Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 60 capitoli

Pubblicato: 02-03-20

Ultimo aggiornamento: 30-04-20

 

Commenti: 75 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC17 - Que seriez-vous prêt(e)s à accepter par amour?

 

Disclaimer: Les personnages de "Pour toi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Pour toi

 

Capitolo 22 :: Chapitre 22

Pubblicato: 23-03-20 - Ultimo aggiornamento: 23-03-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Les choses se corsent pour notre nettoyeuse à compter de ce chapitre. Pour ménager les sensibilités, je mettrai un nota dans tous les chapitres vraiment durs. Pour ceux qui ne veulent pas lire ces chapitres, revenez lundi dans deux semaines. Pour ce chapitre, la partie plus violente est à la fin. J'ai vraiment pesé chaque mot et chaque scène pour rester dans le raisonnable. Mon but, je le dis et le rappelle, n'était pas de faire du sensationnel. C'était juste une réflexion que j'avais besoin de jeter par écrit. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60


 

Chapitre 22  

 

Le temps des au revoir était arrivé. Le coeur lourd, Ryo et Kaori se tenaient, enlacés, dans le hall de l’immeuble dans une étreinte qu’ils ne voulaient pas voir se terminer. Après le dernier round de leur nuit passionnée qui les avait laissés émus par l’intensité et l’unicité de ce moment partagé, ils s’étaient rapidement habillés et étaient sortis de l’appartement. Le bruit de la porte sonna comme le glas de leur relation.  

 

- On se reverra, Kaori., murmura Ryo, la voix étranglée.  

 

La gorge nouée, elle leva ses yeux emplis de larmes sur lui et acquiesça. Il prit son visage entre ses mains et posa les lèvres doucement sur les siennes.  

 

- Je t’aime.  

- Moi aussi., articula-t-elle sans un son.  

 

Prenant son courage à deux mains, il la lâcha à contre-coeur et la regarda attraper sa valise et sortir, les épaules affaissées. Grimpant au premier étage, il s’assura que le détective privé la suivait bien avant de sortir à son tour et se dirigea rapidement au Cat’s retrouver leurs amis. Il espérait que ceux-ci ne feraient pas d’histoire et le suivraient sans hésiter. Quand il arriva, tout le monde était réuni et les conversations allaient bon train, d’humeur joyeuse. Seule Saeko restait sur la réserve en retrait et, quand il entra, leurs regards se croisèrent et elle se rembrunit comme si elle avait compris. Il fallait dire, admit-il en voyant son reflet dans la vitre de la porte, qu’il n’avait pas vraiment le sourire.  

 

- Tiens, salut Ryo ! Kaori n’est pas avec toi ?, fit Miki, rayonnante.  

- Non. C’est la raison de cette convocation de dernière minute. Je n’ai pas beaucoup de temps et je vais vous demander de me faire confiance. Les explications viendront après…, commença-t-il.  

- Kaori va épouser David James à onze heures., leur apprit-il.  

- Quoi ? c’est pas possible ! Tu ne peux pas la laisser faire cela !, s’écria Miki.  

- Tu l’as laissée tomber ? Tu n’as pas pu assumer ?, grogna Mick.  

- Silence !, leur intima-t-il.  

- Non, je ne l’ai pas laissée tomber et elle ne le fait pas de gaieté de coeur. Je vous expliquerai la situation après. Tout a été très vite. Elle l’épouse et ils partent aux Etats-Unis, demain d’après ce que j’ai compris. Elle n’aura certainement pas l’occasion de vous dire au revoir. Si vous voulez le faire, il faut qu’on parte à la mairie maintenant., leur dit-il.  

 

Mick s’approcha de lui, furieux.  

 

- Tu parles ! Il est hors de question que ce mariage ait lieu. Qu’est-ce que tu fous ici, Ryo ? Tu devrais l’empêcher de le faire !, s’énerva-t-il.  

- Ecoute, fais-moi confiance, Mick. Cette situation me fait mal et je ferais tout pour la sortir de là mais, pour le moment, on est coincés., tenta-t-il de le raisonner.  

