Capitolo 3 :: Un long chemin vers toi

Pubblicato: 16-02-05 - Ultimo aggiornamento: 16-02-05

Commenti: Salut à tous, oui, je sais je mérite amplement les massues mais j'ai des circonstances atténuantes, problème de connexions, donc désolée pour le retard. en attendant, j'espère que vous continuerez quand même à lire cette fic bonne lecture et n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, gros bisous à tous

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Ca y est, il était enfin arrivé face à son destin. Maintenant, la question était de savoir ce qu’il comptait faire. Soit changer les choses et essayer de commencer une nouvelle vie avec elle à ses côtés, soit laisser les choses telles qu’elles et continuer de vivre sans jamais connaître le plaisir d’appartenir à une famille. Mais même s’il décidait de changer les choses, il n’était pas sûr d’y arriver, surtout avec la vie folle qu’il menait.  

Voilà les réflexions auxquelles était confronté le nettoyeur à l’heure actuelle. Son esprit et son cœur se partageait et ni l’un ni l’autre ne voulait céder.  

Makimura s’approcha de son ami et posa une main sur son épaule.  

-« Tu es prêt Ryo, alors allons-y. »  

Il eut un moment d’hésitation avant de répondre, le regard beaucoup moins dur qu’à l’accoutumé.  

-« Non, attends ! Je ne veux pas qu’elle sache qui je suis. »  

-« Mais Ryo, qu’est-ce qu’il t’arrive. Pense un peu à elle. Elle est jeune et perdue toute seule sans famille… »  

-« Tu as raison mais je ne peux pas prendre de risque, ma vie ne me le permet pas et tu le sais très bien. »  

-« Mais c’est justement l’occasion de changer cette vie. »  

-« Je te remercie de tout ce que tu fais pour moi mais ma décision est prise et tu n’y changeras rien. J’ai décidé de t’accompagner ici pour la voir et c’est tout. Je ne peux pas changer les choses, même si je le voulais, le passé me rattraperai tôt ou tard et je ne veux pas prendre ce risque. »  

Makimura regarda le nettoyeur avec beaucoup de respect et il pouvait lire au fond de ses prunelles noires une grande tristesse face à la décision qu’il venait de prendre. Il n’était pas sûr d’être capable de prendre une telle décision dans son cas, mais c’était Ryo et lui seul pouvait choisir de son destin.  

Les deux hommes prirent donc la direction de la grande bâtisse passant à côté de quelques enfants qui jouaient au ballon.  

Ryo s’arrêta au bout de quelques mètres puis se tourna vers son ami pour lui poser une question :  

-« Et mon vieux, on ne peut pas débarquer comme ça et espionner une gosse, ça risque un peu de paraître suspect. Et il est hors de question de dire la vérité quand à notre visite ici, je te vois venir. Personne ne doit savoir hormis toi, et tu emporteras ce secret avec toi. »  

Makimura lui sourit et répondit à la taquinerie de son ami :  

-« Ne t’inquiètes pas, je te commence à te connaître. Pour cette visite, je sais pas moi, on a qu’à dire que nous sommes de la police et que nous recherchons une jeune fille disparue. Sans préciser laquelle, comme ça elle nous laissera circuler sans trop de problème. »  

-« Oui, l’idée n’est pas mauvaise mais tu crois vraiment qu’elle nous laissera faire ce qu’on veut sans papier officiel ? »  

Hidéyuki afficha une fois de plus un sourire triomphant.  

