Capitolo 8 :: souris, rats et ragondins...

Pubblicato: 12-06-06 - Ultimo aggiornamento: 14-06-06

Commenti: j'avais envie de délirer un peu... Ryo et Falcon, dans les égouts, à se chamailler... amusez-vous.

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-Ryo, gare-toi au parking sous terrain sur ta droite. Il y a un accès direct.  

Le quatuor a fière allure dans la mini. Falcon est plié en quatre sur la minuscule banquette arrière. Miki à ses cotés, n’a pas de mal à se faire toute petite. Gator a avancé son siège au maximum, libérant ainsi de l’espace pour la jambe gauche de l’éléphant. Ryo, lui, a reculé le sien le plus possible, histoire de coller le gorille dans la lunette arrière.  

-Quand même Ryo, tu aurais pu avancer un peu ton siège! Marmonne Falcon.  

-Je conduis, s’il vous plait. C’est sérieux. Je dois être à l’aise pour effectuer mes manœuvres Répond-il d’une manière grossièrement ironique. De toute façon, on s’arrête là.  

-Tant mieux, je n’en pouvais plus.  

-Mauviette.  

-Ah ouais ??? Tu vas voir !!!  

Falcon se dresse alors d’un seul coup dans l’habitacle. Un monstrueux coup de tête transperce le toit de la voiture. Appuyant très fort sur ses jambes surpuissantes, il arrive à passer les épaules, puis un bras après l’autre sort de là, par le trou béant qu’il vient de réaliser.  

-Voilà, elle est mieux comme ça ta boîte de conserve. Ne me remercie pas, c’est cadeau pour la version cabriolet.  

Ryo est comme fou, sautillant autour de son bijou, observant le gouffre percé dans son plafonnier :  

-Mais tu es malade ! Ma mini, ma mini !!! Tu pouvais pas attendre dix secondes et sortir par la porte ???!!  

-J’avais une crampe !  

-… Une crampe ? Une crampe ! Tu te fois de moi là, hein, c’est ça ?  

-Tu vois Miki que Ryo est fin psychologue finalement.  

L’ex mercenaire est atterrée. Elle ne sait que penser. Elle est partagée entre le fou rire de voir la boîte à sardine de Ryo ouverte comme une conserve et…le fou rire de voir Ryo s’agiter dans tous les sens autour de son auto, comme un enragé, hurlant et pestant contre Falcon. Finalement c’est …le fou rire qui l’emporte.  

«Mais c’est pas vrai ! Pense secrètement Gator. Ils vont à une mort quasi certaine et ils parviennent encore à se chamailler. J’ai du mal à y croire. »  

-Attends qu’on revienne de cette affaire, je vais te faire sauter ton rad !  

-Pff, Répond simplement Falcon.  

Sur ce camouflet, il hausse les épaules et se dirige vers le coffre de Ryo. Il en sort deux mitrailleuses portables, un lance roquettes, un petit bazooka (pour la forme) et deux fusils d’assaut.  

-Mais comment tu as fait pour mettre tout ça la dedans ? S’étonne Ryo. Moi quand j’achète le pain je suis déjà obligé de couper la baguette en deux !!!  

-T’es sûr d’être japonais et pas marseillais ?  

-Pourquoi tu dis ça ? Ils coupent la baguette en deux ???  

-Laisse tomber.  

-Pour info, intervient Gator je vous rappelle que l’on doit franchir un boyau d’un mètre de diamètre, alors votre matos…  

-T’inquiète, Kaori cache bien sa massue de 500 Tonnes dans son sac à main, alors ça, c’est de la gnognotte.  

-Bon Ok…Inutile de chercher à en savoir plus, j’ai affaire à des marteaux ! pense t-il  

Puis il reprend:  

-Voilà, l’entrée est là dans le local technique, sous l’escalier. Mais le problème c’est Léon, il y est tout le temps.  

-J’y vais ! Interrompt Umi, bazooka au poing.  

-Non Non Non Non et Non, coupe Ryo, se dressant devant l’éléphant, la main sur son torse pour lui signifier d’arrêter d’avancer. On a un plan on le respecte ! On ne va pas commencer à tout changer maintenant ! Miki à toi.  

Pour la circonstance elle a revêtu une combinaison noire moulante et très saillante, mettant ses arguments en valeur.  

-Qu’est ce qu’elle fait, demande Umi qui ne peut voir le manège !  

-Elle utilise sa cervelle, répond Ryo, bave aux lèvres et yeux exorbités. Quel cul…I ! Quel QI !!!!  

Ryo n’est pas passé loin de la correctionnelle là !  

Miki, d’un pas chaloupé et très sensuel, s’avance vers le local, dégrafant le haut de sa tunique, suffisamment pour laisser admirer bien plus qu’il ne faut !  

-J’espère que Léon n’est pas encore camé, intervient alors Gator !  

-QUOI ??? C’est un drogué et c’est maintenant que tu le dis ??? Tu es malade ! Il faut la sortir de là tout de suite !  

Ryo va pour secourir Miki, mais Gator l’intercepte aussitôt.  

