Capitolo 5 :: Une nuit assez mouvementée

Pubblicato: 18-10-10 - Ultimo aggiornamento: 18-10-10

Commenti: Coucou !!! De retour de vacances je vous poste ce petit chapitre !!!! Bonne lecture à tous !

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Kaori se réveilla d’un coup, et elle comprit immédiatement pourquoi quand elle entendit la poignée de la porte de la chambre bouger. Elle aurait du s’en douter. Ryo ne pouvait pas résister au plaisir de faire une visite nocturne. Il fallait dire à sa décharge, que la cliente était vraiment ravissante. Cependant Ryo n’était pas au courant d’une chose : Aiko et elle avaient inversé les chambres, donc c’est face à elle et non face à leur cliente que Ryo allait se retrouver.  

Kaori ne bougea pas du lit pour autant. Elle avait parsemé différents pièges dans la pièce, Ryo allait certainement se faire prendre par l’un d’entre eux, et elle pourrait finir tranquillement sa nuit, sans avoir à lever le petit doigt.  

Les minutes passèrent pourtant Ryo ne semblait pas faire un geste, et la nettoyeuse se demanda un instant si Ryo n’avait pas compris que c’était elle dans le lit et qu’il avait renoncé à pénétrer dans la pièce.  

Quand soudain, surprise, elle sentit le lit s’affaisser sous un poids et un corps chaud se coller au sien, tandis d’un bras musclé l’enlaçait, la serrant encore plus contre le torse puissant. Kaori n’osait faire un geste, se demandant ce qui arrivait à Ryo. Même s’il pensait que c’était Aiko qu’il serrait dans ses bras, jamais il n’avait fait autant preuve de discrétion que cette nuit. Il aurait pu rentre visite à leur cliente qu’elle ne s’en serait même pas rendue compte…  

Soudain, un hurlement raisonna au loin, et Kaori se rendit compte qu’il s’agissait d’Aiko. Rapidement, son partenaire sortit du lit et de la chambre, suivit de peu par la jeune femme. Ils se précipitèrent vers les cris et constatèrent qu’il n’y avait personne. Leur cliente avait fait tout simplement un cauchemar.  

Quand elle vit Ryo, Aiko se précipita sur lui, et se blottit dans ses bras en sanglotant :  

- Ah monsieur Saeba, j’ai eu si peur… J’ai bien cru qu’il allait me tuer…  

Un pincement au cœur, Kaori regardait la jeune femme collée à Ryo. Elle aurait tant voulu être à sa place, être dans la chaleur des bras de Ryo. Quand soudain elle pensa que c’est là qu’elle était quelques instants plus tôt, et que si Aiko n’avait pas hurlé, elle y serait peut être encore.  

Trouvant qu’elle était de trop, Kaori quitta la chambre et se dirigea vers la cuisine où elle se fit un chocolat chaud, en évitant de penser à ce qui se passait non loin d’elle… Une fois le chocolat chaud prêt, elle se dirigea vers le salon et s’installa à même le sol, non loin d’une fenêtre.  

Le regard dans le vide, elle essayait de ne pas repenser à la nuit précédente, ni à ce que Aiko et Ryo étaient en train de faire à cet instant… Pourtant, elle comprendrait très bien si Ryo cédait à leur cliente, elle était tellement belle qu’elle devait avoir tous les hommes à ces pieds, et devait les faire fondre d’un simple battement de cils. Et Ryo était un homme ! Et un homme à femmes ! Comment pourrait-il lui résister ?  

Aussi elle fut surprise quand quelques instants plus tard, il s’installa à ses côtés, et lui demanda :  

- Pourquoi n’es-tu pas repartie te coucher ? Il y a quelque chose qui te perturbe ?  

Mais Kaori n’était pas dupe. Autant de gentillesse de la part de Ryo n’était pas innocent. C’est alors qu’elle comprit : si Ryo voulait qu’elle aille se coucher, c’est pour qu’il puisse aller rejoindre Aiko sans être dérangé. Alors d’une voix qu’elle voulut calme et posée, elle lui répondit :  

- Tu sais… Tu peux aller la rejoindre… Je sais que tu en meurs d’envie…  

- Rejoindre qui ? demanda étonné Ryo de voir sa partenaire si abattue.  

