Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Ally Ashes

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 8 capitoli

Pubblicato: 20-04-15

Ultimo aggiornamento: 08-05-15

 

Commenti: 12 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Histoire en cours de refonte totale, marquée comme terminée le temps de tout supprimer et de remettre à jour.

 

Disclaimer: The characters of "Title to change" belong exclusively to Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: De feu et de glace

 

Capitolo 7 :: XYZ

Pubblicato: 29-04-15 - Ultimo aggiornamento: 29-04-15

Commenti: Je m'étais imposée en challenge personnel une mise à jour rapide et un chapitre plus long… J'ai fait de gros efforts et le voilà. Pourvu que le miracle survienne à nouveau pour le prochain ! Bonne lecture.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8


 

- Comment ça non ? Kaori, il n’y a pas de discussion possible : je t’emmène chez le Doc.  

- Je ne laisse pas Yoko.  

 

Ryô leva les yeux au ciel : elle choisissait bien son moment pour faire sa tête de mule ! Tout en maugréant il examina ses blessures : à l’arrière de sa hanche une plaie entrante, presque cautérisée par la balle, d’où perlait un peu de sang, et une plaie de sortie qui l’inquiétait davantage. De sa main libre il détacha le bout de tissu qu’elle avait encore autour du cou et l’appuya avec force, ignorant le cri de douleur que ce geste déclencha. Elle avait eu de la chance : un peu plus à droite et elle n’aurait plus été là pour lui parler.  

 

Il lui demanda d’appuyer sur la compresse improvisée, puis se recula un peu pour observer son visage, toujours restreint par son emprise sur son bras. Elle serrait les dents, déterminée à ne rien montrer de sa douleur et à se battre pour obtenir ce qu’elle voulait. D’une voix douce, il tenta une dernière charge pour tenter de la convaincre.  

 

- Elle sera en sécurité avec Saeko, elle va la ramener à ses parents et la petite sera sous surveillance, tu le sais.  

- Je ne laisse pas Yoko, répéta-t-elle en détachant chaque syllabe.  

 

Elle relâcha un peu sa prise sur le poignet de Ryô, puis le serra à nouveau, plus légèrement. Dans ce geste, dans son regard, elle tenta de faire passer toutes les émotions qui la submergeaient : elle avait protégé cette enfant au péril de sa vie et avait l’inexplicable certitude qu’une autre menace pèserait sur elle si elle la laissait maintenant. Elle se sentait liée à elle, responsable d’elle. Voyant que Ryô hésitait encore, elle se pencha vers lui et murmura les mots auxquels elle espérait qu’il ne pourrait résister.  

 

- XYZ. Aide-moi à protéger Yoko. XYZ, s’il te plaît.  

 

Lorsqu’il baissa la tête en soupirant Kaori sut qu’elle avait gagné. Elle laissa retomber doucement sa main, espérant qu’il pourrait lire sa gratitude dans cette dernière caresse.  

 

- Ouais, ben j’espère que sa mère est vraiment jolie, parce que sinon je me demande bien qui va pouvoir me payer !  

- DIS-DONC, TOI ! C’EST PAS PARCE QUE CA ME FERAIT TROP MAL DE TE FRAPPER QUE TU PEUX TE PERMETTRE N’IMPORTE QUOI !  

 

Ryô se leva, un peu rassuré par ce mouvement d’humeur même s’il avait été bien faible comparé à la normale, et se dirigea vers la voiture en marmonnant. Décidément les femmes seraient sa perte : il était incapable de leur dire non. Il reprit son téléphone et appela Saeko, tout en débarrassant au mieux les sièges des débris de verre du pare-brise.  

 

- Inspectrice de mon cœur ? City Hunter Inc. a le plaisir de t’annoncer que tu as gagné un cadeau gratuit… Mais je n’ai pas le temps de faire une livraison à domicile alors viens le chercher devant le Musée Mori. Il y sera dans dix minutes. Garde le précieusement, j’aimerais bien m’en servir aussi.  

 

Les derniers mots étaient emprunts de violence, et Saeko comprit instantanément la nature de la « livraison » annoncée. Pourtant la tranquillité avec laquelle il parlait lui laissait entendre qu’il était parvenu à ses fins, au moins partiellement. Il avait dû retrouver Kaori, et peut-être l’otage.  

