Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 21 chapters

Published: 18-08-19

Last update: 07-09-19

 

Comments: 36 reviews

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RomanceDrame

 

Summary: Une décision de Sayuri a des conséquences inattendues pour les City Hunter.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un couple à part" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un couple à part

 

Chapter 16 :: Chapitre 16

Published: 02-09-19 - Last update: 02-09-19

Comments: Bonjour la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 16  

 

- Quand la contraction arrive, tu prends une profonde inspiration, tu bloques et tu pousses vers le bas du ventre. Quand tu ne peux plus, tu relâches et tu recommences pour essayer d’arriver au bout de la contraction, d’accord ?, lui indiqua Kazue, concentrée.  

 

Kaori la regarda et acquiesça. Elle était fatiguée mais elle devait faire avec. C’était bientôt fini. A six mois de grossesse, allongée et reposant dans les bras de Ryo, elle se concentrait sur les paroles de Kazue. Elle bloqua sa respiration et se concentra. Au bout de trente secondes, elle relâcha et recommença.  

 

- Tiens tes cuisses avec les mains s’il le faut ou les barreaux du lit, ça t’aidera. C’est bien, Kaori. Allez encore deux ou trois fois et ça sera bon., l’encouragea-t-elle patiemment.  

 

Ryo lui massait le bas du dos qu’il savait douloureux tout en lui parlant à l’oreille. Ses paroles lui faisaient un bien fou. Au bout de sa respiration, son corps se relâcha et il la soutint.  

 

- Tu te débrouilles comme un chef, Kaori., lui dit-il.  

- Vivement la fin.  

- Allez, on s’y remet., l’invita Kazue, intransigeante.  

 

Kaori suivit les directives de son amie malgré la fatigue et la douleur. Elle le faisait pour Kimi, pour que sa naissance se passa au mieux. Ca l’aidait à tenir.  

 

- Voilà, la séance est finie. Repose-toi un peu, tu as l’air épuisée. Je reviens dans cinq minutes. Tu t’es super bien débrouillée., la félicita Kazue.  

 

Les deux nettoyeurs restèrent dans la pièce, Ryo tenant toujours sa partenaire dans ses bras. Ils abordaient la dernière partie des cours de préparation à l’accouchement.  

 

- Comment tu te sens, Kao ?  

- Je rêve de dormir, d’un bon bain chaud et d’une pizza., lui répondit-elle.  

- Super programme de saint-Valentin…, la taquina son partenaire.  

- Peut-être que si j’arrive à faire tout cela avant de me coucher, j’aurai la force pour un extra., sourit-elle avec une petite lueur dans les yeux.  

- Ouais, si on n’est pas encore une fois réveillés ou dérangés par Kiminator., maugréa Ryo.  

 

Kiminator était le joli petit nom dont il avait affublé le poupon démoniaque que leur avait confié Kazue et qui leur pourrissait leurs nuits depuis près de trois semaines maintenant.  

 

- Je vais me rhabiller. On pourra ainsi rentrer., dit-elle en se relevant.  

 

Elle grimaça, son mal de dos se rappelant à elle. Sur quinze jours de temps, elle avait pris deux kilos, ce qui augmentait enfin son compteur qui avait diminué puis était revenu à son poids habituel, deux kilos qui s’étaient logés principalement dans son ventre qui s’était bien arrondi. Kimi avait enfin décidé de remonter et semblait adorer se lover contre ses côtes, en profitant parfois pour s’étirer de tout son long, appuyant alors fortement de chaque côté. Le poids plus la position du bébé l’essoufflaient vite.  

 

- Tiens, c’est l’ordonnance en fer que devait te donner le Professeur. Prends bien tes cachets : ton taux est vraiment bas. Ryo, assure-toi qu’elle mange correctement., lui demanda Kazue.  

- On est deux à veiller., répondit-il en songeant à Sayuri qui veillait comme une mère sur sa sœur.  

- C’est bien. Sinon, tout va bien. Ta tension est bonne. Tu as des contractions ?  

- Parfois mais elles ne sont pas douloureuses comme celles que j’ai déjà eues.  

- C’est normal. Ton corps se prépare. Si tu as mal au dos, tu peux essayer le yoga ou les étirements, toujours en douceur. Je vois que tes pieds commencent à enfler, surélève-les. Et le maître mot…  

- Le repos…, souffla Kaori.  

 

Elle adorait Kazue mais, à force d’entendre la litanie de conseils et consignes, elle s’agaçait. La fatigue n’aidait pas.  

 

- Kaori, si tu as besoin d’aide, n’hésite pas. Maintenant et après la naissance, repose-toi sur nous si tu en as besoin, d’accord ?, lui proposa son amie.  

