Capitolo 10 :: 10

Pubblicato: 21-01-06 - Ultimo aggiornamento: 21-01-06

Commenti: Voici l'avant dernier chapitre ! Après ceci il n'y a normalement plus que l'épilogue, à moins que je ne sois super inspirée en y arrivant LOL Mais je ne crois pas que ce sera le cas, il est difficile de continuer une histoire quand on arrive à la fin ^^ Allez, bonne lecture mes chéries ! Kiss, Life

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Soudain le chaos éclata dans la salle du vieux monastère. Le moine avait à peine commencé sa litanie que la porte d’entrée s’ouvrit dans un bruit fracassant et une dizaine d’hommes armés firent leur entrée en hurlant « Chef ! Chef ! ». A la vue de la bande et de leur patron étalé sur le sol, ils saisirent leurs armes et ouvrirent le feu.  

Au même instant Falcon et Mick relâchèrent leur amis pour faire face à la nouvelle menace. Ne prêtant point attention aux hommes armés, Kaori et Ryo se jetèrent dans les bras l’un de l’autre et s’embrassèrent passionnément au milieu des rafales de balles. Sans briser le contact, Ryo dégaina son python et tira sur l’homme qui venait de les mettre, lui et Kaori, en joue. L’homme s’effondra la seconde d’après.  

Du côté de l’autel, Hô voulait désespérément protéger son maître, mais il n’osait pas intervenir. Il savait que si l’incantation était interrompue il pourrait y avoir des conséquences fâcheuses voir désastreuses. Se tordant les mains de soucis et de peur, il partageait ses coups d’œil entre le combat qui se tenait aux pieds des marches et son vieux mentor qui peinait à prononcer les syllabes aussi clairement que possible. Celui-ci se crispait au bord de la table pour rester sur ses jambes et haletait fortement. Il était à bout de force. Hô vit finalement l’énergie magique se manifester autour du couple de nettoyeur et, tout en espérant que cette fois-ci serait la bonne, commença à mentalement faire la liste de tout ce que son maître allait avoir besoin pour se remettre. Il releva la tête et chercha du regard le lit qu’il pensait avoir aperçu au fond de la pièce mais ses yeux virent autre chose.  

Le déroulement des évènements se fit au ralenti et il se rendit compte qu’il était impuissant d’y changer quelque chose. Mick venait de se jeter sur un yakusa en lui décochant un coup du droit monumental. Sous le choc l’homme fut projeté en arrière et s’écrasa lourdement contre le mur. Sa main eut un sursaut et par réflexe appuya sur la détente de son arme. La balle s’éjecta du canon. Son maître se trouvait dans la trajectoire. Le cerveau de Hô venait à peine de tout analyser que l’homme s’écroula sur son grimoire avant de lentement glisser sur le sol. La balle l’avait touché en plein cœur.  

Hô ne pouvait pas décrocher son regard du corps de son mentor quand soudain il se rappela une autre chose. Les yeux grand ouvert d’effroi et de peur, il chercha Ryo et Kaori et les courants d’énergie qui les entouraient. Les deux intéressés étaient tellement occupés l’un par l’autre qu’ils ne s’étaient rendus compte de rien et s’embrassaient toujours. Par contre les courants s’étaient emballés. Au lieu d’avoir la couleur dorée qu’ils avaient la première fois, ils fluctuaient à présent de toutes les couleurs. Et au lieu de fusionner doucement avec le couple, ils gravitaient autour d’eux en augmentant de vitesse et en se rapprochant de plus en plus d’eux. Bien que Hô ne maîtrisait pas la magie, il savait que celle-ci était en train de s’emballer et était hors de contrôle. L’incantation avait été commencée et maintenant qu’elle n’allait pas être terminée, tous les résultats étaient possibles… Hô se jeta à terre, les mains et les bras protégeant sa tête et sa nuque, et il se mit à prier comme il ne l’avait jamais fait auparavant.  