- Si vous voulez lui dire au revoir, c’est maintenant mais je vous préviens, ne tentez pas de la retenir ni de vous en prendre à lui. Vous saurez tout après… et vous comprendrez pourquoi elle devait le faire., leur dit-il.  

 

Il se tourna vers la porte et l’ouvrit. Saeko et Umibozu le suivirent immédiatement mais il fallut plus d’une minute aux autres pour prendre leur décision, non pas qu’ils ne voulaient pas voir leur amie mais ils ne savaient pas s’ils seraient capables de la laisser partir.  

 

Lorsque Kaori arriva devant la mairie, David l’attendait, appuyé sur sa voiture, et se redressa dès qu’il la vit. Il esquissa un sourire satisfait et fit un signe à son chauffeur qui prit sa valise pour la mettre dans le coffre.  

 

- Je vois qu’on peut te faire confiance., apprécia-t-il  

- Il ne me semble pas avoir vraiment le choix., répondit-elle, d’un ton méprisant.  

 

Il lui lança un regard d’avertissement puis, portant son attention derrière elle, il fit signe d’approcher à quelqu’un.  

 

- Alors ?, demanda-t-il.  

- Elle est passée au cimetière puis est rentrée chez elle. Il est parti une heure plus tard et n’est pas revenu, même pas ce matin., lui dit l’homme qu’elle identifia comme étant le privé qui l’avait suivie.  

- Tu m’as fait suivre ? Tu es vraiment immonde et, vous, vous devriez avoir honte !, lui cracha-t-elle, agrippant sa veste.  

- Avec le pognon qu’il va me donner, je dormirai tranquillement, ma petite dame…, rétorqua-t-il suffisant.  

- Savez-vous au moins à qui vous avez affaire ?, lui demanda-t-elle, le prenant par la veste violemment, laissant tomber dans sa poche le bouton émetteur qu’elle venait d’arracher de son vêtement.  

- Non et je m’en carre., lâcha-t-il, se tournant pour cracher à terre.  

- Vous vous en carrerez moins quand vous le saurez, croyez-moi., le prévint-elle.  

- Bon, ça suffit. Yosh, paye-le. Kaori, on y va., lui ordonna-t-il, la prenant par le coude.  

- Pas d’esclandre, compris ?, lui enjoignit-il, sévère.  

 

Elle ne répondit pas et lui renvoya un regard furieux. Arrivés dans la mairie, ils retrouvèrent un traducteur que David avait demandé pour l’occasion et qui les guida à travers les couloirs. Ils reçurent un dossier à remplir. Une fois cela fait, ils s’assirent et attendirent. Peu après, ils furent convoqués dans un bureau où on leur tendit trois exemplaires d’un document à signer. David signa où le traducteur lui indiqua puis tendit le stylo à la jeune femme. La main légèrement tremblante, elle approcha le stylo du papier et hésita. C’était le point de non-retour, le moment où elle signait son sacrifice définitivement, où elle se laissait approprier par cet homme qui disait l’aimer mais qui ne voulait que la posséder. C’était le début de son voyage aux enfers. Elle sentit son estomac se révulser, le fait qu’elle n’ait pas mangé de vrai repas depuis la veille au matin n’aidant pas. Portant une main à sa bouche, elle poussa David et sortit en courant du bureau.  

 

- Kaori !, cria-t-il, furieux.  

 

Il la suivit en courant jusqu’aux toilettes des femmes et, indifférent au fait de pénétrer dans ce lieu réservé, poussa la porte avec violence pour retrouver la jeune femme agenouillée au dessus d’une cuvette et vomissant ses tripes. Il grimaça de dégoût en entendant les râles et gargouillis mais patienta malgré tout. Quand les spasmes se calmèrent enfin, elle se releva péniblement et, sans un regard pour lui, se dirigea au lavabo où elle se nettoya la bouche et s’aspergea le visage d’eau fraîche pour effacer la suée qui l’avait recouverte. Se sentant un peu mieux, elle s’observa dans le miroir, voyant son visage défait, livide, et croisa le regard sévère de David.  

 

- C’est donc si horrible que cela de m’épouser ?, lui demanda-t-il, d’une voix dure.  

