Capitolo 8 :: Persévérance tu es mienne !

Pubblicato: 25-03-14 - Ultimo aggiornamento: 25-03-14

Commenti: Persévéré ne rien lâcher ! cela pour être le mot d'ordre de Ryô dans ce chapitre. Se battre contre soi même est parfois plus dur que se battre contre un ennemie.

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Elle regrettait ...  

Mais il était trop tard pour faire marche arrière. Trop tard pour interrompre un processus largement engagé. Ryô n'en menait pas large non plus, bien au contraire. Mais il essayait de profiter de l'instant tant bien que mal.  

Même avec cette boule d'angoisse ancrée au ventre. Il fallait avancer. Car ça devait sans doute valoir le coup. La persévérance paie. En s'accrochant il y aurait surement une dose de bonheur inestimable à gagner. Inconnue, effrayante mais le défi paraissait tellement excitant. Il se glissa sans un mot sous les draps. Ils étaient si doux et sentaient si bon. Un parfum frais et léger. Il y a avait quelque chose de délicat et de féminin qui se dégageait de cette chambre. Il se sentait vraiment comme dans un autre monde. Pourtant il connaissait déjà les lieux. Mais en réalité il ne s'aventurait jamais trop longtemps dans ce lieu, par ce que cela lui réveillait comme une douleur sourde au coeur.  

Cette chambre ...  

Elle ne devrait pas exister !  

Ou du moins cela devrait faire longtemps qu'elle ne devrait plus être utile. Qu'elle devrait être reléguée au simple statut d'annexe, de pièce inoccupée, de simple boudoir ou de pièce à souvenir. Comme la chambre de son enfance dans laquelle on pénètre avec plaisir et nostalgie.  

Au lieu de ça c'est comme une pièce interdite. Un objet de désir et de fantasme. Combien de fois avait-il rêver s'y introduire ? Sur la pointe des pieds. Silencieusement. Alors même que la principale intéressée est là. Bien présente. Combien de fois avait-il osé imaginer ? Parfois allant même jusqu'à écouter derrière la porte. Comme un enfant cherchant à épier. Ce soir c'était une première et espérons le pas une dernière fois.  

Il se retrouvait dans le lit défendu. Étendue près d'elle. Elle. Kaori. Rien qu'en songeant à son nom son sang se glaçait. En rentrant dans le lit il sentit la situation se corsée. Le piège de l'amour se refermait sur eux. Il s'était tellement auto censuré que s'autoriser une telle liberté de pensée et d'action le culpabilisait presque. Maintenant qu'ils y étaient, il fallait qu'ils agissent. Enfin qu'il agisse. Car Kaori de son côté était pratiquement pétrifié. Elle s'était positionné de nouveau de dos. Comme pour ériger un rempart invisible entre eux.  

- Ne t'inquiète pas ! souffla-t-il  

- Non ! Non ! Je ne m'inquiète pas ! répondit-elle presque sur la défensive serrant les draps contre elle, cherchant presque inconsciemment à s'éloigner physiquement de lui.  

Sentant sa crainte il ajouta tendrement.  

- Je ne vais pas te manger !  

- Je ... Je le sais bien ! De tout manière ... Je ne n'ai pas peur de toi !  

Il sourit à cette réplique cinglante.  

Elle n'avait pas peur de lui Pfff ! Foutaise ! Elle avait une peur monstrueuse mais pas question de se démonter. Il avait tenter d'apaiser l’atmosphère étouffante qui régnait avec peu de succès. Malgré cet échec lui non plus ne voulait pas se laisser démonter. Du courage il lui en fallait aussi pour ne pas perdre son objectif.  

- Tu sais Kaori, je ... Je ne te ferai rien que tu ne désire pas !  

- Je le sais bien murmura-t-elle. Tu n'es pas ce genre d'homme n'est-ce pas ?  

Elle savait qu'elle n'avait aucune raison de le craindre autant. Jamais il ne lui manquerai de respect ou l'obligerai à faire quelque chose qu'elle ne voudrait pas. Lui de son côté se faisait violence pour dévoiler ses envies. Il ne fallait pas qu'il se renferme. Il fallait qu'il partage avec elle ses émotions. Ne pas fléchir et aller jusqu'au bout.  

- Tu dois être épuisée ! Est-ce que tu ne voudrais pas ... ? Venir dans mes bras ... ?  

- ... ?!  

Le coeur de Kaori s'accéléra à cette demande. Aucun son ne sortie de sa bouche. La peur de répondre à son appel l'emportait sur toute chose.  

Ryô interpréta ce silence comme un mauvais signe. Pas de réaction de la part de Kaori. Ryô se demandait si il ne venait pas de tout gâché en tentant cette approche.  

- ... pour dormir ! s'empressa-t-il d'ajouter comme pour couper court à ses angoisses.  