- Et bien Aiko… C’est bien pour la rejoindre que tu as fait une visite nocturne tout à l’heure… Mais j’aurai du te prévenir que Aiko avait demandé de changer de chambre avec moi, comme ça tu ne te serais pas trompé de personne tout à l’heure…  

C’est alors que Ryo comprit les paroles de Kaori, et il en souffrit. Kaori avait donc cru que c’était Aiko qu’il avait rejoint cette nuit… Qu’il avait cru que c’était Aiko qu’il avait pris si tendrement dans ses bras. Elle n’avait pas compris que c’était à elle qu’il avait rendu une visite nocturne… Qu’il avait bien vu Aiko quitter sa chambre… Qu’il savait que c’était Kaori qui dormait dans son antre… Que c’était amusé, qu’il avait évité les pièges et qu’il avait pénétré dans le lit pour dormir auprès de celle qu’il aimait.  

Mais où était cette Kaori qu’il aimait… Cette Kaori qui aurait tout fait pour éviter qu’il ne passe ne serait-ce qu’un seul instant seul avec une cliente ? Il avait devant lui, une femme fataliste, une femme qui semblait ne plus vouloir lutter. Il fallait qu’il lui dise qu’à partir d’aujourd’hui, la seule femme qui aurait le droit à une visite nocturne serait elle, Kaori Makimura, et pas une autre…  

- Je ne me suis pas trompé…  

- Quoi ?  

- Tout à l’heure, je ne me suis pas trompé de personne… Je savais que c’était toi dans ce lit.  

Au bord des larmes, Kaori répondit :  

- Arrête Ryo ! Ne me raconte pas de sornettes… Comment pourrais-tu un seul instant me faire une visite nocturne ? Tu ne m’en as jamais faite… Et ce soir…  

La voix trop nouée pour continuer, Kaori s’arrêta en plein milieu de sa phrase. Ryo, lui, était comme sonné. Il ne lui avait jamais fait de visite nocturne ? Avait-elle oublié la nuit précédente où il lui avait fait une de ces visites… Et là il ne pouvait pas se tromper… Ils n’étaient qu’à deux dans l’appartement…  

Enervé, il se mit face à elle et l’attrapa par les épaules. Elle devait reprendre pied avec la réalité ! Et pour cela il allait lui dire tout ce qu’il avait sur le cœur. Il allait même hurler s’il le fallait, et Kaori allait savoir que pour lui, rien n’avait été une erreur, qu’il assumait tout ce qui s’était passé et que maintenant il voulait faire sa vie avec elle…  

Mais malheureusement pour lui il n’eut pas le temps de lui dire car une autre personne était entrée dans la pièce. Ne voulant pas mêler leur cliente à leurs histoires de couple, Ryo, à regret, s’éloigna de Kaori et se releva pour faire face à Aiko.  

Cette dernière n’avait mis que la veste de pyjama de Kaori, et visiblement ne portait rien d’autre sur elle… D’une démarche sensuelle, elle s’approcha du nettoyeur et susurra :  

- Je n’arrive pas à dormir monsieur Saeba… J’ai l’impression qu’il est dehors… Qu’il sait où je dors…  

Ryo comprit alors que pouvoir avoir enfin un moment de tranquillité avec Kaori, il fallait qu’Aiko dorme enfin. Alors sans un regard pour sa partenaire il dit :  

- Allons voir dans votre chambre…  

Rapidement, tous deux s’éloignèrent, refermant la porte de la chambre derrière eux.  

Kaori, restée seule dans le salon, regardait d’un air absent son chocolat qui rapidement devint froid. Les minutes passèrent et Ryo n’était toujours pas sorti de la chambre. Alors elle se leva et alla vider le reste de son mug dans l’évier avant de le rincer et de le poser sur l’égouttoir.  