- C’est pire encore., lâcha-t-elle sans une once de remords.  

- Tu ne m’épouses pas, David, tu m’achètes comme on achète une œuvre d’art. Je ne serai que l’une de tes possessions.  

- Je t’aime, Kaori. C’est toi qui m’as poussé à faire cela., lui reprocha-t-il.  

 

Elle laissa un léger rire amer sortir de sa gorge.  

 

- Tu ne me mettras pas ton acte odieux sur le dos, David. Assume tes responsabilités, assume tes faiblesses…  

- Tout ce que je sais, c’est qu’au moment où il devrait se battre pour toi, l’homme qui soi-disant t’aime n’est pas là. Dis-moi qui est le plus odieux ou le plus faible de nous deux !, contre-attaqua-t-il.  

- Il n’a fait qu’accéder à mes demandes. Il est bien plus fort que tu ne le seras jamais., répondit-elle.  

- Malgré tout ton pognon et tes bonnes manières, tu ne lui arrives pas à la cheville., acheva-t-elle, se tournant vers la porte.  

 

Elle s’y dirigea et David la stoppa, la saisissant par le bras.  

 

- Quoi que tu dises, Kaori, ce soir, c’est moi qui te prendrai ta virginité, c’est avec moi que tu coucheras pour le restant de tes jours. Tu es à moi., lui asséna-t-il, le visage tordu de colère.  

- Je ne suis à personne. Tu auras peut-être mon corps mais je ne t’appartiendrai jamais !, dit-elle, se dégageant de son emprise avant de sortir, réfrénant l’envie de lui révéler qu’elle lui avait volé ce moment, qu’elle l’avait offert à un autre homme, le seul homme qui le mérita.  

 

Elle retourna dans le bureau, prit le stylo et signa sans hésiter. Elle savait pourquoi elle le faisait, plutôt pour qui et elle n’avait plus à tergiverser. Elle avait eu ce qu’elle voulait : une nuit avec l’homme de sa vie, une nuit où il avait fait d’elle une femme et à qui elle s’était donnée en toute confiance, coeur, corps et âme. Ryo lui avait donné toutes les premières fois possibles. Alors oui David aurait son corps et il la blesserait certainement mais son âme et son coeur étaient en sécurité avec Ryo et, quand ils se retrouveraient, il lui réapprendrait qui elle était, qui ils étaient. Ils étaient mariés, formaient une famille.  

 

- Félicitations, Monsieur et Madame James., leur adressa l’employé.  

- Merci., répondit David.  

 

Manquant à ses habitudes, Kaori tourna les talons, le visage fermé, et partit sans un mot.  

 

- Attends Kaori. Nous devons aller récupérer ton passeport., lui apprit-il.  

 

Poussant un soupir, elle suivit le traducteur et son mari à travers les couloirs jusqu’au bureau concerné. Elle signa les documents qu’on lui tendit et vit David prendre le passeport délivré.  

 

- Donne-moi mon passeport., lui demanda-t-elle, les dents serrés.  

- Non, je le garde. C’est préférable., lui répondit-il sèchement.  

 

Réprimant une envie de le gifler, elle sortit du bureau et, quelques minutes plus tard, de la mairie.  

 

- Kaori !, la rabroua-t-il, la rattrapant.  

- Tu vas devoir apprendre à contrôler tes humeurs ! Je te préviens que je ne tolérerai pas ton comportement beaucoup plus longtemps., la prévint-il.  

- Alors demande le divorce parce que je ne compte pas en changer pour plaire à Monsieur. C’est ce comportement qui t’a plu au départ. Il faut savoir ce que tu veux, David !, cria-t-elle.  

- Peut-être mais, maintenant, tu es ma femme et j’attends un peu plus de retenue de ta part !, lui répondit-il.  

- Viens ici, je te prie., lui demanda-t-il.  

 

Elle resta un temps immobile, lui lançant un regard noir, puis finit par s’exécuter.  

 

- Qu’est-ce que tu veux ?, lui demanda-t-elle.  

- Embrasser la mariée., répliqua-t-il, l’enlaçant.  

