Capitolo 4 :: chapitre 4

Pubblicato: 21-03-10 - Ultimo aggiornamento: 28-03-10

Commenti: Bonjour à tous! Merci à tous mes reviewers habituels et autres aussi bien sûr! Je suis contente que cette histoire vous plaît alors voici la suite. Ne vous inquiétez pas, Ryô et Kaori vont vous réserver encore d'amusantes surprises dans les prochains chapitres. Bonne lecture et à bientôt! ;)

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Après cet étonnant rapprochement, durant lequel Ryô eut l’agréable surprise de découvrir que Kaori pouvait être très joueuse aussi, notre duo infernal s’installa une énième fois sur le canapé dans l’espoir de continuer à regarder leur DVD.  

La jeune femme était plongée dans le film et ne remarqua pas la façon dont son partenaire la dévisageait : Ryô lui lançait de petits coups d’œil, l’air de rien, s’attardant sur chaque centimètre carré de sa peau.  

De mignons petits pieds, de longues jambes fuselées, un ventre plat, une poitrine généreuse, un charmant visage, de magnifiques yeux noisette.  

Elle était tout simplement divine.  

Le nettoyeur se rendit compte que leur jeu devenait de plus en plus dangereux, surtout pour lui : oui, il avait commencé les hostilités ; oui, comme dans un jeu de carte, chacun misait un petit quelque chose pour déstabiliser l’autre et le pousser à céder, le pousser jusque dans ses derniers retranchements, juste pour savoir lequel des deux oserait aller le plus loin, lequel céderait du terrain et lequel résisterait. Mais Ryô réalisa que les mises devenaient de plus en plus élevées : Kaori, petite joueuse au départ, augmentait les enjeux à petite dose.  

Un corps-à-corps, une tentative de séduction, puis un baiser…  

Jusqu’où aurait-elle le cran d’aller ?  

En tout cas, il savait déjà jusqu’où elle n’irait pas…  

Non… Pas son ange… Pas sa Kaori…  

Elle n’aurait pas le courage car elle était beaucoup trop timide pour cela… Elle ne le ferait pas… Non… Si ?  

C’était lui l’expert en séduction, pas elle !  

Et il sentait que même s’il ne voulait rien lui céder, il le faisait bien malgré lui, pris à son propre piège. Elle en profitait elle aussi, mine de rien, en mettant ça sur le compte du jeu.  

Ne venait-elle pas de lui caresser les fesses, il y a quelques minutes, soit disant pour lui piquer son briquet ?  

Il était pourtant certain que ça ne lui avait pas déplu…  

Il fallait qu’il calme un peu le jeu, le temps pour lui de retrouver un semblant de raison.  

Ryô risqua un autre coup d’œil vers Kaori : celle-ci sentit son regard glisser sur elle.  

Pourquoi diable la regardait-il ainsi ?  

Elle tourna légèrement la tête et le vit détourner le regard pour se concentrer sur le film.  

Se faisait-elle des idées ?  

A peine l’avait-elle quitté des yeux qu’elle sentit à nouveau qu’il la dévisageait avec insistance.  

Elle commençait à avoir chaud d’un coup, alors elle se leva.  

Ryô, surpris, leva les yeux vers elle :  

« Tu vas où ?  

_ Chercher un truc à manger… Tu veux quelque chose ?  

_ Non, ça ira… Merci… »  

Il l’entendit farfouiller dans le congélateur.  

Il la vit revenir quelques secondes plus tard, avec un pot de glace au chocolat dans une main et une cuillère dans l’autre.  

Elle s’installa confortablement, le pot de glace sur les genoux, dégustant chaque cuillerée. La jeune femme aimait sentir la glace fondre, répandant dans son corps une douce sensation de fraîcheur, et dieu qu’elle en avait besoin !  

Le feu de ses joues semblait disparaître petit à petit.  

Ryô ne put s’empêcher de faire une réflexion sur sa collation.  

« Je vois que tu as trouvé ton bonheur, petite gourmande…  

_ Tu en veux un peu ? » fit-elle en lui tendant le pot.  

« Non, sans façon… Mais toi, ne viens pas te plaindre si tu as des kilos superflus…  

_ Pfff ! »  

Kaori ne se fatigua même pas à crier.  

Elle ne lui laisserait pas le plaisir de la déstabiliser une fois de plus avec ses réflexions mesquines.  

Elle se replongea aussitôt dans le film et ne fit plus du tout attention à son partenaire.  

Ryô essayait tant bien que mal de se concentrer sur le film, mais il n’y arrivait pas.  

Il n’arrêtait pas de remuer, cherchant une position plus confortable, mais chaque fois qu’il tournait la tête, il voyait sa moitié manger sa glace.  

Il était irrésistiblement attiré par sa bouche.  

Le nettoyeur n’arrêtait pas de repenser à leur « baiser » - si on pouvait désigner ça comme tel - à sa peau si délicate dont il avait eu un aperçu du bout des lèvres…  

Ses lèvres n’avaient jamais rien touché de plus doux…  

Il avait eu envie de l’embrasser à pleine bouche mais la sonnette d’alarme avait retenti dans sa tête et l’avait fait dévier de sa route au dernier moment.  