Puis, le cœur peiné, elle se dirigea vers la chambre de son partenaire, repensant à ce qui s’était passé dans le salon. Qu’aurait fait Ryo si Aiko n’était pas arrivée ? Elle ne le saurait jamais… Et c’est le cœur et l’esprit plein de doutes qu’elle finit quand même par trouver le sommeil.  

Endormie profondément, elle n’entendit pas la porte de la chambre s’ouvrir, ni un corps se glisser contre elle, un bras puissant l’enlacer et des lèvres se poser délicatement dans son cou.  

- Bonne nuit Sugar… murmura l’homme, heureux d’avoir retrouvé la chaleur du corps de la jeune femme.  

Enfin, il avait réussi à quitter la chambre de Kaori pour retrouver la sienne. Ça n’avait vraiment pas été une mince affaire… Aiko décidément ne voulait pas le lâcher. Elle avait peur de son ex petit ami, soit, mais ce n’était pas une raison pour s’accrocher à lui comme ça ! Décidément cette cliente était vraiment collante, il avait presque l’impression qu’elle faisait tout pour le séduire. Elle ne devait donc pas savoir qu’il avait horreur d’être le gibier, préférant sans conteste le rôle du chasseur.  

Mais cela c’était avant… Pour lui maintenant la chasse était finie, il avait capturé la plus merveilleuse des créatures qui soit et il n’était pas prêt de la quitter. Il n’avait pas encore eu l’occasion de s’expliquer avec Kaori concernant la nuit précédente, mais il ne se sentait pas le cœur de la réveiller pour parler. Ils auraient bien assez le temps demain pour le faire.  

Et finalement, après de longues minutes à resté collé à sa partenaire, il trouva enfin le sommeil.  

Le lendemain, quand Kaori se réveilla, elle fut surprise d’avoir réussi à dormir aussi bien. Comme à son habitude, elle ne paressa pas au lit et se leva rapidement avant de foncer à la salle de bain pour une douche rapide. Elle savait que la journée allait être longue mais pourtant, c’est déterminée, qu’elle se rendit dans la cuisine.  

Mais là à sa grande surprise, elle vit que c’était Ryo qui était derrière les fourneaux, et qu’Aiko était assise à la table et se faisait servir tout en poussant des gloussements insupportables aux oreilles de la nettoyeuse qui ignorait qu’ils l'étaient également pour Ryo.  

Ce dernier était vraiment dépité. S’il s’était levé de bonne heure ce matin, c’était pour préparer un petit déjeuné digne de ce nom à sa partenaire, mais il n’avait pas prévu dans l’équation que leur cliente se lève aux aurores et croit que ce festin lui était destiné.  

Devant les yeux ronds de Kaori, cela ne faisait aucun doute qu’elle aussi croyait que ce repas était destiné à Aiko. Il était vraiment damné pour que cette nouvelle tentative se solde par un échec.  

Ryo vit Kaori s’asseoir auprès de leur cliente et manger du bout des lèvres un morceau de pain.  

Aiko était, elle, pleine d’entrain. Soudain, elle s’exclama :  

- Monsieur Saeba, je pense avoir trouvé une solution pour que mon ex me fiche enfin la paix.  

- Laquelle ? demanda Ryo d’un air absent.  

- Et bien c’est simple ! Je vais lui faire croire que j’ai un nouveau petit ami…. Vous, monsieur Saeba ! Sortons tous les deux ce soir en amoureux… Comme cela il comprendra peut-être enfin que je ne veux plus entendre parler de lui.  

Le cœur de Kaori se figea, sûre que Ryo allait sauter sur l’occasion de se retrouver seul avec une cliente. Mais à sa grande surprise, le nettoyeur déclara :  

- Oui, une sortie serait une bonne chose… Je vais voir avec un de mes amis s’il peut nous accompagner ce soir…  

- Mais monsieur Saeba…  

Mais Aiko n’eut pas le temps de poursuivre sa phrase que Ryo avait déjà quitté la pièce.  

Il revint rapidement dans la pièce et déclara :  

- C’est bon notre ami est disponible ! Nous pourrons sortir ce soir tous les quatre.  

- Tous les quatre ? demanda Aiko surprise.  

