Chapter 13 :: La carrière d'une danseuse

Published: 09-01-08 - Last update: 09-01-08

Comments: Voici le chapitre suivant ! Nous l'avons écrit à DEUX, et espérons donc qu'il vous plaira ! Nous vous souhaitons ainsi une bonne lecture ! Biz. Kaori4ever

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- MAIKO TSUGIHARA !!! hurlèrent en cœur Ryo et Kaori !  

Cette dernière se précipita sur nos deux héros pour ainsi les prendre l’un après l’autre dans ses bras. Elle s’attarda dans les bras de notre nettoyeur car depuis qu’elle était partie pour Broadway, elle n’avait rêvé que d’une chose… le revoir.  

- Si je m’attendais à ça ! S’extasia la danseuse. Mais enfin… C’est vous les remplaçants ?  

- Et oui ! Comme tu peux le voir ! répondit Ryo. On peut dire que c’est une bonne surprise de te voir ici… Oui une vraiment bonne ! dit-il en lui caressant les fesses.  

Dès lors, une massue apparut dans les mains de Kaori et cette dernière, sans hésitation, l’aplatit sur son pervers de partenaire sous le regard médusé des gens présents dans la pièce.  

- Vous n’avez vraiment pas changé Monsieur Saeba ! Ria Maiko.  

- Faut froire fe fon (faut croire que non) ! répondit celui-ci.  

- Mais alors Maiko c’est vous la… notre chorégraphe ! demande subitement la nettoyeuse.  

- Et oui ! répondit Sanosuké qui s’était laissé dépassé par les événements. Mais je crois que je n’ai pas besoin de faire les présentations ! Très bien ! Je vous laisse, je dois me rendre au théâtre… Ce fut une joie de vous rencontrer Mademoiselle Makimura !  

- Merci. Répondit cette dernière le rouge aux joues sur le regard intense du réalisateur.  

Ryo n’avait pas aimé qu’il regarde sa partenaire ainsi. Surtout qu’il n’avait même pas daigné de le saluer. N’était-il pas assez bien pour son rang ? Maiko décida de mettre un terme à son conflit intérieur, une fois que le réalisateur ait passé la porte, elle se tourna vers notre héros pour lui arborer un bon sourire.  

- Ne vous inquiétez pas Monsieur Saeba ! Monsieur Kiyuro est un homme qui se méfie beaucoup des gens seuls les grands danseurs comme Keitaro peuvent se vanter d’être proche de lui.  

- Alors pourquoi il a l’air d’apprécier Kaori ? demanda rudement le nettoyeur.  

- Arrêtes Ryo ! On dirait que tu es jaloux. Lança sa partenaire le teint rougeâtre.  

- Tout simplement parce que Monsieur Kiyuro sait que Keitaro apprécie énormément Kaori. D’ailleurs tout le monde le sait ici. Car depuis hier il n’arrêtait pas de nous dire que sa meilleure amie danserait avec lui. Malheureusement le destin a voulut qu’il ait un accident lui aussi. Expliqua la danseuse.  

Dès lors, Monsieur Higya, le metteur en scène, s’avança vers le trio en toussotant, signe qu’il voulait les interrompre. Maiko se retourna vers lui.  

- Oh excuse-moi Hiko ! Je te laisse avec nos danseurs ! Monsieur Saeba, Kaori à tout à l’heure.  

Aussitôt, la chorégraphe partit rejoindre ses danseurs vers le devant de la salle. Les répétitions allaient commencer. Monsieur Higya se positionna devant nos deux héros. Il prit une grande bouffée d’air avant de déclarer…  

- Que les choses soient claires !  

- Ca sent mauvais ! pensèrent tout haut Ryo et Kaori en se regardant.  

- Je ne veux pas de chichi entre nous ! Vous êtes les deux protagonistes les plus importants du show et la première est dans un mois alors… je veux que vous vous sentiez le plus à l’aise possible ! D’accord ?  