 

Il approcha ses lèvres des siennes et, au dernier moment, elle tourna le visage. Lorsqu’il se rendit compte qu’il embrassait sa joue, David s’écarta furieux, lui saisit la mâchoire, l’immobilisant, et écrasa sa bouche sur la sienne.  

 

- Tu es à moi. Ne l’oublie jamais !, lui asséna-t-il durement.  

- Ryo, on ne peut pas la laisser avec cet homme., murmura Kazue, écoeurée.  

 

La jeune femme ne fit qu’exprimer tout haut ce que tous pensaient mais cela fit mal au nettoyeur. C’était dur pour lui de rester là à ne rien faire quand il le voyait agir de la sorte.  

 

- On n’a pas le choix et, croyez-moi, ce n’est pas facile de rester là à ne rien faire., dit-il, les dents serrés.  

- On est là pour lui dire au revoir et lui montrer qu’on est là pour elle. Assurez-lui qu’elle sera toujours la bienvenue quand elle reviendra., leur demanda-t-il.  

 

Ils acquiescèrent tous et Ryo se tourna vers le couple, le regard impassible. Il approcha d’eux, les mains dans les poches pour éviter d’avoir un geste inconsidéré envers l’homme qui lui volait celle qu’il aimait.  

 

- Kaori., l’appela-t-il.  

 

Surprise, elle se retourna. Elle s’en voulut d’avoir été tellement obnubilée par David qu’elle ne l’avait pas senti arriver.  

 

- Ryo, que… que fais-tu ici ?, lui demanda-t-elle, tendue.  

- Tu n’as pas eu le temps d’aller dire au revoir à nos amis alors je les ai amenés à toi., lui apprit-il, désignant le groupe derrière lui.  

 

Il vit son regard s’attendrir et briller de tout l’amour qu’elle ressentait pour lui. Il sentit son coeur battre et dut lutter pour rester impassible et ne pas laisser paraître ce qu’il ressentait pour elle. David lui jetait un regard noir qu’il soutint sans fléchir.  

 

- Va les voir. Ils t’attendent.  

 

Elle acquiesça et, sans un regard pour son mari légal, se dirigea vers ses amis.  

 

- Kaori !, l’interpela David, visiblement mécontent.  

- Si vous avez un tant soit peu d’amour pour elle, laissez-la dire au revoir à ses amis., le tança Ryo.  

- Autant qu’elle leur dise adieu parce qu’elle ne reviendra pas !, répondit l’américain durement.  

- Contrairement à vous, nous avons de l’espoir., répliqua le japonais calmement.  

- Moi, je n’attends pas que ça arrive. Je prends ce que je veux.  

 

Ryo se retint de lui dire qu’il n’aurait pas tout ce qu’il voudrait, qu’il l’avait devancé sur le terrain mais Kaori méritait mieux que l’entendre se vanter d’avoir été son premier amant.  

 

- Vous ne connaissez rien à l’amour. Aimer, ce n’est pas posséder.  

- Que se passe-t-il, Monsieur Saeba ? Vous aussi vous étiez sur les rangs ?, le nargua David.  

 

Ryo se retint de sourire narquois une deuxième fois. S’il savait qu’il n’avait pas seulement été sur les rangs mais sur scène…  

 

- Contrairement à vous, j’ai du respect pour elle., lança le nettoyeur.  

- Je la respecte aussi., se défendit l’américain.  

- Donc vous avez prévu de l’emmener au cimetière pour dire au revoir à son frère et son père et à l’orphelinat pour voir les enfants avant son départ…, lâcha Ryo, satisfait de l’avoir amené là où il voulait.  

 

David le regarda, surpris, et la contrariété s’afficha sur son visage. Il observa Ryo un moment puis Kaori qui s’éternisait un peu trop à son goût et retint le soupir d’exaspération qui montait.  

 

- Je ne suis pas un mufle. Si elle le veut, nous irons., concéda-t-il.  

- Très bien. Je vais aller dire au revoir à ma partenaire et lui dire que vous l’attendez., l’informa-t-il avant de lui tourner le dos et de s’éloigner.  

 

Dès son arrivée, Kaori fut entourée de ses amis. Emue, elle sentit les larmes rouler sur ses joues.  

