Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 12 capitoli

Pubblicato: 19-01-19

Ultimo aggiornamento: 01-02-19

 

Commenti: 16 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: Kaori se réveille un matin : vit-elle un rêve ou un cauchemar?

 

Disclaimer: Les personnages de "Cette nuit" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Cette nuit

 

Capitolo 11 :: chapitre 11

Pubblicato: 31-01-19 - Ultimo aggiornamento: 31-01-19

Commenti: Bonsoir, un nouveau chapitre en ligne. Merci pour vos commentaires^^ Bonne lecture!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12


 

chapitre 11  

 

Après quelques temps de réflexion et trois contractions, Kaori descendit du lit, débranchant le tuyau. Elle s’approcha de la porte et introduisit une lame de ciseaux dans la serrure de la porte. Elle commença à trifouiller pour faire sauter la serrure. Le garde l’entendant s’approcha.  

 

- Tu fais quoi là ?, lui demanda-t-il.  

 

- Moi ? Rien, j’essaie juste d’ouvrir la porte avec ça, lui annonça-t-elle calmement en lui montrant le ciseau. Le garde la regarda abasourdi puis se mit à rire.  

 

- Tu crois que tu vas y arriver ?  

 

- Oui, j’ai vu ça dans une série américaine la semaine dernière. Le type, c’est un grand blond, il te fait une bombe avec une bombe de laque et une épingle à cheveux. Je l’ai vu ouvrir une porte avec un ciseau., lui répondit-elle, sure d’elle.  

 

- Ah ça y est presque…, murmura-t-elle. Le garde pointa son arme vers elle.  

 

- Recule., lui ordonna-t-il en ouvrant la porte.  

 

Il pénétra dans la pièce et se prit les pieds dans le trépied qui servait aux perfusions. Kaori sans attendre l’assomma d’un coup sur la tête, lui prit son arme et s’approcha de la porte.  

 

- Je t’avais dit : la porte s’est ouverte et j’avais juste un ciseau…, sourit-elle.  

 

Elle sortit de la pièce, referma la porte à clef et observa le couloir. Elle obliqua vers la gauche, la droite ne donnant que sur un mur. Elle s’arrêta à l’abri du mur juste avant le garde-corps. Elle survola tout le bâtiment du regard. Il y avait beaucoup de monde… Ce serait dur de sortir de là mais elle ne leur laisserait pas ses enfants sans agir. Les autres pièces du haut étaient vides. Elle devait maintenant descendre mais les escaliers étaient à découvert et, à moins d’un gros coup de chance, elle serait repérée avant d’être arrivée à mi-hauteur. Il lui fallait une diversion.  

 

Elle repéra à vingt mètres d’elle, le disjoncteur. Elle ne pouvait l’atteindre à pied mais elle pouvait tirer dedans. Ainsi l’entrepôt serait plongé dans la semi-obscurité. Elle visa le disjoncteur et tira. Elle fit mouche à son grand soulagement. Finalement, toutes ces leçons avaient porté leur fruit. Le disjoncteur explosa sous l’impact et les lumières s’éteignirent. L’attention des hommes se porta du côté du disjoncteur et elle en profita pour descendre. A mi-chemin, une contraction la cloua sur place et elle dut faire appel à beaucoup de volonté pour continuer à avancer malgré ses jambes qui se dérobaient sous elle. Elle ne pouvait pas rester là. Une fois en bas, elle se cacha derrière des caisses en bois assez hautes et prit le temps de souffler et analyser la situation.  

 

Les hommes s’agitaient dans tous les sens. Elle était étonnée que personne ne la chercha quand elle remarqua qu’il y avait un silencieux sur le revolver. Elle remercia la personne qui veillait sur elle. Elle vérifia le nombre de balles dans le chargeur : elle devrait trouver une nouvelle arme assez vite. Une nouvelle contraction arriva. Elles étaient de plus en plus douloureuses et longues. Elle se décida à avancer et sortit de sa cachette pour aller se cacher dix mètres plus loin. Elle arriva à l’endroit visé et tomba nez à nez avec un garde. Plus rapide que lui, elle l’assomma avec la crosse de son revolver. Elle lui emprunta sa mitraillette, arme avec laquelle elle était plus à l’aise.  

 

Soudain, le médecin apparut à l’étage et hurla :  

 

- La prisonnière s’est échappée. Il faut la retrouver à tout prix, vivante !  

