Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 60 capitoli

Pubblicato: 02-03-20

Ultimo aggiornamento: 30-04-20

 

Commenti: 75 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC17 - Que seriez-vous prêt(e)s à accepter par amour?

 

Disclaimer: Les personnages de "Pour toi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Pour toi

 

Capitolo 55 :: chapitre 55

Pubblicato: 25-04-20 - Ultimo aggiornamento: 25-04-20

Commenti: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Jour de Saint Valentin, nos deux amants vont-ils parvenir à repousser les limites? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 55  

 

Rentré de sa course, Ryo jeta les clefs sur la commode en sifflotant. A la limite de bondir au lieu de marcher, il se dirigea vers la salle de bains, bien décidé à profiter de la soirée dans la mesure de ce que sa femme serait prête à lui accorder. Rêveur, chose à laquelle il était peu accoutumé, il pénétra dans la pièce et se déshabilla prestement avant d’avancer dans la salle des réjouissances. Il ne crut pas si bien dire quand il écarta le rideau de la douche et vit l’objet de ses rêves classés interdits au moins de dix-huit ans complètement nu sous l’eau. S’en voulant de ne pas avoir fait attention, il recula au grand dam de son membre central qui était plus que volontaire pour saluer la beauté féminine ici présente.  

 

Kaori se retourna au même moment, interpelée par le léger courant d’air frais qui chatouilla la peau de son dos. Sentant ses joues virer au rouge, elle déglutit, nerveuse, mais ne put s’empêcher de détailler le corps exposé de son homme et elle ne pouvait nier : il la faisait toujours autant vibrer même si elle était anxieuse.  

 

- Désolé, je ne voulais pas… Je m’en vais., bafouilla Ryo.  

- Reste…, murmura-t-elle, n’en croyant pas ses propres oreilles.  

 

Le nettoyeur la regarda, hésitant. Il voyait bien son malaise mais elle n’avait pas non plus reculé. Pouvait-elle vraiment supporter d’aller si loin aussi vite ? Ils étaient complètement nus, c’était beaucoup plus que ce qu’ils avaient déjà fait jusque là. Il ne voulait pas la brusquer mais, quand elle lui tendit la main, il ne résista plus et se laissa entraîner. Sans un mot, elle se lova dos contre torse et prit ses mains qu’elle croisa sur son ventre, les siennes posées dessus. Ils restèrent ainsi un moment profitant des sensations de leur peau à peau. Ryo sentait distinctement deux choses : son mokkori qui gonflait contre les fesses de sa partenaire et contre lequel il ne pouvait rien malgré tous ses efforts et les profondes inspirations que prenait Kaori pour lutter contre la fébrilité qui la gagnait.  

 

- Je suis fier de toi, Kaori, mais on n’est pas obligés d’aller plus loin., lui dit-il, au creux de l’oreille.  

- J’en ai envie, Ryo, vraiment envie. Je dois juste me souvenir que c’est toi et j’ai confiance en toi., répondit-elle.  

- Caresse-moi., murmura-t-elle, retirant ses mains des siennes.  

 

Contre toute attente, il retira les siennes également et elle en fut déçue.  

 

- Patience…, souffla-t-il contre son oreille avant d’en mordiller légèrement le lobe.  

 

Une chaleur qui redevenait familière naquit au creux du ventre de la jeune femme qui ferma les yeux et se laissa aller contre son homme. Elle sentit quelques instants plus tard ses mains revenir sur elle et glisser sur son ventre, la texture du gel douche aidant.  

 

- Tu as retrouvé ta ligne malgré deux grossesses rapprochées., souffla-t-il.  

- Les avantages de l’allaitement., balbutia-t-elle, se laissant envahir par la chaleur qui montait.  

 

Ryo lorgna avec envie sur sa poitrine qui semblait l’appeler mais patienta un peu. Il laissa ses mains descendre sur ses hanches puis remonter le long de ses flancs, effleurant à peine ses rondeurs, la sentant frémir à son passage. Kaori se sentait ballottée doucement entre deux mers agitées, l’une par la peur, l’autre par l’envie. Elle ne se forçait pas à rester dans ses bras, loin de là, mais chaque contact refaisait monter à la surface des images, des souvenirs, des sensations qu’elle devait combattre ou apprivoiser. Elle s’abandonna totalement quand Ryo descendit de ses épaules jusqu’à ses mains, lentement, très lentement, embrassant son cou, son épaule, sa joue légèrement. Ce contact-là, ils ne l’avaient eu qu’à deux et forcément les souvenirs liés étaient agréables, d’autant plus quand il enlaça leurs doigts.  

