Capitolo 11 :: le pied du mur

Pubblicato: 20-04-14 - Ultimo aggiornamento: 20-04-14

Commenti: Ryô est acculé. Comment se sortir d'une situation si périlleuse ?

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Ryô était définitivement coincé.  

Il sentait l'étau se resserrer sur ses épaules.  

Que faire ? Que dire ? Mentir ? Inventer quelque chose ?  

Mais ça ne serait pas du tout crédible ! Surtout vu la mine satisfaite qu'il affichait en sortant de la chambre. C'est sûr qu'il y avait de quoi penser à mal.  

Alors il était vraiment prit au piège et ne savait pas comment s'en sortir. De plus, il ne pouvait pas dire qu'il ne c'était absolument rien passé . Par ce qu'aussi loin que ses lèvres s'en souviennent, elles ont encore le goût sucré de Kaori.  

Mais en même temps, il avait une réputation à tenir. Et quelle réputation ! Si on venait à savoir que l'étalon de Shinjuku n'avait pas conclut alors que tout était à porter de mains. Hier soir, il le sait, tout était de sa faute. Si les choses n'ont pas été plus loin c'est par ce qu'il n'a pas pu. Il était même heureux que Kaori ne réclame rien de plus. Car il ne s'était pas senti à la hauteur, vu l'enjeu et l'incroyable montagne qu'il s'en faisait.  

De toute façon, ce jour arriverai bientôt. Mais il ne savait pas encore comment il voulait que cela se produise. Préparé ? ou spontanée comme hier soir ? Il n'en savait rien ! Et cela le rendait fou ! Alors comment expliquer tout cela à un tiers sans avoir mis de l'ordre dans sa propre réflexion.  

Si jamais ça venait à se savoir, que rien de physiquement plus poussé n'était arrivée, il serai la risée de Shinjuku. Il sortit de sa réflexion car l'homme continuait à le regarder avec des yeux inquisiteur. Semblant exiger une explication qui tienne la route.  

Ryô se mit à bégayer :  

- Mais Non ! Je ... Je ne crie pas ! heu ... c'est toi qui me fait crier toute manière !  

- Mais Oui ! C'est ça ! Espèce de cachotier en faite ... tu es avec Kaori ! dit l'homme triomphant, heureux d'avoir fait mouche.  

- Pas du tout ! rétorqua Ryô virulent, le point serré.  

- Alors comment expliquer le fait que visiblement tu as passé la nuit dans sa chambre ? Te connaissant la belle a dû passé une "chaude" nuit ! Lança l'homme au magnétique regard bleu azur.  

Plissant les yeux de colère, Ryô répondit d'un ton encore plus agacé :  

- Crois ce que tu veux ! En tout cas tu te trompes, si tu crois savoir ce qui se passe ! D'ailleurs J'aimerai bien savoir ce que tu faisait devant la chambre de Kaori ?  

L'homme ne se démonta pas et répondit calmement en levant une main pour se recoiffer une mèche de cheveux blond :  

- Eh bien c'est simple tu ne devines pas ? dit-il sur un ton de défi. Je suis passé car je m'inquiétais ! Je te signale que nous avions rendez vous hier soir ! dit-il en pointant Ryô du doigt. Tu m'a complétement oublié ! dit-il l'air désolé et déçu . J'ai vu Kaori passé dans la rue dans un sale état ! Mais comme elle est rentrée chez vous et que je savais que tu étais là ça m'a un peu rassuré ! Je vous ai vu par la fenêtre ! Vous sembliez vous disputer ! Plus tard je t'ai même vu partir en courant comme si tu fuyait quelque chose ! Alors je me suis dit que tu avait dû mal te comporter avec elle ! J'ai même envisager de venir tout de suite pour m'assurer que tout allais bien mais .. Kazue m'en a dissuader.  

Ryô ne décoléra pas. Non seulement Mick avait suivi de loin leurs petites histoires, mais en plus il avait manqué de s'en mêler sérieusement. Heureusement que Kazue était intervenu.  

Il n'osait même pas imaginé si Mick était arrivée lorsqu'ils étaient entrain de s'embrasser, ou bien encore au moment où il l'avait ramassé dans la salle de bains et déposé dans sa chambre. Il aurait pu s'imaginer d'innombrable scénario en le voyant porter Kaori inconsciente dans sa propre chambre.  

Les bras croisés, tentant de réfréner sa colère envers Mick, il rétorqua sur un ton ironique :  

- Je vois ! Désolé de t'avoir fait faux bond hier soir Mick ! Et merci de t'être tant inquiété ! souffla-t-il entre ses dents à peine moins agacé. Mais il ne s'est rien passé hier soir ! Affirma-t-il d'un ton sec. Je n'ai rien fais de mal à Kaori ! D'ailleurs cela ne te concerne pas ! dit-il de façon cassante avec une pointe de menace.  

- Ouhhh Je crois bien au contraire que si ! Tu mens ! dit Mick de façon bien perspicace. Il s'est produit quelque chose hier soir ! Et tu ne veux pas me le dire ! Mais moi, je voulais être sur que personne n'aurais une fois de plus à ramasser Kaori à la petite cuillère ! Dit-il pour piquer Ryô au vif.  

Ryô se sentit vraiment agressé par ses propos :  

- Mais qu'est-ce que tu crois ? Que tu vaux mieux que moi ! Et tu crois mieux savoir que moi de ce dont Kaori à besoin ? Dit-il en saisissant Mick par le col de sa chemise.  

Prêt à le frapper pour le faire taire.  