 

- Et Yoko ?  

- Je l’ai aussi, mais ce cadeau là est trop précieux pour être livré en même temps. Il faudra que tu viennes le chercher un peu plus tard. Avant je dois faire un détour urgent.  

 

Saeko se recula dans son siège et ferma les yeux, soulagée. Elle allait enfin pouvoir annoncer aux parents une bonne nouvelle au lieu des « je ne sais pas » et autres « nous faisons tout notre possible » qu’elle avait dû rabâcher jusque là.  

 

- Dis-moi où tu vas et je viendrai la chercher. Ses parents se font un sang d’encre et tout le monde est à sa recherche.  

- Dis-leur qu’elle est entre de bonnes mains. Je te rappelle plus tard.  

- Hors de question, tu la ramènes ou tu me dis où elle est, immédiatement !  

- Oh j’oubliais… Saeko ?  

- Quoi ?  

- Tu pourras mettre ta jupe en cuir, celle avec la maxi-fente ?  

 

Il raccrocha en regrettant presque de ne pas connaître la fin d’une magnifique bordée d’injures et mit son portable en silencieux. Saeko allait être encore plus furieuse, mais il adorait la mettre hors d’elle. Elle n’en était que plus dangereuse.  

 

D’un coup d’œil rapide il contrôla le petit groupe qui l’attendait. Kaori était toujours assise et Yoko avait repris sa place contre elle. Il prit la décision de rapprocher la voiture pour s’éviter plusieurs aller-retour, et en descendant étala sa veste sur le siège arrière où quelques éclats brillaient encore.  

 

- Princesse, votre carrosse est avancé. Annonça-t-il en tendant la main à Yoko.  

 

Il l’aida à se glisser à l’arrière, puis assista Kaori pour qu’elle puisse se lever sans prendre appui à terre. Il dut lui permettre de se reposer contre lui un instant lorsqu’elle vacilla : ce simple mouvement avait fait disparaître le peu de couleurs qu’elle avait encore. Il la garda un instant dans ses bras et l’attira par le cou jusqu’à ce qu’elle pose son front contre son torse. Si elle lui demandait pourquoi, il lui répondrait que c’était pour éviter d’avoir deux comateux à gérer et qu’il attendait seulement que le vertige passe. Il ne lui avouerait jamais que c’était par besoin, pour sentir son pouls battre sous ses doigts, pour oublier le fait qu’il avait cru arriver trop tard.  

 

Son pouce effleura les cheveux de sa nuque et il sentit à nouveau la moiteur de sa peau et ses pulsations si rapides qu’il avait l’impression de tenir un animal apeuré. Il y reconnut, par habitude, les signes de l’hémorragie. Il garda un bras autour de ses épaules et la tourna vers le véhicule, prêt à la rattraper au moindre signe d’évanouissement.  

 

Elle tenta de l'enlacer, lâchant le bout de tissu ensanglanté qu’elle tenait jusqu’ici sagement sur sa blessure. Elle fit un mouvement pour le rattraper mais Ryô l’empêcha de se baisser. Il lui demanda de ne pas bouger et de se reposer sur lui, déchirant un morceau de son propre T-shirt pour créer une nouvelle compresse. Après un instant de réflexion il détacha sa ceinture et l’utilisa pour le maintenir en place, serrant du mieux qu’il put ce lien trop grand pour elle.  

 

- Elle s’appelle revient, tu n’imagines pas le nombre de gadget qu’elle contient. Au moins comme ça, tu n’auras plus à appuyer dessus.  

- Ça va, à droite je n’ai pas si mal. Enfin un peu quand même.  

- Arrête de jouer les dures-à-cuire…  

 

Ryô s’arrêta net et eu l’envie de se frapper lui-même avec une massue pour avoir si mal choisi ses mots. Il lui adressa une grimace d’excuse, et vit à son expression qu’elle n’avait pas relevé le double sens… puis le moment où elle comprit sa gêne. Elle le tança du regard mais un sourire en coin lui accorda le pardon.  