 

- J’ai envie de toucher tes seins mais à ton rythme. Si tu en as envie aussi, alors guide-moi., lui demanda-t-il, d’une voix rauque.  

 

Emue, elle sentit une larme perler puis rouler le long de sa joue. Elle n’aurait pas pu rêver meilleur partenaire pour réapprendre en toute confiance. Elle posa leurs mains croisées près de ses épaules et, doucement, les fit descendre, le laissant envelopper ses rondeurs, les caresser. Tout n’était que douceur et, même s’il lui fallut un long moment pour chasser totalement les images noires d’autres caresses similaires et la douleur dont elle se souvenait encore, un léger soupir de plaisir finit par lui échapper. Elle se retourna dans ses bras et posa une main sur sa joue, le contemplant un long moment, reconnaissante, heureuse, amoureuse inconditionnelle. Sa main glissa dans ses cheveux et elle l’attira à elle pour un long baiser qu’elle aurait volontiers laissé s’enflammer si son mari ne s’était pas écarté.  

 

- J’ai d’autres projets pour ce soir., lui annonça-t-il.  

- Des projets qui incluent qu’on s’habille et qu’on sorte., ajouta-t-il.  

- Je croyais qu’on passerait la soirée ici., répondit Kaori, surprise et déçue.  

- On rentrera. Ne t’inquiète pas., lui assura-t-il, se penchant vers elle et lui infligeant un long baiser passionné qui les laissa pantelants.  

- Tu auras tout ce que tu veux, ma belle, mais accorde-moi cette fantaisie, s’il te plaît., lui demanda-t-il.  

- D’accord., admit-elle, les joues légèrement rosies.  

 

Ils sortirent de la salle de bains et se dirigèrent vers leur chambre, enroulés dans leurs serviettes. La voyant hésiter devant le dressing, Ryo s’approcha d’elle et se posta dans son dos. Il attrapa deux vêtements dans l’armoire et les lui tendit.  

 

- Ca fera l’affaire., lui assura-t-il.  

- Tu as peut-être envie de sortir avec une personne un peu plus féminine. Un pantalon pour une Saint-Valentin… On a vu mieux., marmonna Kaori, malgré tout soulagée.  

- Tu te sentirais plus à l’aise en jupe ou en robe ?, lui demanda-t-il.  

- Non., admit-elle.  

- Alors ce sera parfait… et j’adore les fesses que ce jean te fait., murmura-t-il à son oreille.  

 

Il sentit la rougeur de ses joues sous ses lèvres lorsqu’il y déposa un baiser et s’éloigna, fier de lui et d’elle. Lorsqu’ils furent prêts, ils sortirent de l’appartement et Ryo l’emmena vers la vieille ville jusqu’à un restaurant semblant un peu perdu dans une ruelle. La chaleur qui y régnait était agréable parce qu’elle venait principalement de l’accueil du couple de restaurateurs. Ils furent conduits dans un coin isolé, à l’abri des regards et Kaori fut surprise de voir des portes se fermer quand la restauratrice repartit après avoir pris leurs commandes.  

 

- C’est ma conception d’une salle privative., lui indiqua Ryo, un sourire aux lèvres.  

- Ca me plaît assez. Mais pourquoi aurait-on besoin d’une salle privative ?, s’enquit-elle, faussement naïve.  

 

Du doigt, il lui fit signe d’approcher et elle obtempéra. Prestement, il la fit grimper sur ses genoux et fondit sur ses lèvres. Leur baiser dura un long moment, s’approfondissant, leurs langues se mêlant avec avidité.  

 

- Ca répond à ta question ?, lui demanda-t-il, taquin.  

- En partie., répondit-elle sur le même ton.  

