Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 12 capitoli

Pubblicato: 19-01-19

Ultimo aggiornamento: 01-02-19

 

Commenti: 16 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: Kaori se réveille un matin : vit-elle un rêve ou un cauchemar?

 

Disclaimer: Les personnages de "Cette nuit" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Cette nuit

 

Capitolo 4 :: chapitre 4

Pubblicato: 23-01-19 - Ultimo aggiornamento: 23-01-19

Commenti: Bonjour, chapitre 4 en ligne Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12


 

Chapitre 4  

 

Près de trois semaines étaient déjà passées depuis le début de la mission : aucun incident n’avait eu lieu et Ryo se dit que peut-être, pour une fois, les vilains avaient écouté... Le rythme était intensif mais les filles avaient déjà bien avancé : la moitié de la collection de Fumi était déjà recréée. Kaori était exténuée, elle était à bout de forces. Ryo la voyait chaque jour s’épuiser un peu plus et s’en inquiétait. Il força donc les deux jeunes femmes à faire une pause. Fumi protesta et refusa : il ne put l’en empêcher. Mais il tint tête à Kaori qui, à vrai dire, lui était gré de son intervention. Pour la forme, elle lui dit qu’elle ne ferait rien de la matinée mais que, l’après midi, elle irait faire les courses : le frigo ne se remplirait pas tout seul… Il fit une concession sur ce seul point car ça lui permettrait de prendre l’air mais après, qu’elle le veuille ou non, elle se reposerait à nouveau, dut-il l’attacher.  

 

Kaori s’allongea sur son lit et ne tarda pas à s’endormir d’un sommeil lourd et sans rêves. Ryo essaya pendant ce temps d’attirer l’attention de Fumi et de la séduire mais rien n’y fit : la jeune dame était tellement concentrée à la tâche qu’elle ne le remarqua même pas… à son grand désespoir. Alors, il s’allongea dans le fauteuil et prit une de ses revues. Ryo n’arrivait pas à se concentrer sur sa lecture. Pourtant, il lui fallait peu de concentration pour ce genre de magazine mais ses pensées étaient accaparées par la faiblesse de sa partenaire et il se demandait s’il ne devait pas momentanément l’écarter, le temps qu’elle se retapa… Kaori n’apprécierait pas., mais il fallait qu’il prenne les bonnes décisions ou l’un ou l’autre finirait par en pâtir voire plus…  

 

Lorsque Kaori se réveilla trois heures plus tard, elle se sentait vaseuse. Peu habituée à dormir autant en journée, elle avait du mal à reprendre pied alors elle attendit un peu que ses sensations revinrent à la normale :  

 

- Dis donc toi, tu commences déjà à m’en faire voir de toutes les couleurs…, murmura-t-elle, en posant la main sur son ventre.  

 

Elle sentit le léger renflement sous sa main et se dit qu’elle devrait vite prendre une décision et, le cas échéant, en parler aux personnes concernées : Ryo et Mick. Elle se détestait : elle n’aurait jamais dû laisser la situation lui échapper et les mettre tous les trois dans cette position. Qu’allait-il se passer si elle gardait le bébé ? Est-ce que Ryo allait accepter de la garder près de lui alors qu’elle était enceinte ? Et une fois que le bébé serait là ? Et si l’enfant était de Mick, qu’allait-il se passer ? Est-ce que les deux hommes se disputeraient à cause d’elle ? Ils étaient des amis proches, elle ne voulait pas que ça cessa.  

 

Elle se secoua. Elle avait des courses à faire. Elle se leva précautionneusement, laissant passer le léger vertige qui la prit quand elle se redressa. Puis après s’être passée un peu d’eau sur le visage pour se rafraîchir, elle partit rejoindre Fumi et Ryo. La jeune femme travaillait avec beaucoup de concentration. Ryo était allongé sur le fauteuil, lisant un de ses fameux magazines… Certaines choses ne changeaient pas. Elle essaya d’imaginer un enfant dans cet environnement et un léger sourire apparut sur son visage. Légèrement déplacé mais pourquoi pas….  

 

- J’ai préparé le repas pendant que tu jouais un remake de la belle au bois dormant. Nous avons déjà mangé, dit Ryo la tirant de ses rêveries.  

 

- Oh merci. Tu sais cuisiner alors ?, lui lança-t-elle d’un ton léger.  