Le dernier yakusa tomba à terre, inconscient, et Mick regarda satisfait autour de lui. Mis à part ses amis, il n’y avait plus personne d’autre dans la salle. Et en parlant d’amis, il resta bouche bée à la vue de ses deux meilleurs amis. Il n’en revenait pas. Du début du combat jusqu’à la fin, ils s’étaient embrassés ! Et sans bouger d’un millimètre en plus ! Les balles avaient sifflé de tous les côtés, mais ils ne s’en étaient même pas rendu compte ! Mick soupira et se rabroua. Si c’était lui qui embrassait Kaori, il est probable qu’il ne se rendrait compte de rien non plus. Secouant légèrement la tête, il rejoint Miki et Falcon qui venait de s’agenouiller derrière l’autel. A peine en avait-il fait le tour qu’il vit la même chose qu’eux, le corps du vieux moine. La panique gagna Mick. Des yeux il chercha ses amis et il les observa. Le sort avait-il marché ? Etaient-ils revenus à eux ? Mais pourquoi s’embrassaient-ils encore dans ce cas ?!  

A contrecoeur, Kaori relâcha les lèvres de Ryo et prit une profonde respiration. Elle avait été sur le point de s’évanouir, mais elle ne regrettait pas cette privation d’oxygène. Elle était heureuse et son visage rayonnait comme le soleil. Celui de Ryo aussi avait changé. Il était plus plaisible, plus ouvert, la tension qui avait assombrie et tirée ses traits avait disparue. Si possible, le visage de Ryo était encore plus beau qu’auparavant. Kaori avait du mal à le regarder et à respirer en même temps tant elle en avait le souffle coupé. Finalement elle arriva à détourner son regard et fixa ses pieds, son cœur battant encore la chamade. Elle prie une grande respiration, une seconde, et releva les yeux. Mais Ryo avait porté son attention vers le fond de la chambre, là où tous les amis étaient à présent. Curieuse, Kaori se rapprocha. Elle nota à présent qu’il y avait beaucoup d’impacts de balles sur les murs et se demanda d’où ils venaient. Rougissant de plus belle, elle devait admettre qu’après qu’elle avait senti les lèvres de Ryo sur les siennes, elle avait perdu toute notion de temps et d’espace. Apparemment, quelque chose s’était passé pendant ce laps de temps là… (NDB : bah dis donc ! Il a un drôle d’effet sur elle ! J’espère un jour connaître ça moi ! D’être embrassée au point de tout oublier mdr)  

Elle découvrit très vite que ce ‘quelque chose’ avait entraîné la mort du vieil homme. Elle sentit la colère monter en elle. Ce pauvre moine n’avait jamais fait de mal à personne, il vivait pour la méditation loin de la civilisation. Mais au lieu de le laisser tranquille, les cancers de la société s’étaient attaqués à lui et aux siens, l’avaient obligé à lancer le sort qui avait déclanché toute cette aventure, l’avaient enfermé dans son propre temple, et finalement ils l’avaient abattu. S’en était trop ! Elle en avait marre de voir la vie des gens gâchée comme ça ! (NDB : j’ai peur pour la suite ! Je sens que ça va faire mal)  

Kaori fit demi-tour sur ses talons et se dirigea vers la porte. Au passage elle se baissa et attrapa la mitrailleuse d’un des yakusa. Elle vérifia le chargeur et arma le fusil. Derrière elle elle sentit la présence de Ryo, tout aussi en colère qu’elle. Sur le pas de la porte, elle jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. Ryo lui lança un magnifique sourire tout en sortant son python et en vérifiant la chambre de celui-ci.  

« - Sois prudente » lui murmura-t-il tendrement. « Ne fais pas de bêtise, les moines ont encore besoin de ce temple… »  

« - Au lieu de dire des âneries, tu ferais mieux de faire attention à toi » répliqua Kaori. « Maintenant que je t’ai capturé, je n’ai pas l’intention de te relâcher. Il y a trop longtemps que j’attends pour vérifier une question que je me suis toujours posée »  

« - Ah ? Et quelle question ? » demanda Ryo en rangeant son arme.  

« - Si tu mérites vraiment ta réputation d’Etalon du Shinjuku. Celle du meilleur nettoyeur du Japon, je te l’accorde puisque je travaille avec toi depuis dix ans, mais je n’ai jamais eu l’occasion de vérifier ta réputation d’étalon. Tout ce que j’ai pu constater ce que ta technique de drague dans la rue est lamentable et que ton approche des femmes date encore du temps de l’homo erectus. » » (NDB : mdr ! l’homo erectus !! Remarque tu n’es pas loin de la vérité !)  