 

Leur dîner fut rapidement servi et ils se retrouvèrent de nouveau seuls, partageant les différents mets posés devant eux.  

 

- Goûte cela. Tu vas adorer., lui proposa Kaori, les joues rosies.  

 

Il esquissa un léger sourire et ouvrit la bouche, la laissant déposer un sashimi. Il pinça sensuellement ses baguettes du bout des lèvres et Kaori ne put s’empêcher de baisser les yeux quand des images suggestives lui vinrent à l’esprit. Voulant masquer sa gêne, elle attrapa le même mets et le glissa entre ses lèvres. Sentant un mouvement près d’elle, elle releva le regard et croisa celui chaud de son mari.  

 

- Je dois faire un test de fiabilité gustative., lui indiqua-t-il d’un ton chaud qui la fit trembler.  

 

Comme hypnotisée, elle ne fit pas un seul mouvement quand il la prit dans ses bras et se pencha sur elle, fouillant consciencieusement sa bouche de sa langue alors que son pouce caressait langoureusement le bas de son dos. Elle ne s’entendit pas gémir sous les assauts ni ne se rendit compte qu’elle avait glissé les doigts dans les cheveux ébène de son homme avant qu’ils ne se séparent quelques minutes plus tard à bout de souffle, le regard chargé d’une lueur particulière.  

 

- Je préfère le goût des sashimis dans ta bouche., lui murmura-t-il, légèrement grivois.  

 

Il ne fallut pas plus de deux dixièmes de seconde à Kaori pour se jeter sur lui, le faisant tomber du même coup, et écraser ses lèvres sur les siennes. Craignant qu’elle ne se blesse, il l’entoura de ses bras, la retenant dans la chute et la faisant atterrir sur lui. Quelle douce torture de la sentir, toutes ses courbes pressées contre lui, sa bouche maltraitant avec délice la sienne et sa langue… Elle allait le tuer. Ce fut un raclement de gorge qui ramena le couple à la réalité, indiquant l’arrivée de la restauratrice qui les regardait avec un sourire ironique.  

 

- C’est bien la première fois que je te surprends, Ryo., fit-elle remarquer.  

- Il n’y a qu’une personne qui puisse me faire perdre la tête., répondit-il calmement.  

 

Tête baissée pour masquer sa gêne à s’être ainsi comportée en public, Kaori vit sa main se poser sur son genou et elle releva machinalement la tête. Son regard empli de promesses la fit chavirer et elle sentit des papillons s’envoler dans son estomac. Sentant une nouvelle flambée de désir, elle s’excusa quelques minutes, laissant Ryo seul. Quand elle revint, elle le trouva un peu nerveux et se mit à scruter les environs pour voir si elle ressentait quelque chose. Avait-il senti la présence d’un ennemi ? Elle l’observa un moment, croisant son regard, et se détendit.  

 

- Que se passe-t-il ?, lui demanda-t-elle, curieuse.  

- Rien, il ne se passe rien. Tiens, je nous ai commandé un chou à la chantilly rose. Je trouvais cela amusant pour la Saint-Valentin., prétexta-t-il.  

- C’est vrai que c’est mignon avec ses deux petits ailes. On dirait même qu’il a une auréole., s’étonna-t-elle en voyant un rond brillant au dessus du chou dont le chapeau avait été décoré comme pour simuler un visage.  

 

Elle toucha le rond, s’attendant à le sentir s’affaisser légèrement sous le toucher, mais fut surprise. Non seulement il ne bougea pas mais c’était froid au toucher comme…  

 

- Du métal ?, pensa-t-elle à haute voix.  

 

Sous le regard attentif de Ryo qui suivait ses pensées aux expressions de son visage, elle fronça les sourcils et attrapa le rond qu’elle leva à hauteur de vue.  

 

- C’est bizarre. On dirait…, commença-t-elle avant de s’arrêter.  

- On dirait quoi, Kaori ?, l’interrogea son mari, se glissant derrière elle et entourant sa taille de ses bras.  

- Parce que même s’il est tout rose, ce gâteau nous tend les bras., souffla-t-il, tentant de maîtriser ses expressions.  

