Capitolo 3 :: Chapitre 3

Pubblicato: 14-01-14 - Ultimo aggiornamento: 14-01-14

Commenti: Ryô est complétement perdu, Kaori ne semble pas si heureuse que ça d'avoir partager ce merveilleux baiser !

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Il n'avait pas l'habitude de ça. Il était vraiment malmené. C'était lui qui menait la danse habituellement. Qui donnait le tempo. Qui dirigeait les échanges amoureux. A la perfection. Jusqu'au point culminant du désir charnel.  

Là, il se sentait éconduit. Lui. L'étalon. Un comble. Éconduit ! OUI c'était vraiment ça ! Mais pas éconduit comme lorsqu'il qu'il faisait semblant d'aborder quelques "jolies mignonnes" dans la rue histoire de plaisanter. Éconduit alors qu'il y avait mis ses tripes et surtout son coeur. C'était un sentiment nouveau. Insupportable. Et pire. C'est Kaori qui éveillait un tel sentiment chez lui.  

Toujours debout près du canapé, complétement abasourdi, il interrogeait silencieusement Kaori du regard. Attendant une réponse imaginaire qui le réconforterai. Qui le rassurerai.  

Mais rien !  

Kaori continuait à cuver doucement son alcool sur le canapé. Souffrant d'une terrible migraine, sa seule préoccupation était que "bon sang" la pièce cesse ENFIN de tourner. et surtout que ryô se taise !  

- Si c'était moi qui t'avais embrassé tu serais complétement ... bégaya-t-il en perdant ses moyens  

Enfin sa serait complétement ... différent je te ferai remarquer ! dit-il vexé en croisant ses bras  

Tu serais toute chose et ... dit-il vindicatif en pointant un doigt accusateur vers elle  

- Je suis toute chose ... lui rétorqua-t- elle agacée pour le couper en levant sa main vers lui d'un geste d'agacement  

n'attendant qu'une chose c'est qu'il se taise avec ses affirmations stupides.  

Je suis toute chose ... Mais ce n'est pas à cause de toi ! dit-elle cassante  

Ryô était consterné.  

- Argh j'ai trop bu et j'ai mal à la tête bon sang ! grimaça t-elle  

Elle prit sa tête entre ses mains comme pour canaliser son mal.  

- Mais je rêve où le fait de m'embrasser ne t'as pas plu ? dit-il en colère en se penchant vers elle le poing serré  

- Arghh je viens de te dire que j'ai mal à la tête ! Tu ne comprends pas à la fin ! dit-elle en se tirant presque les cheveux.  

- Mais réponds moi bon sang ! J'ai l'impression que tu n'as rien ressentis dit Ryô très vexé par la réaction de Kaori.  

- Ahh mais lâche moi je te dit ! Laisse tombé c'est peine perdu dit-elle suppliante  

- Quoi Peine perdu ? Mais qu'est-ce que tu racontes ... dit-il incrédule cherchant une hypothétique once d'espoir dans son attitude  

Ryô était désarçonné. Mais qu'est-ce qui se passait entre eux, là ? Il n'avait le contrôle sur rien. Et c'était terriblement agaçant et frustrant pour un homme comme lui. Mais à quel moment la partie avait-elle basculée ? Il en restait pantois. Détruit. Chamboulé dans ses convictions les plus profondes . Et l'une d'elle était un pilier de sa vie. Pour ne pas dire le pilier. L'une de ses convictions majeures était que Kaori lui portait un amour inconditionnel. Immodéré. Et peut être qu'il s'était gentillement bercé avec l'illusoire idée que cet amour était ... illimité ? Une terrible angoisse gonfla brusquement en lui. Est-ce que Kaori venait de prendre conscience qu'en réalité elle ne l'aimait ... plus ? Et tout cela grâce à un simple baiser. C'était impossible. Pas si vite. Pas comme ça. On ne balaye pas une réalité si ancrée d'un simple battement cil. Il ne pouvait pas la laisser décider pour eux comme ça. D'habitude c'était lui qui décidait. Son angoisse se fit encore plus oppressante. A la simple idée .. qu'elle ne parte. Après tout il n'était pas son frère, ni son père, ni même son petit ami. Rien ne la retenait. Aucun lien du sang ne les unissait. Même si elle n'y avait prêté aucun crédit au sujet de Hide. Mais en ferait-elle de même pour lui. Une des principales choses qui la retenait était tout de même le fait qu'elle était tombé complétement et exclusivement amoureuse de lui. Ce facteur retiré, leur histoire n'avait plus aucun sens. Enfin si ... il restait un espoir parce que lui. Lui, il l'aimait.  

Ryô se jeta alors presque désespérément sur elle et la saisit par les épaules il s'assit près d'elle.  

