Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 21 chapters

Published: 18-08-19

Last update: 07-09-19

 

Comments: 36 reviews

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RomanceDrame

 

Summary: Une décision de Sayuri a des conséquences inattendues pour les City Hunter.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un couple à part" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un couple à part

 

Chapter 21 :: Chapitre 21

Published: 07-09-19 - Last update: 07-09-19

Comments: Bonjour, voici le dernier chapitre de cette histoire. Merci de l'avoir suivie, j'espère qu'elle vous aura plu. Merci Didinebis, ShaninXYZ, Rkever et Saintoise pour vos commentaires très appréciés. Saintoise, je ne suis pas l'Emilie que tu connais : c'est ma première année sur HFC ;). Demain, vous aurez une scène de ménage avant d'entamer la prochaine histoire qui verra le retour de la sœur de Ryo. A bientôt, bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 21  

 

- Ryo, tu es prêt ?, cria Kaori du bas de l’escalier.  

- Deux minutes.  

 

La jeune femme vérifia le sac à langer, le panier à pique-nique, croisant les doigts pour ne rien avoir oublié. Par cette belle journée de fin avril, City Hunter s’était octroyé une journée de repos bien méritée après trois mois de travail non-stop. C’était l’occasion pour eux de profiter de leur fille et de leur couple en toute détente… ou presque car partout où ils allaient, ils devaient rester sur leurs gardes.  

 

Ryo descendit les escaliers accompagné de sa princesse comme il se plaisait à l’appeler. Kimi était en pleine forme et ne cessait de babiller. C’était une enfant vive qui respirait la joie de vivre. Elle avait gardé ses cheveux roux mais la couleur de ses yeux avait pâli et viré au noisette, faisant d’elle le portrait craché de sa mère… jusqu’à la massue qui apparaissait parfois dans ses mains lorsque quelque chose ne lui plaisait pas.  

 

- Tout est prêt ?, demanda Ryo.  

- Oui. On peut y aller.  

- Allez, direction le parc.  

 

Peu après, le nettoyeur étalait une couverture dans un coin un peu isolé du parc. Les pétales de fleurs de cerisiers volaient dans l’air à chaque brise. Kimi s’extasiait devant ce spectacle et il suffisait de voir le regard de Kaori pour savoir qu’elle-même était sous le charme. Il ne se lasserait pas de ce regard-là et il lui avait manqué le temps que ça lui avait pris de faire son deuil. La naissance de Kimi l’avait aidée. Les semaines précédant son arrivée lui avaient permis de reprendre le contrôle de ses émotions mais pas tout à fait le cours de sa vie. Elle ne respirait pas la joie de vivre comme avant. Le bébé avait apporté ce rayon de soleil dont elle avait besoin pour se réchauffer et retrouver le chemin de la joie, malgré la fatigue des premières semaines.  

 

Le moment le plus dur après la naissance de leur fille avait été la mise au caveau trois semaines plus tard de l’urne funéraire de Sayuri. Cela faisait quarante neuf jours qu’elle avait été incinérée et le moment était venu de la laisser rejoindre son dernier lieu de repos comme le voulait la tradition. Elle n’avait pas pu le faire elle-même et ce fut Ryo qui déposa l’urne dans le caveau au côté de leur mère. Elle l’avait regardé faire, tenant Kimi contre elle, luttant contre la tristesse qui l’envahissait. Après ce moment, elle remonta définitivement la pente.  

 

Au bout de quelques semaines, Kimi fit ses nuits, ils retrouvèrent leur intimité, légèrement intimidés comme aux premiers jours, et bientôt le rire frais et léger de Kaori retentit de nouveau dans l’appartement. La vie n’était pas simple tous les jours, ils étaient de jeunes parents et un jeune couple également, mais ils apprenaient et grandissaient ensemble. Les disputes ne duraient jamais et finissaient très souvent en éclats de rire.  

 

Ryo avait parfois du mal à se reconnaître. Quand il se tournait vers le passé et repensait à ce qu’il avait été, il se disait qu’il avait perdu beaucoup de temps à lutter pour rien, qu’il avait aussi fait beaucoup de mal à sa femme pour au final lui accorder bien plus qu’il ne l’avait souhaité. Néanmoins, il ne pouvait pas et ne voulait pas renier tout cela car cela l’avait construit et il n’en serait pas là aujourd’hui, comptant sur lui pour assurer leur sécurité et sur elle pour la permanence de leur couple et famille. Corps et coeur, muscle et finesse, ils étaient faits l’un pour l’autre.  

 

- Je t’ai déjà dit que je t’aimais ?, demanda soudain Ryo à sa compagne.  

