Capitolo 6 :: Confidences

Pubblicato: 01-01-05 - Ultimo aggiornamento: 01-01-05

Commenti: BONNE ANNEE 2005 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Tous mes voeux !!!!!!!Ben oui, fallait bien que je me rattrappe, j'ai pas pu poster de chapitre pour noël, il en fallait bien un pour le jour de l'an, lol! Je constate que le précedent chap a eu du succès, mais celui-ci n'est pas vraiment dans le même ton, et certains y trouverons sans doute les réponses posées dans les reviews, enfin je crois... J'espère que l'histoire vous plaira toujours autant, même si je dois avouer ke les attitude des personnages passent parfois du coq à l'âne d'un chapitre à l'autre... Et merci à Cindy qui a lu ce chapitre en avant première et qui ma rassuré sur les doutes que j'avais, merci ma puce, et bonne lecture à tous!

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- Vas-y achève moi, au point où j’en suis.  

- Et bien, tout à l’heure quand tu t’es, euh… réveillé…  

- Oui, et ben quoi ?  

- A vrai dire, tu n’as pas vraiment dormis en fait…  

- ???  

Kaori reprit sa respiration. Elle savait que Ryô aurait beaucoup de mal à encaisser ce qu’elle allait lui révéler. Ryô, c’était un homme d’apparence dure et solide, mais elle seule savait à quel point il pouvait être sensible et fragile, surtout dès que l’on évoquait, même légèrement, les sentiments. Elle avait profité de son ignorance, mais elle en était arrivée à un point où elle lui devait l’entière et exacte vérité.  

- Après avoir avalé le calmant, tu es tombé dans une… demi conscience je dirai. Ca c’est le premier effet.  

- Ah, parce que y’en a eu d’autres ???  

- Euh, oui…  

- Et qu’est-ce qui c’est passé d’autre, dis-moi ?  

Même s’il essayait de garder son sang-froid, Ryô était envahit par une sensation particulièrement déplaisante, il avait le pressentiment que la suite n’allait pas l’enchanter. Simultanément, il regroupa tout ce qu’elle lui avait dit depuis le début de leur conversation. Et c’est là, au beau milieu de ses pensées que la lumière jaillit, faisant place à un horrible doute.  

Kaori n’avait pas perdu une miette de la réflexion interne à laquelle le nettoyeur venait de se livrer, et se décida à parler avant que la terreur ne s’empare définitivement de lui.  

- Je crois que le calmant a aussi joué le rôle d’un annihilant pour toi.  

- Un quoi ?  

- Il a minimisé tes craintes. Tu as somnolé quelques minutes et puis tu m’as parlé. C’est là que tu m’as appris… Que tu m’as dit… enfin, avoué…  

- Que je t’aime, acheva Ryô dans un souffle.  

- Oui.  

- Je n’ai pas rêvé, alors ?  

Ce n’était pas vraiment une question, plutôt une constatation. Tout ce qu’il lui avait dit, tout ce qu’il avait ressenti, tout était vrai… Comment avait-il donc fait pour ne pas se rendre compte ? Quel imbécile il avait été, vraiment !  

Complètement abattu, il lui déclara finalement :  

- Tu n’aurais jamais dû l’apprendre…  

- Quoi !?!  

- Je ne voulais pas que tu le saches !  

Pour le coup, notre chère Kaori finit par se mettre en colère. Ben oui, faut la comprendre aussi, elle apprend que l’homme de ses rêves l’aime, il ignore qu’il le lui a dit, elle le lui répète et il se fâche, avouez qu’il y a de quoi enrager tout de même !  

- Ryô Saeba ! Je vous déteste cordialement pour votre attitude, votre lâcheté et votre manque de cœur !  

- Kaori essaie de me comprendre…  

- As-tu essayé de me comprendre, toi ?  

- …  

- Regarde, Ryô, regarde tout ce que je suis prête à faire par amour pour toi. Ce n’est pas suffisant ? Que te faut-il de plus ? Hein, dis moi ! Dis moi donc ce que je dois faire pour que tu m’ouvres un peu ton cœur, pour que tu sois honnête vis-à-vis de tes sentiments pour moi !?  