- Oui ! répondirent nos héros soulagés de savoir que cet homme ne voulait que leur bien.  

- Parfait ! Tout t’abord tutoyons-nous ! Je déteste les vousoiements ! Enchanté Hiko !  

- Moi c’est Ryo ! Prononça le nettoyeur en lui adressant une poignée de main amicale.  

- Enchantée moi c’est Kaori. Continua la jeune femme en lui proclamant un magnifique sourire.  

- Très bien ! Allez suivez-moi allons dans une autre salle.  

Les trois personnes quittèrent la pièce pour se diriger vers une autre qui se trouvait à peine cinq mètres plus loin. Elle était toute petite et ne contenait qu’une table avec quatre chaises autour de celle-ci. Dès lors, Hiko se plaça sur une chaise et notre nettoyeur s’assit en face de lui avec Kaori tout à côté de lui.  

- Pendant trois semaines, vous viendrez faire vos répétitions ici ! Je veux que vous soyez au plus tard à 7h30 tapante dans la salle de danse. Mademoiselle Tsugihara se chargera de vous donner votre tenue de danse après. La dernière semaine, vous aurez vos répétitions au grand théâtre de Shinjuku, là où se déroulera le spectacle. Les horaires seront les mêmes. Personnellement, je me trouverai avec Monsieur Kiyuro pendant ce dernier mois là-bas. Je dois me charger de superviser les décors, la lumière ainsi que les sons avec la production. Je vous donne mon portable si jamais vous avez un souci.  

Il tendit une carte à notre duo que Kaori prit gentiment pour la mettre directement dans son sac.  

- Et pour les costumes ? demanda la jeune femme.  

- Les costumes, ils seront prêts pour votre venue au théâtre. Etant donné que les dernières répétitions se feront comme si c’était la première. Mais vous ne les verrez qu’à ce moment-là !  

- Dieu sait ! pensa Ryo qui était resté muet jusqu’à présent.  

- En tout cas je tiens à vous remercier pour votre gentillesse. Honnêtement, je ne savais pas comment Sanosuké et moi, on aurait pu trouver d’autres remplaçants aussi rapidement. Heureusement que Keitaro a de bonnes connaissances.  

- Merci ! répondit la nettoyeuse.  

- Mais avouez… c’est quand même étrange ces accidents… D’abord Nancy puis Keitaro. Et leurs remplaçants qui ont subitement, eux aussi, des incidents.  

- Vous voulez dire que vous ne savez pas qu’ils étaient mena…  

Avant que la jeune femme n’ait pu finir sa phrase, son partenaire lui posa une main sur l’épaule, signe qu’elle ne devait pas aller plus loin.  

- C’est vrai que c’est une drôle de coïncidence. Déclara le garde du corps. Vos deux rôles principaux tout les deux persécutés par une voiture ainsi que le remplaçant masculin qui fait une chute dans les escaliers, ce qui lui coute un bras.  

- Et la remplaçante féminine… ? demande inquiète Kaori.  

- Nous n’en avions point. Sanosuké tenait vraiment à avoir comme rôle principale Nancy Clarkson. Une jeune femme très connue pour ces grandes interprétations de danse. Seulement elle était prise sur une tournée. Elle avait finalement acceptée. Sanosuké était tellement heureux qu’il n’a pas pensé une seule seconde à une remplaçante. Il voulait que ce soit elle et uniquement elle !  

- Il ne serait pas amoureux d’elle ? lança sur le ton de l’ironie notre héros.  

- Je le pensais aussi mais c’est seulement un grand admirateur ! Et d’ailleurs je pense que cette dernière a eu un faible pour Monsieur McWane.  

- Tiens tiens tiens ! Rigola Kaori.  

- Mais bon… Que voulez-vous cela me laisse perplexe.  

- Et si vous nous disiez la thématique du spectacle ? demanda Ryo qui ne voulait pas s’attarder sur le sujet qu’il trouvait délicat.  