Ryo trébucha sur son propre pied mais retrouva immédiatement l’équilibre. « - Non mais comment oses-tu douter de ma réputation ! J’ai dû travailler dur et longtemps pour la mériter cette réputation ! Et puis… » D’un mouvement plus rapide que l’œil, il attrapa Kaori par la taille et la colla contre lui. « Et puis si tu tiens tellement que ça à vérifier ma réputation… » murmura-t-il à son oreille en la mordillant et en glissant sa main sous son polo « je peux te faire une démonstration »  

Malheureusement il n’en eut pas l’occasion. Un yakusa venait de faire son apparition dans l’allée. Le pauvre eut à peine le temps d’ouvrir la bouche que deux détonations retentirent en même temps. Kaori se tourna vers Ryo, le regard mécontent.  

« - Qu’est ce que je disais ! Si je n’avais pas réagi, tu serais mort. Fais attention, nom de nom ! » s’écria-t-elle en lui frappant l’épaule.  

« - C’est moi qui ai tiré. Si JE n’avais pas réagi, tu serais morte. Heureusement que je suis là pour veiller sur toi » répliqua-t-il avec un sourire satisfait et condescendant. « Après tout, comme tu as dis, je suis le meilleur tireur du Japon. Bon, c’est pas tout ça, mais j’ai un temple à éliminer de sa vermine. Je tiens à reprendre là où on en était avant d’être interrompu. » continua-t-il en lui caressant la joue.  

« - Si tu crois que tu vas aller quelque part, tu te mets le doigt dans l’œil ! » répliqua Kaori en éloignant la main de Ryo d’un geste vif. « Tu vas rester bien sagement ici et m’attendre ! Je n’ai pas attendu dix ans après toi pour que tu te fasses tuer dans un vieux temple délabré ! J’ai sauvé tes bijoux de famille une fois, je ne veux pas avoir à le refaire ! » déclara Kaori les mains sur les hanches.  

« - Non mais ça ne va pas !? C’est moi qui ai tué cet homme, pas toi ! Et tu voudrais que je t’attende comme un toutou qui attend sa mémère ?!!! C’est toi qui te mets le doigt dans l’œil ! C’est TOI qui va attendre sagement ici jusqu’à ce que je revienne » rétorqua Ryo dont le sang commençait à s’échauffer lentement.  

« - Hors de question ! » répliqua Kaori sèchement. « Si tu voulais une bonniche pour partenaire, tu n’avais qu’à passer une annonce dans le journal ! Moi, j’en ai marre qu’on me traite comme la coéquipière bonne à rien qui ne sert qu’à meubler les décors, à se faire enlever, et à subir tous les caprices des auteurs !!!! » cria Kaori en levant le poing et les yeux vers l’auteur de cette fic.  

[ND Life : Sous la menace d’une massue et d’un AK-47 Kalachnikov je tiens à prendre cet instant pour offrir mes excuses à Kaori pour tout ce que je lui ai fait endurer au cours de mes nombreuses fics et one shots. Je promets de réparer tous les torts que je lui ai fait en me rattrapant avec des fics plus drôles et plus tendres dans un futur proche… (ndb : ouaip, bah je suis pas sûre qu’elle apprécie ce que nous sommes toutes les deux en train de lui concocter…) (nda : c’est vrai, mais avoue qu’on se rattrape plus tard dans l’histoire ^^ dans elle n’a pas à se plaindre lol )]  

« - Mais qu’est-ce que tu crois, pauvre idiote ! » reprit Ryo qui se demandait si sa partenaire n’avait pas perdu quelques neurones au cours de cette histoire (ND Life : désolée Ryo, ça faisait parti du défi ^^ ). « Si tu te fais enlever, c’est parce que tu es nulle ! En dix ans de partenariat avec moi, tu n’as rien appris ! Admet-le une bonne fois pour toute ! Sans moi tu serais déjà morte une centaine de fois ! »  

« - Ta fierté t’aveugle mon pauvre Ryo ! » se moqua Kaori. « Et le Renard d’Argent, hein ? Je m’en suis occupée toute seule, et ça c’était il y a plus de cinq ans ! Tu crois que je suis restée affalée sur un divan comme toi ?! Tu crois vraiment que je suis restée à me tourner les pouces en attendant que tu daignes m’apprendre quelque chose ? Si c’est le cas, tu es encore plus idiot et aveugle que je ne le croyais ! Et c’est dire beaucoup ! »  

« - Toi !?? » s’esclaffa Ryo en cachant son sourire moqueur derrière une main et en pointant l’index de l’autre mains vers elle. « Tu ne serais pas capable d’atteindre un éléphant à un mètre de toi ! Et même cet éléphant fait moins de bruit que toi quand il marche ! »  

« - Ah oui ? Et bien je te propose un petit concours dans ce cas là » répliqua-t-elle l’air sûr d’elle-même.  

