Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: CHANLYR

Beta-reader(s): Lifetree, Libellule

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 8 capitoli

Pubblicato: 30-01-05

Ultimo aggiornamento: 02-10-05

 

Commenti: 38 reviews

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DrameRomance

 

Riassunto: Cette fic est inspirée d'un poème anglais. Un homme, une femme qui s'aiment d'un amour inavoué, un pressentiment, une légende et tout se jouera la veille de la Saint-Agnès

 

Disclaimer: Les personnages de "On the Eve of Saint-Agnes" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: On the Eve of Saint-Agnes

 

Capitolo 2 :: Sur la route de Tohoku

Pubblicato: 25-02-05 - Ultimo aggiornamento: 28-02-05

Commenti: Voici le second chapitre. Le défi continue. Ouf me direz-vous mais j'avais prévenu, je n'écris aussi vite que mon ombre. Je remercie toutes celles et ceux ? qui ont lu le premier chap. et bien plus encore celles qui ont laissé une review. Je dédie ce chapitre à ceux qui prennent le temps de lire et d'écrire, à ceux qui accueillent avec plaisir les ficwriters qui osent se lancer, les encouragent. Mention spéciale pour Lifetree et Libellule, mes deux beta-readers d'enfer qui font un travail de top qualité. Gros bécots à vous. Cette fois-ci, c'est terminé, vous pouvez enfin lire le chapitre. ^_^ Fare thee well. Ah non, j'oubliais, le chant italien a été composé par Antonio Caldara, traduction libre de myself et Libe. Encore merci pour ton aide ^_^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8


 

Les premières heures du voyage furent silencieuses. Le regard dans le vague, elle voyait défiler des bâtiments de toutes formes, des paysages urbains. Cette vision l’hypnotisait, la berçait, l’endormait. Ils atteignirent bientôt la frontière campagnarde et entrèrent dans la région de Tohoku. L’air y était plus frais. La neige recouvrait les étendues. Comme le chauffage ne fonctionnait pas dans la voiture, elle s’était emmitouflée dans une doudoune légère et chaude. En vérité il refusait d’allumer le chauffage. Le sourire aux lèvres, Kaori se rappelait la conversation qu’elle avait eue à ce sujet avec Ryo quelques mois auparavant.  

 

« Pour rester éveillé, avait-il prétexté. La chaleur, ça ramollit et je veux rester en pleine possession de mes moyens. »  

 

« Oui c’est ça, dis plutôt que tu brûles tes calories pour te réchauffer et pour garder cette ligne musclée en dépit des repas gargantuesques que tu ingurgites. Parce que, rester cloîtré dans l’appartement et le manque continuel d’exercices ne te permettent pas d’entretenir ta forme ! »  

 

« Ah ah, toi aussi tu as un faible pour cette merveille qu’est mon corps ?! » lui fit-il le regard taquin.  

 

Kaori s’empourpra aussitôt. Elle se jura de contrôler davantage ses paroles. Cette spontanéité lui jouait des tours ces derniers jours. Elle essaya de recentrer la conversation sur l’essence.  

 

« Si c’est pour ne pas consommer plus d’essence, c’est idiot. Je te rappelle que c’est compris dans les frais engagés que le client doit payer. »  

 

« Kaori, dois-je te rappeler que cela fait trois mois que nous n’avons pas eu de clients ! » avait-il ajouté plein d’entrain, le ton moqueur.  

 

Elle s’était sentie bête tout à coup et avait esquivé en faisant la moue, pleine de mauvaise foi.  

 

« Et puis respirer les gaz est mauvais pour la santé. »  

 

« Tu veux toujours avoir raison. Ce n’est pas drôle. »  

 

Pourquoi ce souvenir resurgissait-il maintenant ? Elle n’aurait su le dire. Perdue dans ses pensées, le regard comme éteint, elle laissait son corps ballotter au gré des virages et elle s’assoupit.  

 

 

Ryô emprunta l’autoroute. Ils roulaient depuis un certain temps quand il prêta soudainement attention à un son aigu et continu qui lui chatouillait l’oreille. Il tourna son visage vers celui de Kaori. Ronflait-elle ? Sifflait-elle ? Son visage respirait la douceur, ses lèvres jointes appelaient au baiser et sa poitrine se soulevait au rythme de sa respiration. Il sourit. Kaori dormait d’un sommeil d’enfant. Il décèlera légèrement puis arrêta la voiture sur le bas-côté et vérifia, dans le plus grand silence, les portières une à une pour constater qu’elles étaient bien fermées. Kaori dormait toujours. Il reprit la route. Le faible sifflement reprit à son tour. A y réfléchir de plus près, cela lui faisait penser à une prise d’air. Il descendit alors les vitres, les remonta. Le vent glacial qui s’engouffra dans la voitura réveilla Kaori. Toute encore à son sommeil, elle ne questionna pas Ryô. Il augmenta la vitesse pour s’engager à nouveau sur l’autoroute. Le bruit persistait. La nuit était tombée. Elle ne tarderait pas à prendre le volant.  

