Capitolo 17 :: 1ère rencontre

Pubblicato: 24-10-10 - Ultimo aggiornamento: 24-10-10

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Les deux pervers se remirent de leurs émotions et s'assirent au comptoir. Ils observaient avec méfiance la jeune femme installée avec un livre à une table près de la fenêtre.  

Xiang-Ying, la fille adoptive de Ryô, dit à son père :  

- Je n'ai pas eu à sortir la massue pour cette fois. Elle sait vraiment bien s'en servir.  

Il ne répondit pas. Il avait une drôle d'impression. Quelque chose clochait.  

Il regarda Hayato lui servir son café et revenir au comptoir. Il lui demanda :  

- Alors ? Quelle impression te fait-elle ?  

- Une jeune femme qui sait reconnaître un pervers quand elle en rencontre un. Apparemment, la massue de Kaori a passé la frontière japonaise.  

- Grrr... répondit Ryô SAEBA. Ce n'est pas ça que je t'ai demandé.  

- Je sais. Elle n'est pas d'ici, mais elle semble bien établie pourtant.  

Mick Angel, voyant son ami en grande discussion avec Hayato, décida de prendre le taureau par les cornes et,  

(NDA : oulala ! Il va s'en prendre une !) (NDAR : d'abord, voyons ce qu'il veut ! J'aviserai ensuite !)  

(NDA : tu prends des risques, tu sais !) (NDAR : j'adore çà !)  

il vint rejoindre la jeune femme, attablée. Il demanda :  

- Cette place est libre, mademoiselle ?  

- Non, j'attends un invité.  

Surpris, Mick demanda encore :  

- Votre mari, peut-être ?  

- Un pervers comme vous, sûrement !  

Le franc parler de la jeune femme surpris beaucoup Hayato, qui haussa un sourcil ainsi que les deux pervers habitués du café.  

- Je vois, sourit Mick avec surprise.  

Après une minute de silence, voyant que la jeune femme n'avait même pas levé la tête de son livre pour le regarder, il ajouta :  

- A quelle heure devrait-il être là ?  

- A quelle heure votre fiancée devrait être présente ?  

Là, Mick tomba à la renverse.  

Hayato leva son deuxième sourcil.  

Ryô recracha son café, de surprise.  

Xiang-Ying sourit de toutes ses dents.  

Jamais de leurs vies de nettoyeurs, ils n'avaient rencontrés quelqu'un pouvant leur répondre du tac au tac. Et pourtant, elle n'avait toujours pas levé le nez de son livre.  

Ils regardèrent tous la nouvelle cliente du café avec, pour certains de la méfiance, pour d'autres de l'amusement.  

(NDA : vas-y doucement, tout de même ! N'oublies pas que tu es en mission !) (NDAR : laisses-moi m'amuser, tu veux ?)  

Mick se releva péniblement et questionna tout de même :  

- J'aurai une petite question à vous poser !  

- Je vous écoute !  

- Où avez-vous appris à manipuler la massue ?  

- En Europe, il y a pas mal d'années. J'étais serveuse avant, et, malheureusement, certains clients avaient la main baladeuse. Il fallait bien une petite vengeance.  

- Vous n'aviez pas risqué votre place ?  

- Non, le restaurant était tenu par une femme qui appréciait la bonne tenue de ces messieurs mais avait horreur de leurs mauvaises manières. Elle approuvait, au contraire. Est-ce tout ?  

- Avez-vous un petit copain ? demanda soudain Ryô en s'approchant à patte de velours de la jeune femme afin de mâter son décolleté.  

Cette fois-ci, elle releva la tête, fixa de ses yeux perçants le nettoyeur et répondit sereinement :  

- Cela ne vous regarde en rien, Monsieur !  

Ce dernier ne se démonta pas et redemanda :  

- Comment avez-vous su que Mick, ici présent, était fiancé ?  

- Quand je vous ai assommés, vos mains dépassaient la circonférence de la massue (et vos pieds d'ailleurs). J'ai alors aperçu sa bague de fiançailles. CQFD, monsieur...  

- SAEBA, Ryô SAEBA, répondit-il. Vous êtes vraiment très observatrice. Tout cela en moins de 10 secondes, remarquable même.  

Sa main s'était approchée de la poitrine de la jeune femme. Mais celle-ci le remarqua et l'envoya voir le mur d'en face.  

Hayato dit à Xiang-Ying :  

- Pas de souci à ce faire avec cette cliente !  

- Oui ! Elle pratique très bien le jeté d'hommes pitoyables à la perfection ! Mais, tout de même, elle m'intrigue...  

- Moi aussi... Enfin, on verra...  

Ryô fut rejoint par son compère une seconde plus tard.  

La porte d'entrée du café s'ouvrit. Un homme rentra et vit la jeune femme. Il s'assit en face d'elle.  

Cette dernière ferma son livre et le rangea tranquillement dans son sac.  

Il lui tendit une lettre en disant :  

- Mon patron vous attend comme vous l'aviez convenu ce matin au parc.  

- Très bien, tu diras à ton patron, pas d'entourloupes sinon...  

- Je lui transmettrai, au revoir.  

- Au revoir !  

Elle prit son téléphone et fit la numérotation rapide. Son interlocuteur répondit immédiatement :  

- Allo !  

- J'ai le rendez-vous, préparez vous le plus vite possible !  

- Ok !  

Elle se leva, prit sa veste et se dirigea vers le comptoir pour payer son café.  

Hayato remarqua en frôlant sa main, qu'elle était brûlante. Il lui dit :  

- Vous avez de la fièvre, madame !  

- Non, c'est mon thermostat interne qui se dérègle tout seul. A chaque début de saison, c'est la même histoire.  

- Bien, prenez soin de vous, tout de même.  

- Je le ferai. Tenez, pour le café... et...  

En prenant son chéquier, ajouta :  

- Voici de quoi réparer le restaurant !  

Elle tendit le chèque et repartit.  

Quelque chose, dans sa colonne vertébrale, lui indiqua, quand sortant du café, elle était suivie.  

En effet, les microbes de service (Ryô et Mick) n'avaient pas lâchés l'affaire pour autant. Surtout qu'ils avaient compris qu'elle n'était pas là pour le plaisir.  

Sans se concerter, ils avaient décidé de jouer les preux chevaliers.  

Mais, ils n'étaient pas les seuls à la suivre...  

Qui la suivait ?  

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