Capitolo 9 :: 9.Trois professionnels dans la rue

Pubblicato: 04-08-03 - Ultimo aggiornamento: 04-08-03

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Une semaine après ces événements, Kaori décida de se rendre à la gare pour vérifier s'il n'y avait pas (un miracle) un travail de proposé.  

"- Ryô, aujourd'hui je vais vois si on n'a pas un travail de proposé, tu crois que tu pourras survivre tout seul, affalé sur ton canapé ? "  

"- Hein, quoi, tu sors enfin…depuis une semaine tu restais cloîtrée, j'ai cru que tu étais recherchée par la police pour atteinte à la pudeur."  

Elle piqua un fard. Ainsi, il avait bien remarqué qu'elle ne se comportait comme d'habitude.  

"- J'avais attrapé un refroidissement. C'est le problème en mai. On profite du soleil et on oublie le vent. A part toi et tes problèmes de libido, il y a d'autres raisons de rester chez soi.."  

"- Ah bon, peux-tu m'en citer un ?"  

"- Tu es stupide…" dit-elle en s'habillant pour clore la conversation.  

Mais Ryô se leva  

"- Ok, je t'accompagne".  

"- Hein, quoi ? Pourquoi?"  

"- Moi aussi j'ai besoin de me dégourdir les jambes…et puis il y aura peut-être de délicates jeunes femmes qui auront besoin de se faire réchauffer"  

Une petite massue remis son visage pervers à l'endroit.  

"- Même quand il ne fait pas chaud tu as besoin qu'on te refroidisse tes ardeurs. Je n'ai pas trop envie que tu viennes avec moi. Si tu allais plutôt au Cats'Eye"  

Ryô tilta. C'était bien la première fois qu'elle lui proposait d'aller chez Miki, sans elle. Depuis une semaine, il était sur qu'elle lui cachait quelque chose, mais quoi exactement il ne savait pas. Il pensait bien que ça avait à voir avec la bande noire, mais impossible de la faire parler.  

"- Arrêtes, dit-il sérieusement, je vais avec toi. Tu devrais en profiter, tu ne peux pas sortir souvent avec un homme." Finit-il ironiquement  

"- Toi, un homme ?" Elle savait qu'il plaisantait et elle le prit sur le même ton "Tu dois confondre, tu n'es pas un homme, tu es un phallus ambulant.  

"- C'est bien ce que je dis. Allons Mlle Makimura, si vous êtes prête nous y allons."  

En sortant, (les beaux jours étaient arrivés, mais en attendant certaines semaines restaient très fraîches..), ils virent sortir Mick et Kazue de l'immeuble d'en face. Ils les attendirent. Ces derniers les rejoignirent en quelques pas.  

"- Alors, vous sortez enfin ?" Mick et Kazue avaient les yeux qui brillaient. "Une semaine sans vous voir. On commençait à s'inquiéter. Un peu plus et j'allais venir voir si vous n'étiez pas mort ?"  

"- Non, non, j'étais un peu fatiguée. J'adore le mois de mai mais j'avais sans doute attrapé un léger refroidissement. Quant à Ryô, dit-elle en lançant un regard sombre à son partenaire, il est sortit presque toutes les nuits.  

"- Oh, les nuits…"Kazue rougit. "Nous..dormions."  

Kaori les regarda plus attentivement. Ces deux là connaissait le bonheur, sans aucun doute. Elle souffla de dépit. Et elle toujours rien.  

"- Bon, nous allons à la Gare et vous ?  

"'- Moi, je me rends chez le docteur mais Mick peut vous accompagner. Si, si, vas-y. Tu me rejoindras pour le déjeuner."  

Elle embrassa l'homme blond à ses cotés et se dirigea vers la bouche de métro. Mick la regarda partir avec amour. Puis il se retourna vers Ryô et Kaori.  