 

Pris d’un doute il lui demanda de lui montrer ses blessures. A gauche sa main et son avant bras étaient rougis et quelques cloques apparaissaient déjà. A droite le spectacle était bien pire, des zones blanchâtres marbrant sa paume et ses doigts. Il n’osait même pas la toucher. Si elle n’avait pas eu cette blessure par balle il l’aurait amenée à l’hôpital le plus proche mais il leur était impossible de s’exposer à la curiosité des docteurs et à l’inévitable information à la police qui s’ensuivrait. La médecine de l’ombre était la seule possibilité.  

 

D’un geste il indiqua à Kaori qu’il était temps de partir. Elle se dirigea naturellement vers l’avant et leva un sourcil interrogateur lorsqu’il lui fit signe de s’installer à côté de Yoko.  

 

- Ta place est prise par la belle au bois dormant. Et je préfèrerais que Yoko ne soit pas trop visible jusqu’à notre arrivée.  

 

Kaori acquiesça et entrepris de monter à son tour, mais s’arrêta à mi-manœuvre en se demandant comment elle allait pouvoir se faufiler dans une mini deux portes sans s’aider de ses mains et sans tomber lourdement sur sa hanche ou sur Yoko.  

 

Après avoir envisagé plusieurs solutions, elle se tourna vers Ryô avec une moue gênée.  

 

- Je crois que je vais devoir me mettre devant.  

 

Sans un mot, il fit glisser ses mains jusqu’a sa taille, savourant intérieurement la réaction effarée qui suivit instantanément, et la fit glisser en arrière, supportant leurs deux poids en s’arcboutant contre la carrosserie. Elle pesta en se cognant légèrement la tête, puis étouffa un cri lorsqu’elle dut mobiliser sa hanche, mais ensemble ils parvinrent à l’installer correctement.  

 

Lorsque Ryô remit le siège en place il vit Kaori, les yeux fermés et les dents serrés, chercher à tâtons à côté d’elle. Yoko lui prit la main, et ses traits se détendirent.  

 

En se retournant vers leur invité surprise, il sentit une vague de colère monter en lui. Il allait étrangler avec plaisir toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans ce kidnapping, et s’il en avait eu le temps il aurait bien passé ses nerfs sur le seul qu’il avait à disposition. Seul le besoin de se concentrer sur Kaori et Yoko motivait sa décision de le livrer à Saeko sur le chemin.  

 

Il l’attrapa comme un sac et le jeta sur le siège en regrettant d’avoir enlevé les bouts de verre. Saeko avait intérêt à le faire parler avant leur retour. Sinon il allait s’en charger personnellement…  

 

 

----  

 

- Mais qu’est-ce qu’il fiche, cet incommensurable crétin ? Résidu de fond de miso, je vais te montrer où tu peux te le mettre, ton .357 magnum ! Et avec le holster, en prime !  

 

Saeko faisait les cent pas le long de sa voiture en parlant toute seule, serrant et desserrant les poings, inconsciente des regards qui se posaient sur elle, admiratifs puis inquiets.  

 

Elle composa pour la vingtième fois le même numéro de téléphone et raccrocha rageusement en entendant la boîte vocale s’enclencher.  

 

Une fois de plus, « Monsieur » n’en faisait qu’à sa tête. « Monsieur » avait décidé qu’il pouvait bien garder avec lui une petite fille qui avait été enlevée, et qu’elle pouvait bien se débrouiller pour couvrir ses fesses. Certes, « Monsieur » l’avait retrouvée, mais qui allait se coltiner le commissaire et les parents ? Elle. Qui allait devoir trouver une bonne excuse pour expliquer qu’on pouvait arrêter les recherches mais qu’elle ne savait pas précisément où était Yoko ? Elle. Qui allait devoir revenir au commissariat avec la fameuse « livraison » avec une excuse inventée de toute pièce ? Elle. Encore et toujours elle.  

 

Son statut de fille du chef avait certains avantages, mais de là à exiger d’elle des miracles, il ne fallait pas exagérer.  