« - Un concours ? » demanda Ryo qui sentit une pointe de malaise face à une telle confiance en soi de sa partenaire. « Quel genre de concours ? »  

« - Les allées de droite et de gauche qui partent d’ici, mènent à la grande cour devant la porte d’entrée du temple. On prend chacun un couloir et on se donne rendez-vous sur la cour. Celui d’entre nous qui y sera en premier tout en ayant éliminé le plus de yakusa sera vainqueur. On récoltera leur badge de clan pour prouver qu’on a effectivement le nombre de yakusa qu’on prétend avoir » expliqua Kaori tant en ajoutant des gestes à la parole comme si Ryo était un retardé mental et avait besoin de support visuel.  

Ryo rageait. Il ne supportait pas que sa partenaire se moque de lui comme ça. Il était le meilleur nettoyeur du Japon, nom de nom !! Et le pire, c’est qu’il ne pouvait même pas la cogner ou s’en prendre à elle ! Si ça avait été Mick ou quelqu’un d’autre, il ne se serait pas laisser entraîner dans un concours aussi débile et enfantin qu’il était sûr de gagner, mais il les aurait directement défié en duel et prouvé en combat singulier qui était le meilleur. Mais il n’allait quand même pas tuer la femme qu’il aimait ! Quoique… C’était très tentant en ce moment… Argh, mais qu’est-ce qu’il racontait maintenant ?! Voilà qu’il voulait tuer Kaori ! Cette femme avait vraiment le don pour le mettre dans tous ses états ! Mais ce n’était pas pour ça qu’il allait se laisser faire non plus !  

« - C’est bon, j’accepte » grogna-t-il en se retournant et en s’engouffrant dans l’allée de droite tandis que Kaori disparaissait dans l’allée de gauche.  

A l’intérieur, tout le monde était immobile de stupéfaction. Ils n’avaient jamais vu deux personnes changer de comportement aussi rapidement. Et Kaori ?! Ils la savaient tête brûlée par moment, mais là ça dépassait tout ! Qu’était devenu la jeune femme hyper timide qui déniait tous ses sentiments pour l’amour de sa vie ? Ils se tournèrent vers le jeune moine.  

« - J’en déduis que le sort n’a pas fonctionné ? » remarqua ironiquement Miki.  

A genoux, Hô secoua tristement de la tête. Il était encore sous le choc. « Non » répondit-il finalement, la voix secouée par les sanglots « Il est mort avant d’avoir fini son incantation » continua-t-il en prenant tendrement le corps de son maître dans ses bras. « Il est impossible d’en connaître les effets sauf en les observant. Et quels qu’ils soient, ils sont irréversibles à présent… » termina-t-il sur un ton fataliste.  

Le groupe échangea un regard inquiet. Ils avaient souvent prié pour que Ryo et Kaori changent de comportement, en général et surtout l’un envers l’autre, mais là ils n’étaient plus sûr que ce retournement de situation était une bonne chose. Comment est-ce que le couple allait réagir à présent ? Deux tourtereaux ? Chat et chien ? Un mélange des deux comme ils venaient d’en être témoin ? Ou quelque chose de totalement différent qu’ils n’avaient pas encore vu ? Un frisson de peur les secoua tous…  

Dans l’allée gauche du temple, Ryo fulminait. Pourquoi est-ce que Kaori ne pouvait pas comprendre qu’il voulait la protéger !?! Qu’il tenait trop à elle pour la voir mêler à toutes ces affaires de meurtres, kidnappings, attentats et autres qui étaient leur quotidien ? N’était-ce pas assez que lui devait risquer sa peau tous les jours !?!! Tandis qu’il marmonnait dans sa barbe il rencontra son premier adversaire qu’il empoigna par le cou avant même que le malheureux ne puisse réagir, et il se mit à lui cogner dessus comme un enragé. L’homme supplia mais Ryo ne l’entendit pas. Ce n’est que quand l’homme s’était évanoui que Ryo le relâcha, toujours énervé et maugréant contre sa partenaire. Ah, ces yakusa ! On ne peut même plus compter sur eux pour se défouler ! Il pourrait quand même se montrer compréhensif pour un homme tourmenté et faire un effort ! Ce n’est pas eux qui doivent vivre avec une furie qui vous menace avec une massue pour un oui ou pour un non ! Ce n’est pas eux qui doivent faire de leur mieux pour rester stoïque alors qu’un corps de rêve se dandine sous leurs yeux ! Ce n’est pas eux qui doivent se casser la tête pour trouver des insultes pour savoir si la femme qu’ils aiment s’intéresse toujours à eux !!  