"- Alors, à la recherche d'un travail ? "  

"- Et oui, il faut bien…"  

La journée était ensoleillée. Peut-être que les beaux jours étaient vraiment revenus. Kaori avait deux énergumènes à surveiller. Elle n'était pas sur que Kazue lui est fait un cadeau en lui laissant Mick. Les deux hommes sautaient sur toutes les femmes qui passaient à moins de 500 mètres. Et si c'était possible, ils semblaient concourir pour le trophée de celui qui recevait le plus de gifles. Ryô était déchaîné...mais Mick se débrouillait pas mal du tout non plus. Pourtant, le flux de population était peu dense. Les rues étaient en travaux et la plupart des promeneurs évitaient ce circuit.  

Kaori était en train de retenir Ryô par le col et tenait la tête de Mick coincé sous son autre bras.  

"- Mais, c'est pas vrai vous ne pouvez pas être un minimum décent ?"  

Les réponses allaient fuser quand les trois ressentirent une décharge d'adrénaline. Ryô se dégagea de l'emprise de Kaori qui l'avait lâché de toute façon et roula dans un coin d'une rue en intersection. Mick tombe en entraînant Kaori dans sa chute. Il se retrouvèrent dissimuler par des poubelles, et Mick, tout en protégeant Kaori se retourna pour voir ce qui se passait vraiment.  

Ils avaient agi par instinct, comme d'habitude, mais il avait bien fait. En effet, la rue s'était transformée en champ de bataille. Les balles fusaient. Ryô et Mick avaient repéré d'où venaient les balles, mais impossible de répliquer. Ceux qui tiraient étaient de vrai pro et avaient choisi leur emplacement minutieusement. Bizarrement, leur but semblait être de canarder l'ensemble de la rue. Ils ne visaient pas spécialement les nettoyeurs, mais prenaient un malin plaisir à essayer d'atteindre toute personne vivante.  

La plupart des passants s'étaient couchés ou avaient rejoint un endroit protéger. Mais Kaori, qui ne regardait pas d'où venaient les balles, vit une petite fille, tétanisée de peur qui restait debout. Pour la jeune fille, il semblait que l'enfant évitait miraculeusement les balles, mais que ça ne serait plus possible longtemps.  

Inconsciente du danger auquel elle s'exposait, elle envoya un coup dans les cotes de Mick qui, surpris, bougea et lui permis de se lever. Sans attendre, Kaori se jeta dans la rue en direction de l'enfant. Les balles sifflaient autour d'elle. Sans aucun doute, les tireurs l'avaient choisi comme proie. Mais, elle ne voyait que l'enfant devant elle, en danger. Elle sentit une douleur à la joue droite, mais ne s'y arrêta pas. En arriva sur l'enfant, elle se jeta en avant, l'empoigna, et par un roulé-boulé, ils se retrouvèrent tous les deux à l'abri de l'autre coté de la rue.  

Ryô ne pouvait pas tirer. Il vit tout à coup Kaori se lever et courir. Il jura, mais ne pu qu'assister impuissant à la sortie de Kaori. Il compris vite que c'était elle la cible. Il vit la balle la frôler mais fut soulagé de la voir se retrouver à l'abri.  

Tout à coup le silence s'installa. Les tireurs avaient sans doute compris qu'ils n'atteindraient pas leur cible aujourd'hui et s'étaient éclipsés rapidement.  

Ryô se leva lentement et rempocha l'arme qu'il avait sortie. Il se dirigea vers Kaori qui s'était relevée et tenait toujours l'enfant contre elle.  

Arrivé à sa hauteur, il la gifla sur la joue gauche. Elle en eut le souffle court. Non pas que la gifle fut forte, loin de là. Mais jamais Ryô n'avait osé lui donner une gifle (sauf lors de leur seconde rencontre quand il l'avait pris pour un garçon). Ce n'était pas son comportement normal. Habitué à vivre dans un monde de violence, il refusait depuis toujours de frapper une femme ou un enfant.  

Elle n'eut pas le temps de s'arrêter sur la signification profonde de son geste, Ryô commençait à parler. Il était calme, mortellement calme. Sa voix contenait une fureur intériorisée et elle n'en était que plus impressionnante et dangereuse.  