 

Ca y était, les choses se corsaient. La seule chose en sa faveur, c’était son statut d’otage vivant. Elle, elle pouvait tirer dans le tas. Et vu l’enjeu, elle ne se priverait pas s’il le fallait… Elle serra les dents à l’arrivée d’une nouvelle contraction. Elle savait que, si elle ne voulait pas accélérer le travail, elle ferait mieux de s’allonger mais elle ne pouvait pas. Elle devait sortir. Elle avait repéré une petite porte au bout de l’entrepôt mais il lui fallait encore faire une centaine de mètres pour l’atteindre et passer les gardes qui patrouillaient… Elle se releva et avança prudemment. Elle réussit à esquiver trois gardes qui passaient et s’arrêta pour reprendre son souffle.  

 

Elle sentait la colère monter en elle : elle n’aurait pas dû accoucher dans ces conditions, ce n’était pas juste… Et ces salops voulaient lui prendre ses enfants, ils allaient voir ce qu’ils allaient voir… Elle assomma un nouveau garde qui passait par là et lui prit sa mitraillette et ce qu’elle trouva dans ses poches. Elle faillit hurler de joie quand elle trouva une grenade mais se retint. Elle examina soudain de plus près les caisses : elles étaient toutes en bois. Un sourire démoniaque se dessina sur son visage. Elle alluma une cigarette trouvée dans les poches du malfrat et la déposa, rougeoyante, dans l’ouverture de la caisse. Elle réitéra l’action dans plusieurs caisses. Bon sang, comment Ryo pouvait fumer ces machins ? Elle avait un sale goût en bouche…  

 

Elle vit que la première caisse fumait et, lorsque les autres commencèrent aussi à fumer, elle dégoupilla la grenade et la jeta au loin. Elle se coucha par terre et attendit la déflagration. Dès qu’elle eut lieu, elle se leva et avança à couvert. Soudain, trois hommes apparurent devant elle et la braquèrent. N’ayant plus le choix, elle sortit la mitraillette. Ils rigolèrent deux secondes, se disant que c’était bien la première fois qu’ils voyaient une femme enceinte avec une mitraillette, puis, face à son regard déterminé, ils déglutirent. Kaori n’hésita pas et se mit à mitrailler à tout va, laissant éclater sa colère, oubliant la douleur.  

 

Lorsque Ryo arriva devant l’entrepôt, il fut surpris de ce qu’il entendit. Ca mitraillait sec à l’intérieur et de la fumée s’échappait des fenêtres. Que se passait-il ? Soudain, il ressentit de plein fouet l’aura de sa partenaire et fut surpris par son intensité et surtout sa férocité. Il indiqua aux autres que les plans avaient changé et qu’ils devaient attaquer. Umi et Miki prirent les bazookas et arrosèrent l’entrée pendant que Ryo et Mick avancèrent armes au poing. Ils éliminaient méticuleusement les gardes qui apparaissaient et se retrouvèrent côte à cote devant l’entrée. Avant qu’ils n’entrèrent, Ryo retint Mick par le bras :  

 

- Qu’est-ce que tu fous ? Il faut y aller., lui cria l’américain.  

 

- Mick, promets-moi que, s’il m’arrive quelque chose, tu prendras soin de Kao et des enfants., murmura Ryo, laissant tomber le masque momentanément.  

 

Mick le regarda et sut qu’il avait besoin de l’entendre avant d’aller au devant du danger.  

 

- Tu peux compter sur moi. Toi, promets que, s’il m’arrive quelque chose, tu prendras soin de Kazue, Kaori et des enfants.  

 

- Promis, vieux frère., lui assura Ryo sans arrière pensée. Le masque reprit sa place, signe qu’ils pouvaient y aller.  

 

Ils entrèrent dans l’entrepôt. Les hommes de l’Union avaient encerclé un coin à leur gauche de l’entrepôt. Une grande partie de l’entrepôt était incendiée. Ils se regardèrent et sourirent : Kaori était passée en mode Rambo. Comme pour leur donner raison, ils virent soudain apparaître une tête rousse au dessus d’une rangée de caisses puis une mitraillette qui arrosa de plusieurs rafales les hommes qui l’entouraient.  

 

Ryo avait repéré la porte dont Kaori s’était rapprochée. Il la signala à Mick. Ils déposèrent un petit cadeau à l’entrée de l’entrepôt et ressortirent pour se diriger vers la porte. Lorsque leurs petits cadeaux explosèrent, ils profitèrent de la confusion pour défoncer la porte et entrer. Ils ne s’attendaient pas au tableau qui les attendait : Kaori était allongée, la mitraillette passée en bandoulière, et pratiquait ses exercices de respiration avec un calme apparent.  