 

Il se fichait pas mal du gâteau. Il attendait juste de voir la réalisation éclairer son visage et de savoir ce qu’elle en pensait. Il avait prévu la soirée pour leur laisser le temps de monter en température sans se précipiter. Ils avaient toute la nuit devant eux : Kazue étant de garde à la clinique, Mick y jouait les baby-sitters pour Mai et Kei. Il avait prétexté que cela lui donnerait des bons points auprès de sa belle. Ce n’était qu’en rentrant de la clinique qu’il avait eu cette idée, se souvenant avec déplaisir du regard de ce Sato.  

 

- On dirait…, continua-t-elle avant de s’arrêter de nouveau et de scruter l’intérieur du rond.  

- Il y a quelque chose d’inscrit…, murmura-t-elle.  

 

Elle passa le doigt à l’intérieur pour en enlever le sucre glace puis lut l’inscription. Il la sentit inspirer profondément puis trembler légèrement. Elle avait compris.  

 

- C’est une date. C’est la date où on s’est mariés., souffla-t-elle, la voix étranglée.  

 

Ryo lui prit l’anneau des doigts puis sa main gauche.  

 

- Je sais que notre mariage n’a rien d’officiel bien qu’il ait toute valeur à mes yeux… et surtout à mon cœur.  

- Pour moi aussi., murmura Kaori.  

- Tu n’es pas ma chose mais je n’aime pas l’idée que les hommes te pensent disponibles et insistent lourdement pour t’inviter. Alors finalement, je me suis dit qu’être mariés avec bague même sans témoins, ce ne serait peut-être pas si mal., lui expliqua-t-il, lui montrant son propre annulaire gauche paré de la même alliance.  

- Il y a de l’idée., admit-elle, émue.  

- T’attends quoi pour me passer la bague au doigt ?, l’encouragea-t-elle, levant un regard brillant de larmes vers lui.  

 

Il n’attendit pas une seconde de plus et glissa l’alliance à son doigt. Il prit quelques secondes pour voir le rendu et un sourire étira ses lèvres.  

 

- Elle est parfaite., admira Kaori.  

- Simple mais efficace… comme toi., plaisanta-t-il.  

- Merci, Ryo. Je ne m’attendais pas à cela., murmura-t-elle.  

- Si on allait faire un tour avant de rentrer ?, lui proposa-t-il, luttant contre l’émotion qui l’étreignit.  

 

Il se leva et lui tendit la main qu’elle accepta avec plaisir. Ryo emmena sa femme à travers les rues jusqu’à la fête foraine dans le quartier d’Asakusa.  

 

- La fête foraine, Ryo ?, s’étonna-t-elle, levant un sourcil.  

- J’avais envie de m’amuser un peu avant de passer aux amusements pour adultes si le cœur t’en dit toujours., la taquina-t-il.  

- Pas que le cœur…, pipa-t-elle rougissante.  

 

Ryo la regarda, surpris, et éclata de rire, passant un bras autour de sa taille.  

 

- Il va falloir qu’on te trouve un surnom évocateur., plaisanta-t-il.  

- Evite la jument de Shinjuku : je pourrais mal le prendre., répondit-elle faussement sévère.  

- Je vais y réfléchir et me laisser guider par tes instincts., fit-il, l’entraînant vers la grande roue.  

 

Il grimpa en premier et ne lui laissa pas le temps de s’installer qu’il la fit venir sur ses genoux. Ils se glissèrent dans la nuit froide et étoilée dans les bras l’un de l’autre. Dès qu’ils furent hors de vue, Kaori se tourna vers son homme et l’embrassa. Elle l’aimait et ne voulait qu’être à lui. Malgré ses craintes, elle voulait être sienne ce soir. Elle avait envie de retrouver les sensations de plénitude et de jouissance que lui seul avait su lui apporter, redevenir enfin complètement la femme qu’elle était, sa femme, pensa-t-elle, sentant l’alliance à son doigt.  

 

Ryo la laissa s’exprimer comme elle le souhaitait. Le traitement lui convenait très bien et il ne s’en plaindrait pas. Il retrouvait la jeune femme passionnée et fougueuse qu’il avait découverte dans les jours précédant son départ. Il avait toujours cette même impression, que jamais aucune femme n’avait réussi à susciter ce qu’elle faisait naître en lui, ce besoin de partager et d’aimer inconditionnellement. Il avait envie de retrouver ce moment où leurs deux corps fusionnaient comme s’ils n’en faisaient plus qu’un. Malgré tout, il restait prudent et patient.  

