Capitolo 9 :: Explications

Pubblicato: 11-04-06 - Ultimo aggiornamento: 11-04-06

Commenti: Voilà, enfin une maj! je m'excuse, mais c'est pas facile d'être une jeune maman... Enfin, il vaut mieux tard que jamais. Il y en aura encore un ou deux, mais la fin est proche. Ce chapitre est pour vous tous qui lisez, pour NJ et pour tous ceux qui aime CH et ce site! Et encore pardon pour les délais! Big kiss!!

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Tout se passa très rapidement. Ryô et Kaori posèrent l’avion comme des pros grâce aux recommandations de Mick, si bien que personne parmi les passagers ne se douta de la mort des pilotes. Après quoi, nos deux héros (c’est bien le mot !) profitèrent de la panique lors du débarquement pour se faufiler jusqu’à l’appareil de leurs amis.  

N’ayant pas encore les idées très claires à cause de la difficile manipulation qu’ils venaient d’effectuer, aucun d’entre eux n’avait pris de temps pour songer au pourquoi du comment de la présence de leur bande. Mais l’accueil que leur fit Mick ne leur laissa pas l’occasion de l’oublier plus longtemps.  

- Alors, vous deux ! On profite du vol pour se faire des gros câlins en cachette !! Ah ah ah !!!  

- Mick ! protesta Miki tandis que Ryô et Kaori se regardaient bouche bée. Laisses-les un peu tranquille tu veux ! Ma chérie, poursuivit-elle en se tournant vers Kaori, je veux tous les détails ! Raconte !  

Mick, Ryô, Kaori et même son mari en tombèrent au sol. L’hôpital se moquait de la charité… Mais cela n’empêcha nullement Miki de poursuivre son investigation.  

- Ne faites pas ces têtes, enfin ! Quant à toi ma petite Kaori-chan, je te félicite ! Tu as été brillante ! Et le coup du string, c’était carrément du génie ! Je ne t’en croyais pas capable mais je me suis trompée, d’ailleurs Ryô aussi a dû être surpris ; mais ce que je veux vraiment savoir maintenant c’est ce qui s’est passé pendant les moments de silence ! Qu’est-ce ke vous faisiez, hein ?! Et puis aussi… Aïeuuuh ! M’enfin chéri ?!  

Falcon venait d’attraper son adorable (mais très curieuse) femme par la peau du cou et la tirait un peu à l’écart du groupe. Pendant qu’il lui faisait la leçon, Mick se rapprocha de Ryô et tout en lui donnant un coup de coude dans les côtes, lui susurra :  

- Alors, vieux frère ! Entre nous, tu peux bien me dire comment elle est la Kaori-bombe-de-sexe ! Tu en as bien profité au moins ?!  

Les paroles de Mick achevèrent de glacer Ryô que le déchaînement de Miki avait déjà gelé sur place. Ryô ne savait pas comment l’expliquer mais il se sentait extrêmement gêné, et en même temps furieux. Et ce fut la fureur qui l’emporta. Cependant, lorsqu’il se prépara à abreuver Mick de tous les maux de la terre, il constata que ce dernier avait disparut. Il n’eut pas même pas à le chercher…  

- Kyyyaaaaahhh !!!  

- Non mais je rêve ! cria Ryô. Mick ?!  

- Oui ?  

Il eut juste le temps de se retourner… pile poil pour recevoir l’hypercut de Ryô en pleine face. Kaori en fut surprise, tout comme Falcon et Miki, mais pas autant que l’était Mick.  

- Mais enfin, qu’est-ce qui te prend, Ryô ?  

- Ca va, Kaori ? demanda t-il à l’intéressée en ignorant superbement Mick.  

- Euh, oui, oui ça va…  

- Je t’ai posé une question, Ryô, il me semble…  

- T’approche pas de Kaori.  

- Mais enfin, j’ai juste vérifié si elle avait bien un string, c’est tout ! C’est pas comme si j’avais taté sa poitrine comme çaaaaaaaah que c’est douuuux !!!  

Joignant le geste à la parole, Mick leur faisait une démonstration en règles d’une révision d’airbag. Un monstre grogna alors à l’intérieur de Ryô, une irrésistible envie de mettre Mick à mort rien qu’avec ses mains le prit. Sans prévenir, il fondit sur Mick et entreprit de lui donner une raclée magistrale et il serait certainement allé au bout de son envie si…  

- RYÔ !!! Non !!!  

