Capitolo 10 :: 10. Action

Pubblicato: 04-08-03 - Ultimo aggiornamento: 04-08-03

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Kaori était rentrée plus tard. Saine et sauve. Elle n'avait pas vu la filature de Mick, mais de toute façon rien ne s'était passé. Elle s'était rendu dans le parc et avait séché ses larmes tout en regardant la vie ordinaire devant elle. Puis, quand le crépuscule était tombé, elle s'était levée et avait pris la direction de leur appartement. Mick avait alors pu rejoindre le sien. Il allait devoir expliquer à Kazue pourquoi il ne l'avait pas rejointe pour le déjeuner. Il savait qu'elle comprendrait.  

Il se sentait malheureux en voyant Kaori monter les quelques marches devant leur perron. Mais que pouvait-il y faire?  

Kaori était dans sa chambre. Tous ces événements l'avaient tout de même bousculée. Ryô ne voulait pas la mettre encore plus mal à l'aise. Il s'était donc abstenu de lui parler et avait fait l'indifférent plongé dans "ses" lectures passionnantes au moment où elle était rentrée. Elle non plus n'avait pas fait un signe pour entamer la conversation.  

Le téléphone sonna. Ryô attendit pour voir si Kaori allait venir décrocher.  

Au lieu de ça, il entendit sa voix  

"- Ryô, peux-tu décrocher. Je suis occupée."  

Tout en grognant assez fort pour qu'elle puisse l'entendre, sur le fait que si elle n'était pas là pour répondre au téléphone, à quoi servait-elle vraiment, il se leva et attrapa le combiné.  

"- Allo…"  

"- Allo, je suis bien chez City Hunter ?" .  

Ryô était méfiant, on ne l'appelait pas comme ça… Son numéro de téléphone ne faisait pas parti du botin… mais la voix à l'autre bout du fil était indéniablement une voix de femme… et indéniablement jeune et belle (il sentait ces choses là), aussi.  

"- Ca dépend, c'est pourquoi ?"  

"- Je m'appelle Tania Kosimi, j'ai besoin d'un garde du corps…immédiatement…" C'était trop beau pour être vrai..et donc il n'en fut que plus méfiant.  

"- Excusez-moi mais je ne vous comprends pas…"  

"- Ecoutez, j'ai besoin de Ryô Saeba…c'est l'inspecteur Nogami qui m'a donné ce numéro de téléphone. Elle ne peut rien faire car la procédure est seulement enclenchée…mais il est là, tout près, il va s'en prendre à moi…je vous en prie venez vite…."conclut la femme d'une voix nerveuse…  

"- Mais…"  

"- Ecoutez, je paierais le prix que vous voulez…en nature même comme me l'a recommander l'inspectrice…N'importe quoi, si vous venez MAINTENANT"…Elle semblait au bord des larmes. Ryô était, lui, au bord du conflit, il ne disait rien…  

"- Ecoutez, je suis mannequin, j'ai de l'argent aussi si ca vous intéresse…"  

Elle essayait de le convaincre. Mais le mot qui avit atteint Ryô au cerveau était "Mannequin". Plus d'hésitation. Il devait y aller, c'était son devoir après tout.  

"- Ok, vous êtes où, exactement." "Oh, chez moi, au numéro 35 à la résidence des mimosas…, vous allez vraiment venir me secourir…venez je vous en prie…"  

"- J'arrive" dit-il en raccrochant le combiné.  

Il alla taper à la porte de Kaori.  

"- Kaori, je dois sortir. Ca ne sera pas long " (sauf si j'arrive à conclure pensa-t-il lubriquement). "Je veux que tu me promettes de ne pas sortir en attendant mon retour."  

Pas la peine de transgiverser plus longtemps. Les deux étaient très bien au courant de la situation. Il ne pouvait pas passer à coté de cette occasion en or…mais ce n'est pas pour autant qu'il devait être totalement inconscient.  

"Tu m'entends Kaori!!! Je ne veux pas que tu sortes avant que je sois rentré…Je veux que tu t'enfermes...Kaori répond ?  

"Ok, c'est bon, je resterais ici à t'attendre." Elle ne faisait pas trop de problème. Ryô aurait du se méfier..mais à la pensée de ce qui l'attendait, il prit cet accord au premier degré. "J'y vais, à plus tard"…..  

Arrivé au bas de l'immeuble des Mimosas, Ryô s'arrêta. Il n'avait aucune impression. Et c'était mauvais. En effet, aucune tension, n'était perceptible. Normalement, il aurait du la sentir, s'il y avait un quelconque danger. De plus en plus méfiant, se demandant s'il n'avait pas été victime d'une plaisanterie...ou pire, il se rendit à l'appartement 35 et toqua. Une charmante grand-mère vint lui ouvrir la porte…en tout cas pas un mannequin magnifique en détresse.  

"- Oui, c'est pourquoi ?" Elle ne semblait pas vraiment surprise de le voir là. Ces yeux pétillaient.  

"- Hum…je suis Ryô Seaba, je recherche une personne du nom de Tania Kosomi…Je croyais qu'elle habitait ici. "  

"- Tout à fait, je suis Tania Kosomi…et je vous attendais." Ryô était perplexe. Pourtant c'était bien la voix qu'il avait entendue. Son instinct devenait-il faillible ? Avant qu'il puisse placer un mot, la vieille dame continua.  