 

- J’ai survécu avant de te connaître, lui répliqua-t-il sur le même ton. Elle lui sourit, il fit semblant de ne pas s’en rendre compte.  

 

Elle entra dans la cuisine et se restaura. Elle se sentait une faim de loup et mangea de bon coeur. Ryo la rejoignit quelques minutes plus tard et s’assit en face d’elle.  

 

- Tu as meilleur mine, Kao. C’est rassurant.  

 

- Tu as eu raison de me forcer à me reposer. J’en avais besoin. Merci., murmura-t-elle.  

 

Elle avait du mal à accepter sa faiblesse actuelle. Elle avait peur qu’il la renvoya et actuellement elle avait beaucoup plus besoin de lui qu’elle n’aurait accepté l’admettre. Elle aurait tellement aimé se réveiller seule à ses côtés ce matin-là. Les choses auraient été plus simples. Sentant les larmes lui monter aux yeux, -dieu qu’elle haïssait ce chamboulement hormonal- elle se leva et se prépara pour sortir.  

 

- Je ne devrai pas en avoir pour plus d’une heure., indiqua Kaori avant de partir.  

 

- D’accord. Reste sur tes gardes., lui dit-il, l’air préoccupé.  

 

Elle le dévisagea et acquiesça. Elle avait lu dans ses yeux ce quelque chose qui le tracassait, assez présent pour être ressenti mais trop flou pour être identifié… Elle partit. Lorsqu’elle ressortit du magasin, elle était épuisée. Elle s’arrêta un instant pour se poser contre le mur et reprendre son souffle. Elle espérait vraiment que les sept prochains mois ne seraient pas comme cela… Elle ouvrit des yeux ronds en réalisant la pensée qu’elle venait d’avoir. Il fallait qu’elle l’admit : sa décision était bel et bien prise, elle aurait ce bébé quoiqu’il advint. Elle reprit la route, les sacs dans les bras. Oui, elle aurait ce bébé même si, pour cela, elle devait quitter cette vie, si Ryo ne voulait plus d’elle, si Mick la détestait et leurs amis alors… Sa décision était prise. Dès que leur mission serait finie, elle leur parlerait à tous les deux.  

 

Alors qu’elle tournait au coin de sa rue, elle sentit une main ferme se poser sur son épaule, la clouant sur place. Elle se retourna et se retrouva face à deux colosses à l’air peu engageant.  

 

- Dis donc ma jolie, tu ne travaillerais pas pour Fumi ?  

 

- Un instant, s’il vous plaît, leur demanda-t-elle en se tournant et posant ses sacs au sol avec un calme qu’elle était loin de ressentir, sous leurs yeux ahuris.  

 

Réfléchir et vite… Elle n’avait pas son arme avec elle, eux oui, elle avait vu sous leur veste. Ils auraient vite fait de l’abattre si elle essayait de s’enfuir. En se retournant vers eux, elle frappa le premier avec son pied et envoya son poing vers le deuxième, mais celui-ci bloqua sa main et la frappa du revers de la main. Elle sentit sa lèvre se déchirer et le goût du sang dans sa bouche. Puis le deuxième la bloqua contre lui, lui enserrant la gorge de son bras. Elle sentait la colère irradier de son corps.  

 

- Tu vas dire à la donzelle de fournir ses croquis vite fait, sinon elle en paiera le prix. Elle n’aura qu’à te regarder pour voir ce qui l’attend.  

 

Kaori prit peur. Ils allaient la battre, ils allaient lui faire du mal, la frapper au ventre, son bébé... Déjà, le deuxième acolyte lui faisait face. Il leva le poing serré et elle ferma les yeux, elle ne voulait pas voir cela…  

 

- Lâche-la !, entendit-elle, soulagée. Elle rouvrit les yeux et vit Mick posté derrière l’homme qui allait la frapper, le canon de son arme sur sa tête.  

 

- Je t’ai dit : lâche-la, sinon j’explose la tête de ton pote et j’ai pas envie de gaspiller une balle à rien., répéta-t-il, d’un ton ferme, en enlevant le cran de sécurité.  

 

Elle sentit l’étreinte autour de son cou se défaire puis ses pieds toucher à nouveau terre. Mais sous le choc, ses jambes se défilèrent et elle se retrouva agenouillée par terre, essayant de contrôler le vertige qui menaçait de l’engloutir.  

 

- Tirez-vous avant que je ne change d’avis !, leur enjoignit-il, pointant toujours son arme sur eux. Elle entendit vaguement des pas s’éloigner puis une main se posa sur son épaule.  