 

Elle acquiesça et se dirigea vers la sortie. Ils prirent le chemin du retour dans le silence, s’apprêtant à retrouver Sayuri à l’appartement.  

 

- Je voulais te remercier de m’accompagner, Ryo., murmura Kaori alors qu’ils arrivaient.  

- Ce n’est pas mon activité de prédilection, mais il pourrait y avoir pire., répondit-il, gêné.  

- Je sais. Je vois bien que tu t’y ennuies mais, au moins, tu ne fais pas l’andouille et ça me suffit., le remercia-t-elle.  

 

Si elle savait qu’il ne loupait pas une miette de ce qui se disait pendant les cours, elle serait probablement étonnée. Sous ses airs ennuyés, il écoutait, ne voulant pas être totalement dépourvu s’il devait suppléer à un moment ou à un autre. Il ne comptait pas vraiment s’en occuper mais on ne savait jamais…  

 

Quand ils entrèrent, ils trouvèrent Sayuri assise sur le divan, Kiminator dans les bras, regardant la télévision. Sa sœur prit place à ses côtés, proposant de reprendre le poupon à son aînée qui refusa, arguant qu’elle avait bien le droit de s’amuser aussi, et regarda avec elle l’émission pendant une demie heure puis se leva pour aller préparer le repas.  

 

Soudain, le téléphone sonna et Ryo devança Kaori pour décrocher. Elle fronça les sourcils car, à voir l’attitude de son partenaire, elle se doutait de qui il avait au téléphone : Saeko… Elle retourna en cuisine, tentant de garder son calme. A tous les coups, elle allait tenter de lui refourguer un sale boulot, une mission bien pourrie et Ryo accepterait parce qu’il ne savait rien lui refuser et que ça faisait des mois maintenant qu’ils n’avaient pas eu de travail. Sa seule source d’action était les petits ajustements à opérer dans Shinjuku mais, depuis six mois, le quartier était relativement calme. Coupant court à ses réflexions, Ryo pénétra dans la cuisine.  

 

- Je dois sortir. Je reviens dans une heure.  

- Saeko, c’est ça., soupira Kaori.  

- Oui. Je vais voir ce qu’elle me veut. On en discutera après., l’informa-t-il.  

 

Elle le regarda partir, étonnée. Pensait-il réellement ce qu’il venait de lui dire ? Allaient-ils vraiment en discuter et lui laisserait-il la possibilité de donner son avis ? Les choses évoluaient progressivement entre eux. Même s’il restait encore sur la réserve avec elle, il avait de plus en plus d’attentions envers elle, et pas qu’au lit… Elle se permettait d’espérer un peu plus que leur avenir se fit en commun et non l’un à côté de l’autre comme avant.  

 

Laissant mijoter son plat, Kaori retourna avec sa sœur et fut surprise de ne pas voir le poupon.  

 

- Où est le bébé ?, demanda-t-elle.  

- Ryo l’a mis au lit. Si le cycle est respecté, on devrait être tranquilles pour quelques heures., lui répondit Sayuri, soulagée.  

 

Elle adorait les bébés et était prête à endurer les crises et demandes d’un vrai bébé mais supporter celles d’un faux était plus difficile…  

 

- Un repas et une soirée au calme ? J’en rêve., soupira Kaori, sans y croire.  

- L’espoir fait vivre, comme on dit. Allez, viens t’allonger à côté de moi, tu as l’air exténuée.  

 

Kaori obtempéra avec plaisir. Elle sentit avec délice son dos cesser de lui faire mal et poussa un soupir de soulagement. Avec tendresse, Sayuri caressa les cheveux de sa sœur, lui souriant affectueusement.  

 

- Comment tu te sens ?, lui demanda-t-elle.  

- Ca va bien., répondit la nettoyeuse, mal à l’aise à l’idée de se plaindre de ses petits maux à sa sœur.  

- A d’autres. Kaori, dis-moi comment tu te sens. J’ai envie de savoir, de partager cela avec toi.  

 

La future maman regarda sa sœur puis son ventre qu’elle caressa tendrement.  

 

- Je me sens énorme mais je sais que ce n’est pas fini. J’ai mal au dos et je suis fatiguée à la fois à cause de Kiminator et parce que je ne trouve pas de bonnes positions pour dormir. Mais tout cela, je l’oublie dès qu’elle bouge ou que je la sens sous ma main. Je me sens sereine et anxieuse. Je suis pressée de la voir mais pas d’avancer dans le temps parce que…  

 

Elle ne put terminer sa phrase, les mots restant bloqués dans sa gorge. C’était toujours aussi difficile de parler de cela.  