"- Oui, Mlle Makimura m'a laissé un mot pour vous. C'est une charmante personne. Elle a tout de suite réussi à capter ma sympathie. Peu de gens y arrivent "  

Quoi, pensa Ryô. Mlle Makirura, Kaori !! Il s'était fait rouler, mais pourquoi ? Il sentait de plus en plus une étrange douleur au ventre.  

"- Tenez", elle lui tendit une lettre. "Elle m'a téléphoné et m'a demandé de vous appeler en jouant cette petite comédie…Elle m'a dit que c'était un jeu pour vous éloigner de votre appartement le temps de vous préparer une surprise pour votre anniversaire ….Ah, la jeunesse…"  

Ryô n'osait pas interrompre les paroles de cette dame. Ainsi, c'était un coup monté. Kaori voulait l'éloigner de l'appartement et elle le connaissait assez bien pour y réussir. De plus, elle était arrivée à mettre cette vieille dame dans le coup. Celle-ci, ayant remis son message, se prêta à un dernier conseil  

"- Quand elle parlait de vous, elle était si rêveuse, si charmante…"  

Ryô déplia la lettre. C'était bien l'écriture de Kaori.  

"Je suis désolée Ryô, je devais le faire. Ce n'est ni pour toi, ni pour mon frère, c'est pour moi. J'espère te revoir. Signé Kaori Makirura"  

Kaori ! Qu'est ce qu'elle avait encore fait ? Pourquoi vouloir l'éloigner, surtout dans ces circonstances ?  

Remerciant précipitamment la vieille dame, qui était prête à l'inviter prendre le thé. Il se rua à la voiture et se rendit d'une traite jusqu'à chez lui.  

En franchissant le seuil, il se rendit compte qu'il était seul. Elle était partie. En passant dans les différentes pièces, il constata compte qu'elle avait vidé la cache d'arme…ne prenant que ce dont elle savait se servir, c'est à dire tout sauf les armes de précision…Ryô était complètement inquiet. Où était-elle allée ? Il le savait : elle était allée essayer de se mesurer à la bande noire. Mais qu'avait-elle dans la tête ? Elle croyait quoi ? Elle allait se faire massacrer et lui ne pourrait pas l'éviter.  

Il l'avait laissé tomber. A force de ne rien montrer, elle avait cru qu'il ne ressentait rien pour elle et qu'elle devait se débrouiller seule. Mais contre la bande noire…Il fallait être folle...ou désespérée lui souffla une petite voix... Toutes ces pensées défilaient en parallèle avec des réflexions d'un tueur professionnel. Il ne savait pas où elle était allée. Mais d'autres le sauraient peut-être.  

Il se rendit donc sans attendre au Cats Eye. Il trouvait qu'elle avait passé beaucoup de temps avec Miki ses derniers temps….  

Le café était encore ouvert. Ignorant les belles femmes qui s'y trouvaient, il passa derrière le comptoir et demanda à Miki.  

"- Sais-tu où est Kaori ?"  

"- Non, pourquoi elle n'est pas avec toi...Tu ne devais pas la protéger ?"  

"- J'ai eu un contre temps.…Elle m'a faussé compagnie…Elle est en danger, j'en suis sur…Sais-tu où elle aurait pu aller ? "  

"- Non, je n'en sais rien."  

Falcon sortit de la cuisine.  

"- Kaori disparue ? Elle t'a quand même donné les informations que tu m'avais demandées ? "  

"- Hein quelles informations ? " Ryô était perdu. Kaori disparue et des informations qu'il avait demandées ? .  

"- Eh bien oui, tu m'as fait rechercher la planque de Kaliru, non ? Pas facile mais je l'ai trouvé. Elle m'a dit de lui passé l'adresse et qu'elle te la donnerait…"  

"- Merde, tu as lui donné ? Mais c'est pas vrai, cette fille est folle…"  

Ryô était en colére, comme jamais. Elle était allée se jeter dans la gueule du loup…et pour une fois, elle avait un pas d'avance sur lui.  

"- Cette adresse, c'est quoi ?" dit-il calmement. Quelle que soit l'urgence, il restait City Hunter, son sang froid et sa puissance de réflexion restaient ces meilleurs alliés.  

Déjà Falcon était retourné dans la cuisine, avait enlevé son tablier et pris son bazooka qui traînait dans un coin.  

"- Vient par là, on va prendre ma voiture, elle est plus rapide…" Ryô n'essaya pas de le dissuader. Kaori était une amie du couple et il soupçonnait Falcon de vouloir la protéger comme une sœur. Pas la peine de le retenir.  

Et puis, s'il voulait sauver Kaori il aurait peut-être vraiment besoin de Falcon, ce qui ne l'empêcha pas de lui envoyé une petite plaisanterie.  

"- Quoi, rapide avec un poids comme toi ?"  

"- Hum, si ce n'était pas pour Kaori, je t'aurais déjà envoyé un de mes projectile. Mais j'en aurais une meilleure utilisation contre les autres crétins…"  

La voiture filait à tout vent dans les rues sombres de Tokyo…  

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