Ryô fut surpris par tant de vivacité dans ses phrases. Il lui obéit donc et la regarda, une fois de plus. Elle devait sans doute avoir froid avec son unique string pour vêtement. A cette pensée, le rouge envahit à nouveau son visage. Les propos qu’elle lui avait tenus, ses avances maintes fois réitérées, le souvenir de sa chaleur, de sa douceur, de son goût, le laissaient rêveur. Il avait toujours su qu’elle était son idéal, mais il aurait juré qu’elle lui serait à jamais inaccessible… Il se rappela aussi combien il s’était senti soulagé lorsqu’il lui avait dit « je t’aime », même s’il avait cru à un rêve à ce moment-là. En réalité, qu’est-ce qui le retenait de l’aimer en toute sincérité ? Une promesse à Makimura ? Il la remplirait en la rendant heureuse. Une forte volonté de la protéger ? Elle faisait partie intégralement de son monde, qu’il le veuille ou non. Alors quoi ? Une peur irraisonnée de se laisser bercer par ses sentiments et les partager avec la personne la plus importante sur terre à ses yeux ? Oui, certainement. Autrement dit, rien d’insurmontable, il lui suffisait de le vouloir et de trouver le courage d’assumer.  

Sa décision était prise, il n’allait plus fuir, cette fois-ci, il devrait s’y tenir. Plus question de croire à un rêve, il deviendrait réalité. Pour le plus grand bonheur de Kaori et pour le sien.  

Ceci dit, une autre idée germa dans son esprit en ébullition. Kaori lui avait montré de quoi elle était capable, pourquoi pas lui rendre la monnaie de sa pièce et en profiter pour la cuisiner un peu, juste histoire de savoir tout ce qu’elle lui avait caché. Car il en était sûr, elle ne lui avait dit que l’essentiel… A l’attaque !  

Joignant le geste à la pensée, il attira sa partenaire bien-aimée tout contre lui et lui chuchota :  

- Tu as raison, je suis fou de ne pas te dire je t’aime, alors…  

Il rapprocha son visage du sien et après avoir capté pendant un centième de seconde le regard de sa belle, il avança ses lèvres vers les siennes et juste avant de lui accorder son baiser…  

- Je t’aime, Kaori… De tout mon cœur… De toute mon âme… je t’aime comme un fou…  

- …Ryô…  

Ryô avait accompagné chacune de ces déclarations par un baiser, après ses lèvres, se fut le tour de ses seins, puis de son nombril. Il se recula un peu pour apprécier son effet.  

- Ryô !  

Elle avait prit une jolie teinte d’écrevisse qu’on ne lui avait plus vu depuis un sacré bout de temps… Notre cher nettoyeur avait repris le contrôle de la situation.  

- Quoi ? Fit-il innocemment. Tu vas quand même pas me dire que tu n’aimes pas mes baisers ?!  

- Non, non !!! J’aime beaucoup !!!  

- Ah Ah !!!!!  

- Zut ! Je viens de me trahir, c’est ça ?  

- Oui exactement. Mais ne t’inquiète pas mon cœur, si tu m’avais dit le contraire, je ne t’aurai pas crue. Et tu veux que je te dise ?  

- Quoi ?  

- Tu sais pourquoi je ne te donne pas ma veste alors que je vois que tu as froid depuis un moment ?  

- Euh…non… Pourquoi ?  

- Parce que tu me plais comme ça… en string !  

- Ryô !!!  

- Je peux… te toucher encore ???  

- Hein, quoi ?!?!  

Elle allait protester lorsqu’elle vit son expression : une avidité sans nom, un désir mal retenu (ou plutôt, volontairement montré), mais surtout ce petit détail qui ferai fondre n’importe qui : un amour incommensurable. Aussitôt, elle acquiesça d’un sourire entendu.  

Ryô se lâcha à son tour, tout comme l’avait fait sa partenaire, et lui fit subir une douce torture, à la différence près que des années d’expériences faisaient de lui un bourreau bien plus dangereux. Et elle s’avoua rapidement vaincue, à la grande déception de Ryô.  

- Enfin, laisses-moi au moins respirer, Ryô !  

- Désolé, fit-il d’un air navré. C’était tellement merveilleux que je ne voulais plus m’arrêter…  

- Ne dis pas des choses pareilles, voyons… protesta t-elle, rougissante.  