 

- Parce que ça voudra dire qu’on n’aura plus beaucoup de temps ensemble ?, proposa Sayuri.  

- Oui., souffla Kaori.  

- Tu te sens coupable d’envisager le futur alors que je n’en ai pas ?  

- Oui.  

- Ne le sois pas, Kaori. T’avoir retrouvée, avoir eu du temps avec toi et avec ta fille, c’est le plus beau cadeau que j’ai eu. Tu es heureuse d’avoir cette enfant ?  

- Oui.  

- Alors je m’en irai en paix le moment venu parce que je sais que tu ne seras jamais seule et elle non plus, que vous serez heureuses toutes les deux, parce que nos familles survivront… Ne te sens pas coupable de vivre, Kaori. Je vivrai dans ton coeur. Je serai toujours avec toi.  

 

Elles s’observèrent un long moment complices puis l’éclat des yeux de Sayuri changea, se faisant malicieux.  

 

- Si tu veux, je peux aller hanter Ryo pour le faire réagir quand je ne serai plus de ce monde., lui proposa-t-elle.  

- Non !, hurla Kaori, livide.  

 

Elle se redressa d’un coup et s’éloigna de sa sœur, effrayée. Elle la regarda, une lueur de terreur dans les yeux, et, n’y tenant plus, se leva et s’enfuit dans sa chambre, laissant Sayuri abasourdie. Celle-ci tenta de se lever mais ne pouvait plus le faire seule. Elle dut attendre le retour de Ryo vingt minutes plus tard.  

 

Quand Ryo avait quitté l’appartement, il s’était arrêté deux minutes chez Mick pour déposer un paquet. Son ami préparait apparemment une petite surprise à sa chérie pour la Saint-Valentin et Ryo n’avait nul doute de la manière dont il comptait finir sa soirée…  

 

- Tu donneras ça à ta compagne. Tu la remercieras d’avoir dorloté ma f… foutue partenaire., se reprit-il en se morigénant intérieurement.  

- Elle n’en a plus besoin maintenant. On lui rend son bien mais ne le lui donne que demain matin. Je ne voudrai pas gâcher ta soirée…  

- Ok… C’est quoi ?, demanda Mick, curieux.  

- Pose ça là. Elle te le montrera demain., lui conseilla Ryo mystérieux.  

 

Fier de son initiative, il repartit rapidement et retrouva Saeko dans le jardin public à leur endroit habituel.  

 

- Ma Saeko d’amour ! Tu as décidé de passer la Saint-Valentin avec moi !, cria Ryo en s’élançant sur elle.  

 

Elle le reçut d’un coup… de talon aiguille en pleine face et Ryo recracha l’escarpin, dépité.  

 

- Un peu de sérieux, Ryo ! Je n’ai pas beaucoup de temps à te consacrer. J’ai besoin de ton aide.  

- Je ne suis pas intéressé…, répondit-il avec dédain.  

- Allez… Toi et moi avons toujours su trouver un terrain d’entente., susurra-t-elle.  

- Mouais, mais tu as une longue liste d’arriérés., dit-il en sortant son calepin.  

- Promis je te paierai tout après cette mission., proposa-t-elle, d’une voix langoureuse.  

- Des promesses… Pour ta peine, tu me paieras tout en avance et en monnaie trébuchante.  

 

Elle le regarda avec des yeux ronds, n’en croyant pas ses oreilles. Un vol de corbeaux frigorifiés passa au dessus de sa tête, ce qui la surprit puisqu’on était en février.  

 

- Tu veux que je te paye ?, répéta-t-elle.  

- Oui. Et pour ta nouvelle affaire, tu me dis ce qu’il en est, j’en discute avec ma partenaire et on te donnera une réponse., confirma-t-il.  

- Allons, Ryo, tu n’as jamais demandé à Kaori…  

- C’est fini tout cela, Saeko. J’ai une partenaire enceinte dopée aux hormones et je vais avoir un bébé… à la maison. Les choses changent, les modalités aussi., lui expliqua-t-il, soufflant intérieurement après avoir failli faire un nouveau lapsus.  

- D’accord., accepta-t-elle à contre coeur.  

- J’ai besoin de toi pour une mission de surveillance et de récolte d’informations. C’est une cible particulière et j’ai besoin de tes talents de furtivité.  

 

Elle lui donna tous les détails de l’affaire puis le laissa regagner son appartement en espérant qu’il accepterait. Ce fut ainsi que Ryo rentra chez lui, prêt à plaider la cause de son affaire auprès de sa partenaire. Une simple mission de surveillance ne devrait pas poser de souci… Quand il pénétra, il vit de suite que Sayuri était inquiète. Il s’approcha d’elle et posa une main sur son épaule pour attirer son attention. Elle leva un regard perdu sur lui.  