 

- Allez, viens, on sort d’ici., lui murmura Ryo en l’aidant à se relever.  

 

Elle fit signe que non, réprimant une folle envie de hurler tellement elle avait mal.  

 

- Allez, Kao, un peu de nerfs, on y va., répéta-t-il d’un ton plus dur en la secouant un peu.  

 

Elle le fusilla du regard et il faillit reculer de peur, lui, le nettoyeur numéro un du Japon.  

 

- Je ne peux pas marcher. Je te préviens, ne me cherche pas parce que là j’ai juste envie de te couper le mokkori… le prévint-elle sur un ton menaçant. Ryo déglutit.  

 

- O...O...Ok, on ne bouge pas.  

 

Mick pouffa de rire. Voir Ryo trembler de peur devant un petit bout de femme c’était une première… Mais le petit bout de femme lui lança un regard sans équivoque en lui disant :  

 

- Fais gaffe parce que j’en ai deux à sortir… J’aurai peut-être envie de te couper le mokkori à toi aussi.  

 

- Oh non, déjà que je n’ai aucun souvenir de notre nuit ensemble…, geignit l’américain.  

 

- Maintenant ayez l’obligeance de vous occuper de ces trouble-fêtes que je puisse accoucher en paix. Je n’ai plus la force de tirer avec ça. Les contractions sont trop rapprochées et douloureuses., dit-elle en passant la mitraillette à Ryo.  

 

- Mick, tu prends la droite, je prends la gauche. Umi, il nous faut un tir de bazooka sur le fond de l’entrepôt, dit-il à travers le micro à sa manche.  

 

Deux secondes après, une explosion détruisit le fond de l’entrepôt et les deux hommes mitraillèrent les hommes devant eux. Ils se mirent à nouveau à l’abri, changeant leur chargeur. Ryo s’apprêtait à demander un nouveau tir à Umi lorsqu’il entendit Kaori étouffer un cri de peur :  

 

- Quoi ?  

 

- Je… J’ai perdu les eaux., dit-elle en regardant ses jambes, effarée. Elle sentit une violente contraction déferler sur elle.  

 

- Le bébé va arriver, Ryo. Sors nous de là, commença-t-elle à pleurer tellement elle était épuisée et éprouvée.  

 

Ryo appela Umi. Une autre explosion eut lieu et ils mitraillèrent à nouveau les gars. Mick évalua les risques. Il restait encore dix gars qui les tenaient en joue. Kaori gérait son effort, Ryo lui tenant la main. Elle sentait le bébé progresser dans sa descente, elle avait l’impression que ça ne se finirait jamais quand soudain elle se figea et regarda Ryo dans les yeux :  

 

- Il est là… murmura-t-elle.  

 

- Comment ça il est là ?, répéta Ryo. Il commençait à paniquer et enviait Mick qui avait la mitraillette.  

 

- Il est là. Sa tête va sortir. Je le sens.  

 

- Mick, on en finit maintenant !  

 

Ils se levèrent tous deux et éliminèrent les hommes restant. Ils demandèrent ensuite à Miki et Umi d’inspecter les lieux afin d’éliminer tout danger. Mick prit naturellement la surveillance de l’endroit où ils étaient pendant que Ryo s’occupait de Kaori. Avec beaucoup d’appréhension, il souleva la robe de nuit de sa femme et vit la tête du bébé.  

 

- Pas très sexy, hein ?, murmura Kaori, gênée.  

 

- La plus belle femme au monde est en train de donner la vie. Ca n’a rien de sexy, c’est juste sublime., lui répondit-il avec un chaud sourire.  

 

- Ryo…, souffla Kaori, la voix teintée de douleur.  

 

Il lui attrapa la main et la regarda pousser et mettre son enfant, peut-être le leur, au monde. Le cri qui s’ensuivit emplit son coeur de bonheur et il vit le sourire radieux mais épuisé de Kaori. Il déposa le petit garçon aux cheveux noirs dans les bras de sa mère et, dès qu’elle lui parla, il cessa de pleurer. De ses années passées dans la jungle, il se souvint qu’il devait ligaturer le cordon avant de le couper. Il trouva des cordes mais n’avait rien pour couper. Ce fut alors qu’elle lui tendit une paire de ciseaux chirurgicaux :  

 

- Tiens, ils m’ont permis d’ouvrir une porte, ils devraient pouvoir couper., lui dit-elle en lui souriant énigmatiquement.  