 

- Je ne veux pas que tu partes, Kaori., se plaignit Eriko, la serrant dans ses bras.  

- Tu m’inviteras à tes défilés quand tu passeras aux Etats-Unis., lui répondit Kaori, la voix étranglée.  

- Promis.  

- Tu vas nous manquer., firent Kazue et Miki en même temps, l’entourant.  

- Vous aussi, les filles et surtout, nos discussions à bâtons rompus sur le sexe., plaisanta-t-elle, ce qui les fit rire toutes les trois, d’un rire un peu humide cependant.  

 

La nettoyeuse se tourna vers la personne suivante et se trouva face au Professeur visiblement ému.  

 

- Fais attention à toi, Kaori. J’espère te revoir bientôt.  

- Moi aussi, Professeur, et merci pour tout ce que vous avez fait depuis qu’on se connaît., dit-elle, le serrant dans ses bras.  

 

Elle fit ensuite face à Saeko, ne sachant comment l’aborder. Elle attrapa ses mains.  

 

- Essaie de ne pas l’embarquer dans des missions suicide., lui demanda-t-elle, doucement.  

- Prends soin de Hide pour moi et surtout prends soin de toi, Saeko., ajouta-t-elle, la gorge serrée.  

- Promis, Kaori. Je suis désolée. J’aurais dû savoir qu’il était là., s’excusa l’inspectrice.  

- Ne le sois pas. Ca n’aurait pas changé grand-chose., la rassura-t-elle, pressant ses mains.  

 

Elle la lâcha et une ombre l’engloutit. Elle se retrouva prise dans l’étau des bras d’Umibozu. Elle se remémora tout ce qu’il avait fait pour elle, se montrant discrètement présent. Elle posa la tête contre lui, fermant les yeux d’où les larmes sortaient toujours et recouvra un peu de sérénité et de force. Aucun mot ne fut échangé et, quand elle s’écarta, elle murmura un simple merci qui signifiait tant pour elle.  

 

- Le meilleur pour la fin…, plaisanta Mick, le coeur lourd.  

- Je garderai un œil sur toi là-bas., lui dit-il.  

- Fais attention et reviens-nous vite.  

- La vie est trop aléatoire pour attendre, Mick. Aime-la comme si demain n’existait pas., lui conseilla-t-elle, désignant Kazue du regard.  

- Je te le promets., murmura-t-il.  

- Vous veillerez sur lui, n’est-ce pas ?, l’interrogea-t-elle, soucieuse.  

- Oui, ne t’inquiète pas., la rassura-t-il.  

 

Kaori sentit un mouvement derrière elle et la présence de Ryo. Elle se retourna, la gorge serrée, les sanglots montant inexorablement. Il l’attira dans ses bras, nichant sa tête dans son cou, caressant ses cheveux.  

 

- Tu es forte, Kaori, bien plus forte que tu le penses. Je saurai me montrer aussi fort que toi et je respecterai toutes tes volontés., lui assura-t-il, à voix basse.  

 

Il prit son visage entre ses mains et le leva vers lui, plongeant dans ses yeux humides.  

 

- Je t’aime, Sugar. Ne l’oublie pas.  

- Moi aussi, je t’aime., murmura-t-elle.  

- Kaori !, entendirent-ils.  

 

Umibozu se posta entre David et le couple, Mick se mettant à ses côtés. Instinctivement, ce fut tout le groupe qui fit barrage.  

 

- Fais attention à toi… à vous avec un peu de chance., lui dit-il, posant une main sur son ventre.  

- Promis et, toi, reste en vie et pas seulement physiquement. Je reviendrai, Ryo. Je te le promets.  

- Je sais. J’ai foi en nous. Je t’attends.  

 

Il baissa la tête et prit ses lèvres. Ils imprimèrent dans ce baiser tout l’amour et toute la tendresse qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. Ils se séparèrent rapidement et Kaori regarda Ryo.  

 

- J’ai caché le bouton avec mon émetteur dans la poche du détective., l’informa-t-elle avant de déposer un baiser sur sa joue.  