Au même moment, dans l’allée droite, Kaori rechargeait son arme. Elle n’était pas de meilleure humeur que son partenaire. Elle venait de se débarrasser de son cinquième yakusa, mais au lieu que de se sentir plus calme, sa rage n’avait fait que s’amplifier. Ces yakusa ! Aucun respect pour les femmes !! Pourquoi est-ce que les hommes croyaient toujours qu’une femme était faible et sans défense, une proie facile ?! Il suffit qu’une femme s’approche sensuellement d’un homme avec un grand sourire, un clin d’œil et une invitation, pour qu’il oublie complètement l’arme pointée sur lui. Pourquoi le bon Dieu n’avait-t-IL pas doublé leur capacité mentale en rajoutant un neurone supplémentaire ?! Il y avait assez de place non ?! Ils n’ont rien dans la tête de toute façon ! S’il fallait un exemple parfait d’un homme, c’était facile : Ryo ! Affalé toute la journée sur un canapé, qui ne bouge ses fesses que quand il s’agit de manger ou de sa libido, et qui n’est pas foutu de lever le petit doigt pour donner un coup de main ! Et après il a le culot de dire qu’elle serait morte sans lui ?! C’est lui qui serait mort de faim ou d’empoissonnement alimentaire si elle n’était pas là ! (NDB : je confirme ! Tu as raison Kaori !) Quant à toutes les fois où elle s’était fait enlever, s’il bougeait un peu plus il n’y aurait pas autant de criminels dans les rues !! C’est vrai non ?! Et pensiez-vous qu’après le deuxième ou troisième kidnapping, il aurait pris des mesures pour faire en sorte qu’elle puisse se débrouiller, non ? Que nenni ! Nada ! Rien ! Il a fallut qu’elle se débrouille toute seule et demande elle-même à leurs amis ! Ah ! Tu parles d’un partenaire !! Elle serait bien mieux sans lui, tiens !  

Au détour d’un bâtiment, les deux se rencontrèrent ils mais n’avaient pas tout de suite ressenti leur auras respectives. Ils s’apprêtèrent à tirer mais se retinrent d’attaquer au dernier moment.  

« - Non mais ça ne va pas ou quoi ! Qu’est ce qui te prends de te balader comme ça sans me prévenir que tu es là ! J’aurais pu t’abattre ! » s’écria Ryo en colère.  

« - Tu veux dire que tu aurais essayé de me tuer » remarqua Kaori ironiquement. « Mais je peux te retourner le reproche ! Toi non plus, tu ne m’as pas prévenue à ce que je sache. Tu parles d’un homme… Ca ferait bien rire tes ennemis si tu te faisais descendre par une femme… »  

« - Tu n’es pas prête d’y arriver ! Je suis le meilleur ! » rétorqua Ryo fièrement. « D’ailleurs je suis sûr que j’ai fais le travail à moi tout seul ! »  

« - Non mais tu rêves ! Et moi je compte pour du beurre peut-être !? Je n’ai pas cueilli des pâquerettes en chemin ! Et puis combien en as-tu éliminé d’abord ? »  

« - 12 ! » répliqua Ryo triomphant en présentant les pins qu’il avait récolté.  

« - Mon pauvre, si c’est avec ce chiffre que tu espères t’imposer ! C’est pas en avançant comme un escargot que tu rattraperas mes 20 ! » renifla Kaori méprisante en montrant les siens. « Finalement je me demande si ta réputation de meilleur nettoyeur n’est pas une exagération non plus. »  

« - Non mais qu’est-ce que tu insinues ! Je t’ai laissé le côté le plus facile pour que tu te ménages ! Voilà ce qui arrive quand on veut être un gentleman… » bouda Ryo en lui tournant le dos et en croisant les bras sur son torse, vexé. « Et puis éliminer des yakusa aussi difficile que les miens ça compte pour deux ! Ca me fait 24 points ! Na ! » continua-t-il sur le ton d’un petit enfant de 5 ans.  