-« Ton vieil ami a penser à tout. Voilà ma plaque et en plus, j’ai déjà eu à faire à la directrice de cette école, une femme charmante d’ailleurs. Ne me regarde pas comme ça, comment crois-tu que je sois arrivé à retrouver sa trace. Mais elle ne sait pas exactement pourquoi je recherche Tsuki et elle ne l’apprendra malheureusement jamais. Elle sait que la petite n’ plus de parents vivants et pour elle, se serait juste un vieil ami qui voudrait subvenir à ses besoins, mais dans l’ombre, tu vois, c’est simple. »  

-« Et elle a gobé ton histoire ? »  

-« Bien sûr, je sais être persuasif et puis elle voit tellement de misère que dès qu’une histoire à la cendrillon apparaît, elle en est ravie. Bon, si on y allait maintenant. »  

Ryo fit un signe de tête pour montrer qu’il était à la fois épaté par son ami et stupéfait par la confiance que les gens pouvaient avoir en lui.  

Ils continuèrent donc de remonter ce petit chemin de terre pour enfin pénétrer dans cette grande maison au style européen.  

L’ex-flic poussa la porte et se dirigea vers le bureau qui se trouvait à quelques pas de l’entrée principale. Là, se trouvait un homme proche de la cinquantaine lisant le journal du matin.  

-« Bonjour monsieur, nous aimerions rencontrer la directrice de cet établissement, s’il vous plaît. »  

Le vieillard leva les yeux de son quotidien pour voir qui se présentait devant lui.  

-« Et vous êtes ? »  

-« Inspecteur Makimura et Kamimura monsieur. », répondit-il le plus sérieusement du monde. Ryo crut faillir en entendant le nom que lui avait inventé son partenaire, comment les gens faisaient-ils pour se faire avoir aussi facilement ?  

Le gardien se leva alors lentement et sortit du bureau suivi de près par les deux hommes. Il monta les escaliers qui menait aux étages supérieurs puis se stoppa devant une porte où figurait l’inscription « Directrice Mikomi Hariki ».  

Il frappa à la porte puis entra.  

-« Madame, deux inspecteurs souhaitent s’entretenir avec vous. »  

-« Merci Kato, faites les entrer. »  

Il s’exécuta puis reprit le chemin qui le mènerait à son refuge, laissant la femme seule avec ses deux invités.  

-« Messieurs, que me vaut l’honneur de votre visite ? », demanda en affichant un sourire sincère sur son visage.  

Elle devait avoir la quarantaine, les cheveux commençant à grisonner mais elle avait encore une vivacité et une fraîcheur palpable. Elle portait un tailleur aux couleurs claires et on pouvait deviner qu’elle s’entretenait car sa ligne était parfaite. Ryo sentit immédiatement la bonté d’âme de cette femme au premier regard et fut encore plus content que sa petite sœur soit aussi bien entourée.  

Oui, il avait une petite sœur et à cette pensée, son cœur se remplit de joie mêlée à une tristesse sans nom de ne jamais pouvoir en profiter. Pourquoi tout ça ? Il ne savait parfois plus quoi penser de cette vie qu’il menait. La voix de son partenaire le sortit de sa rêverie et il fixa de nouveau la directrice avec un charmant sourire sur le visage.  

-« Voilà madame, je suis l’inspecteur Makimura, j’ai déjà eu plusieurs contacts avec vous par téléphone au sujet d’une de vos pensionnaires. »  

-« Ah oui, c’est bien vrai. Je me souviens de votre voix. Vous avez réussi à mener votre enquête à bien ? »  

-« Oui, et ce en partie grâce à votre aide. Les renseignements que vous m’avez fournis nous ont permis de bien avancer dans nos recherches. Maintenant, nous voudrions pourvoir nous assurer que la personne que nous recherchions se trouve effectivement ici et nous assurer qu’elle se porte bien. Vous comprendrez que nous devons garder l’anonymat sur cette jeune personne et aussi sur l’homme dont je vous ai parlé. »  

-« Oui, mais votre affaire me paraît quelque peu suspecte à dire vrai. Pourquoi cet homme fait appel à la police pour retrouver la fille de son ami et ne veut pas la rencontrer en personne. Et pourquoi veut-il absolument garder l’anonymat ? »  

Ryo se trouva mal un instant, il ne fallait pas que son partenaire les lance dans des histoires sans fin et surtout qu’il ne crache pas le morceau. Mais la réponse à ses questions ne se fit pas attendre très longtemps.  