Le cri de Kaori le stoppa net. Néanmoins, il prit Mick au col et lui cria :  

- Je t’ai dit de ne PAS t’approcher d’ELLE !!!  

- Oui, oui, oui, d’accord répondit un Mick paniqué qui essayait de retrouver ses dents manquantes. Si j’avais sût que tu serais aussi jaloux et possessif, je te jure que je ne l’aurai même pas effleuré !!! ajouta-t-il sur un ton de défense.  

Ryô sembla soudain se réveiller. Il venait de frapper son meilleur ami ; non, il venait profondément de souhaiter le tuer… parce qu’il avait fait avec Kaori exactement ce qu’il faisait d’habitude… Jaloux ? Lui ? Mick se trompait. Il se trompait sûrement. En quelques heures il ne pouvait pas…. Oui, mais en quelques heures beaucoup de choses s’étaient produites… Avec Kaori…  

Kaori remarqua immédiatement le malaise de son partenaire. Tout ce qui lui était tombé dessus dans cette journée… s’en était peut-être trop pour lui… Elle souhaitait ardemment l’aider, mais le prendre dans ses bras devant tout le monde, ce n’était pas la solution. Ou peut-être bien que si…  

Plongé dans ses pensées, Ryô ne faisait plus vraiment attention à ce qui se passait autour de lui. (Heureusement pour lui aucun ennemi ne se trouvait dans le coin, auquel cas, nous aurions tous assisté à ses funérailles). C’est une douce torpeur qui le ramena tout à fait dans le présent. Et quelle ne fut pas sa stupeur de trouver Kaori blottie contre lui !  

- Kaori ?  

- Moui ?  

- Qu’est-ce que tu… ?  

- Je t’aime, lui chuchota-t-elle le plus bas possible.  

- …  

- Et si tu ne veux pas faire ménage à trois avec Mick, c’est pas grave, je me contenterai de toi…  

- Que…QUOI !!!!  

Le nettoyeur fit un bond en arrière et dévisagea Kaori comme s’il ne l’avait jamais vue. Qu’avait-elle dit ? Un ménage à trois ? Sa Kaori ? Minute… SA Kaori ? Il n’arrivait pas à se souvenir depuis quel moment il avait cessé de penser à Kaori comme d’une femme inaccessible. Et qu’avait dit Mick ? Ah, oui, possessif. Kaori, sa possession… Tout son être se mit en ébullition à cette seule pensée. Et au souvenir de leurs étreintes dans l’avion, il n’eut soudain qu’une envie : fondre sur elle et l’embrasser…  

- Hum, hum… Sans vouloir vous interrompre, on voulait juste vous dire…  

Ryô en avait oublié la présence de ses amis.  

- Euh, continua Miki, on voulait s’excuser. On avait pas le droit de mettre des micros sur vous, et on avait encore moins le droit d’intervenir dans votre vie privée… Mais on avait tellement envie de voir si vous évolueriez pendant ce voyage… Enfin, ça ne nous excuse pas, mais bon…  

- C’est pour ça que vous nous avez offert ce voyage ? Pour qu'on évolue? demanda Ryô sans laisser transparaître le moindre sentiment.  

- En partie, oui.  

- …  

- … On est vraiment désolé…  

Le silence de Ryô était éloquent, et aussi inquiétant, du point de vue du groupe. Cependant aucun d’entre eux n’aurait pu imaginer à quoi il pouvait bien songer en cet instant. Ryô était déjà bien loin des excuses de Miki. Dans son esprit résonnaient à présent des bouts de phrases tels que : « Je t’aime », « Je me contenterai de toi ». Il y avait aussi la promesse qu’il s’était faite plus tôt au sujet de ses sentiments. Il fallait que lui et Kaori se retrouve pour mettre tout à plat. Il réalisa aussi que la seule chose dont il avait envie dans le moment présent, c’était de retrouver la Kaori entreprenante, glamour et provocante qui avait réveillé l’homme amoureux qu’il était et qu’il avait enfoui si profondément.  

- Ryô ? demanda timidement Kaori. Ca va ?  

- Oui, répondit-il en évitant de la regarder. Il ne reste plus beaucoup de distance à parcourir avant que l’on arrive à notre destination finale… Tu peux nous y emmener, Falcon ?  