 

- Que se passe-t-il ? Où est Kaori ?, demanda-t-il tendu.  

- Elle est partie en panique dans sa chambre., lui répondit Sayuri d’une voix blanche.  

- Que s’est-il passé ? Elle a des contractions ?, l’interrogea-t-il, anxieux.  

- Non, je ne pense pas. J’ai fait une blague idiote de fantôme., lui expliqua-t-elle.  

- Kaori a une peur bleue des fantômes. Je vais la voir, ne t’inquiète pas.  

 

Sayuri s’en voulut. Elle le regarda monter, espérant que sa sœur se portait bien.  

 

Quand il entra dans la chambre, Ryo trouva Kaori assise sur son lit, une peluche dans les bras. Il prit place à côté d’elle et passa un bras autour de ses épaules, l’attirant à lui.  

 

- Sayuri m’a expliqué. Ce n’était qu’une plaisanterie, Kaori., tenta-t-il de la rassurer.  

 

Elle le regarda, les yeux emplis d’une tristesse infinie.  

 

- Sa mort n’est pas une plaisanterie. Comment peut-elle en rire ?, murmura-t-elle.  

- Elle continue à vivre. Fais-en de même. Tu es fatiguée, Kao. J’ai cru sentir un bon petit plat. Si on allait manger et dormir après ?, lui proposa-t-il.  

- D’accord. Ryo, que te voulait Saeko ?, demanda-t-elle anxieuse.  

- Me confier une mission. On en parlera demain matin à tête reposée. Je n’ai pas accepté.  

- C’est vrai ?, répondit-elle incrédule.  

- Oui. On est partenaires, n’est-ce pas ?  

 

Elle lui sourit, reconnaissante, et ils descendirent rejoindre Sayuri. Ils dînèrent ensemble pour la Saint-Valentin, Ryo se montrant charmant avec ses deux compagnes de table, jouant le séducteur avec Sayuri et l’homme attentionné avec Kaori, les faisant rire allègrement. Il s’avoua que passer une soirée détendue était bien agréable et il espérait que Kaori garderait un bon souvenir de ce soir-là. Ce n’était pas une Saint-Valentin classique, quoiqu’ils n’en avaient jamais vécue une à deux, mais c’était une soirée agréable où Sayuri était en forme et profitait de la vie. Peut-être que l’année qui suivrait il serait capable de passer cette soirée avec Kaori comme il se devait, l’aidant à surmonter la nostalgie qui ne manquerait pas de remonter à la surface…  

 

Vers neuf heures du soir, la journaliste les laissa seuls, épuisée. Kaori ne cessant d’étirer son dos, Ryo lui proposa d’aller se coucher, qu’il la rejoindrait dès qu’il aurait terminé de débarrasser. Elle ne se le fit pas dire deux fois et s’allongea sur le lit avec plaisir, les pieds calés au dessus de la couette repliée.  

 

- Tu dois avoir mal, non ?, dit-il en pointant du doigt ses pieds enflés.  

- Un peu, mais ça passe rapidement., avoua-t-elle.  

 

Elle le regarda ébahie s’installer au bout du lit et prendre son pied droit et le masser doucement.  

 

- Prends ça comme un cadeau de Saint-Valentin., lui suggéra-t-il, l’oeil pétillant.  

- Je t’ai parlé de la réforme d’hier ? Ils ont décrété que tous les jours étaient des quatorze février désormais. Ca simplifie la gestion., lui dit-elle, avec un grand sourire.  

 

Elle appréciait le massage à sa juste valeur.  

 

- Oh, petits plats spéciaux, boites de chocolat et mokkori tous les jours alors ?, la taquina-t-il, en changeant de pied.  

- Oui, ça va relancer l’économie et doper les naissances., répondit-elle, fermant les yeux à l’assaut de la vague de bien-être qui envahit son corps.  

 

Elle sentit qu’il reposait son pied, à regrets, mais rapidement ses mains remontèrent le long de ses jambes redescendant en mouvements circulaires vers ses chevilles pendant une dizaine de minutes.  

 

- Tu devrais être masseur…  Tu as des doigts de fée., soupira-t-elle.  

- J’y songerai. Envie d’un extra ?, lui demanda-t-il d’une voix langoureuse alors que ses mains remontaient bien plus haut que précédemment.  

- Je vais me laisser tenter.  