 

Il ne demanda pas plus d’explication, sachant qu’il en aurait plus tard. Umi et Miki revinrent de leur inspection : ils ramenaient avec eux le médecin et le chef de la bande. Ryo demanda à Umi et Miki d’emmener Kaori et le bébé à la voiture alors que Mick restait avec lui. Ils savaient tous ce qui allait se passer, mais Ryo ne voulait pas que Kaori le vit de ses propres yeux. Deux minutes après, deux coups de feu retentirent et les hommes réapparurent. Ils prirent place dans la même voiture que Kaori qui tenait toujours le nouveau-né dans ses bras et sentait déjà les contractions revenir. Sur le chemin, elle leur demanda de s’arrêter et confia le nouveau-né à Mick.  

 

- Kao ?, l’interpella Ryo, au volant.  

 

Elle lui adressa un regard douloureux dans le reflet du rétroviseur et il accéléra. Il entendait sa respiration devenir de plus en plus rapide et saccadée, les gémissements qu’elle essayait d’étouffer. Ils arrivèrent en un temps record chez le Doc, juste à temps puisque le deuxième bébé se présentait déjà. Une belle petite fille fit son apparition sur terre, un léger duvet roux sur son crâne. Sa maman pleura de bonheur de pouvoir la tenir dans ses bras et encore plus lorsqu’on lui mit également son fils sur elle. Admirant ses deux enfants, elle se dit que finalement cette nuit d’il y a quelques mois ferait partie de ses plus belles erreurs et qu’elle ne la regretterait plus. Ryo et Mick se tenaient à ses côtés, eux aussi hypnotisés par ces deux petits bouts.  

 

Doc revint avec Kazue. La jeune femme devait emmener les bébés pour les examiner et Doc voulait examiner la jeune mère. Kaori regarda inquiète les jumeaux : elle ne voulait pas les laisser seuls. Mick proposa d’aider Kazue et de rester avec eux tout le temps de l’examen. Kaori lui sourit reconnaissante. Doc leur demanda à tous trois s’il pouvait procéder aux tests de paternité dans le même temps et ils acceptèrent.  

 

Doc examina Kaori et lui assura que tout allait bien. Il lui affirma même qu’elle pourrait réitérer l’expérience, ce à quoi elle répondit, le regard noir :  

 

- Même pas en rêves.  

 

Puis il lui conseilla de se reposer un peu, qu’il ramènerait les enfants d’ici peu. Ryo s’assit à côté d’elle dans le lit.  

 

- Comment tu te sens ?  

 

- Epuisée, heureuse, endolorie, comblée., dit-elle, tant d’émotions résidaient dans son coeur.  

 

Elle se nicha dans ses bras et s’endormit d’un sommeil paisible. Lorsque les bébés furent ramenés, Kaori dormait encore. Ryo la reposa sur son oreiller et prit la petite dans ses bras. Mick rentra et, alors qu’il allait ressortir, son ami lui fit signe vers l’autre enfant en lui disant :  

 

- Prends-le. Après une arrivée si mouvementée, un peu de douceur lui fera du bien., lui suggéra Ryo. Mick lui sourit et prit le bébé.  

 

- Ils sont si petits… j’ai presque peur de le casser.  

 

- Moi aussi, confia Ryo, soulagé de ne pas être le seul à ressentir cela.  

 

- Ryo, il te ressemble ce petit gars. J’espère qu’il aura le caractère de sa mère…  

 

- Quoi ?! Mais j’ai un très bon caractère, ce n’est pas moi qui lance des massues… Aie ?!, cria Ryo. Mick le regarda interrogateur.  

 

- Je viens de me prendre un coup de massue sur le doigt. C’est pas possible, c’est dans les gènes., dit-il en regardant la petite fille.  

 

- On est fichu, mon ami. On va avoir trois femmes sur le dos.  

 

Mick rit sous cape. Il se tourna vers son ami, soudain sérieux.  

 

- Je pense que tu vas avoir deux femmes sur le dos. Je ne sais pas encore pourquoi j’ai atterri dans ton lit cette nuit-là mais je ne pense pas qu’il se soit passé quoique ce soit entre elle et moi, à mon grand regret. D’un autre côté, ce sera mieux pour nous tous.  

 

- Mick, ne dis pas ça si ce n’est pas la vérité…  

 

- Je ne cherche pas à vous protéger : nous sommes tous les quatre assez forts pour supporter la situation. Je veux bien être le parrain d’un de ces petits bouts si tu y tiens., dit-il avec un grand sourire.  

 

- On en rediscutera plus tard. Merci Mick de me l’avoir dit.  

