Capitolo 2 :: 2. Discussion entre professionnels

Pubblicato: 04-08-03 - Ultimo aggiornamento: 04-08-03

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Voilà comment il s'était retrouvé dans la rue de si bon matin. Il avait profité de la dispute pour s'enfuir, il en avait conscience. Il n'avait pas aimé la phrase de Kaori "je me suis fait de trop grandes illusions", ca voulait dire quoi cette phrase ? Mais quelle idiote aussi de poser ce genre de question.  

Après tout, elle le savait qu'il l'aimait. Pourquoi poser la question ? C'était sans doute la forme d'intimité qu'il pouvait le plus lui offrir. Si un ennemi venait à savoir qu'il était fou amoureux de Kaori sa vie serait encore plus en danger. "Et s'il lui arrivait quelque chose ? Hideyuki ne le lui pardonnerait jamais…je ne me le pardonnerais jamais." D'un autre coté, il savait comme il lui serait agréable de sentir la peau de Kaori contre la sienne, de toucher son innocence, sa franchise, sa passion. "Le même vieux dilemme, toujours et encore. Combien de temps supporterais je cela et surtout combien de temps le supportera-t-elle? "  

Cette fois-ci, complètement perdu dans ces pensées, il n'avait pas remarqué l'homme blond aux yeux bleus qui s'était approché de lui et commençait à sortir un instrument de sa poche…et lui enfonça dans le dos un étui de cigarette.  

"- Regardez-moi City Hunter, s'exclama la voix familière de Mick, ironique, j'aurais eu le temps de te tuer 10 fois…franchement tu vieillis".  

Ryô répliqua du tact au tact.  

"- Je t'avais entendu venir depuis trois rues…Aucune envie de tuer de toute façon et puis tu souffles comme un veau…Kazue ne t'a pas dit que c'était dangereux pour la santé ?"  

"- Si, mais vu mon métier, j'ai le droit de me faire des petits plaisirs, non ?", le deuxième professionnel le plus recherché du monde ne s'appesantit pas sur le fait qu'il ne fumait que quand Kazue ne le voyait pas…  

"- Et toi, tu as arrêté depuis longtemps ? Kaori ne doit pas trop supporter l'odeur de tes affreuses clopes à bon marché…au fait, où est-elle ? Comment se fait-il que tu sois seul ? Kazue et moi avons entendu les coups de massues ce matin, mais on t'a vu sortir tout seul…j'espère que tu ne lui as pas fait du mal au moins…enfin, elle comprendra peut-être que je suis mieux pour elle" termina Mick avec un sourire concupiscent aux lèvres.  

"-Toujours ton goût déplorable en matière de femmes, mon pauvre Mick.., tu préférerais Kaori aux formes généreuses de Kazue ? T'as du recevoir un coup sur la tête !"  

"- De toutes façons, la question ne se pose pas. (Mick était redevenu sérieux tout à coup). Kaori t'aime à en perdre la tête. Non, sérieusement, Kazue et moi on s'est inquiété, te voir sortir comme ça de bon matin, tout seul, ce n'est pas dans tes habitudes. Alors, je me suis dit, tiens si j'allais faire coucou à cet énergumène."  

"- Bonjour Mademoiselle, Dites vous ne voulez pas venir dans ce charmant hôtel avec moi...j'ai quelque chose de passionnant à vous montrer…"  

Ryô en avait profité pour aborder une femme dans la rue. Aussitôt dit, aussitôt fait, il revenait vers Mick avec une marque de sac à main sur la joue.  

"Tu disais ? Non, je me suis dit que le matin, j'avais peut-être plus de chance de tomber sur une belle nymphe…et pour ça pas besoin de me charger du boulet Kaori…"  

"- Arrêtes Ryô…tu ne m'as pas entendu arrivé, c'est que tu pensais à quelque chose de sérieux...Le fait que je ne sois pas un ennemi n'est pas la seule explication. La seule personne qui peut te couper de tes moyens de tueur comme ça, pendant un moment, c'est Kaori. Il y a quelque chose qui ne va pas ? Si tu la fais souffrir encore, je te tue" fini Mick, sur le ton de la conversation mais la menace était réelle.  

Ryô aurait encore pu continuer à jouer sur le ton sardonique…mais Mick lui proposait son aide, à sa façon. C'était un ami des deux…après tout pourquoi pas ?  

Les deux hommes se dirigèrent vers le parc à l'entrée de la gare. Ils étaient sérieux, ils étaient attentifs. A ce moment, ils étaient désirables…mais ca ne les intéressait pas. Ryô parla de la phrase de Kaori et de son détachement à le laisser seul voir s'il y avait des messages…  

"- Comment tu aurais réagi toi, à ce genre de question si Kazue te l'avait demandé ? Lui dire que tu l'aimes et risquer sa vie encore plus."  

"- Et bien, Kazue me l'a demandé, vois-tu." Mick était gêné, ce qui était assez rare pour que ce soit remarqué. L'homme qui avait pour passe temps de faire chavirer les coeurs était gêné de parler de ses véritables sentiments. " Et je lui ai dit que je l'aimais…."  

Ryô était interloqué, comment, avec leur vie, pouvaient-ils entraîner les femmes qu'ils aimaient dans ces tourbillons ?  

"Ecoute, continua Mick" j'ai réfléchi avant de lui donné ma réponse…C'était peut-être égoïste de ma part…mais j'aime Kazue, elle connaît ma vie…elle m'a choisi en toute connaissance de cause…ne pas lui dire la vérité aurait été lui faire une peine plus grande que tout…enfin, c'était ses arguments et je reconnais que je les ai suivi…Je lui ai dit ce que je ressentait pour elle."  

"Et alors????" Ryô voulait savoir.  

"Et alors, espèce d'obsédé je ne vais pas décrire mes nuits avec Kazue, t'es vraiment vicieux..."  

Ryô ne pensait pas du tout à ca..une libellule passa…  

"- Mais arrête, je ne te parlait pas de ça, j'aimerais simplement savoir si tu ne regrettes pas, si te ne penses pas avoir pris une mauvaise décision"  

"- Il n'y a pas de bonne décision ou de mauvaise…il y a les liens qui te lient à quelqu'un..et tu sais que les détruire te détruirais complètement…Tu sais que tout ne sera pas facile, mais tu sais aussi que vous serez d'eux, ensemble pour les affronter.."  

Ryô ne savait Mick aussi sentimental, peut-être était-ce plutôt les mots de Kazue qu'il reprenait à son compte…  

"- Si c'était aussi simple avec Kaori…" se surprit-il à dire.  

"- Ca devrait, répliqua Mick, elle t'aime..et tu l'aimes"  

"- Oui, mais si je ne suis pas capable de lui donner ce qu'elle veut ? Ca Ryô ne le dit pas à Mick.  

"- Pas si simple, tu connais Kaori."  

Mick la connaissait très bien…et il connaissait Ryô aussi…Il nota tout de même que Ryô ne l'avait pas repris.  

"- Imbéciles" grogna-t-il.  

"- Merci de cette charmante appréciation. Viens avec moi jusqu'au tableau et puis, je te paye un café chez Miki ?"  

"- Chez Miki, elle sera seule ?"  

"- Non, je serais avec elle", répliqua Ryô, alerte.  

Pas de nouvelles au tableau…ce n'était pas si grave que ça, malgré les remontrances qu'il devrait entendre de Kaori…  

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