Aussitôt Hiko prit une grande inspiration et regarda profondément les nettoyeurs en face de lui. Kaori s’impatienta de connaître l’histoire et Ryo ne voulait qu’une chose, sortir de cette pièce car il avait besoin d’aller se soulager.  

- En fait… Les thématiques sont… Le conflit, le duel, la peur, la sensualité et l’amour bien évidemment.  

Ce simple mot fit que la jeune femme se sentit trembler. L’amour… Elle devait arborer ce thème sur une scène avec son partenaire… Bien sûr ce ne devrait pas être difficile, vu qu’elle l’aime. Mais lui ? Pourra-t-il supporter d’être aussi proche physiquement avec elle ? Elle en doutait.  

- L’histoire, Sanosuké l’avait en tête depuis quatre ans, imaginez… deux personnes dans un quartier en Amérique du Sud, tous les deux, prince et princesse de leur ruelle… ne pouvant se supporter… mais ayant pour point commun, le tango ! Et c’est cette passion qui fera qu’un amour naîtra entre eux.  

- C’est une sorte de comédie musicale ? demanda Kaori.  

- Si on veut ! Seulement c’est un spectacle de danse, aucune chanson n’est chantée et toute la musique est instrumentale arborant chacune un thème précis que je viens de vous citer.  

- Quand tu dis prince et princesse… Tu veux dire quoi ? Questionna le nettoyeur qui se demanda s’il devrait jouer au prince charmant. Ce qui, d’ailleurs, ne l’enchantait pas !  

- Rassure-toi… Quand nous disons prince et princesse, nous parlons seulement du chef et de la cheffe des gangs de ces deux ruelles. Vous êtes considérés comme tels simplement parce que tout le monde vous respectent !  

- Ah… ça me plaît. Répondit Ryo avec un sourire niait, ce qui fit rire le metteur en scène.  

- Très bien… des questions ? demanda Hiko.  

- Non ! répondirent en cœur nos deux nettoyeurs.  

- C’est parfait, je vous laisse donc rejoindre Maiko dans la salle d’avant, moi je vais rejoindre Sanosuké au théâtre.  

C’est ainsi que les trois personnes sortirent de la salle, se saluant et prenant des directions différentes. Ryo et Kaori se rendirent d’un pas lent vers la précédente salle. Non pas qu’ils n’avaient pas hâte de commencer, seulement, ils devaient se parler.  

- Dis Ryo… Tu crois que c’est une bonne chose de ne pas les prévenir ?  

- J’en suis sur… Apparemment seul Keitaro est au courant. Il n’a probablement pas voulu dire aux autres que les rôles principaux étaient menacés. C’est tout à son honneur car c’est le bon moyen pour faire prendre la fuite aux danseurs.  

- Tu as raison… Bon prêt partenaire ? Il est l’heure d’aller danser !  

- Oui mais avant… FAUT QUE J’AILLE AUX TOILETTES ! hurla presque le nettoyeur pour tout l’immeuble.  

Kaori le regarda donc aller rejoindre les WC d’un pas nonchalant.  

- Qu’est-ce que je vais faire de lui ? Se demanda-telle en son fort intérieur.  

***  

Le nettoyeur était vraiment pressé d'aller aux toilettes, et surtout ça devait être urgent, présage de la grosse commission, vu le temps qu'il a mis pour revenir ! On aurait cru qu'il était resté coincé dans le trou ! Ce n'est que quelques siècles plus tard que Kaori le vit revenir vers elle.  

- Ryo ... Je rêve ou tu as passé une demi-heure sur le pot ?  

- Comment ça sur le pot ? Tu veux dire que je suis un bébé ?!  

- Ce n'est pas tellement ce que je voulais dire, mais je me rends compte que ce surnom te va à merveille !  

- Répètes un peu pour voir ?!!  

- Gros bébé !  

Kaori se moquait de lui. En fait la vision de celui-ci sur la cuvette, forçant de toute son énergie l'avait faite énormément rire ! Elle éclata de rire, intérieurement et extérieurement aussi.  