 

Il remonta à sa hauteur et captura ses lèvres avec plaisir. Il entreprit ensuite de lui montrer la qualité de son toucher sur l’ensemble de son corps et l’emmena sur les sentiers du plaisir. Quand ils eurent terminé leur balade sensuelle, Ryo attira Kaori contre lui, posant une main sur son ventre. C’était une belle soirée qui nécessitait une belle conclusion.  

 

- Kao, peut-être que quand tu auras accouché… peut-être que…  

 

Il faillit pousser un hurlement de rage. Pourquoi c’était si compliqué ? Les mots semblaient coincés dans sa gorge, pourtant ils n’avaient rien de sorcier… Il sentit une main se poser sur son visage et baissa les yeux vers sa partenaire. Elle le regardait doucement, d’une manière qui apaisa le tumulte de ses sentiments. Il prit une profonde inspiration qu’il relâcha doucement.  

 

- Je me disais qu’on pourrait continuer à dormir ensemble même quand tu aurais accouché…, proposa-t-il.  

 

Elle sentit son coeur s’emballer et un sourire illuminer son visage, ce qui sembla lui faire plaisir. Cependant quelques secondes après, elle se rembrunit.  

 

- Mais le bébé, Ryo. Je vais devoir me lever la nuit pour m’en occuper. Je vais te réveiller. Et si je ne suis pas à côté d’elle, elle pleurera plus longtemps.  

- J’ai survécu à Kiminator. Peut-être que Kimi sera une meilleure dormeuse vu qu’elle a mes gênes., répondit-il, cherchant à la convaincre.  

- Tu n’es pas obligée de me répondre aujourd’hui. Tu as le temps d’y réfléchir…, dit-il, cherchant à cacher sa déception.  

 

Il avait pensé qu’elle serait ravie et sauterait sur l’occasion mais il n’avait pas entré la donnée bébé dans l’équation… Il ne lui en voulait pas de faire passer leur fille avant. Il pouvait bien patienter un peu vu le temps qu’elle avait attendu.  

 

- Ryo, ne doute pas que j’en ai envie parce que ça fait des années que j’en rêve et que ça me fait mal de me dire que ça pourrait s’arrêter. Mais il faut que je pense aussi à elle et au côté pratique., s’excusa-t-elle.  

- Je sais. Réfléchis-y, c’est tout ce que je te demande.  

- En parlant de bébé, c’est étonnant que Kiminator ne se soit pas encore réveillé. Ca fait des heures qu’il dort., s’inquiéta Kaori, se tournant pour se lever.  

- Ca ? Reste là. J’ai appliqué un des conseils du cours de préparation. J’ai demandé de l’aide à des amis. Ils s’occupent du bébé pour cette nuit et les jours à venir., lui indiqua Ryo.  

- Qui ?  

- Mick et Kazue.  

 

Kaori posa une main sur sa bouche, luttant en vain contre le rire qui la prit.  

 

- Oh les pauvres…  

- C’est de la faute à Kazue si ça fait quinze jours qu’on ne dort pas… Alors hop retour à l’envoyeur !, s’insurgea Ryo.  

 

Il n’allait quand même pas se laisser mener par le bout du nez par une poupée électronique, non ? Soudain, Kaori se releva légèrement, le regardant les yeux plissés.  

 

- Attends un peu toi : tu écoutes au cours de préparation ?  

 

Ryo sentit la panique le saisir : il s’était grillé tout seul. Il chercha un moyen d’éluder la question mais ne trouva rien. Il s’apprêtait à répondre quand un cri de joie les fit se tourner vers l’extérieur.  

 

Dans l’immeuble situé en face du leur, après un dîner romantique, Mick et Kazue étaient en plein tête à tête amoureux quand soudain les pleurs d’un bébé se firent entendre… dans leur appartement. Inquiète, la jeune femme se leva malgré les protestations de son compagnon et se dirigea vers la source du bruit. Elle trouva le poupon électronique prêté à son amie dans un carton de l’entrée.  

 

- Qu’est-ce que c’est, Kazue ?, demanda Mick, légèrement irrité.  

- Le bébé de Kaori., répondit-elle.  

- Ce truc que Ryo a rapporté cette après-midi ? Tu peux pas le faire taire ?, s’énerva-t-il.  

- Non, il est fait pour fonctionner un mois.  

- C’est usant.  

- Il faudra bien t’habituer parce que, dans quelques mois, on aura le vrai modèle à la maison., laissa-t-elle échapper, lui jetant un regard inquiet en coin.  

 

Il la regarda un moment comme figé puis un sourire fendit son visage et un cri de joie lui échappa avant qu’il ne la prit dans ses bras et la fit tournoyer. 

 


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