-Non, attend, t’as pas compris : il est camé, Léon…Caméléon…Je voulais juste placer ma blague.  

Quand il se réveille trois minutes plus tard, avec un énorme mal de crâne, il ne saisit que la fin de la dispute entre Ryo et Umi.  

-T’as failli le tuer !! On aurait fait comment sans lui ???  

-Désolé Ryo, c’était plus fort que moi…Il l’a bien cherché avec ses jeux de mots à deux balles. S’il veut faire des trucs douteux, qu’il le fasse sur son blog.  

-Son blog ????  

-Laisse tomber, tu ne peux pas comprendre.  

Leur attention est alors attirée par Miki. Elle ressort du local, avec à son bras le fameux Léon. Un mètre quatre vingt dix environ : un mètre de haut et quatre vingt dix centimètres de large. Ses yeux n’arrivent même pas à la poitrine de Miki !  

-Mais si, venez voir, là bas en bas dans le déversoir, il y a une bête, j’en suis sûre. Vous qui semblez si fort, si viril (là il aurait du se méfier quand même !!!), je vous en prie, aidez moi ! Implore Miki avec une voix de bimbo écervelée.  

-D’accord, c’est bien parce que c’est vous…  

Un coup d’œil furtif vers les complices, et les voilà qu’ils s’éloignent.  

-C’ est à nous de jouer. On fonce.  

Les trois compères parcourent les quelques mètres au pas de course, sans bruit. Ils pénètrent dans le local.  

-Fait tout noir là dedans dit Ryo.  

-J’avais pas remarqué…Reprend Umi, fidèle à son humour fracassant !  

-Les frontales, intervient Gator. Mettez les de suite, on va en avoir vite besoin.  

-Même moi ? Demande Umi, d’un ton qui commence à devenir désagréable.  

-Pauvre tâche ! Lui rétorque Ryo qui commence à être excédé.  

-Toi-même ! Mais ça n’a pas l’air de déranger Umi !  

-Et Heckel et Jeckel ! Ça va aller là ???? Je vous rappelle qu’on doit se la jouer discrète, alors vos gueules !  

-Eh, Ryo, il se prend pour qui lui ??? Il veut que je l’assomme encore ?  

-Tu as bien raison Umi, il se prend pour un nettoyeur pour nous parler comme ça ???  

-Ben oui Ryo, mais c’en est un !!!! D’accord, c’est un nettoyeur…de poubelles et d’égouts mais c’est un nettoyeur.  

-Ok, respect alors !! Ouarf !  

Reprenant son sérieux il s’adresse à Gator :  

-La prochaine fois que tu nous parles comme ça, je te mets une balle entre les deux yeux.  

-Ouais, et c’est mes collègues qui viendront chercher vos cadavres en décomposition, quand vous vous serez perdus !!!  

-Mais il me cherche ! Tans pis pour lui !  

Ryo s’apprête à sortir son arme quand Gator lève le poing et murmure :  

-Chut ! Il y a quelqu’un.  

Les trois se plaquent contre la paroi, espérant se fondre dans la pénombre. Mais bon, pour arriver à cacher un éléphant derrière un buisson, il faut un gros buisson !  

-Non c’est bon, fausse alerte.  

-T’avais vraiment entendu un bruit ? Demande Ryo circonspect.  

-Non, mais j’ai toujours eu envie de faire ça. J’ai vu ça à la télé dans des films de g…  

-BOOOM !  

Trois minutes plus tard…  

-Mais, arrête!! C’est la deuxième fois !!! Tu vas le tuer !  

-Avoue qu’il l’a bien cherché !  

-Je ne le nie pas, mais tu le tueras après la mission. Ou plutôt non, tu me le laisseras…se retournant vers la belle au bois dormant, avec une tête diabolique, Ryo assène : toi, je n’oublierais tes blagues…tu vas voir que l’humour peut être dangereux pour la santé, pour TA santé !  

-Ok, j’ai compris…  

La marche est longue et fastidieuse. Dans l’eau nauséabonde jusqu’aux genoux, ils avancent mètre par mètre. Cela semble interminable.  

Enfin, après une heure, Gator s’arrête :  

-Bon les gars, on est devant le boyau d’accès à la galerie principale des docks. Je vous emmène encore un bout de chemin et après, vous vous démerdez. Ryo, tu as appris le plan par cœur à partir de là, ça ne devrait pas poser de problème.  

Il ouvre la marche, ou plutôt, la « rampade » (NDA : dans la série j’invente des mots…). Ryo est second. Umi s’occupe de l’arrière garde. Dans un tube d’un mètre de diamètre, ce dernier à même du mal à passer ses épaules !  

A mi-chemin, nos compères sont déjà épuisés. Les avant-bras qui servent à ramper sont douloureux, les genoux égratignés.  

Alors qu’Umi s’évertue à continuer d’avancer, il prend la semelle de Ryo en plein visage. Celle ci lui écrase son nez déjà bien épaté !  

-Pauvre Crétin, fais attention !  

-Oups, désolé, j’ai glissé Répond Ryo, arborant un large sourire démoniaque.  