 

D’ailleurs, elle avait dû insister auprès de Ryô pour conduire la nuit. Quant au choix de l’itinéraire, il fut âprement discuté.  

 

 

- * -  

 

Les cartes routières dépliées sur la table du salon, Ryô examinait le trajet le plus rapide et le plus sûr. Kaori préférait les routes champêtres, propices à l’aventure, à la découverte et la rencontre d’un autre monde. Elle proposa même de voyager en train. Le trajet aurait été plus court. Ils auraient pu ainsi profiter du paysage et seraient arrivés en pleine forme à destination.  

 

Accoudée sur l’une des cartes, Kaori se penchait de plus en plus en avant pour appuyer ses arguments et convaincre son partenaire. Sa main se dirigea d’elle-même vers la joue de Ryo et s’y posa délicatement. Ses doigts, comme une caresse, descendirent jusqu’à sa mâchoire puis elle lui tourna le visage avec douceur afin qu’il la regarde. Ryô eut l’impression qu’un enfant demandait son attention. Elle ne se reconnaissait plus tout à coup. Toutes ces marques de tendresse et Ryô qui semblait les accueillir et même les considérer comme naturelles, sans réticence aucune.  

 

Ryô prit alors la main de Kaori dans la sienne puis la reposa avec douceur sur la table. Confuse, elle détourna son regard tandis que ses joues se teintèrent de rose. Elle fut surprise que Ryo ne lui fasse aucun reproche ni remarque déplacée. Lui-même semblait perdu dans l’instant.  

 

Et puis Ryô lui rappela non seulement l’urgence de la mission mais aussi leur indispensable liberté de mouvement. Pour prouver le bien-fondé de son choix, Ryô avait avancé l’idée du tunnel qui reliait leur île à celle d’Hokkaido afin d’écourter encore plus le voyage. Kaori lui avait alors opposé un « non » catégorique qui étonna Ryô. Jamais elle n’emprunterait le tunnel sous-marin, qui plus est, se révélait être le plus long du monde. Ryo proposa alors le ferry comme alternative, option que Kaori avait acceptée avec soulagement.  

 

« On pourrait changer nos habitudes pour une fois, non ? On partirait deux jours plus tôt et on en profiterait pour… » tenta de reprendre Kaori malgré le trouble qui l’habitait encore.  

 

« Ecoute Kaori, la coupa-t-il, il faut que nous restions concentrés sur notre mission et si on suit ton idée, JE ne serais pas concentré sur la mission », avait-il conclu, refusant obstinément de relever le nez de la carte.  

 

Puis il ne put s’empêcher d’ajouter :  

 

« Tu n’auras qu’à regarder le paysage par la fenêtre, ça te consolera ! »  

 

« Je ne vois pas pourquoi ! Tu peux faire un effort. On ne voyage pas beaucoup. Ce serait une occasion formidable. Et puis justement, on pourrait en profiter pour se détendre. » Tout à coup sa mine réjouie se renfrogna lorsque son esprit formula une toute autre hypothèse. Elle se redressa. Prenant appui sur la table, elle se leva d’un bond et lui tourna le dos, les bras tendus, les poings serrés. « Tu veux dire que tu seras occupé à courtiser toutes ces demoiselles en mal d’étalon ?! » Sa voix devint froide de colère. « Tu feras donc toujours passer ton plaisir avant le mien. »  

 

Ryô leva enfin les yeux, interdit.  

 

Pourquoi faut-il que tu te méprennes à ce point sur mes paroles. Ah, à qui la faute ! Vois le résultat d’un entraînement quotidien intensif à l’humiliation. Je te promets qu’à notre retour, nous les prendrons ces vacances.  

 

Et la discussion fut close.  

 

- * -  

 

 

En cette seconde, Kaori remercia intérieurement l’opiniâtreté de son partenaire. En train, Ryô se serait senti voire comporté comme un lion en cage. Son absence de docilité l’aurait provoqué et emporté. Un mal pour un bien. Elle rejeta sur le côté une mèche de cheveux qui lui barrait la vision puis elle se concentra sur la route.  

