Capitolo 5 :: Le temps de la réflexion

Pubblicato: 03-02-14 - Ultimo aggiornamento: 03-02-14

Commenti: Ryô vient d'avouer ce qu'il a ressenti ! Est-ce la réponse que Kaori attendait de lui ? Comment vont-ils aborder la suite ? Tout n'est pas simple. Se mettre en couple n'est pas si évident

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A cette réponse, Kaori ferma les yeux et sourit.  

Était-ce un sourire de satisfaction ?  

Ryô ne sût trop l’interpréter. Il fut encore plus déstabilisé par cette réaction. Était-elle heureuse de sa réponse ? Lui, avait tenter de lui apporter la réponse la plus sincère qui soit. A son niveau. A sa mesure. Etait-il capable de plus ? Il se disait que non. Bien sur. Il se sous estimait. Alors que c'était l'homme le plus entier. Le plus généreux qui existe. Son auto analyse était ridicule. Évidemment.  

De son côté, Kaori se disait que venant de Ryô un tel aveu était un véritable cadeau. Elle n'en attendait pas plus. De lui. Il n'avait pas menti. Il ne s'était pas défilé. Il s’était laisser aller. Il avait été lui même. Il avait exprimé ses sensations. Cette sensation. Être vivant ! Une sensation saine. Pur. Elle l'avait fait vibrer. Elle. N'est-ce pas là le plus beau des cadeaux ? A un ange de la mort. Offrir la vie à un être n'ayant connu que la tragédie. Magnifique.  

Ryô attendait la suite. Pétrifié. Près du lit. Qu'allait-elle dire maintenant ? Qu'adviendrait-il ensuite ? C'était le début d'une équation inconnue pour lui.  

Ryo + Kaori X Amour = Quoi ?  

Il ne savait pas ce qu'il devait faire à présent. Le silence entre ces deux là devient bien trop pesant pour Ryô. Au moment où il commençait à étouffer. Que sa gêne était à son paroxysme ...  

Elle prit la parole :  

- Alors ne meurs pas ! Promets le moi ! dit-elle de façon vraiment bouleversante  

Elle se coucha sur un coté pour lui tourner le dos.  

Ryô sourit à son tour. Elle l'avait touché. Encore une fois. Avec ces quelques paroles. Décidément. Elle savait où était sa faille. Elle ne lui avait pas fait une déclaration d'amour enflammée. Par ce que ce n'est pas ce qu'il attendait. Car elle savait très bien qu'il serait incapable d'y répondre. Comme il se doit. Enfin d'y réponde avec des mots. Elle savait très bien, que ce qu'il venait de lui confesser, était un pas énorme pour lui . Alors elle ne souhaitait pas le pousser davantage dans cet exercice dans lequel il n’était pas à l'aise. Il était déjà à sa merci quelques instant plutôt. Et elle l'avait bien senti. En cela Ryô était heureux. Car ça lui prouvait qu'elle ne le connaissait que trop bien. Elle ne l'enchainait pas. Elle ne l'accablait pas. Elle lui laissait le choix. La liberté. D'avancer. Ou pas. A son rythme. Alors qu'elle avait les cartes en main. Qu'elle le tenait. Qu'il avait avoué. Elle lui laissait encore le choix. De l'échappatoire. En tout cas elle n'imposait rien de plus. Preuve de son amour ultime. Alors qu'elle aurait put se lasser. Perdre patience.  

Mais pour Kaori les choses avaient toujours été claires. C'était à Ryô de prendre ses responsabilités. Jamais elle n'avait souhaité le mettre au pied du mur. Ni l'acculer. Ne pas le forcer. Ce soir. Elle avait déjà reçu une part de son dû. Avec ce simple aveu. Ryô ressentait quelque chose pour elle. Et ce soir il le lui avait dit. Clairement. Sans détours.  

- Si tu n'es pas encore prêt ... dit-elle doucement. Reviens quand tu le seras ! dit-elle déterminée. Je t'attendrai murmura-t-elle avec un voile de tristesse dans la voix  

Puis elle ferma ses yeux.  

Elle avait prononcé la sentence. Ryô était stupéfait. Elle venait de dire qu'elle patienterai.Encore.  

Sur ces dernières paroles Ryô quitta la chambre de Kaori en fermant la porte doucement. Accompagnant son départ silencieux d'un léger grincement de porte.  

Il s'éloigna de la chambre de Kaori le coeur retourné.  

Entendant les pas de Ryô s'éloigner, Kaori rouvrit les yeux. S'assurant qu'il était suffisamment loin. Elle se mit à pleurer. Bruyamment. Pour expulser tout ce qu'elle ressentait. Plissant le drap de ses mains en l'agrippant avec force.  

"Au moins il a ressentit quelque chose, c'est suffisant" se disait-elle. Elle expulsait tout son saoul. Un mélange de tristesse profonde paradoxalement mêlée d'une grande joie. Profondément triste. Car ce soir. Même si elle y avait bêtement songé. Et qu'elle avait vainement tenté. Elle avait eu la confirmation d'une chose. Elle savait que d'homme dans sa vie. Non. Définitivement. Il n'y en aurait aucun.  

A part lui.  