 

- Ca va, ma belle ?, lui demanda-t-il doucement en l’aidant à se relever.  

 

Mais ses jambes tremblaient tellement qu’elle faillit retomber. Mick la retint, l’entourant de ses deux bras. Elle posa la tête sur son épaule : elle se sentait tellement faible et elle détestait tellement cela. Il la serra contre lui pour la rassurer. Elle avait dû être drôlement secouée pour se laisser ainsi aller. Il la garda ainsi quelques minutes, pas vraiment pressé de la lâcher car il était rare qu’il eut une bonne excuse pour tenir Kaori contre lui. Il devait avouer que c’était bon de la sentir si proche, de sentir son parfum, sa chaleur contre lui. Il n’aurait eu qu’à baisser la tête pour l’embrasser comme dans ses rêves les plus fous… A vrai dire, dans ses rêves-là, Kazue n’était jamais loin… Son visage vira vers un faciès effrayant de perversion.  

 

Kaori dut le sentir car elle se détacha de lui doucement. Il reprit contrôle et apparence humaine pour éviter le coup de massue qu’elle ne manquerait pas de lui asséner si elle s’en rendait compte.  

 

- Merci, Mick. Tu es arrivé à temps., lui dit-elle doucement en le regardant.  

 

Il fut choqué. Elle était pâle et avait les traits tirés.  

 

- Je vais te raccompagner chez toi.  

 

- Oui, je veux bien, merci., répondit-elle en se tournant pour ramasser les sacs.  

 

Elle fut prise d’un nouveau vertige. Il la rattrapa à nouveau et l’aida à s’appuyer contre le mur.  

 

- Laisse-moi ça. Tu t’accroches à mon bras et, si ça ne va pas, tu me le dis. D’accord, princesse ?  

 

Elle acquiesça. Princesse, c’était rare qu’on l’appella comme cela. Ce n’était pas le genre de choses auxquelles Ryo l’avait habituée. Alors elle essaya de s’imaginer ce qu’aurait pu être sa vie si elle avait choisi Mick plutôt que Ryo, mais elle n’y arrivait pas, aucune image ne lui parvint. Cinq minutes plus tard, ils étaient arrivés à l’appartement. Mick appela son comparse qui arriva assez vite. Il s’apprêtait à faire une mauvaise blague quand il vit la tête de sa partenaire. Elle était livide et le sang de sa blessure à la lèvre jurait sur sa pâleur, sans parler de l’hématome qui commençait à apparaître.  

 

- Je te laisse t’occuper d’elle. Je vais mettre les paquets à la cuisine. On parlera après.  

 

Ryo prit Kaori par le bras mais, la voyant vaciller, il l’attrapa sous les genoux et la prit dans ses bras. Epuisée, elle nicha sa tête dans le creux de son cou, appréciant la chaleur de son corps contre le sien frigorifié et le sentiment de sécurité qu’elle ressentait. Arrivé dans sa chambre, il la déposa sur son lit et alla chercher la trousse de secours dans la salle de bains. Il soigna sa lèvre et appliqua un onguent sur sa joue et son menton. Il vit aussi la trace rouge sous son cou indiquant qu’on l’avait étranglée et ne put s’empêcher d’y passer les doigts. Kaori frissonna sous le contact : ce geste réveilla des sensations au plus profond d’elle-même. Il la regarda avec inquiétude :  

 

- Ils t’ont frappée ailleurs ? Tu veux que j’appelle le Doc ?  

 

- Non, ça va aller. Mick les a arrêtés avant., lui dit-elle. Elle vit la colère passer dans ses yeux et sut ce qu’il pensait.  

 

- Ryo, ne t’en veux pas. Ce n’est pas de ta faute. Je vais bien.  

 

- Repose-toi alors. Kaori… non rien., s’interrompit-il et il la laissa, la voyant s’endormir.  

 

Il ne voulait pas prendre de décision sur un coup de tête, lui dire de partir parce qu’il avait eu peur… Il retrouva Mick dans la cuisine qui lui expliqua ce qu’il avait vu, lui décrit les deux hommes puis le laissa. Il entendait Fumi continuant à travailler à côté. Elle n’avait rien vu ni entendu, tellement elle était absorbée parce qu’elle faisait. Il lui parlerait avant le repas pour qu’elle ait conscience du danger.  