- Tu es la meilleure., souffla-t-il avant de la laisser s’en aller.  

 

Kaori s’avança vers David et se retourna vers ses amis.  

 

- Je vous aime tous. On se reverra., leur promit-elle avant de rejoindre son mari qui l’emmena dans la voiture sans un regard en arrière.  

- Tu ne les reverras jamais, Kaori. Rentre-toi bien cela dans le crâne. Tu ne rentreras pas au Japon, jamais., lui apprit-il.  

- Ta vie est aux Etats-Unis désormais, avec moi et les enfants que nous aurons. Tu ne m’apprécies pas pour le moment mais, tu verras, les choses seront plus claires quand tu seras seule pour réfléchir. Tu finiras par m’aimer.  

- Tu as gardé ma philosophie alors ? Tu espères… C’est bien., lâcha-t-elle, amère.  

- Tu en viendras peut-être à me respecter et me laisser partir., dit-elle sans y croire.  

- Ne rêve pas. Tu es à moi maintenant !, lui rappela-t-il sèchement.  

- Dans ma grande bonté, je veux bien t’emmener au cimetière voir tes défunts et à l’orphelinat si tu le souhaites., lui proposa-t-il, d’un air fermé.  

 

Elle lui lança un regard qui en disait long et ricana légèrement, se rappelant que Ryo ne l’avait pas suivie de suite auprès de leurs amis.  

 

- Ca m’étonnerait que cette idée vienne de toi… mais, oui, j’aimerais saluer les miens et dire au revoir aux enfants., admit-elle.  

- Bien, nous irons après le déjeuner. Au fait, tiens., lui dit-il, prenant sa main gauche.  

 

Il y glissa une alliance brillant de mille feux. Elle n’y connaissait rien. Elle savait juste qu’elle devait valoir une fortune.  

 

- Alors qu’en penses-tu ?, lui demanda-t-il, sûr de son fait.  

- Grossière et prétentieuse comme son propriétaire., lâcha-t-elle, d’un ton dédaigneux.  

 

Elle détourna les yeux et se concentra sur le paysage. Elle sentit le siège bouger et une main l’attrapa par les cheveux, l’obligeant à tourner le visage vers lui.  

 

- La prochaine fois, tu t’extasieras et me diras a minima merci. Compris ?, lui dit-il sévèrement.  

- Va te faire voir !, gronda-t-elle.  

- Tu apprendras, Kaori. Tu trouveras ta place.  

- Je sais où est ma place et elle n’est pas avec toi.  

- Rentre-toi dans la tête que ce n’est pas le cas. Tu es à moi maintenant et, si tu as besoin que je te le prouve, dis-moi quelle étape on raye : le cimetière ou l’orphelinat ?, la menaça-t-il.  

 

Elle le regarda, effarée, faillit répondre mais se tut. Les deux étapes lui étaient nécessaires.  

 

- Aucune…, abdiqua-t-elle.  

- Très bien. Tu deviens raisonnable., apprécia-t-il.  

- Montre-toi de bonne humeur au restaurant, s’il te plaît. Tu vas découvrir ma vie de luxe. Tu t’y habitueras et ne pourras plus t’en passer., lui affirma-t-il.  

 

Il attendit de voir si elle lui répondait mais, à part une lueur de mépris, elle n’eut aucune réaction.  

 

- Très bien, ma chérie., fit-il, caressant sa joue.  

 

Elle serra les dents en le laissant faire. Le reste de la journée passa rapidement et fut très éprouvante pour la jeune femme. Les enfants s’accrochèrent à elle alors qu’elle leur expliquait qu’elle s’en allait et qu’ils ne se reverraient plus. Hime s’enfuit et elle refusa de venir l’embrasser au moment où elle partit. Kaori partit en pleurant, le coeur brisé par le mal fait. Elle chassa la main que David posa sur la sienne pour la réconforter et, malgré sa désapprobation, il ne la réprimanda pas. Ils partirent ensuite au cimetière où elle resta plus d’une heure, alors qu’il l’attendait dans la voiture. Quand elle revint enfin, il lui lança un regard énervé.  

 

- Tu en as mis du temps pour voir deux tombes !, lui asséna-t-il.  