- Dis, dit-elle entre deux rires, te fâches pas pour ce que je vais te dire mais...  

Elle ne pouvait plus se contrôler, c'était vraiment à hurler de rire.  

- Quoi, qu'est-ce qu'il y a encore ?  

- Pardonnes-moi, mais... tu as, tu as... du PQ accroché à ton pantalon !  

Là Ryo se crispa. Tout le monde autour de lui, et en particulier les femmes, avaient suivi toute la scène. Ca y est, sa réputation d'étalon venait d'être mise en miettes. Toutes ces femmes... toutes ces beautés divines qui avaient vu le massacre... Elles ont tout vu ! Tout !  

"Je suis fichu" Se lamentait-il.  

Là, il lança un regard noir à sa partenaire et sans même prendre le soin d'enlever le papier hygiénique, il se dirigea vers la salle où aurait lieu leur premier cours de danse. Maiko était là, elle discutait gentiment avec une des danseuses quand elle les vit arriver.  

- Monsieur Saeba ! Kaori !  

- Nous sommes là !  

- Vous en avez mis du temps ! Il s'est passé quelque chose ?  

Kaori regardait malicieusement Ryo, elle voulait voir s'il serait capable de lui dire la vérité.  

- Euh ... C'est à dire que... Il se grattait la tête, signe qu'il n'avait aucune intention de dire la vérité. Kaori le devança  

- Oh ! Rien de spécial ! Juste un petit souci de Ryo ! déclara-t-elle en rigolant. Et enlèves-moi ça de ton pantalon. Souffla-t-elle à Ryo. N'oublions pas que le papier de toilette trainait toujours accroché à son jeans !  

- Bon c'est bien beau tout ça, mais il va falloir que vous enfiliez vos tenues de danse. Tenez voilà pour vous !  

Elle leur tendit à chacun un sac. D'un signe de la main, elle leur montra la salle où ils pourraient se changer "en toute intimité".  

- Attends voir Maiko… Tu ne voudrais pas nous parler un peu de ta carrière depuis ton départ aux States ? demanda Kaori.  

La danseuse leur répondit par un sourire.  

- Si, mais pas longtemps alors, les danseurs s'impatientent et nous sommes en retard. Asseyez-vous donc là. Dit-elle en leur désignant deux chaises sur le côté de la pièce.  

- En fait, tout s'est passé bien vite pour moi. Grâce à Monsieur Saeba, j’ai eu l’opportunité d’aller à Broadway. Là-bas, il y avait beaucoup de personnes plus douées que moi. Mais Monsieur Fushimi, mon patron, m’a beaucoup soutenue. Vu qu’il connaissait énormément de contacts dans le milieu musical, il m’a vite initié au beau monde. Il a mis aussi de grands espoirs en moi. Je me suis vite rendue compte que ce qui fait la force d’un danseur… c’est son talent bien sûr… mais sa motivation et toute sa passion pour la musique. J’aime tellement danser et je rayonne quand je danse que beaucoup de personnes m’ont remarqué. Le talent est venu peu à peu. Sanosuké, qui était aux States pour un contrat, m’a distingué. Il m’a donné ma chance en me demandant de devenir chorégraphe. Donc je suis un peu paniquée car ce sont mes premières chorégraphies et elles doivent être liées au thème.  

- Je suis sûre que tu y arriveras. Répondit Kaori avec un franc sourire.  

- Oui… mais pour cela j’ai intérêt à ce que mes deux danseurs principaux se bougent ! Allez au vestiaire ! ordonna la danseuse.  

Les deux nettoyeurs se dirigèrent alors tout deux vers la petite salle. A l'intérieur, plusieurs cabines, avec des rideaux, alignées les une à côté des autres. Pour ne pas perdre de temps, chacune des cabines comportent le nom d’un danseur ou d’une danseuse. Les garçons d’un côté et les filles de l’autre. Mais les cabines de Ryo et Kaori sont pile au centre par ce fait, l’une à côté de l’autre. Cela signifiait qu'ils pouvaient chacun entendre les bruits que faisaient l'autre.  