- Oui vous, moi, Mick et Kaori. Ça sera mieux pour vous que nous soyons nombreux à vous protéger…  

Aiko le regarda et le ton sérieux de son garde du corps la dissuada d’insister. Alors elle préféra passer à autre chose, et d’une voix suave déclara :  

- Il faudrait que nous allions à mon appartement Monsieur Saeba… Je dois aller chercher mes affaires… Je ne peux pas abuser de la gentillesse de Kaori…  

- Donnez-moi vos clefs, je vais charger un de mes amis d’y aller. Ça sera moins dangereux pour vous…  

Visiblement à regret, Aiko tendit à Ryo un trousseau de clefs. Ce dernier s’en empara et dit avant de quitter la pièce :  

- Je m’absente cinq minutes, Kaori je te confie Aiko ! Aiko n’ayez crainte Kaori est une très bonne professionnelle !  

Une fois le nettoyeur hors de vue, les deux jeunes femmes restèrent immobiles et silencieuses dans la cuisine. Puis rapidement, trouvant le silence pesant, Kaori se leva et se mit à débarrasser la table et à faire la vaisselle.  

Aiko s’approcha d’elle et lui demanda :  

- Dites Kaori, vous êtes sûre que ça ne vous dérange pas que je sorte avec votre partenaire… ?  

Kaori se retint de ne pas dire les quatre vérités à leur cliente et tenta de garder un ton neutre pour lui répondre :  

- Comme vous le dites, Ryo est mon partenaire, je ne vois pas en quoi ça me dérangerait que vous faisiez semblant de sortir ensemble…  

- Bien ! Je vais m’habiller ! ça ne vous dérange pas si je vous emprunte quelques affaires ?  

- Non, non ! Allez-y !  

Rapidement et à la grande joie de Kaori, Aiko quitta la pièce, et Kaori à cet instant laissa exploser sa colère. Ses habits… Son partenaire… Elle ne voulait pas prendre sa vie non plus ? Non, décidément, Kaori supportait de moins en moins cette cliente !  

Alors que Kaori finissait rageusement la vaisselle, elle sentit un regard posé sur elle, elle savait très bien de qui il s’agissait, mais elle fit comme si de rien était.  

-Kaori… Aiko n’est pas là ?  

- Non elle est partit s’habiller !  

La nettoyeuse imaginait bien son partenaire partir en courant vers la salle de bain pour surprendre en petite tenue leur cliente, et à cet instant, elle ne se sentait pas le courage de l’en empêcher.  

Ryo, loin des pensées de sa partenaire, la regardait. Enfin, ils étaient seuls… Enfin ils allaient pouvoir discuter. Doucement, à pas de velours, il s’approcha d’elle prêt à enfin lui dire ce qu’il ressentait. Il était presque arrivé aux côtés de la jeune femme quand Aiko pénétra en trombe dans la pièce, vêtue d’une robe très affriolante.  

Kaori reconnut immédiatement le vêtement : un cadeau d’Eriko qu’elle n’avait jamais osé porté, et qui allait à ravir à leur cliente. Elle se doutait que Ryo n’allait pas y résister.  

Mais à sa grande surprise, ce dernier resta stoïque et déclara :  

- Mick va rapporter vos affaires !  

- C’est gentil, mais je viens de me rendre compte que je n’avais rien à me mettre pour sortir ce soir ! Il faut que j’aille faire les boutiques ! Monsieur Saeba… Vous m’accompagnez ?  

- Nous venons avec vous… ça sera l’occasion pour Kaori de se trouver une robe aussi !  

- Ah merci monsieur Saeba ! s’exclama Aiko en s’accrochant au bras de Ryo. Ne perdons pas une minute ! Allons-y maintenant !  

Kaori les suivit, se demandant pourquoi son partenaire voulait une nouvelle fois qu’elle les accompagne. Décidément Ryo semblait avoir bien changé ces derniers jours… Il semblait tellement plus prévenant avec elle que ça lui semblait plus que louche. Elle haussa les épaules se disant qu’elle ne tarderait pas à savoir pourquoi Ryo se comportait comme cela.  

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