 

Elle fit mine de réfléchir et finit par éclater de rire sous l’attaque des doigts de son compagnon.  

 

- Non, pas aujourd’hui., murmura-t-elle contre ses lèvres.  

- Grossier oubli de ma part. Je t’aime, Kaori., dit-il avant de l’embrasser tendrement.  

 

Il sentit son sourire contre ses lèvres puis le baiser s’enflamma quelque peu, le désir venant se mêler à la partie, jusqu’à un coup d’arrêt brutal.  

 

- Boum papa !, s’écria Kimi, fière d’elle, tapant des mains après avoir lancé une mini-massue sur son père.  

- Comme quoi, j’ai raison de la faire dormir dans une autre chambre…, murmura celui-ci en se frottant la tête avant de se lever et d’attraper son petit poison qui dut subir une attaque en règle de chatouillis.  

 

Kaori les regarda tous les deux, Kimi riant aux éclats, Ryo heureux de jouer avec sa fille, et se dit que la vie prenait parfois d’étranges et douloureux chemins pour les mener sur des sentiers meilleurs. Elle eut une pensée nostalgique pour sa sœur et son frère mais la tristesse ne l’envahit pas comme avant. Elle était heureuse d’avoir eu du temps avec Sayuri pour la connaître, comprendre qui elle était et apprendre d’où elle venait. Elle avait été rassurée d’apprendre lors d’une de leurs nombreuses conversations que leurs parents avaient été unis avant le tournant tragique de leurs existences, qu’elle était née de leur amour.  

 

- A quoi tu penses ?, demanda Ryo, légèrement essoufflé, s’asseyant à côte d’elle.  

- A mes racines. Je suis contente de savoir que j’ai été conçue dans l’amour…  

- Tu pourras partager cela avec Kimi., lui dit-il, remettant une mèche derrière son oreille, lui tirant un long frisson.  

- Parce que rien n’a été feint au moment de sa conception. Le deal que je t’ai offert était bien moindre que ce que je voulais te proposer. Ce soir-là, je voulais tout te donner mais je me suis laissé reprendre par mes peurs ancestrales. J’aurais dû avoir plus confiance en nous., regretta Ryo, regardant Kimi jouer entre eux, assise sur la couverture.  

 

Kaori lui prit le visage et le tourna vers elle.  

 

- Ne regrette rien. On y est arrivé au final, c’est le plus important. Et tu ne l’as peut-être pas verbalisé mais tous tes actes parlaient pour toi, Ryo. Tu as été là tout du long quand j’avais besoin de toi, quand Sayuri avait besoin de toi.  

- Vous m’avez laissé entrer dans votre famille. C’était tellement simple., répondit-il.  

- Non, Ryo. Tu es ma famille depuis huit ans même quand on n’était pas un couple. Tu as toujours été là pour moi sans vouloir le montrer. Ce qui a changé, c’est que tu as baissé la garde quand Sayuri est revenue. Tu n’imagines même pas ce que ça a pu représenter pour moi même si, sur le coup, je ne m’en suis pas rendue compte.  

 

Kaori sentit un poids sur ses jambes et se tourna vers sa fille qui l’escaladait avec un grand sourire. Elle l’attrapa et la souleva au dessus d’elle, la faisant rire. Elle la reposa ensuite par terre et la soutint alors que Kimi tentait de rester campée sur ses jambes.  

 

Elle sortit le pique-nique et ils mangèrent en discutant de tout et de rien. A la fin du repas, elle sortit un gâteau sur lequel elle planta une bougie.  

 

- Tu as toujours ton briquet ?, demanda-t-elle soudain.  

 

Il la regarda surpris. Cela faisait longtemps maintenant qu’il ne fumait plus mais il l’avait gardé avec lui comme un talisman. Il le sortit de sa poche intérieure et le lui tendit.  

 

- Je m’en doutais…, dit-elle en souriant.  

- Kimi, viens, ma chérie., l’appela-t-elle.  

 

Kimi prenait plaisir à explorer son environnement à quatre pattes. Elle se mit assise dans l’herbe et regarda sa mère avec un grand sourire.  

 

- Tu viens souffler ta bougie et manger du gâteau ?, l’encouragea Kaori.  

- Gâteau !, s’enthousiasma la petite.  

- Un ventre sur patte comme son père., s’amusa la maman.  