 

- C’est normal. Je vais vous laisser : je vais ramener Kazue à la maison., dit-il avec un sourire niais sur les lèvres, en reposant le bébé dans son berceau.  

 

- Mokkori night ?  

 

- Et peut-être plus, qui sait ? Peut-être que dans neuf mois on se retrouvera ici nous aussi…, suggéra-t-il avec un clin d’oeil en partant.  

 

Ryo reposa lui aussi la petite dans son berceau et demanda à Miki et Umi de rester là avec eux : il devait rentrer chercher des affaires pour les trois. Il en profita pour prendre une douche et se changer. Il retourna à la clinique et retrouva Kaori réveillée avec un enfant dans les bras, Miki tenant l’autre. Elle était belle, rayonnante, et une douce chaleur envahit le coeur de Ryo. Il serra son poing dans sa poche.  

 

- Tu es revenu, Ryo., dit-elle avec un grand sourire. Il entendit l’impatience dans sa voix et ça le rendit heureux.  

 

- Oui, je n’allais pas vous laisser tous les trois très longtemps., lui répondit-il à voix basse. Miki et Umi prirent congé.  

 

Ryo rapprocha les deux berceaux du lit et remit le bébé dans le berceau, laissant Kaori avec un regard interrogateur. Il s’assit à côté d’elle.  

 

- Je joue mon rôle de père : c’est à moi de t’aider à couper le cordon., dit-il avec un sourire.  

 

- Ils viennent juste de naître. On a un peu de temps pour cela non ?, fit-elle, la mine boudeuse.  

 

- Oui. J’avoue qu’il y a une autre raison. J’ai quelque chose à te demander avant que l’on ait les résultats des tests.  

 

- Je t’écoute.  

 

Elle se cala dans ses bras, contente de pouvoir profiter de lui. Elle sentait son odeur, sa chaleur, sa douceur l’entourer, elle se sentait en sécurité, sereine.  

 

- Kaori, tu as bouleversé ma vie. Tu as mis de la lumière, de l’espoir dans le tunnel sombre qui me menait à la mort. Avec toi, j’ai appris à vivre, à espérer, à aimer. Aujourd’hui, tu m’offres un autre cadeau : être père. Je me fiche bien de savoir s’ils sont de moi ou non. Je me considère comme leur père. Je les protégerai comme tel. Nous formons une famille tous les quatre.  

 

Il sentait les larmes de sa compagne tomber sur son bras et la serra plus fort contre lui. Il prit délicatement son menton et le souleva pour pouvoir la regarder. Son regard intense plongea dans celui de la jeune femme qui tressaillit.  

 

- Je t’aime, Kaori. Je veux officialiser les choses. Epouse-moi, Sugar. Laisse-moi être ton mari pour la vie., lui demanda-t-il, nerveux.  

 

Kaori resta bouche bée plusieurs secondes. Elle n’osait croire que cela fut réel. Il la demandait en mariage. Il lui avait dit qu’il l’aimait, enfin. Sous son regard stupéfait, elle se pinça, deux fois même. La douleur était réelle.  

 

- Rassurée ?, lui demanda-t-il, le regard narquois. Elle rougit, honteuse de son comportement.  

 

- Alors, j’attends ma réponse… lança-t-il, anxieux.  

 

- Oui… Oui Ryo, je veux être ta femme.  

 

Elle se retourna dans les bras de son homme et se jeta à son cou, l’embrassant fiévreusement. Ils se laissèrent tous deux envahir par le désir, leur baiser s’approfondissant, les caresses faisant leur chemin… Un petit geignement les ramena à la réalité : Hideyuki s’était réveillé. Ryo grogna :  

 

- Ca y est, c’est ton frère qui se réincarne au travers du bébé. On ne peut pas le prénommer autrement ? Rocco par exemple ?, fit-il, le regard empli d’espoir.  

 

- Pas question. Sinon, la petite s’appellera Clara et je doute que tu aies envie qu’on lui coure après… répondit Kaori d’un ton moqueur.  

 

- Elle restera enfermée jusqu’à ces trente ans… Bon si on en finissait avant de devoir s’occuper d’eux.  

 

Il fouilla dans la poche de sa veste et en sortit un anneau serti d’un rubis et de deux diamants de chaque côté. Il le passa à l’annulaire gauche de sa fiancée.  

 

- Elle est magnifique, Ryo.  

 

- Pas autant que celle qui la porte…  

 

Il l’embrassa à nouveau puis, à regrets, quitta ses bras et lui tendit le nourrisson. C’était le début d’une grande aventure... 

 


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