S’il l’avait embrassée, il aurait été foutu !  

Il n’aurait pu se contrôler et… ils auraient fini sur la table de cuisine à n’en point douter…  

Oui… Il lui aurait fait l’amour…  

Après un dernier mouvement, il trouva enfin la position adéquate : affalé dans le canapé, la tête soutenue par son bras droit, en appui sur l’accoudoir.  

Ça y est… Il ne prêtait plus attention à Kaori et se concentrait sur l’histoire.  

Sauf que sa partenaire avait décidé d’insister :  

« Ryô…  

_ Quoi ? » dit-il sans le moindre regard pour elle.  

« Tu es sûr que tu ne veux pas de glace ?  

_ Oui…  

_ Je peux finir le pot alors ?  

_ Oui… Tu peux…  

_ Dommage pour toi… Tu ne sais pas ce que tu rates… »  

Elle l’agaçait à lui parler, lui qui avait eu tant de mal à s’intéresser un tant soit peu au film !  

Il se tourna vers elle, prêt à lui demander de se taire un peu, lorsqu’il fixa de nouveau ses lèvres tentatrices, celles-ci se refermant sur la cuillère de glace.  

« Il y a de bien meilleures façons de manger une glace, Sugar… »  

Kaori tourna la tête et vit qu’il la fixait.  

« Ah oui ?  

_ Oui… Tu veux que je te montre ? »  

Sa partenaire n’eut même pas le temps de lui répondre qu’il lui avait déjà pris le pot des mains.  

Il plongea la cuillère dans le pot et en prit un gros morceau, qu’il mit dans sa bouche.  

Il le laissa fondre quelques secondes, puis s’approcha de Kaori.  

La jeune femme le regarda, incrédule.  

« C’est comme ça que tu manges ta glace, toi ? Ben ce n’est pas bien différent de ma manière de la manger…  

_ T’es sûre ? »  

Il recommença son manège, car il avait raté son effet.  

Après avoir mis un autre morceau de glace dans sa bouche, il se pencha vers Kaori et lui dit :  

« Veux-tu partager ma glace ?... Elle est délicieuse… Tu devrais goûter… »  

Il captura les lèvres de sa partenaire qui prirent bientôt un délicieux goût chocolaté.  

Il fit glisser sa main droite sur la nuque de la jeune femme et approfondit leur baiser.  

La jeune femme fondait sur place : Dieu qu’il embrassait bien !  

Il quitta ses lèvres pour lui offrir un regard brûlant.  

« Dis-moi, Sugar… Est-ce que toute ta peau a un goût de chocolat ?  

_ Goûte… et tu me diras… »  

Il adorait voir Kaori si réceptive.  

Alors il ne se fit pas prier et s’attaqua à son cou.  

« ça manque de chocolat ici… Voyons, si tes épaules sont différentes… »  

Il tira sur le col du t-shirt afin d’en libérer une.  

« Hum… Là, aussi ça manque de chocolat… »  

Ryô reprit donc la cuillère et déposa une fine couche de glace sur l’épaule de sa partenaire, ainsi que le long de son cou. Puis ses lèvres les explorèrent de nouveau.  

« Est-ce que c’est mieux, Ryô… ?  

_ Y a pas photo… Tu es encore plus délicieuse comme ça… »  

Kaori passa ses mains dans ses cheveux ébène.  

Elle captura ses lèvres. Elle lui parla, tout en ponctuant sa phrase de baisers…  

« Moi, ce que j’aimerais savoir… c’est si ta peau… a aussi le… goût… de… chocolat…  

_ Goûte et tu verras… »  

Tu verras… Tu verras… Tu verras…  

« Ryô ?... Ryô ? …Je peux finir la glace ? »  

Hein ? La glace ? Quelle glace ? Ils venaient de s’en servir d’une façon beaucoup plus intéressante, elle ne s’en souvenait pas ?  

« Quelle glace, Kaori ?  

_ Ben celle que je mange depuis tout à l’heure !  

_ Ah… Euh… Oui, suis-je bête ! Ahahah… »  

Il riait d’un air niais, une main derrière la tête.  

Kaori le regarda de travers.  

« Tu es sûr que ça va toi ?  

_ Mais oui… mais oui… Ahahah…  

_ M’ouais… Alors je peux la terminer ?  

_ Hum, hum…  

_ Sans regrets ? »  

Il acquiesça.  

« Comment peux-tu me demander ça ? Bien sûr que j’en ai des regrets… »  

Ah là là ! S’il se mettait à s’imaginer de chauds tête-à-tête entre lui et sa partenaire, ça devenait beaucoup plus sérieux qu’il ne le pensait !  

La situation lui échappait et il n’aimait pas ça !  

Kaori passa inconsciemment sa langue sur ses lèvres pour enlever la glace qui s’y trouvait, et ce geste hypnotisa Ryô, qui s’imaginait bien à la place du sorbet, juste pour pouvoir les toucher.  

Elle était en train de le rendre dingue !  