 

Il s’assit à table et cogita. Il s’en voulait de ce qui était arrivé à Kaori, il se sentait responsable. Il devait la protéger… Il sourit d’un air désabusé : pourquoi se mentait-il à lui-même ? Elle n’avait plus besoin de sa protection à temps complet, elle savait se débrouiller pratiquement toute seule. C’était lui qui ne supportait pas l’idée qu’on puisse lui faire du mal parce qu’il l’… tenait à elle. Alors même son idée de vouloir l’éloigner le faisait bien rire, parce qu’il serait incapable de la laisser partir… Il suffisait de voir dans quel état d’exaspération le mettait son refus de vouloir lui parler de ce qui n’allait pas, de l’exclure de son mal-être…  

 

Il alla la voir régulièrement dans l’après-midi, rassuré de la voir dormir paisiblement. Il aimait regarder ses traits délicats, le contour de ses lèvres, toujours aussi aguicheur malgré la blessure, le dessin de son nez… Il résista à l’envie de les dessiner du bout des doigts de peur de la réveiller. Cette femme le rendait fou, son désir d’elle le rendait fou et le fait qu’elle était la seule femme qu’il s’interdisait d’approcher le rendait fou…  

 

- Hanterais-tu autant mes pensées si je pouvais te toucher, t’aimer comme je le voudrai, Sugar ?, murmura-t-il plus pour lui que pour elle. Il remonta le drap qui avait glissé sur elle puis la laissa.  

 

Kaori se réveilla en fin de journée, la lèvre endolorie et fourbue. Elle resta un moment dans son lit, laissant ses pensées voguer. La première chose qui lui vint à l’esprit fut qu’elle avait échappé à une situation périlleuse. Elle aurait pu être battue, souffrir de séquelles, voire perdre son bébé. Elle posa la main sur son ventre pour se rassurer. Quelle vie allait-elle lui offrir ? Il ne pourrait jamais avoir une existence stable et normale comme le devraient tous les enfants. Serait-elle capable de le rendre heureux ? Serait-elle toujours là ? Est-ce que personne ne viendrait s’attaquer à ce petit être sans défense ? Des images de monstres rodant autour du berceau de son bébé, d’hommes lui arrachant son enfant à la sortie de l’école vinrent danser devant ses yeux, lui arrachant larmes et tremblements. Comment pouvait-elle infliger cela à un innocent ?  

 

En plus, garder le bébé l’obligerait à avouer ce qui s’était passé. Comment pourrait-elle à nouveau regarder Mick et Ryo dans les yeux ? Mick avouerait à Kazue car, malgré ses fanfaronnades, il l’aimait et la respectait : il lui dirait la vérité. Kazue lui en voudrait, elle serait blessée. Et Ryo… il la renverrait, il la rejetterait, peu importerait qu’elle l’aimait. Comment avait-elle pu envisager ne serait-ce qu’une minute de garder ce bébé ? Elle riait nerveusement d’elle-même.  

 

- Tu imagines, ma pauvre fille, avoir un enfant alors que tu ne te souviens même pas de la soirée de sa conception ? Tu imagines dire à l’homme que tu aimes : eh Ryo, je t’aime. Ca te dirait qu’on élève ensemble l’enfant qui est peut-être de ton meilleur ami ? Si ça te rassure, je me souviens vaguement de nos étreintes mais pas de celles que j’ai eues avec Mick. C’est bon signe, non ?  

 

Elle se recroquevilla et se mit à pleurer. Après avoir fait un tour complet sur la question, elle se retrouvait à envisager de se débarrasser du rayon de lumière qui avait éclairé sa journée un peu plus tôt. Un abîme sans fonds se creusait dans son coeur et dans son âme… Elle n’y arrivait pas. C’était trop dur. Elle pleura de longues minutes puis se leva et s’aspergea le visage d’eau. Retournant s’asseoir sur son lit, elle prit la photo de son frère.  

 

- Que me dirais-tu, Hide ? Tu avais toujours de bons conseils à me donner, parfois une de tes citations qui me rendaient folle… murmura-t-elle en passant un doigt sur le visage de son frère.  

 

Elle repensa aux bons moments qu’ils avaient partagés, à leurs instants de complicité, ses bras autour d’elle et elle se sentit réconfortée. Reprenant la maîtrise de ses émotions, elle se dit qu’aucune décision ne devait être prise ce jour-là. Elle avait encore un peu de temps devant elle et avant tout une mission à terminer... 

 


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