« - Difficile, mon œil ! Avoue plutôt que tu te fais vieux, pépé ! » (NDB : mdrrrrr !!!) rétorqua Kaori en levant son arme et en tirant sans regarder un coup sur sa droite. Quelques mètres plus loin un homme tomba du toit et s’écrasa sur le sol. .(NDB : en plus le sort à décupler son instinct ! Incroyable lol)  

« - Vieux ? Moi !? Non mais tu rigoles ! J’ai vingt ans je te signale ! C’est toi qui es la vieille de service avec tes 30 ans ! Je me demande d’ailleurs ce que j’ai bien pu voir en toi ! Je ferais mieux de chercher une petite lycéenne ou une jeune et belle étudiante ! » s’écria Ryo en pointant son python par dessus son épaule et en tirant deux fois, tuant deux yakusa qui essayaient de se rapprocher inaperçus par derrière.  

« - Ah oui ?!!! » hurla la jeune femme, des éclairs sortant de ses yeux.  

« - Oui ! » rétorqua Ryo sur le même ton en visant par dessus l’épaule de Kaori alors que la jeune femme en faisait de même. L’instant d’après deux autres corps venaient rejoindre les infortunés qui avaient croisés le couple City Hunter quand il était de mauvais poil.  

« - Alors je suis vieille ?! »  

« - Oui ! »  

« - Et tu ne m’aimes pas ?!!! »  

« - C’est tout à fait ça !! »  

« - ET TU NE VEUX PLUS DE MOI ?!! »  

« - NON !!! »  

A bout de souffle d’avoir crié à plein poumons, ils se toisèrent du regard avant de se jeter dans les bras l’un de l’autre et de s’embrasser jusqu’à voir des points blancs sur les rétines. Essoufflés ils s’écartèrent d’un pas et, haletant, s’observèrent, les mains sur les genoux.  

« - N’empêche que tu as perdu » observa Kaori en se relevant péniblement.  

« - Je n’ai pas perdu ! Je t’ai dis que j’ai eu des adversaires plus coriaces ! » répliqua Ryo piqué au vif, en se relevant lui aussi.  

« - Mauvais perdant » répéta Kaori en rebroussant chemin pour rejoindre leurs amis.  

« - Puisque je te dis qu’ils étaient plus coriaces que les tiens ! » protesta Ryo en lui emboîtant le pas.  

« - Mauvais perdant et menteur en plus de ça ! Comment peux-tu savoir ça ? Tu étais occupé à faire joujou avec les tiens ! »  

« - Mais puisque je te dis que… Kaori ! Attend moi !!! » cria Ryo après Kaori qui venait de partir en courant et en rigolant.  

L’un derrière l’autre ils déboulèrent dans la pièce où leur amis les attendaient. Ces derniers les regardèrent stupéfaits. Ils étaient partis en colère, le regard meurtrier, et voilà qu’ils revenaient en rigolant pour Kaori et en protestant pour Ryo, se courant après comme deux gamins dans une cour de récré ! Avant qu’ils ne puissent réagir, Kaori bouscula Falcon et se mit derrière lui, et l’utilisa comme bouclier contre Ryo qui essayait de l’attraper en criant vengeance et lui promettant les pires tortures. Le pauvre géant ne savait pas ce qu’il devait faire et resta immobile comme une statue. Il ne se souciait pas de Ryo, mais il ne voulait pas bousculer la jeune femme et risquer de lui faire mal. Finalement il tendit le bras et attrapa Ryo par le cou et le souleva de terre.  

« - Ce n’est pas bientôt fini, oui !? » lui hurla-t-il à l’oreille. « Il y a des gens en deuil ici !! » Falcon pivota sur lui-même et montra à Ryo plusieurs moines agenouillés devant la dépouille du vieux moine mort pendant le combat. Hô y était aussi et priait avec eux.  

Kaori et Ryo se calmèrent immédiatement, tous les deux pris de remords, le visage coupable. Kaori jeta un coup d’œil à son partenaire avant d’avancer et de prendre place à côté de Hô et de joindre ses prières à celles des religieux. Ryo et le reste de la bande les rejoignirent. Finalement, après plusieurs dizaines de minutes, Hô se releva et se tourna vers les nettoyeurs.  