 

Alors que ses lèvres meurtrissaient délicieusement les siennes, il posa une main sur sa cuisse et la caressa doucement du pouce. Son autre main posée dans son dos infligeait le même traitement au niveau où était agrafé son soutien-gorge. Il savait qu’il lui suffisait d’un geste pour le dégrafer mais il ne le fit pas, pas encore… Quand il sentit la main de Kaori courir le long de son torse, il se mit à caresser de manière plus ample sa cuisse, remontant doucement vers l’intérieur. Ses gestes étaient lents et calculés et, s’il ressentit par moments des petites crispations spontanées, Kaori ne s’écarta jamais plus de quelques secondes de ses lèvres et seulement pour reprendre un peu d’air.  

 

- Si on rentrait ?, lui suggéra-t-elle au bout de plusieurs tours.  

 

Il caressa ses joues rosies par le plaisir, ses yeux luisant d’un éclat de désir et acquiesça. Le trajet de retour se fit dans un silence confortable. Ils ne se laissèrent pas perturber par leurs envies, restant conscients du danger qui régnait autour d’eux.  

 

- Tu veux appeler la clinique pour savoir si tout va bien ?, lui proposa Ryo, à peine rentrés.  

- Non, j’ai confiance. On a la soirée pour nous, nous deux. J’aime nos enfants mais j’ai envie de te retrouver en toute exclusivité., lui affirma-t-elle.  

 

Main dans la main, ils montèrent jusqu’à leur chambre. Ils se firent face un moment avant de s’approcher l’un de l’autre et de s’embrasser. Les mains reprirent leur voyage dessus puis sous les vêtements. Un chemisier tomba, suivi d’un tee-shirt. Les doigts parcoururent les peaux ainsi dénudées, doucement, patiemment. Les lèvres prirent le relais, arrachant soupirs et gémissements aux deux protagonistes. Quelques temps plus tard, ce fut une pièce de dentelle noire qui vola dans les airs. Les décibels montèrent d’un cran, voire plus, quand les doigts et lèvres partirent à l’assaut des sommets érigés et sensibles. Un certain nettoyeur eut même le plaisir de voir sa compagne perdre pied au bout de quelques minutes, le souffle court, les joues rosies par la première déferlante de plaisir de la soirée.  

 

- Ca va ?, se soucia-t-il, craignant de l’avoir effarouchée.  

- Oui, très bien., répondit-elle.  

 

Ils s’observèrent un long moment puis, sans prévenir, Kaori le fit rouler sur le dos, le chevauchant. Elle s’immobilisa quelques secondes puis posa les mains sur son ventre avant de les laisser glisser le long de son corps, rapidement suivies par ses lèvres et des apparitions de moins en moins fugaces de sa langue. Tentant de se maîtriser, Ryo se sentait de plus en plus à l’étroit dans son pantalon. Il savait la limite non loin et espérait ne pas la franchir trop rapidement et en perdant toute maîtrise.  

 

Quand il sentit sa bouche sur la sienne puis ses mains encadrer son visage, il rouvrit les yeux qu’il avait fermés sans s’en rendre compte. Ils plongèrent dans le regard l’un de l’autre un long moment avant que la jeune femme ne se releva. Elle quitta le lit et défit doucement son jean avant de s’attaquer au pantalon de son compagnon. Elle le caressa un moment au travers du tissu de son caleçon avant de libérer son membre durci de sa prison de tissu.  

 

Soudain anxieuse, elle resta à distance, se mordant nerveusement la lèvre. Elle avait envie d’aller jusqu’au bout et c’était certainement un peu bête de se retrouver à contempler l’objet de ses désirs mais aussi de ses pires cauchemars en étant simplement vêtue d’une culotte en dentelle noire. Elle n’y pouvait cependant rien. C’était plus fort qu’elle. Elle avait confiance en lui mais elle appréhendait sa propre réaction en fait. Est-ce que son corps qui l’avait déjà trahie la trahirait à nouveau ? Est-ce que ce corps qui avait su manifester des signes de plaisir purement mécaniques lors des viols répétés de David risquait de se montrer froid devant l’homme qu’elle aimait ? Arriverait-elle seulement à lutter contre les images qui viendraient ?  