Quand Kaori commença alors à se déshabiller… avec ce bruit de tissu qui glisse sur son corps... ce léger flottement de parfum que Ryo pouvait sentir à travers le barrage qui les séparait… ce corps et ses courbes qu'il imaginait, tout près de lui... le nettoyeur avait beaucoup de mal à se retenir. Dire que Kaori, à quelques centimètres de là, ne se doutait de rien ! Il sursauta quand il l'entendit parler.  

- Ryo, t'es prêt ?  

- Euh oui oui, j'ai presque fini !  

Ils sortirent donc de leurs cabines en même temps. Maiko leur avait donné à tout les deux, la tenue "traditionnelle" de danse. Ryo portait alors un t-shirt violet qui collait à sa peau faisant ressortir sa musculature d’apollon et un pantalon noir moulant. Le tout accompagné de chaussons de danse. Kaori, elle, portait un débardeur rose ainsi qu’un pantalon rouge qui épousait son corps comme une seconde peau. Elle avait bien évidemment droit à ses chaussons.  

Ils se dévisagèrent longuement avant de finalement tourner la tête et de regagner la salle. Les danseurs avaient déjà commencé. Ils s’étaient répartis en deux groupes de deux et un groupe de trois, ils expérimentaient ainsi plusieurs figures. Un des murs de la salle, d’ailleurs, comportait un miroir de tout son long, ce qui permettait ainsi aux danseurs de se voir quand ils dansaient. Cette ambiance, Kaori y était habituée, ou plutôt elle se réhabituait. Pour Ryo, lui, c'était autre chose.  

- Allez ! Dépêchez-vous ! Les interpella Maiko qui commençait vraiment à s’impatienter.  

- On arrive ! Crièrent-ils en cœur en s’avançant vers la jeune femme.  

- Ryo, tu n’as jamais dansé le Tango, dis ?  

- Eh bien … pas vraiment non !  

La chorégraphe soupira. Il faudra vraiment booster les choses en un mois ça va être dur !  

- Alors il va falloir t’apprendre les bases. Tu peux le faire Kaori ? Pendant ce temps, je m’occupe des autres.  

- Ah non, moi je préfèrerais que ce soit toi ! Je ne veux pas danser avec ce mec ! Se plaignit Ryo.  

Le nettoyeur s’était rapproché de la chorégraphe et lui tenait les mains serrés contre son cœur, avec une tête de chien battu. La vérité était tout autre ! Ryo avait peur de danser avec sa partenaire. Une danse si sensuelle est tout ce qu’il y a de plus mauvais quand il s’agit de son self contrôle.  

- Désolée Ryo ! Mais de toute façon… il va bien falloir que tu danses avec Kaori un jour ou l’autre !  

- Oui ! Mais…  

- Il n’y a pas de mais ! File !  

Ryo, abattu, traînait des pieds pour rejoindre sa partenaire. Celle-ci avait les bras croisés sur sa poitrine.  

- Ryo … Tu voulais danser avec elle, c’est bien ça, hein ?? Commença-t-elle tout énervée.  

- Ouaiche ! Je n’ai pas envie de danser avec un mec ! Pourquoi, ça te pose un problème ? dit-il en jouant avec ses nerfs !  

- Très bien, tu l’auras voulu !  

Là une gigantesque massue se matérialisa dans les mains de la jeune femme. Depuis quelques temps elle avait encore plus de mal à supporter ses remarques désobligeantes. C’est sûr maintenant, elle allait accepter l’offre du marchand de massue. La nouveauté « Spécial pervers » à moitié prix ! Elle rigolait dans son coin, toute seule, et Ryo le vit. À son visage, il comprit qu’il devait se préparer à subir une vengeance encore plus terrible que les autres ! Une grosse goutte apparue derrière sa tête.  

- Bon Ryo… viens ! Il faut commencer. Je vais t’apprendre les bases.  