Mick le regarda calmement, de son regard profond et froid. Un regard de tueur. De ceux qui tue de sang froid sans sourciller. Il posa ses mains sur celle de Ryô. Et lui fit lâcher prise avec force.  

La tension entre les deux hommes était écrasante.  

- Je ne crois rien ! répondit-il très calmement. Tous ce que je sais, c'est que je vais épouser Kazue et la rendre heureuse du mieux que je peux ! dit-il en poussant Ryô. Ce que toi, tu es incapable de faire !  

Ryô resta interloqué. Touché au coeur. Alors c'était ça ? C'était ce que tous le monde pensait de lui. Mick était en quelque sorte leur porte parole à tous. C'était ça leur jugement sur lui. Il était un incapable, un invalide de l'amour à leurs yeux. C'est vrai qu'il n'avait pas toujours eu un comportement exemplaire en la matière. Et qu'avec Kaori il n'a pas réussi à lui donner ce qu'elle mériterai. Mais delà à croire qu'il faisait exprès de lui faire du mal et que cela était devenu une routine qui commençait à lasser les autres il y a avait tout de même un gouffre.  

La vilaine image de lui même que Mick venait de lui renvoyer le bouleversa encore plus que ce qu'il ne l'était déjà. Plus aucune indulgence. Plus aucune circonstances atténuantes ou considération de sa personne. On ne lui prêtait désormais plus rien. On ne le considérait plus que comme un monstre qui ne méritait pas Kaori. Et cette idée lui était insupportable. Tout ce qu'il avait fait il l'avait fait par ce qu'il avait peur. Tout simplement.  

A quel moment leur jugement avait basculé de ce côté implacable. Il était étonné de constater que malgré le fait que la bande était au courant de ses sentiments pour Kaori et de sa difficulté à les exprimer, les autres ne lui accordaient plus aucun crédit. Avait-il vraiment atteint le fond sans s'en rendre compte ?  

Cela expliquerait pourquoi Kaori avait craqué hier soir et pourquoi elle était sur les nerfs depuis quelques temps déjà.  

D'un geste sec Mick réajusta sa chemise puis sa veste et prit la direction de la porte :  

- Je m'en vais pour le moment ! Mais je reviendrai pour m'assurer par moi même que Kaori va bien ! Tu peux y compter mon vieux ! dit-il en claquant la porte.  

Ryô resta songeur face aux dernières paroles de son ami.  

Incapable ? Incapable de la rendre heureuse ! Ou du moins Incapable de faire de son mieux pour ça ! C'était dingue à quel point Mick avait l'air persuadé de ce qu'il affirmait ! Et de quel droit voulait -il s'assurer " que personne n'aurais une fois de plus à ramasser Kaori à la petite cuillère " ?  

Est-ce qu'elle avait été se plaindre à Mick en particulier ? Ou bien est-ce qu'il c'était passé d'autres choses ?  

En fait, il réalisa que, cela faisait un moment qu'elle était malheureuse, mais il était le seul à ne pas vouloir le voir. Mon Dieu ce qu'il s'en voulait ! La culpabilité l’assaillit. Il tenta de réprimer cette émotion qui montait en lui. Le sentiment qui lui faisait se sentir minable. Et il se sentit encore plus minable lorsqu'il repensa à hier soir. A comment il n'avait pas put conclure avec Kaori.  

Il commença à avoir des sueurs froides quand ... il aperçut Kaori.  

Elle était debout là. A l'observer. Les cheveux défaits, le visage plus reposé que la veille mais légèrement cerné, témoignant de son excès. Elle portait une nuisette simple de couleur blanche, qu'il n'avait pas eu le loisir de voir sur elle. Car elle était déjà couché lorsqu'il était revenu dans sa chambre.  

Une des bretelles de la nuisette avait glissé sans qu'elle s'en aperçoive. La rendant innocemment mutine en ce matin.  

Elle n'osait pas parler. Elle avait vu l'état d'agitation de Ryô. Et ne savait pas trop comment l'interpréter. Elle était surement descendu silencieusement car il ne l'avait pas entendu arrivée dans son dos.  

Comme elle avait dû être angoissée de ne pas trouver Ryô à ses côtés à son réveil. Elle s'était réveillé un peu défaite, avec un léger mal de tête. L'alcool aidant sans aucun doute. Mais en ce matin de jour nouveau, elle s'était surtout réveillé avec un sentiment nouveau. Le cœur léger.  

A elle aussi, il avait fallut un petit temps pour rembobiner les événements de la veille dans son esprit. Elle avait même rougit en se souvenant que ... tout était arrivée par elle. Sur son impulsion. Quelle folie ! Elle se souvient avec émotion que c'était même elle, qui l'avait embrassé la première. Et puis surtout il avait passé la nuit ... ensemble dans son lit. Doux souvenir qui emplit son coeur de joie.  

Elle sera les draps contre elle.  

Comme pour conserver la chaleur de leur nuit passé. Elle caressa la place vide encore chaude. D'ailleurs où était passé Ryô ? Elle s'était levé non sans appréhension. La première idée qui lui vient était ... assumerai-t-il ? Elle était aller vérifier avec angoisse dans sa chambre. Il n'y était. Ne le trouvant pas, elle avait prit les escaliers et était descendu dans le salon.  

Quand Ryô l'aperçut ...  

Il sembla ému. La gène était perceptible. Une forte tension se manifestait. Elle perçut son émotion et retient son souffle.  

Elle prit son courage à 2 mains pour briser ce lourd silence qui avait presque trop duré :  

- Ryô ? Tu ... tu fait une drôle de tête ! dit-elle peu assurée.  

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