 

- Kaori…, l’appela doucement Ryo.  

 

Elle leva un regard troublé et perdu vers lui et fut soulagée de le voir tendre la main vers elle.  

 

- Je suis désolée. J’en ai envie mais j’ai peur., murmura-t-elle.  

- Tu as peur que je te fasse mal ?, lui demanda-t-il.  

- Un peu aussi mais j’ai surtout peur de mal réagir., avoua-t-elle.  

 

Il guida sa tête jusqu’à son épaule et la laissa tranquille. Elle lui parlerait lorsqu’elle serait prête.  

 

- Quand il…, ma tête disait non, Ryo. Je te jure que je ne le voulais pas., souffla-t-elle.  

- Mais ton corps montrait des signes d’excitation au bout d’un moment, c’est cela ?, compléta-t-il.  

 

Elle acquiesça, sentant les larmes lui monter aux yeux.  

 

- C’est mécanique, Kaori. Et sans vouloir faire de mauvais jeux de mots, heureusement sinon il t’aurait encore plus blessée., essaya-t-il de la rassurer.  

- Ne culpabilise pas à cause de cela. Tu n’es pas folle ou masochiste. C’est une réaction naturelle. Si le sexe n’était lié qu’aux sentiments, je n’aurais pas cette réputation, tu sais, et la Terre serait beaucoup moins peuplée., tenta-t-il d’alléger l’ambiance.  

 

Il resserra son étreinte sur elle.  

 

- J’ai peur de te rejeter au moment crucial., lui dit-elle.  

- Parce que tu le verras ?  

- Oui., admit-elle.  

- Alors, on se regardera droit dans les yeux. C’est toi et moi, Kaori. Il n’y a pas de place entre nous à ce moment-là, tu te souviens. Ma seule envie est de me fondre en toi., lui affirma-t-il, l’observant.  

- Ecoute, visiblement, ce n’est pas encore le bon moment. Ce n’est pas grave. On a le temps. On peut en profiter pour recharger nos batteries. Essaie de dormir., lui conseilla-t-il, caressant son visage tendrement.  

 

Peinée, elle se pressa contre lui. Elle avait vraiment pensé qu’elle réussirait à vaincre ses limites ce soir-là mais elle s’était trompée. Serrant les paupières pour ne pas pleurer et gâcher encore plus leur soirée, elle finit par s’endormir, entourée de l’amour et de la chaleur de son mari.  

 

Ryo la regarda dormir un moment, légèrement frustré mais pas fâché de ce contretemps. Il préférait nettement qu’ils se soient arrêtés là plutôt que de s’être forcés à aller plus loin et de tout compromettre. Il avait en prime la chance de pouvoir tenir sa femme à moitié - plus qu’à moitié même, pensa-t-il, caressant la dentelle noire qui parait encore ses fesses – nue contre lui. C’était déjà un gros progrès en soi.  

 

Lorsque Kaori se réveilla le lendemain, se sentant fraîche et dispose comme elle ne l’avait plus été depuis un moment, elle s’étira longuement contre le corps de son compagnon, sentant sa prise se resserrer sur elle avec plaisir. Elle observa Ryo dormir et les souvenirs de ses rêves affluèrent. Lentement, elle posa les doigts sur la ligne verticale qui séparait ses abdominaux et remonta jusqu’à son cou. Elle poursuivit doucement jusqu’à sa joue puis redescendit, traçant la ligne de sa mâchoire puis de ses lèvres. Souriant, elle les effleura des siennes avant de retirer son sous-vêtement. Elle savait qu’il ne dormait plus et elle savait que ce matin était le bon moment. Elle ne craignait plus les visions cauchemardesques : c’était la première nuit où elle n’avait revécu aucun moment de sa vie américaine. Cette nuit n’avait été que tokyoïte, un rappel de ce que pouvait être le futur.  