 

Kimi avança un peu et s’arrêta lorsqu’une pluie de pétales de fleurs de cerisiers s’abattit sur elle et son rire cristallin envahit l’air. Ils la regardèrent lever les mains en l’air, tout sourire. Ils se regardèrent émus puis se tournèrent de nouveau vers elle et furent surpris de la voir se lever prudemment. Elle leva à nouveau les bras dans les airs, les agitant dans les pétales, toute heureuse. Sans qu’elle le réalisa, elle se mit à marcher, fit trois pas et perdit l’équilibre. Elle se retrouva sur les fesses, légèrement surprise, mais, comme ses parents ne dirent rien, elle ne pleura pas et se releva de nouveau.  

 

- Elle marche, Ryo., fit Kaori, émue, lui attrapant la main.  

- Oui. Notre bébé grandit., répondit-il, maîtrisant mal son émotion.  

 

Elle le regarda, toujours aussi étonnée de le voir laisser paraître ce qu’il ressentait. On n’effaçait pas six ans d’habitude aussi rapidement.  

 

- Tu vas souffrir, mon pauvre… Elle va te mener par le bout du nez., le taquina Kaori.  

- Comme sa mère.  

 

Il le savait : il aurait du mal à lui refuser quoi que ce fut même si, en tant que père, il le devrait. C’était dur d’être le seul homme de la famille, se dit-il en souriant, dur de dire non à de si jolis yeux, à ce petit air suppliant…  

 

- Kimi a besoin de compagnons de jeu., lui dit-il, regardant sa fille.  

- Tu penses qu’on devrait la mettre à la crèche ? Samuel sera bientôt assez grand pour jouer avec elle…  

- Tant qu’il ne veut pas jouer au docteur avec elle, parce que connaissant Mick, il aura enseigné certaines choses à son fils., rétorqua Ryo, les sourcils froncés.  

- Peut-être mais, dans quelques mois, il y aura le bébé de Miki et Umi., répondit-elle, souriant de son côté papa poule.  

- Non, je pensais plutôt à un frère ou une sœur…  

 

Elle tourna vivement le visage vers lui, les yeux écarquillés.  

 

- N’aies pas l’air aussi surprise. Je suis un homme basique : j’ai très envie de faire mokkori avec ma femme et de retrouver la frénésie sexuelle du deuxième trimestre., susurra-t-il, une lueur de désir dans les yeux.  

 

Kaori se sentit rougir, se souvenant de cette période assez débridée où ses pulsions avaient pris le dessus sur la raison.  

 

- Tu nous vois à quatre, Ryo ? Ca devient compliqué question sécurité…, statua-t-elle.  

- Peut-être mais on assure tous les deux et Kimi surprend avec ses massues… Alors, qu’en penses-tu ? On en fait un deuxième ?, lui demanda-t-il.  

- Tu veux vraiment ?, l’interrogea-t-elle, soucieuse.  

 

Il ne fit qu’acquiescer, un doux sourire aux lèvres. Elle l’observa encore un peu puis regarda Kimi en pleine observation des fourmis qui couraient au sol. Elle revint vingt et un mois en arrière, au soir où elle avait décidé d’avoir un bébé, seule, un enfant qu’elle élèverait et tenterait de rendre heureux même sans père, un bébé qui représenterait l’espoir d’une vie meilleure pour la génération suivante. Au final, elle avait cette vie meilleure qu’elle n’espérait plus vraiment. Sa fille, l’enfant qu’elle avait eue de l’homme qu’elle aimait, avait ses deux parents et grandissait dans un environnement épanouissant. Elle posa à nouveau les yeux sur celui qui lui avait offert tout cela.  

 

Cet homme lui avait fait connaître le chaud comme le froid, il l’avait fait se sentir très seule mais aussi entourée comme jamais. Sept ans, ils avaient vécu l’un avec l’autre sans être un couple normal, incapables de se séparer, incapables de s’unir totalement. Ils avaient ensuite commencé à voguer dans les mêmes eaux et avaient fini par se retrouver sur le même bateau. Ils étaient deux êtres tourmentés par les affres d’une vie qui n’avait pas été tendre avec eux dès leur plus jeune âge, dont la réponse avait pris deux voies différentes, l’un devenu cynique, solitaire et affrontant la mort, l’autre emplie d’un espoir, d’un altruisme et d’une soif de vivre à toute épreuve. Le trou noir n’avait pour une fois pas aspiré la lumière.  

 

Kaori regarda cet homme pour qui elle donnerait sa vie.  

 

Ryo observa la femme qui illuminait ses jours et réchauffait ses nuits, et pas seulement physiquement.  

 

Tous les deux se tournèrent vers la petite fille qu’ils avaient conçue ensemble, fiers du pied de nez qu’ils avaient fait au destin.  

 

- Un deuxième enfant ? Pourquoi pas… 

 


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