- Ne te justifie pas ! Je t'ai dit que je n'ai pas peur Ryô ! dit-elle en se tournant vers lui avec la volonté de lui démontrer qu'elle n'avait pas peur. De toute façon, si jamais il se passe quelque chose entre nous éh bien ... dit-elle rougissante sentant qu'elle glissait vers un terrain qu'elle ne maitrisait absolument pas .  

Ryô lui même rougit à cette allusion. Quelle audace ! Kaori évoquant ... "ça" ! Incroyable ! Même si elle abordait le sujet avec maladresse, elle suggérait un rapprochement plus poussé entre eux. Est-ce que ça voulait dire qu'elle n'attendait qu'un geste de sa part pour lui céder ? Le stress ne tarda pas à s'inviter de nouveau !  

- Est-ce que c'est ce que tu attends de moi Kaori ? osa -t-il. Qu'on ... s’attèlent à la tâche dès ce soir ? demanda-t-il hésitant. Ne me provoque pas ! Je t'en prie ! murmura-t-il presque imperceptiblement.  

"Je ne te promet pas d'arriver à me maitriser cette fois" pensa-t-il.  

- Pour l'instant, J'ai envie ... commença-t-il  

Aller un petit effort ! Il suffit jute de le dire. C'est si simple. Ce n'est vraiment pas le moment de flancher et de faire machine arrière. Elle ne dira rien, elle ne me repoussera pas pensa-t-il avec angoisse. Il avait l'impression de se purger. Se se livrer un vraie guerre mental.  

- J'ai juste envie de te prendre dans mes bras ! finit-il par lancer  

Kaori se retourna vers lui et lui sourit calmement. Un sourire qui lui ravit le coeur.  

Un pas, puis l'autre, ils avançaient même si c'était peu.  

Elle se pencha vers lui. Heureuse qu'il ai encore une fois ouvert son coeur.  

- Merci Ryô ! Merci, d'être ... toi !  

Tremblante, elle se rapprocha encore plus jusqu'à frôler son bras. Ryô en eu la chair de poule. Constatant cet effet physiologique. Kaori stoppa son intension. Elle retient son souffle. Elle eut l'impression que le temps s'était suspendu. Elle scruta alors le visage de Ryô pour y chercher une quelconque approbation de sa part. Ils échangèrent un regard généreux, tendre. Mêlant crainte et envie.  

Kaori perçu cette légère lueur dans le fond de ses yeux. " Viens je n'attends que toi ! " semblait-il dire. Elle poursuivi alors son rapprochement. Plus près. Encore plus près. Jusqu'à se frôler. Doucement. Avec hésitation et pudeur. Pour finalement se lover dans ses bras accueillants précipitamment. Posant sa tête sur son torse. Sentant son coeur battre. Là. Juste contre elle. Pour elle. Humant son parfum si particulier, masculin et corsé. Sentant son grain de peau contre sa joue chaude. Douce récompense.  

Lui sentit la douceur de sa peau contre son torse puissant. Ses cheveux soyeux à l'odeur sucré lui chatouillant le visage. Sa respiration balayant son torse. Ryô fut heureux de pouvoir vivre cet instant privilégié avec elle. Ce qu'elle venait de lui dire le toucha en plein coeur.  

Il la serra alors fort contre lui.  

- J'ai peur ... de demain ! avoua-t-elle  

- Je crois qu'il ne faut pas penser à demain Kaori !  

- Moi je pense que si ! Si on pense à demain, ça prouve que ... qu'on est ... un couple normal ! A moins que ... ce ne soit pas ce que tu veux ? Et que demain tu fasse comme si rien ne s'était passé !  

Il sourit car il perçu cette pointe d'inquiétude qu'il connaissait bien dans sa voix. Il se devait de clarifier encore une fois les choses. De la rassurer. Il attrapa son menton pour lui relever le visage. Pour pouvoir la regarder dans les yeux . Pour lui dire ce qu'il avait à lui dire. En croisant son regard elle ne put refréner un frisson. Son regard la transperça presque. On aurait dit qu'il lui disait " Je t'aime" avec les yeux, ce qui la fit trembler.  

- Kaori ... Je vais te dire ce qu'il se passera demain ! On fera de notre mieux ! Pour avancer ensemble. Comme un couple normal ! Je ne sais pas ce qui arrivera demain, dans un jour, un mois ou un an, mais ce que je sais c'est qu'à partir de ce soir quelque chose a changé. Il n'y a pour moi, pas de retour en arrière possible. Je veux que tu sache que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour avancer avec toi. Je serai sans doute maladroit car tu es ma première ... petite ... humm et je ...  

Kaori n'écoutait déjà plus et est encore incapable à l'heure actuelle de se souvenir du reste de la phrase de Ryô.  

Les mots "Petite Amie" résonnaient dans l'esprit de Kaori !  

C'est ça qui avait changé ! C'est qu'elle venait d'être couronnée, officialisée dans son titre.  

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