Cette demande surpris tout le monde. Personne ne s’attendait à ce qu’il veuille continuer le voyage ; Mick aurait même parié pour le contraire. Quant à Kaori, elle ne croyait pas à sa chance. Toutefois, le fait qu’il ne la regarde plus depuis un bon moment l’inquiéta. Elle savait très bien qu’il pouvait à tout instant se renfermer dans sa forteresse intérieure et lui refuser l’accès de son cœur… Mais elle espérait de toutes ses forces qu’il n’en serait pas ainsi…  

Ils embarquèrent tous dans le petit appareil, et le reste du trajet se déroula sans que quiconque ouvre la bouche. L’atmosphère était lourde, chacun plongé dans ses réflexions. Miki et Mick adoptaient un profil bas et cherchaient à se faire oublier, car Ryô n’avait encore rien dit sur le fait qu’il leur pardonne ou non leur intrusion et leur manque de tact. Ce dernier restait impassible et semblait taciturne ; seule Kaori les observait à tour de rôle guettant le moindre signe encourageant qui pourrait détendre l’ambiance. Et ce cher Falcon, pareil à lui-même, faisait comme si de rien n’était. Vraiment ?  

Une violente secousse projeta les passagers les uns contre les autres sans pour autant qu’ils se fassent mal. Ryô et Mick atterrirent sur Kaori tandis que Miki se retrouva au sol, ce qui ne manqua pas de la faire protester :  

- Mais enfin mon cœur, fais un peu plus attention…  

- Mmmmm…  

Elle se remit à sa place pendant que les trois autres comparses luttaient pour trouver un semblant d’équilibre. Dans ces manœuvres délicates, Mick posa sa main par inadvertance sur la poitrine de Kaori, ce que Ryô ne manqua pas de voir. Avec effroi, Mick se recula à la vitesse de la lumière et se protégea comme il put avec ses mains tout en hurlant très vite à Ryô :  

- Noooon !!! Je te jure, je l’ai pas fait exprès !! C’est… C’est un accident ! C’est juré !!! Frappe pas, je t’en suppliiiiiie !!!!!!  

- Est-ce que j’ai l’air de vouloir te frapper, Mick ? fit calmement Ryô. A t’entendre, on dirait que je te frappe tout le temps et pour n’importe quoi.  

Mick enleva prudemment ses mains-protectrices-de-coups, et regarda Ryô pour juger s’il n’y avait réellement pas de danger pour lui de recevoir une correction. Une fois rassuré, il répondit à son vieil ami :  

- Tu m’excuseras, mais après la correction de tout à l’heure, mes craintes sont légitimes… Et puis… Kaori, ce n’est pas n’importe quoi… ajouta-t-il plus bas, mais suffisamment fort pour se faire entendre.  

- Je regrette…  

- Pardon ? fit Mick interloqué de ce qu’il avait entendu.  

- Je regrette pour tout à l’heure. Et je vais aussi faire comme si ce que vous avez fait et dit, n’avait jamais existé.  

- Oh, Ryô…  

Il se tourna enfin vers elle. Et quand elle lut dans ses yeux, elle rougit des pieds à la tête, et ce fut elle qui rompit la connexion. Gênée plus par la présence des autres qu’autre chose, elle fit mine de s’intéresser à ses chaussures comme si soudain elles étaient devenues très captivantes.  

Soucieux de lui éviter une gêne trop longue, Ryô dévia lui aussi son regard et s’adressa à Falcon dont la manœuvre n’était pas passée inaperçue.  

- Jolie imitation des turbulences, Falcon.  

- Comment ça, « imitation » ? fit Mick. S'en étaient pas des vraies ?  

- Ton instinct est vraiment infaillible, Ryô, se contenta de répondre Falcon.  

Miki et Kaori sourirent. Sans l’intervention implicite de Falcon, le trajet aurait pu continuer encore longtemps dans une atmosphère sinistre avant de s’alléger comme c’était le cas à présent.  

- Ca y est, déclara soudain Falcon. Vous êtes arrivé.  

Ryô fut le premier à descendre. Une fois à terre, il salua la bande et il tendit la main à Kaori. Plus un regard pour les autres, elle seule comptait. Et pour elle seule brillait dans ses yeux la flamme d’un amour ardent.  

- C’est parti pour une semaine de folie… murmura-t-il en l’aidant à descendre.  

- Oui, fit-elle en souriant.  

Kaori ne savait pas ce qui allait se produire par la suite, mais d’instinct, elle était d’accord avec son partenaire, ce serait une semaine de folie, mais une folie à deux…  

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