 

Elle posa un regard noir sur lui et prit place dans la voiture en silence.  

 

- Vue l’heure, je ne passerai plus au bureau. J’ai demandé à ce qu’on nous serve le repas dans la chambre. On pourra ainsi passer à la nuit de noces sans attendre., lui déclara-t-il.  

- Tu ne peux pas savoir comme j’ai hâte…, railla-t-elle.  

- J’ai hâte pour nous deux, ma chérie., affirma-t-il, enthousiaste.  

 

Il lui prit la main et la caressa du pouce. Elle ne chercha pas à la retirer malgré le dégoût que ça lui inspirait. Elle devait apprendre à choisir ses batailles. Quand ils arrivèrent enfin à l’hôtel, David garda sa main dans la sienne et l’entraîna dans l’ascenseur, suivis par le chauffeur qui avait la valise de Kaori. A peine les portes fermées, il la plaqua contre la paroi et l’embrassa. Kaori interposa les mains, tentant de le repousser. Elle gardait les lèvres serrées pour l’empêcher d’insérer sa langue dans sa bouche. Elle pensait à Ryo, puisant la force dans ses souvenirs, oubliant ce qu’elle vivait pour ne penser qu’à leurs baisers. Au bout d’un moment, il s’écarta et la regarda durement.  

 

- Tu céderas, Kaori. Tu céderas.  

- Jamais., souffla-t-elle, s’essuyant les lèvres du revers de la main.  

 

Le repas les attendait dans la chambre. Elle le laissa lui servir du vin mais n’y toucha pas. Elle s’appliqua en revanche à remplir son verre dès qu’il avait le dos tourné de sorte qu’il était bien éméché à la fin du repas. Se levant, il tendit la main vers elle, le regard légèrement vague mais chargé de désir. Elle savait ce qui l’attendait. Malgré l’angoisse face à la réaction qu’il aurait en réalisant qu’elle n’était plus intacte, elle se leva à son tour.  

 

- David, je ne veux pas coucher avec toi., lui dit-elle.  

- Tu es ma femme, Kaori. Tu as des devoirs envers moi dont celui de me satisfaire., bafouilla-t-il.  

 

Il était loin le businessman féru de contrôle.  

 

- On est mariés mais, si je te dis non et que tu me forces, ça s’appelle un viol, David., lui rappela-t-elle calmement.  

- Tu oublies le dossier, le contrat, Kaori., lui envoya-t-il.  

- Dans la chambre, maintenant !, lui ordonna-t-il, levant une main tremblante vers la pièce concernée.  

 

Elle l’observa, résignée, et s’exécuta. La porte était à peine fermée qu’il se jeta sur elle et lui arracha sa robe. Kaori se débattit mais ne put rien faire pour la survie de ses sous-vêtements et elle se retrouva rapidement nue, mettant le lit entre eux deux comme protection. Aux abois, elle l’observa se déshabiller, gardant difficilement son équilibre. Quand elle le vit nu, visiblement excité, elle ne put que détourner le regard, réprimant un haut-le-coeur. Ce n’était pas le corps qu’elle voulait voir. Attendant cette fraction de seconde où elle baisserait la garde, il se jeta sur le lit, se saisit d’elle et la ramena sous lui, s’allongeant sur elle.  

 

Kaori sentit bientôt ses mains et sa bouche sur son corps, corps qui la trahissait timidement à son plus grand effroi. Elle se débattait pour chasser ces incursions et serrait les cuisses si fort qu’il ne réussit pas à la toucher à cet endroit. Elle l’entendait pester et grogner, soufflant comme un bœuf. Elle sentait son érection s’intensifier contre elle, écoeurée. Il ne l’aurait pas, il ne pouvait pas l’avoir. Au bout d’un long, très long moment, elle sentit qu’il perdait en intensité, ses gestes étaient moins précis. Dans un dernier sursaut, il réussit à glisser une jambe entre les siennes et les écarta. Il leva un regard trouble vers elle et lui sourit, triomphant.  

 

- A moi, Kaori. Tu es à moi., lui dit-il avant de peser de tout son poids sur elle. 

 


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