-« Ecoutez Madame Hariki. En fait, si la police a prit en charge cette enquête c’est parce que cet homme est protégé par nos services pour une affaire de meurtre. Mais je ne peux pas vous en dire plus alors s’il vous plaît, ne cherchez pas plus loin. »  

La directrice les regarda l’un après l’autre avant de s’adresser de nouveaux à ces deux inspecteurs.  

-« Oui, veuillez m’excuser, je comprends parfaitement. Je ne poserais plus de questions auxquelles vous ne pourriez répondre. Je vous en prie, allez vérifier par vous-même si la personne que vous recherchez et bel et bien ici et en bonne santé. »  

-« Merci madame mais ne vous inquiétez pas, je comprends tout à fait votre inquiétude et je suis content de voir que vous prenez autant soin de vos jeunes élèves. »  

Mikomi Hariki rougit face au compliment du jeune homme. Elle les conduisit jusqu’à la porte de son bureau puis avant qu’ils ne partent, elle ajouta :  

-« Vous pourrez voir les élèves à l’extérieur, à la bibliothèque ou encore dans le gymnase au fond de la propriété. Ils n’ont pas de cours en ce moment donc les classes sont vides. J’espère sincèrement que vous trouverez cette jeune fille et qu’ensuite, tout se passera pour le mieux pour cet homme. En tout cas, si un jour il change d’avis, il pourra toujours se présenter à moi. »  

-« Merci bien madame Hariki. Au revoir. »  

-« Au revoir messieurs. »  

Une fois seuls tous les deux, Hidéyuki perdit instantanément son air déterminé et Ryo ne put s’empêcher de dire :  

-« Alors, t’as fini de jouer à l’acteur ? On peut peut-être y aller maintenant ? »  

-« Oui, oui, mais si je n’avais pas été là, on en serait pas là. Quelle ingratitude ! », fit-il feignant d’être vexé.  

- « Oui, mon chou, viens là que je te fasse un gros patoux… », conclu-t-il en se jetant sur lui.  

Makimura le rejeta gentiment avant de répondre à son partenaire.  

-« Non mais ça va pas, imagines que quelqu’un nous voit, adieu notre couverture. »  

Le nettoyeur se ravisa aussitôt et reprit son sérieux. Les deux hommes marchèrent ensuite dans le parc pour essayer de trouver Tsuki tandis que chacun était perdu dans ses pensées.  

Ryo ne savait plus quoi penser de tout ça et se ressassait encore et encore les mêmes questions tandis que son partenaire avait bien compris que malgré son air fêtard tout à l’heure, il cachait au fond de lui une grande tristesse. Même s’il était fou de joie à l’idée d’enfin connaître ses origines et de voir la seule famille qui lui restait, il ne pouvait pas s’empêcher d’être encore malheureux.  

Après une petite demi-heure à traîner dans cette grande propriété, ils se dirigèrent vers le gymnase dont leur avait parlé Mikomi Hariki.  

-« Allons là-bas, elle s’y trouve peut-être avait annoncé l’ex-flic. »  

Son partenaire avait juste hoché la tête pour lui signifier son accord.  

Ils pénétrèrent donc dans cette salle de sport où une trentaine de gamins s’y trouvait. Certains faisaient de la gymnastique alors que d’autres jouaient au volley. Et c’est à ce moment précis que Makimura l’a reconnu. Il resta sous le choc quelques instants à cause d’une ressemblance évidente avant d’en avertir son équipier d’un coup de coude dans les côtes.  

Ryo se retourna alors lentement, comme s’il avait compris qu’elle se trouvait là et lorsque son regard se posa sur elle, une fine larme s’échappa et s’écoula sur son visage d’habitude si sombre.  

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