-Super, très drôle !!! Attends qu’on sorte de là !  

-Ouais ben pour l’instant…  

Profitant de l’incapacité de Falcon à bouger, Ryo en profite pour lui asséner quelques coups de tatane bien sentis sur son crâne.  

-Ça c’est pour le coup de ta bombe électrique ! Tu croyais que je l’avais oublié, ou que je t’avais pardonné ?  

Falcon essaie de se dégager, et par réflexe se redresse d’un coup. Et boum, sur le haut du tube !  

-Ryo !! Je vais te faire la peau !  

-NIA NIA NIA NIA…Vas y montre moi !!!!  

Falcon attrape une de ses fameuse grenades qu’il gardait dans une poche de manche de sa veste de combat.  

-Ok, tu veux faire le malin !!! Prends ça !  

-Arrête, on est dans l’eau !!! On va tous prendre la déch…..  

****  

-T’es vraiment nul !! On avance comment maintenant ??? Gator est dans les vaps !  

-Je te signale que tu viens de te réveiller, moi ça fait déjà 5 minutes. Y a qu’à attendre.  

Prise de position d’attente : coude à terre, main soutenant la tête….  

Gator émerge à son tour.  

-Vous faites chier ! Ça fait trois fois ! Dès qu’on sort de ce tunnel, je vous laisse vous débrouiller. Y’en a ras le bol de vos enfantillages !  

-Hé Kaori, tu te calmes ??? Interrompt Ryo.  

-Kaori ???  

-Excuse, la force de l’habitude !!!!  

-…  

****  

-Bon ça y est, vous êtes dans la galerie principale des docks. Faites gaffe quand même, ça fait des années qu’elle n’est plus entretenue, depuis qu’on a transféré l’activité sur l’autre versant !  

Umi fait craquer tout son squelette, pour se détendre un peu. Ryo observe le conduit, bien sombre. Celui là fait un mètre quatre vingt de diamètre, et un homme tient facilement debout. Falcon est un peu voûté, mais ça reste plus confortable que le petit conduit d’accès !  

Sur le haut, un peu de côté, des tuyaux contenant des câblages ou des conduites d’eau, parcourent la galerie tout du long. Cela ressemble à une autoroute...à rats d’égouts !  

Ryo aperçoit une sorte d’échelle, réalisée par des barres de fer plantées dans le béton. A son sommet : une bouche d’égout !  

-Dis don Gator, c’est quoi ça ???  

-Ben une sortie !!!  

-Ou une entrée si on la prend dans l’autre sens non ?  

-…  

Ryo le fixe attentivement, d’un air inquisiteur.  

-Je préfère te prévenir de suite, lui dit il en baissant les yeux, si jamais tu nous as fait faire ce chemin pour rien et qu’on pouvait passer par là, tu t’appelleras « Gator sans genoux » !  

-Hé ho ho hé…  

-Tu rapes maintenant ??? Yo man !!! Lance Umi, amusé.  

-Non attends…  

Ryo à déjà le magnum en main, visant le genou droit du guide.  

-Les plaques ont été scellées, c’est pour ça qu’on doit faire le tour. Ils ont soudé ça à l’éthylène !  

-Ok, tu viens de gagner le droit de rentrer sur tes deux jambes !  

****  

-Ok Umi, je passe en premier, je t’ouvre la voie.  

-J’aime autant !  

Les deux compères marchent le long du tube, sur une petite marche en béton, leur permettant de ne pas piétiner dans l’eau immonde. Toutes sortes de déchets y flottent…  

Les rats semblent attirés par la pale lueur de la lampe frontale de Ryo.  

-Ryo, c’est quoi ce bruit au dessus de ma tête ??  

-Euh…rien. Des petites souris blanches.  

-Elles font bien un bordel pour des souris !!!!  

-Oui bon, ce ne sont pas non plus des ragondins !  

-P… !J’en étais sûr, il y a des rats.  

-Tu t’attendais à quoi dans les égouts ? Des rouges-gorges et des petits lapins ?  

-Enlève les Ryo, j’en ai sur moi, j’en suis certain !!!Ryo !!!  

Falcon s’agite dans tous les sens, se frottant les épaules l’une après l’autre avec force et violence.  

-Mais c’est pas vrai…la grosse bête qui a peur de la petite…  

-Ryo !!!!  

Piou, piou…deux petits bruits sourds, étouffés.  

-Tu as tiré ??! Tu m’as tiré dessus ??!!  

-Bon ben voilà, ils sont morts !  

-Parce qu’il y en avait deux ???  

-Pourquoi tu crois que j’ai tiré deux fois ? … Vraiment il n’ y a rien à faire, j’aime vraiment pas les silencieux….le poids … je perds de la précision ! Au fait, Falcon, t’as du sang sur l’épaule…fais gaffe, ça attire les bêtes !!!!  

Tout le trajet se déroule ainsi, les deux s’asticotant chacun leur tour !  

-Bon allez, ça suffit maintenant… On arrive sous la capitainerie. Silence radio. (NDA : je sais, ils n’ont pas de radio, c’est une expression !)  

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