 

- Je sais que tu ne dors plus, Ryo., susurra-t-elle à son oreille avant de se positionner à califourchon sur lui et d’embrasser et caresser son corps d’athlète.  

 

Elle vit deux prunelles gris nuit s’ouvrir et la détailler, exacerbant son désir. De son côté, elle sentait que la nature était déjà à l’oeuvre et qu’il était prêt à passer à l’action.  

 

- Tu es sûre de toi, Kaori ?, lui demanda-t-il, un regard fiévreux posé sur elle.  

- Certaine. Je suis ta femme. Je te veux en moi, jouir avec toi et te montrer à quel point je t’aime. Je n’ai plus peur, Ryo., lui assura-t-elle.  

 

Pour toute réponse, il se redressa et prit ses lèvres avec ardeur avant de se rallonger. Les caresses s’intensifièrent rapidement. D’abord inquiet de ses réactions possibles, Ryo tentait de garder le contrôle mais, rassuré sur son bien-être et emmené loin par les caresses de sa compagne, il se détendit et se laissa aller au plaisir du moment.  

 

- Maintenant, Ryo., l’implora-t-elle, gémissant alors que ses doigts l’emmenaient au bord du gouffre une nouvelle fois, sa langue taquinant sa poitrine.  

- Je n’en peux plus. Viens., dit-elle.  

- Tout ce que tu veux, ma belle, mais il faut que tu me lâches d’abord., susurra-t-il contre ses lèvres.  

 

Il adorait les caresses fougueuses qu’elle lui prodiguait mais il n’était pas loin d’exploser et, tant qu’à faire, il avait envie de s’assouvir dans un corps-à-corps torride comme ils avaient déjà eu. Sans un mot, elle lâcha son sexe et il cessa ses caresses. Lentement, il encadra son visage de ses deux mains et approcha de ses lèvres.  

 

- Je t’aime.  

- Moi aussi, pour la vie et au-delà. Je suis à toi, Ryo., murmura-t-elle, scellant leurs bouches.  

 

Il la sentit se soulever doucement puis être guidé en elle. Il gémit, tout comme il l’entendit le faire, à la sensation exquise de ce moment. Logé au plus profond d’elle-même, il s’écarta légèrement et la regarda.  

 

- Il n’y a que toi et moi., souffla-t-elle, glissant ses bras autour de son cou et posant son front sur le sien.  

 

Ils restèrent un moment immobiles avant d’entamer un lent mais très long round amoureux, serrés l’un contre l’autre tendrement. L’apothéose leur arracha des larmes à tous deux et ils mirent un bout de temps avant de réussir à se détacher. Le chemin avait été long et douloureux mais ils s’étaient enfin retrouvés pour leur plus grand bonheur.  

 

L’heure avançant, ils finirent par sortir du lit et se diriger l’un vers la salle de bains, l’autre vers la cuisine.  

 

Ryo se lavait, le cœur léger, quand il sentit deux mains se nouer autour de sa taille.  

 

- Je croyais que tu faisais le petit-déjeuner ?, lâcha-t-il, amusé.  

- Tu disais que tu avais faim., ajouta-t-il.  

- J’ai faim, très faim même…, avoua-t-elle, une lueur de désir dansant au fond de ses yeux.  

- Je peux proposer une formule à volonté., répondit Ryo, la voix se chargeant de désir.  

- Je prends.  

 

Elle lui fit face et glissa les bras autour de son cou.  

 

- Bon, je pense qu’on va revenir dans un moment, mes loustics. Papa et maman ont prolongé la Saint-Valentin., fit Mick arrivant une demi-heure plus tard.  

 

Un léger sourire aux lèvres, heureux que ses amis se soient enfin retrouvés à en juger par les bruits qui lui parvenaient de l’étage, il fit faire un demi-tour au landau de Mai et repartit avec Kei dans les bras.  

 

- Maman ? Papa ?, fit le petit garçon, une petite moue aux lèvres.  

- Ils font encore dodo. On va retourner jouer avec le stéthoscope à tatie Kazue et écouter les boum-boum, d’accord ?  

- Boum-boum ! Ouais !, s’extasia Kei.  

 

Non loin de là, deux coeurs battaient rapidement et à l’unisson…  

 


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