« Sugar… Arrête tout de suite ou je ne réponds plus de rien… C’est tellement excitant quand tu passes ta langue sur tes lèvres…»  

Il ne se rendit pas compte qu’il parlait tout haut : « Tes lèvres… Je meurs d’envie de les goûter… »  

Kaori crut avoir mal entendu.  

« Tu veux goûter quoi ? »  

Voyant qu’il avait dit tout haut ce qu’il pensait tout bas, le nettoyeur essaya de rattraper la situation embarrassante dans laquelle il se trouvait.  

« Ta glace ! J’ai bien envie d’y goûter tout compte fait ! »  

Il se leva et se précipita dans la cuisine pour chercher une cuillère. Il l’avait échappé belle… Quelques secondes de plus, et il l’aurait embrassée, c’est sûr !  

Lorsqu’il revint, Kaori se rapprocha de lui afin que le pot de glace se trouve juste entre eux.  

Son partenaire était plus que satisfait de ce rapprochement soudain mais essayait de ne pas le montrer.  

Après quelques minutes, Kaori brisa le silence :  

« Comme c’est bientôt la fin, tu veux regarder quoi après ?  

_ Hein ? Tu veux encore en voir un autre de DVD ?  

_ Ben oui, c’est ma « soirée fille » et ce n’est pas le premier film que je regarde ce soir, c’est le deuxième… »  

Elle allait l’achever si elle continuait : des films limite super guimauve, romantiques à souhait… Ce n’était vraiment pas son truc.  

Qui pouvait vivre de telles aventures ?  

Dans la vie, ça n’existait pas ou alors vraiment rarement.  

Ryô se concentra à nouveau sur l’histoire : la jeune femme du film, Anna Scott, revenait voir son libraire qui ne voulait plus d’elle, à cause des nombreuses désillusions qu’elle lui avait fait connaître.  

Il la rejetait et préférait être seul que d’avoir à subir une autre déception de sa part.  

La jeune femme demandait juste à cet homme de l’aimer…  

« Il est vraiment stupide ou quoi » se dit Ryô.  

Mais il avait l’impression de se voir en lui : lui-même ne répondait pas aux sentiments de Kaori, qui elle n’attendait qu’une chose : son amour.  

Il se sentait idiot d’avoir eu cette réflexion à peine quelques secondes auparavant, car il était dans la même situation que le héros.  

Comment réagirait-il si Kaori venait lui demander ouvertement de l’aimer ?  

Il fuirait certainement, par lâcheté… Alors que le bonheur était à portée de ses doigts…  

Ce que le nettoyeur ne devinait pas, c’était qu’au même instant, la jeune femme qui se trouvait non loin de lui, calquait cette scène sur leur propre vie : elle croyait les voir, elle et lui dans cette petite librairie de Londres.  

Que ferait Ryô si elle allait le trouver et lui réclamer son amour de but en blanc ?  

Déjà, elle n’était pas sûre de franchir ce pas, bien trop timide et craintive du résultat ; mais si elle le faisait, elle ne supporterait pas d’être rejetée de la sorte, et elle devrait le quitter… pour toujours…  

Non, elle ne pouvait l’envisager.  

Donc, leur situation, bien que frustrante, lui convenait.  

Du moins, elle s’en arrangeait à défaut de pouvoir faire autre chose.  

Puis vint le moment où le héros, aidé de ses amis, se rendait compte de la bêtise qu’il avait faite, et qu’il partait à la recherche d’Anna, pour tenter de réparer sa faute.  

Une fois encore, cette scène parla au cœur de Ryô : s’il blessait Kaori un jour, serait-il assez intelligent pour se rendre compte de sa bêtise et arriverait-il à reconquérir son cœur ?  

Kaori, quant à elle, se demandait si Ryô reviendrait la chercher dans une telle situation ou s’il accepterait sans broncher son départ, trop heureux de se débarrasser d’elle ?  

La fin du film approchait et les dernières minutes avaient un charme particulier : on y voyait différents moments de la vie de la belle Anna et de son libraire enfin réunis.  

La dernière scène fit battre la chamade au cœur de notre nettoyeur : il se voyait bien assis sur un banc du parc, regardant les passants ou lisant aussi - comme le héros - le bras droit en appui sur le dossier du banc, avec Kaori, allongée sur ce même banc, la tête sur ses genoux, posant une main sur son ventre arrondi, et mêlant les doigts de son autre main aux siens.  

Quelle vision féerique !  

Lui et Kaori, portant son enfant…  

Si seulement ce rêve pouvait devenir réalité… Il serait le plus heureux des hommes !  

Le nettoyeur osa un regard vers sa moitié et il eut un pincement au cœur : sa partenaire semblait elle aussi troublée par cette vision.  

Ses yeux brillaient et soudain s’éteignirent, un voile de tristesse s’étant dessiné dans ses beaux yeux noisette.  

Elle, portant le bébé de Ryô, fruit de leur amour… Elle en rêvait si souvent… Mais ce qu’il y a de cruel avec les rêves, c’est qu’ils ne peuvent pas toujours se réaliser…  

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