- Je ne fais que renverser les rôles ma chère. Puis-je te rappeler qu’au début c’est toi qui ne voulais pas cesser ce petit jeu ?  

- Ne me le rappelle pas !!! C’est assez gênant comme ça !!! On est quitte de toute façon, tu sais toute la vérité maintenant.  

- Toute ? En es-tu si sûre ?  

- Mais oui !!! Je n’aurais jamais eu l’idée de te mentir !!!  

- Je sais bien ma puce, mais je me pose certaines questions, et je pense que tu en as les réponses. Tu me dois un peu plus de détails que ça, non ?  

- Des… détails ?  

- Oui des détails. Tu m’as tout dit, oui, mais seulement dans les grandes lignes. Et moi je veux savoir exactement ce qui a provoqué ton attitude dans son intégralité…  

- Comment sais-tu qu’il y a autre chose ?  

- Je suis un professionnel, Kaori, tu ne devrai pas l’oublier si facilement. Et tu devrai savoir qu’on ne me dissimule pas aisément la vérité… Alors ???  

- Bon, d’accord, tu as gagné. Juste avant qu’on ne parte du Cat’s eyes, Miki m’a prise à part et m’a fait promettre de tout faire pour que nous devenions un véritable… couple.  

- Et toi tu as dit oui comme ça…. Tu m’étonnes. Je sais bien que Miki te donne sans arrêt ce genre de conseil, mais d’habitude tu n’en fais qu’à ta tête…  

- C’est vrai. Mais d’habitude, elle ne dispose pas d’arguments de poids.  

- Je ne vois pas ce qu’elle a bien pu te dire qui t’ai de suite convaincue…  

- Ryô, je commence franchement à geler, tu sais…  

- Viens là.  

Il la prit un moment contre lui, lui mit sa veste et récupéra ses vêtements au sol. Mais lorsqu’il les lui présenta, Kaori ne put s’empêcher de faire une petite moue de mécontentement, ce qui amusa grandement Ryô.  

- Il est plus sage de te rhabiller. Tu vas attraper un rhume sinon.  

- Faut vraiment ?  

- Oui, sourit-il. Et puis ça m’évitera te t’aimer sur place… Les toilettes d’un avion, c’est vraiment pas romantique, et puis… je rêve de bien mieux pour notre première fois à tous les deux, ajouta-t-il dans un souffle.  

- Ryô, tu me raconteras les rêves que tu faisais de moi ???  

- Non. Je ferai mieux que ça, je te les ferai vivre. Et puisqu’on en est aux confidences, moi aussi j’ai épié ton sommeil à plusieurs reprises… Tu es ravissante quand tu dors et que tu murmure mon prénom…  

- Tu… Tu plaisantes, j’espère !!!!  

- Non. Habille-toi et raconte moi ce que t’a dit Miki.  

Kaori s’exécuta. Le fait que son partenaire lui donne un coup de main pour passer ses vêtements était sans nul doute l’une des causes de sa docilité. Par la même occasion elle lâcha d’une traite son explication.  

- Miki ne m’a rien dit. Elle m’a juste montré quelque chose que je n’avais jamais réussi à surprendre auparavant. Récemment, elle a fait installer des caméras de surveillance dans le café. Et c’est comme ça que j’ai pu voir la façon dont tu me regardais quand j’avais le dos tourné. C’est ton regard plus que toute autre chose qui m’a décidé à agir, et ensuite tes paroles.  

- Merde alors… Je me suis trahi depuis tout ce temps…  

- Oui, mais je ne le regrette pas. Je ne regrette rien de ce qui s’est passé dans cet avion. J’en suis même heureuse… Et toi ?  

- Moi… et bien…  

Ryô prit un air presque dramatique qui alarma Kaori et lui laissa envisager que de son côté il aurait préféré que rien n’arrive. Voyant son inquiétude grandissante, il n’eut pas le cœur de continuer sa plaisanterie et la rassura.  

- Je pense que ce voyage est la meilleure chose qui pouvait m’arriver, après toi.  

- Merci, Ryô.  

- De rien mon cœur. Et maintenant que les choses sont plus claires et que tu es fin prête, si j’allais m’occuper un peu de ces pseudo pirates de l’air, hein ?  

- Excellente idée !  

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