- Ah ! Mais qu'est-ce que tu fais ? dit-elle surprise  

- Choisis-moi ! dit-il en la secouant vigoureusement avec un air de détermination  

- Mais qu'est-ce que tu racontes ? dit-elle complétement déboussolée.  

- Laisse moi t'embrasser !  

Le coeur de Kaori manqua un battement. Qu'est-ce qu'il venait de dire ? Qu'il voulait l'embrasser ?  

- Quoi ?! Mais non ! Je ne veux pas ... dit-elle paniquée  

Ryô l'embrassa malgré tout !  

Sans attendre son accord. Sans essayer de la convaincre. En tous cas, sans essayer de la convaincre plus longuement. Il se disait que parler ne servait à rien. Il était un homme d'action. Alors il voulu agir et prendre la situation en main. Car c'est tout ce qu'il savait faire. Rien d'autre.  

Et ils échangèrent là, un baiser digne du cinéma sur le canapé de leur salon.  

Kaori se laissa embrasser. Elle ne chercha pas à se débattre elle non plus. Elle se laissa aller dans les bras de Ryô.  

Effectivement. C'était différent. Parce que c'était lui qui l'embrassait. Enfin sûrement. Elle ne savait pas. C'était bizarre. Elle ne savait plus. Elle était dans l'incapacité totale d'analyser. Ryô l'embrassait. C'est tout ce qu'elle savait. Et c'est vrai que c'était bon. Ryô était incisif, offensif. Son baiser avait été franc. Comme sa façon de tirer. Précis. Et talentueux en la matière. Il n'y avait pas à dire. Quand il s'appliquait, il était "plus" que très bon élève, il passait maître !  

Ryô cessa doucement d'embrasser Kaori et chercha son regard.  

Elle se noya dans ses yeux. Comme perdue dans les étoiles.  

Il dit alors doucement :  

- Alors ? ... Est-ce que .... ?  

-...  

- Tu as ressentie quelque chose ? demanda-t-il hésitant  

Elle le détailla du regard la respiration haletante ne comprenant pas. Qu'est ce que c'était que cette question ? C'était évident. Ils s'étaient laissés emporter. Ça avait été trop fort, trop bon. Ils avaient été trop loin.  

- Parce que moi ... Oui ! avoua-t-il confus les joues rosies, l'enveloppant de son regard chaud.  

Une vague de chaleur l'avait envahit. Il s'était un peu dévoilé. Il attendait implicitement une réponse de la part de sa belle. Avait-elle décollée elle aussi ? S'était-elle laissé emporter ? Il attendait le coeur gonflé d'espoir ses impressions.  

Pour toute réponse Kaori se leva subitement du canapé  

et partie en courant.  

Il la suivit du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse de son champ de vision.  

Bing !  

Une libellule se crasha sur Ryô.  

ll resta perplexe sur le canapé " Mais qu'est-ce que ... ? "  

Il se leva pour la suivre quand il entendit la porte de la salle de bains claquer.  

Il savait maintenant où elle était.  

Il s'approcha d'un pas déterminé en direction de la porte.  

Arrivée devant cette dernière alors qu'il s’apprêtait à poser sa main sur la poignet, il entendit Kaori ... vomir.  

Il en tomba à la renverse ne s'attendant pas à ça !  

- Ah d'accord ! Voilà tout ce que mon baiser t'inspire dit-il tout déprimé.  

Il s’adossa au mur se laissant glisser jusqu'au sol de tout son long . Attendant patiemment qu'elle cesse de vomir.  

Au bout d'un moment il eut un petit sourire étrange. On ne sait pas à quoi il pensait pour afficher un tel sourire et on ne le saura sans doute jamais.  

Quand il n'entendit plus un bruit il se releva il frappa à la porte.  

Toc Toc Toc  

- Kaori ? Est-ce que ça va mieux ?  

- ...  

- Kaori ?  

- ...  

Comme elle ne répondait pas, il ne put s'empêcher de ressentir une pointe d'inquiétude.  

Il ouvrit la porte brutalement et découvrit stupéfait une Kaori paisiblement ... endormie.  

Elle était toute mignonne. Adorable. Les joues encore toutes empourprés. Elle ressemblait à une enfant innocente.  

Il entra et s'agenouilla près d'elle. Il l'observa avec tendresse. Il rit en pensant qu'il était un homme définitivement ... conquit. C'était la grande force de Kaori. Séduire sans faire exprès. Elle excellait là ou beaucoup de femmes n'était même pas de taille. Saeko était de ses femmes au charme et au corps ravageur. Kaori était plus forte que ça encore. Elle les dépassait toutes. Mieux encore c'est son naturel qui était ravageur. Pas besoin d'en faire plus. Comment ne pas fondre. Agenouillé, il avança doucement sa main et caressa sa joue. Même saoule elle avait cet incroyable teint de poupée.  

Il la prit dans ses bras et la souleva avec vigueur.  

- Ah bon sang ! dit-il en lâchant un profond soupir  

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