 

Kaori aimait conduire la nuit. Elle se sentait enveloppée par cet horizon bleuté, protégée par ces lumières qui semblaient guider son chemin, portée par cette sérénité qui la rassurait et la calmait tout à la fois. C’était comme une plongée dans un monde dont elle seule possédait la clef. Elle s’ouvrait sur un autre univers, elle était comme aspirée. Elle se laissait capturer par cette profondeur de vie qu’elle pouvait enfin retrouver. Ses sens étaient décuplés. Elle occulta le ronronnement du moteur pour redécouvrir la sonorité, les senteurs nocturnes. C’était comme si elle entrait en communion avec un au-delà. Mon frère ! Où es-tu ?  

 

Toute à sa conduite, Kaori se mit à chantonner un air.  

 

Come raggio di sol mite e sereno (Comme un rayon de soleil, doux et serein,  

Sovra placidi flutti si riposa (qui se repose sur une mer d’huile calme,  

Mentre del mare nel profondo seno (alors que dans les profondeurs de la mer, en son cœur  

Sta la tempesta ascosa : (la tempête s’y trouve, cachée :  

Cosi riso talor gaio e pacato (alors il se peut qu’un sourire si gai et paisible  

Di contento, di gioia un labbro infiora, (de contentement, de joie fleurisse sur les lèvres  

Mentre nel suo segreto il cor piagato (tandis que, dans son secret, le cœur meurtri  

S’angoscia e si martora. (se torture d’une angoisse secrète)  

 

Son visage se tourna vers celui de Ryô. Son cœur se serra et des larmes embuèrent son regard. Elle ne comprenait pas ces mots. D’ailleurs, elle ne se souvenait pas avoir jamais entendu ce chant. Mais il résonnait en elle. La tempête grondait. Elle allait se déchaîner pour à nouveau s’abattre sur un être cher. Et ce cœur qui frémissait. On eut dit qu’elle livrait bataille, comme pour se libérer. Des larmes silencieuses coulaient le long de ses joues et elle ne fit rien pour les retenir, elle les laissait simplement s’écouler. Une peine sans nom se déversait. Elle ne savait pas pourquoi elle pleurait. Cela ne lui ressemblait pas de pleurer ainsi. Que se passe-t-il ?  

 

Les kilomètres s’enchaînèrent et Kaori conduisait toujours. Ryô avait passé la doudoune autour de ses épaules et, enveloppé de la chaleur et du parfum de Kaori, il avait rejoint le royaume de Morphée le sourire aux lèvres. Kaori était la seule conductrice avec qui il ne craignait pas de dormir en voiture lorsqu’elle prenait le volant. Il lui faisait une entière confiance. Animée de cette confiance, Kaori pouvait porter toute son attention à la conduite. Les plaines enneigées défilaient. Au loin, une brume jaunâtre enveloppait la ville endormie.  

 

 

Les premières lueurs des réverbères éclairaient le visage de Ryô d’un halo lumineux. Il ouvrit instantanément les yeux et s’étira le peu qu’il pouvait tout en baillant à s’en décrocher la mâchoire. Il tourna machinalement la tête vers Kaori qui lui adressa un charmant sourire, plein d’allant. Comme il est craquant quand il se réveille comme ça, au naturel !  

 

« Et si nous nous arrêtions pour prendre notre petit-déjeuner. Qu’en dis-tu Kaori ? » suggéra-t-il.  

 

« Nous sommes arrivés au port. Nous pourrions déjeuner sur le bateau ? »  

 

Kaori gara la voiture près du marché nocturne. Elle arrêta le moteur et sortit la première de la voiture, imitée par Ryô qui se débarrassa de la doudoune. Elle s’étira longuement et langoureusement, oubliant complètement la présence de Ryô et décocha un bâillement qui s’acheva par un soupir des plus sensuels aux oreilles de ce dernier. Lentement, les bras déployés, tels les ailes d’une colombe, Kaori tournoya avant de s’immobiliser, les bras le long de son corps gracile. Elle semblait saluer cette lune céleste, resplendissante et irradiante. Accoudé sur le toit de la voiture, Ryô avait les yeux rivés sur la silhouette de Kaori, sur ce pull qui se soulevait et lui laissait entrevoir cette peau diaphane, éclatante de blancheur et de finesse, cette taille qu’il lui tardait d’étreindre, d’embraser, de faire sienne. La fatigue ainsi évacuée, elle rayonnait. Ryô lui tendit la doudoune qu’elle s’empressa d’enfiler. L’air flirtait avec les zéro degrés et un coup de froid serait malencontreux voire désastreux pour la suite des événements.  

