

 

- Oui.  

- C’est pour cela que vous avez inventé cette histoire d’un soir ?  

- Tu avais compris ?, demanda Ryo, même pas étonné.  

- Tu es un idiot, Ryo. Pendant ce temps où vous avez été ensemble, je ne vous ai jamais senti aussi heureux et encore il y avait beaucoup de retenue.  

- J’étais bien avec elle.  

- Pourquoi refuses-tu de te lancer à fond dans l’histoire alors ? Elle attend ton enfant.  

- J’ai peur de tout gâcher., avoua-t-il, refusant d’user de l’argument de la sécurité.  

- De retomber dans mes travers et de tout foutre en l’air.  

 

Umibozu ne dit rien. Il pouvait comprendre que, pour le nettoyeur qui n’avait jamais connu la chaleur d’un foyer, le pas à franchir était énorme. Lui-même avait fait preuve de beaucoup de résistance pour laisser Miki entrer dans sa vie alors qu’il avait quelques souvenirs de famille.  

 

- Si jamais t’as envie de me frapper parce que je lui fais du mal, sache que j’y travaille et que j’essaie d’avancer même si ça peut encore prendre du temps., fit Ryo avec une légère grimace.  

- Je veux son bonheur et celui de son enfant.  

- Je ne dirai rien, même pas à Miki. Ca ne sert à rien qu’elle te mette la pression et je connais ma femme, elle n’y manquerait pas.  

- C’est bien vrai… Merci Umibozu. J’apprécie.  

- Ce n’est pas pour toi que je fais cela. C’est pour la petite. Elle mérite enfin un peu de sérénité., répondit Umi, gêné.  

 

Ryo sourit. C’était certainement la plus longue conversation sérieuse qu’il avait eue avec lui… Umibozu était du genre discret et n’intervenait que rarement, lorsque c’était nécessaire.  

 

Ils redescendirent quelques minutes après. Les deux sœurs dormaient et Ryo les laissa. Il ramènerait Sayuri dans sa chambre plus tard. Leurs invités s’en allèrent progressivement. Seuls Kazue et Mick restèrent jusqu’à ce que Kaori se réveilla. Kazue lui prit sa tension et lui donna son médicament puis ils partirent à leur tour.  

 

- Si on descendait ?, proposa Kaori.  

- Tu dois rester allongée.  

- Ecoute, je dois aller aux toilettes et après je pourrai aller m’allonger sur le divan. Je n’en bougerai pas. On pourrait regarder la télé un peu.  

 

Il hésita un instant puis accepta. Si ça pouvait lui éviter de cogiter, ce serait déjà un bon point. Ne la quittant pas d’un pouce ou presque, ils descendirent et s’installèrent dans le fauteuil, Kaori posant la tête sur les cuisses de Ryo, leurs doigts entrelacés sur son ventre. Ils passèrent ainsi la soirée au calme, se détendant devant un film à l’eau de rose.  

 

- Je suis désolée, Ryo., murmura-t-elle soudain  

- De quoi ?  

- Je ne dois pas toujours être facile à vivre avec mes sautes d’humeur, ma grossesse et tout.  

- Ce ne seront que quelques mois de tempête. Ca ira mieux ensuite. Et ça aurait pu être pire, tu sais. Je ne m’en sors pas si mal.  

- Tu te débrouilles même plutôt bien., admit Kaori.  

 

Ils se regardèrent et se sourirent. Ils étaient bien ainsi, l’un près de l’autre, là l’un pour l’autre. La journée avait été mouvementée mais la soirée leur apporta le calme dont ils avaient besoin et ils en profitèrent. 

 


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