Et la grande joie. Bien évidemment. D'avoir reçu un tel cadeau. De sa part. De lui qui n'offrait jamais rien. Ou du moins qui n'offrait pas son coeur. De peur de le voir brisé. En cela il était vraiment un homme touchant. Il devait craindre qu'on ne le lui brise définitivement. Il le protégeait. Mais ELLE. Elle avait fendu sa carapace. Et remporté une grande victoire. Beaucoup de fierté et de courage.  

Ryô de son côté s'était éloigné, avait descendu les escaliers. Presque hagard. Et avait regagné le salon.  

Complétement déboussolé il se servit un verre de whisky machinalement.  

Au moment de porter le verre à ses lèvres, le parfum de l'alcool le stoppa.  

La vision du canapé le rappela brutalement à la réalité.  

Quelques instant plutôt.Ils étaient là. Tous les deux. Échangeant un baiser passionné. Il revit la scène se jouer sous ses yeux.Il ressentit une incroyable douleur. Il détourna son regard vers l'étage. Et resta pensif quelques secondes durant lesquelles une grande colère monta en lui. Il se détestait d'agir ainsi une fois de plus.  

Alors il fracassa violemment son verre par terre et quitta le salon.  

Il ouvrit la porte d'entrée avec fracas et la claqua derrière lui.  

Quittant ainsi l'appartement.  

Kaori avait entendu le bruit du verre brisé et avait sursauté. Elle comprit qu'il venait de la laisser seule ... une fois de plus ! Alors elle se laissa aller doucement au sommeil. Que faire de plus ? Il avait besoin de réfléchir. De se remettre un peu de ses émotions. Et elle aussi. Mais il est vrai que son départ lui fit redouter une fuite sans espoir de retour. Elle y avait peut être été trop fort. En jouant franc jeu. En l'obligeant à se dévoiler. Sûrement.  

Ryô fuyait. La présence de la belle à l'étage l'oppressait outrageusement. En réalité ce qui l'oppressait c'était ses propres pensées. Ses envies.Ses désirs. Qui lui criaient de ne pas partir ! De ne pas laisser les choses inachevées une fois de plus.  

Arrivée dans le hall de l'immeuble. Après avoir dévalé les escaliers à toute allure. Ryô s'arrêta. Net. Pour reprendre son souffle. Partir, c'est ce qu'il devait faire. Il le savait bien. Mais il était incapable de franchir la porte de l'immeuble. C'était au dessus de ses forces. Il n'arrivait plus à réfléchir.Il ne parvenait pas à mettre de l'ordre dans sa tête. Il avait agit d'instinct. En fuyant. Ce n'était pas sa raison qui lui dictait de partir. La raison et l'instinct se querellaient constamment. L'empêchant de trancher dans le vif. Alors il se dit que peut être ?  

Peut être.  

Qu'il allait laisser parler. Un tiers. Pour une fois. Un tiers. Qui le faisait terriblement souffrir.Et dont la voix faisait pencher "significativement" la balance.  

Il se ravisa. Rebroussa chemin. Où est-ce qu'il fuyait encore une fois de toute façon ? C'était ridicule ! Il remonta les marches en courant.  

Il rentra dans l'appartement puis courut jusqu'à la chambre de Kaori. Il pénétra brutalement dans la chambre. Arrachant la belle à son sommeil réparateur. Elle se réveilla dans un terrible sursaut. Elle se releva.  

Et demeura agenouillée au milieu de son lit.  

Elle l'interrogeait du regard. Que voulait-il maintenant ? Pourquoi était-il revenu ? Alors que manifestement il n'était pas prêt ! Il n'avait logiquement pas eu le temps de mettre de l'ordre dans ses idées. Pourquoi semblait- il si en colère ? Finalement voulait-il rompre ? Cet aveu ? Est-ce trop dur de l'assumer ?  

Il s'adressa à elle :  

- Très ... très bien Kaori ! Tu as gagné ! dit-il Tu m'as eu ! ajouta-t-il douloureusement Non ! Ce n'est même pas ça ! Depuis le début ... Depuis ... le premier jour ... tentait-il d'expliquer maladroitement en serrant sa main sur sa poitrine.  

Comme si son coeur le brûlait.  

Kaori le regardait, sans comprendre.  

Il poursuivit :  

- Je te laisse une chance ! Non , je NOUS laisse une chance ! D'accord ? Car depuis tout à l'heure il me crie de te rejoindre et de continuer ce qu'on a commencé dit-il d'une voix chaude  

Kaori demeura bouche bée.  

Il se rapprocha du lit.  

Ce qui fit trembler Kaori.  

Elle tenta de lire dans son regard. D'y voir quelque chose qui l'éclairerai sur ses intentions. Il posa un genoux sur le rebord du lit.  

Puis il se jeta sur elle. Emprisonnant son visage d'ange de ses mains. L'embrassant frénétiquement.Telle une bête sauvage. C'était aussi bon que tout à l'heure. Voir mieux encore. La passion le grisait. Le libérait. Il fondait littéralement face à cette femme.  

Il fallait qu'il s'arrête. Maintenant ! Sinon il ne donnerait pas cher de la vertu de Kaori d'ici quelques secondes.  

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