 

Ils marchèrent côte à côte et décidèrent de prendre leur petit-déjeuner près de la jetée. Ils entrèrent dans un restaurant fréquenté par les marins. Un groupe de jeunes gens, prêts à prendre la mer, dégustaient leur plat, accoudés au bar. Des photos de grands navigateurs, de phares affrontant la tempête et de paysages locaux tapissaient les murs d’une blancheur azurée. Les rires chaleureux rendaient l’endroit encore plus agréable et accueillant. Kaori et Ryô décidèrent de s’installer devant la fenêtre. Un long et périlleux voyage les attendait, ils devaient prendre des forces et Saeko avait précisé que les dépenses seraient intégralement passées en note de frais. Copieux, délicieux, revigorant et chaud, ils étaient rassasiés. Leurs yeux pétillaient de joie au sortir de cet endroit. Ils partirent chercher les bagages. Alors qu’ils s’approchaient de la voiture, Ryô s’arrêta net et par réflexe, allongea le bras pour protéger Kaori.  

 

« Ryô, tu crois qu’on nous a suivis ? On est repérés ? » chuchota Kaori dont la réaction de Ryô lui fit prendre conscience qu’elle n’était pas assez alerte, ni sur ses gardes.  

 

Ryô resta silencieux, concentré. Il ne ressentait aucune aura destructrice, aucune onde meurtrière. Etaient-ce des professionnels de haut-rang pour qu’il ne détecte aucune présence ? Il fit un pas en avant, puis deux puis accéléra. La main sur son arme, il arrivait à la hauteur de la voiture qu’il longea avant de s’accroupir.  

 

« Ryô, qu’est-ce qui se passe enfin ? » demanda Kaori, dont l’inquiétude trouvait un écho à travers sa voix.  

 

« Ce n’est rien Kaori. C’est juste le pneu de la roue avant qui a crevé. » dit-il d’une voix neutre. Puis comme à lui-même, il ajouta : « Voilà l’explication du sifflement. »  

 

Kaori rejoignit Ryô et constata les faits d’ elle-même.  

 

« Pourquoi ne m’as-tu rien dit ? C’est pour ça que tu avais ouvert les vitres ? Tu te rends compte ? J’aurai pu nous… te… » Ce n’était plus qu’un chuchotement à peine audible qu’elle laissa en suspens. Elle le regarda intensément.  

 

Kaori pâlit tout à coup. Elle voyait la scène se dérouler devant ses yeux. Un pneu qui éclate, la voiture qui part en tonneau et qui termine sa course folle en percutant de plein fouet le rail côté passager, et Ryô … Ses jambes l’abandonnaient peu à peu. Pourquoi ne l’avait-elle pas entendu, elle, ce sifflement ? Où donc vagabondait son esprit ? Avait-elle si peu prêté attention aux choses du monde matériel au risque de mettre en péril leurs vies ? Elle se reprocha ce manque d’attention qu’elle qualifia de faute professionnelle. Sa confiance en elle fit une chute vertigineuse.  

 

Quelques instants plus tard, la roue était changée. Incident résolu. Ryo saisit les bagages d’une main puis se tourna pour prendre la direction du ferry.  

 

« Kaori ? » Ryô vit son regard absent et troublé braqué sur lui.  

 

« Kaori ? Ca va ? »  

 

« Oui, ça va. » réussit-elle à articuler. « J’ai simplement dû manger un peu trop vite. J’ai comme un nœud sur l’estomac. »  

 

« Viens, l’air du large te fera du bien. »  

 

Il lui prit spontanément la main. Kaori marqua un temps de surprise et le questionna du regard, un regard auquel il répondit par un sourire tendre. Il l’emmena sur le rivage. Déjà il sentait la main de Kaori se détendre dans la sienne. Elle inspira profondément une grande bouffée d’air marin. Elle le remercia d’un doux sourire.  

 

« Attends-moi là. Je reviens tout de suite. »  

 

Ryô partit enregistrer les bagages. Le regard embrasé, Kaori le regarda s’éloigner. Sa démarche assurée, son port altier, ce corps élancé, tout la fascinait. Cette traversée en bateau s’annonçait éprouvante. Il faut que je me ressaisisse.  

 

 


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