Le garde du corps s’approcha de son équipière.  

- D’abord, mets-toi face à moi. Nos pas doivent être réalisés en miroir. Donc toi par rapport à moi et moi par rapport à toi ok ?  

- Ok !  

- Garde une position fermé mais plies gentiment les genoux ! Une légère flexion. Maintenant mets ta main droite sur mon dos et places ta main gauche à hauteur de mes yeux.  

Le nettoyeur s’exécuta et Kaori plaça ses mains. Sa main gauche se posa sur l’omoplate droite de son partenaire et sa main droite rejoignit la main gauche de Ryo.  

Kaori ressentit un frisson au contact du corps de Ryo contre le sien, mais ne fit comme si de rien n’était. Ryo était dans le même état qu’elle.  

- Bien… commença Kaori. On danse dans un rythme musical lent de quatre sur quatre. Donc un pas de base se fait en quatre mouvements. On y va ?  

- Oui ! Prononça Ryo.  

- Lent pause… vite, vite, lent ! Laisse une pause après un geste lent ! On appelle ça le pas progressif !  

Tout en s’exécutant, Ryo pouvait sentir le parfum vanille de la jeune femme à quelques centimètres de lui. Cette peau qu’il avait sentie légèrement à travers le tissu, il désirait la toucher…  

- Ryo... Ryo ! Tu m’écoutes ?!  

- Ah oui oui pardon ! J’étais ailleurs…  

- Je vois ça, mais je te demanderais de rester ici pendant que je t’apprends à danser ! Sinon on n’arrivera à rien !  

- Ok ok !  

- Bien… On va refaire l’ensemble de ce que je viens de te montrer, d’accord ?  

- Hum...  

- Ryo ? Pourquoi tu t’éloignes de moi ? Le tango se danse très collé ! Comme ça…  

Elle se rapprocha de lui et écrasa sans le vouloir sa poitrine contre son torse. Kaori tremblait légèrement, la proximité du nettoyeur lui faisait beaucoup d’effet ! Elle sentait son cœur battre fort contre sa poitrine. Il battait tellement fort qu’elle avait peur que quelqu’un l’entende… en particulier Ryo.  

* * *  

Une heure plus tard…  

- Tu apprends vite Ryo ! Dit Kaori en même temps de danser avec son partenaire.  

- C’est normal, je ne suis pas n’importe qui ! Fit Ryo avec un clin d’œil.  

- Oui c’est vrai…  

Kaori baissa la tête et se mit légèrement à rougir. Danser avec Ryo était une chose que Kaori appréciait désormais énormément. Ce contact rapproché aussi longtemps lui donnait le tournis !  

- Bon, Ryo, la touche finale pour le moment. Quand je te dirais, tu me baisseras en arrière. Ne me fais pas tomber !  

- T’inquiètes pas va !  

Ils dansèrent encore un moment sur un rythme de pas progressif, Kaori attendait le moment propice pour donner son signal. C’est là qu’elle l’aperçut…  

- Maintenant !  

Ryo fit basculer en arrière sa partenaire de danse et rapprocha ainsi son visage du sien. Ils se regardèrent dans les yeux, leurs visages se rapprochaient lentement jusqu’à ne plus être qu’à quelques millimètres éloignés l’un de l’autre. Alors que Ryo s’apprêtait à céder, la voix de la chorégraphe retentit.  

- Alors Kaori ? Tu as fini ?  

Tout deux furent surpris par l’arrivée de Maiko. Ryo redressa vite fait Kaori et ils s’éloignèrent chacun l’un de l’autre. Avec une qui rougissait d’un côté et l’autre qui cachait ses sentiments comme d’habitude.  

- Oui oui ! Finit alors par répondre Kaori. Ryo apprend très vite, j’ai eu le temps de lui apprendre plus que prévu. Je crois bien que nous avons gagné du temps.  

- Parfait ! Nous allons pouvoir mettre les chorégraphies au point maintenant !  

- D’accord ! Répondit City Hunter.  

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