"- Imbécile!! A quoi étais-tu en train de jouer ? Une héroïne ? Une vraie pro ? Un vrai pro ne se serait pas mis en danger pour sauver un enfant. Si tu as des tendances suicidaires très bien, mais ne t'attend pas à ce que je puisse te sauver dans ces conditions."  

Tout en la regardant de ses yeux froids, Ryô lui essuya le sang que coulait sur sa joue gauche. Un geste tendre qui la surprit. La balle n'avait que l'effleurer et à coté de la morsure et de l'humiliation de la gifle elle ne sentait rien. Le geste de Ryô était autant pour la rendre plus présentable, au cas où, que pour sentir sa peau et le souffle de la vie qui l'habitait toujours.  

"- Tu t'en es sortie grâce à un miracle ou un hasard. Mais ne compte pas que cela se reproduise. Tu n'auras pas toujours de la chance et je ne serai pas toujours là pour te protéger. Deux fois, en deux semaines, tu ne crois pas qu'il faudrait revoir te façon de vivre!!!"  

Kaori détourna la tête. Ainsi, il savait que ce n'était pas première fois. C'était vain d'avoir voulu lui cacher. Mais, elle n'aimait pas ce qu'elle entendait.  

"- La prochaine réfléchi avec ta tête plutôt qu'avec ton cœur si tu veux survivre…"  

L'attaque était basse. Ryô le savait, mais il voulait lui faire mal…autant qu'il avait eu mal quand il l'avait vu sous la pluie balle. Il asséna un dernier coup, profond et durable.  

"- Hideyuki a fait la plus belle boulette de sa vie en croyant que tu survivrais dans ce milieu…" Il laissa sa phrase en suspend "..avec moi" voulait-il rajouter.  

Mais Mick s'était approché. Juste après la fusillade, il avait couru pour relever toutes les personnes et leur avait distribué une carte qu'il avait préparée exprès en cas de problème. "Angels' production". Il les avait rassurés en disant qu'ils tournaient un film et qu'il avait besoin de voir une pseudo action avec des réactions réelles. Les gens étaient prêts à tout croire plutôt qu'imaginer qu'ils avaient été témoins d'une tentative d'assassinat à l'arme lourde, à Tokyo en pleine après-midi.  

"- Ca va rien de casser ?". Il sentit que sa présence mettait fin à une entrevue douloureuse pour les deux partenaires. Il prit l'enfant des bras de Kaori et le rendit à sa mère qui n'avait pas oser interrompre City Hunter. Celle-ci aurait bien voulu remercier de vive voix la jeune femme qui avait sauvé son enfant, mais un sourire de Mick et la tension qui régnait la fit renoncer. Elle sourit timidement à Mick, serra très fort son enfant contre elle et partit rapidement.  

Les deux partenaires se faisaient face. Mick sentait bien que l'atmosphère n'avait jamais été aussi tendue entre les deux. Ryô regardait Kaori droit dans les yeux, imperturbable. Kaori était aux bords des larmes. Tout d'un coup, elle détourna le regard et s'enfuit en courant. Ryô ne fit pas un geste pour la retenir.  

Tout en suivant du regard la course de la jeune femme, il dit à Mick "Suis la, prend soin d'elle, s'il te plait". Et il se détourna et partit à pas lents dans l'autre sens. Mick partit en courant pour suivre Kaori. Il n'était plus aussi bon qu'avant, mais il pouvait encore protéger quelqu'un, même s'il ne pouvait plus porter d'attaque.  

Il était, une fois de plus, perplexe devant le comportement de Ryô. Kaori avait été courageuse et efficace. Elle avait sauvé un enfant en se mettant à découvert. Oui et alors ? . Mick savait pertinemment que Ryô aurait fait la même chose s'il l'avait vu avant. Alors pourquoi ne pas la féliciter ? Pourquoi la blesser inutilement ? Et pourquoi ne pas avoir essayé de le retenir et l'envoyer lui en filature? Se concentrant sur la silhouette en sanglot devant lui, il oublia ses questions.  

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