« - Je vous remercie d’avoir aidé notre temple à se débarrasser des yakusa. Mais je dois vous demander de partir à présent. Nos vies ont été très perturbées ces derniers jours, nous devons reconstruire et enterrer les morts. Au plus vite nous nous y mettrons, au plus vite nous pourrons reprendre le cours de notre vie » Hô s’adressa à eux poliment mais fermement, ses yeux vides trahissant sa douleur et sa perte.  

Ryo hocha de la tête et sortit. Dehors il attendit que le reste de la bande le rejoigne. Il passa son bras autour de la taille de Kaori et l’entraîna avec lui vers la porte principale du temple où les voitures des yakusa les attendaient. Il essaya de l’entraîner vers l’une d’entre elles, mais Kaori s’arrêta et se retourna vers leurs amis. Il était hors de question qu’ils partent sans dire au revoir ! Ryo grommela, mais se retourna aussi pour prendre congé. Une étrange lueur éclaira ses yeux en bref instant.  

« - Miki » l’interpella-t-il en s’avançant vers elle et en lui prenant la main. La jeune femme se mit immédiatement en alerte, quand Ryo était comme ça c’est que son côté pervers n’était pas loin. « Miki, je ne sais pas comment te dire ceci… Tu dois être forte… » Miki cligna des yeux. Généralement Ryo mettait moins de temps que ça pour lui sauter dessus. Qu’est-ce qu’il mijotait ? « Miki, je t’aime ! Non, ne sors pas ta massue. Je suis sérieux. Je t’aime… »  

Miki ne savait pas comment réagir. Pour la première fois depuis qu’elle le connaissait, le nettoyeur n’avait pas sa face de pervers. Elle n’arrivait pas à détecter la moindre pensée lubrique en lui… Rien. Ryo était sérieux !?! Très mal à l’aise tout d’un coup, elle tenta de reprendre sa main et de faire un pas en arrière quand elle se rendit compte de deux choses. La première était que Ryo refusait de lâcher sa main et que le regard sérieux et ténébreux de ce dernier commençait à lui faire un drôle d’effet. La seconde chose qui la frappa, c’était de ne pas sentir l’aura meurtrière et jalouse de Kaori. Surprise et légèrement paniquée, elle regarda par dessus son épaule et tomba stupéfaite, sans broncher, dans les bras de Ryo qui venait de l’attirer à lui. Elle n’arrivait pas à bouger et n’arrivait pas à croire ce qu’elle venait de voir !  

« - Allez, Umichou, juste un petit ! Un tout petit ! » supplia Kaori en essayant d’attraper la tête de Falcon pour l’embrasser. « Tu ne dois pas t’inquiéter voyons ! Regarde là-bas ! Miki est dans les bras de Ryo et elle ne proteste pas, alors pourquoi est-ce que tu me résistes ? On va juste s’amuser un peu, tu verras ! Rien de sérieux, bien entendu, je suis avec Ryo après tout et toi avec Miki, mais pourquoi ne pas apprendre à mieux se connaître ? Allez, Umichou !! »  

Pour la première fois de sa vie, Falcon prit la fuite devant un « ennemi ». Il écarta violemment Kaori, prit ses jambes à son cou, sauva au passage sa femme de l’emprise de Ryo, et démarra en trombe la voiture la plus proche, sa tête et la moitié de son corps à travers la fenêtre pour pouvoir conduire. A l’entrée du temple Kaori et Ryo regardaient tristes et déçus le véhicule s’éloigner à toute vitesse. Leur regard glissa alors vers Mick et Kazue qui avait assisté à toute la scène bouche bée et cloués sur place par la stupeur. Quand ils virent les regards enflammés du couple de nettoyeur, ils n’attendirent pas de voir ce qu’ils allaient faire, mais suivirent l’exemple de Falcon et de Miki, et rentrèrent chez eux en appuyant sur le champignon.  

Seuls, Kaori se tourna vers Ryo, ses sourcils froncés par l’incompréhension. « Qu’est-ce qui leur prend ? On voulait juste leur dire « Au revoir »…. » Ryo ne répondit, mais haussa les épaules pour indiquer qu’il ne comprenait pas non plus l’étrange comportement des deux autres couples…  

(NDB : alors là, la fin de ce chap, trop MDRR !! Je ne m’attendais pas à cela !!! )  

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