 

Elle inspira profondément pour reprendre son calme. Il avait le don pour la mettre hors d’elle. Encore plus depuis que leur relation avait quitté le terrain miné de la séduction et du désir mutuel pour des bases plus amicales. Ils s’utilisaient et se rendaient des services tour à tour au nom de cette vieille relation. S’il n’avait pas été le meilleur, si Makimura n’avait pas lié leurs destins, si elle n’avait pas eu au fond d’elle le sentiment que la justice ne peut pas tout, elle aurait eu toutes les raisons de le mettre en taule. Mais à la place s’était instaurée l’union paradoxale d’un hors-la-loi et d’une représentante de cette même loi.  

 

- Meilleur ou pas meilleur, un de ces jours je vais le mettre dans une cellule et le laisser croupir là pendant des jours rien que pour lui apprendre la vie, ce pignouf !  

- Tu m’as appelé ?  

 

Elle n’avait pas entendu arriver la mini rouge, qui s’arrêta juste devant elle. Ryô en descendit et la regarda de bas en haut. Il ne put s’empêcher d’avancer la main vers son corsage, l’air béat, et en fut quitte pour une clé de bras.  

 

- Le plaisir après le boulot, je te rappelle, persifla-t-elle en le lâchant. J’accepte ta livraison, mais tu vas m’expliquer pourquoi tu ne veux pas que je prenne la petite. Ou mieux, en profiter pour me la laisser.  

 

Elle termina sa phrase sans que Ryô ne semble lui prêter la moindre attention, nouvelle goutte d’eau dans le vase de sa patience. Il était penché du côté passager, et en extirpa par le col un homme semi-conscient qu’il traîna jusqu’à la voiture de Saeko.  

 

- Ah, excuse-moi, son somnifère ne fait plus effet.  

 

Tout en tenant l’homme par le col d’une main il ouvrit la portière, estima la bonne hauteur, la referma, puis l’ouvrit à nouveau d’un geste ample. Le bruit sourd du crâne résonna tel un gong.  

 

- Quel beau bruit ! admira Ryô. C’est juste pour le temps du trajet, histoire qu’il te laisse tranquille.  

 

Les yeux écarquillés de Saeko allaient de l’homme à sa portière cabossée et de sa portière à l’homme, lorsqu’un son inattendu la sortit de son ahurissement. Debout, les mains sur la vitre de la Mini, Yoko riait en réclamant d’entendre encore le « gros bong ».  

 

L’inspectrice fit un geste pour aller la chercher mais Ryô l’arrêta de son bras tendu. Elle se tourna vers lui, prête à lui arracher la tête s’il le fallait pour enfin pouvoir en finir et rentrer chez elle se faire couler un bon bain, mais se figea sous l’intensité de son expression.  

 

Il la fixa puis orienta son regard derrière l’épaule de Yoko. Saeko suivit la même direction et blêmit en voyant Kaori à moitié allongée à l’arrière, aussi blanche qu’un linceul. Comment n’avait-elle pas remarqué son absence alors qu’il était supposé l’avoir récupérée ? Elle n’y avait même pas pensé, toute à son envie d’étriper Ryô. Pourtant elle aurait dû savoir.  

Leur conversation téléphonique lui revenait en mémoire : ce qu’elle avait pris pour de la tranquillité était la froide détermination de l’Ange de la Mort. On avait touché à City Hunter, et City Hunter ne pardonnerait pas.  

 

- J’ai besoin de Yoko, c’est une excellente garde-malade. Et Kaori a besoin d’elle. Donc…  

 

Saeko acquiesça et s’écarta pour le laisser passer. Elle trouverait bien des excuses pour leur donner un peu de temps. Elle en avait l’habitude.  

 

Au moment où Ryô redémarrait, elle se pencha vers lui.  

 

- Donne-lui ça quand elle ira mieux. Je l’ai intercepté avant qu’il ne soit sous scellé, je me suis dit qu’il serait mieux en lieu sûr.  

 

Il reconnut instantanément l’objet froid et dur qu’elle mettait dans sa main, mais y jeta un coup d’œil pour confirmer ses suspicions.  

 

- Le revolver de Makimura ? Merci Saeko, tu feras toujours des miracles.  

 

 

Le vrombissement du moteur se mêla à un rugissement de rage.  

 

 


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