Capitolo 3 :: 3. Un étrange message

Pubblicato: 04-08-03 - Ultimo aggiornamento: 04-08-03

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Le Cat's Eyes était vide. Il était tôt. De plus, malgré les espoirs des deux compères, Falcon était là…ce qui expliquait aussi le manque de clients.  

Un gaillard de 2m20 de haut, musclé comme une baraque de foire, n'était pas très rassurant. Et ce n'était pas la charmante femme à coté de lui, Miki en l'occurrence qui pouvait y faire quelque chose. De toute façon, elle était très bien comme ça, toute seule avec son époux. La sonnette de la porte retentit.  

- Alors ma belle, pas encore décidé à venir dans les bras d'un vrai homme plutôt que d'un demi-aveugle ?" La voix de Ryô fut suivie d'un argahh. Il s'était prit une assiette dans la figure. Falcon était très doué à ce petit jeu là.  

"- Non, tu préfères sans doute la beauté d'un américain". Une deuxième assiette rentra en collision avec la tête de Mick.  

Vraiment ces deux là aimaient taquiner Falcon.  

Miki les regarda s'installer sur les chaises et leur servi un café.  

"- Tiens, Ryô tu es tout seul. Où est Kaori ?"  

"- Mais arrêtez avec Kaori…Je ne veux pas toujours l'avoir à mes basques…Je ne pourrais pas draguer tranquillement si elle était là...En plus, elle serait capable de me piquer une de mes copines…"  

"- Tu es pitoyable Ryô", fut la seule remarque que Miki, arriva à sortir. "Tu aimes vraiment cette situation, hein…très facile pour toi!! Pauvre Kaori, a sa place je serais déjà partie depuis longtemps. Je me demande de plus en plus comment elle fait pour tenir, et si elle le ferra encore longtemps."  

Miki ne plaisantait pas, elle ne faisait que dire tout haut ce que les autres pensaient tout bas. Ryô le savait, mais cela ne l'empêcha pas de continuer sur le ton sarcastique.  

"- Mais qu'elle parte, je pourrais enfin me trouver une partenaire digne de moi…Saeko ferrait vraiment l'affaire, mais je ne pourrais plus réclamer des coups en échange de mes services…enfin pour ce qu'elle me paye, il vaudrait mieux l'avoir à la maison, sous la main".  

Le visage de Ryô était devenu pervers, il commençait à baver. La massue qui lui arriva sur la tête le pris sans doute par surprise. Toujours est-il que Kaori hurla :  

"- Je suis une si mauvaise partenaire donc...Mais ne m'enterre pas si vite, espèce de sans cœur…J'étais venu te dire que je sortais avec Eriko...que tu ne devais pas t'inquiéter mais j'ai encore été trop bête !. Tu t'en fous complètement."  

Avant même que Ryô ne puisse commencer ces excuses, la porte s'était violemment refermée et Kaori était partie.  

Kaori était furieuse…et elle préférait ce sentiment à celui qui l'habitait précédemment, le désespoir.  

Une fois que Ryô eut répondu à sa question frontale, ses espoirs s'étaient éffondrées. Elle lui avait demandé s'il l'aimait, il avait répondu non et était parti. En fait, c'était elle qui était partie et il ne lui avait pas répondu vraiment non. Mais, elle l'avait ressenti comme ça. Dans sa chambre, elle avait regardé son monde…les massues, les pièges en préparation…Est-ce que tout ceci est vain ? Se demanda-t-elle. Est-ce que cela vaut vraiment le coup ?  

Son regard était tombé sur la photo de son frère. Et elle reconnut que ce n'était pas vain. A force de vivre avec Ryô elle avait compris ses motivations et elles étaient devenues les siennes. Le fait qu'elle détestait tirer et tuer ne changeait rien à l'affaire. On pouvait faire beaucoup de chose sans être forcé de tuer quelqu'un, surtout quand c'était pour aider les autres. Elle n'était pas une bonne nettoyeuse, aucune doute sur ce sujet. Ryô l'avait sauvée plus d'une fois, elle ne le remettait pas en question.  

Mais, elle s'était améliorée même Ryô le reconnaissait. Il n'avait plus besoin de la protéger comme avant. Ses réflexes étaient devenus meilleurs. Elle ne serait jamais comme Ryô, elle le savait bien et ne voulait pas devenir comme lui, mais elle ne risquait plus de se faire tuer à tout bout de champ. Ce monde était dorénavant le sien, c'était la normalité, le reste était devenu flou et elle n'aspirait qu'à être avec Ryô et à former City Hunter.  

Mais, il lui avait dit qu'il ne l'aimait pas…."Espèce d'obsédé, pervers et méchant" marmonna-t-elle, en s'approchant de son lit. "Je te déteste".  

Alors, pourquoi ces larmes qui n'attendaient qu'une occasion pour couler ?  

Elle fut sauvée par le téléphone. Décrochant le combiné, elle reconnut la voix d'Eriko, son amie d'enfance. Celle-ci compris tout de suite que quelque chose n'allait pas et réagi de la seule façon qu'elle connaissait, elle invita Kaori à sortir. Cette dernière se fit un peu prier. Leur compte en banque était dans le rouge, ils devaient faire attention. Mais, passer une journée avec Eriko était ce dont elle avait besoin, penser à autre chose. L'affaire fut donc conclue.  

En allant rejoindre son amie, elle fit un détour par le Cat's Eye, certaine d'y trouver Ryô, occupé à draguer, désespérément Miki. Elle avait vu juste. Elle ne voulait pas s'énerver…mais avec lui impossible. Elle n'avait pas fait un pas dans le café qu'il l'avait déjà insultée. La massue était partie presque involontairement…par contre Kaori, elle, était partie volontairement du café.  

"Je te déteste Ryô" fut la dernière phrase qu'elle prononça avant d'arriver au point de rendez-vous et de saluer Eriko. "Maintenant, je ne pense plus à lui de la journée", fut sa bonne résolution.  

Ryô avait bien apprécié ce coup de massue. Il lui prouvait qu'elle tenait à lui. Mais, ne les recherchait-il pas de plus en plus ? Comme s'il avait besoin de se sentir rassurer sur les sentiments de sa partenaire. Une ombre fugace passa sur son visage. Quand aurait-il le courage d'assumer ce qu'il ressentait pour elle, malgré les dangers ? Devait-il le faire ? N'était-ce pas agir égoïstement ? Il secoua rapidement la tête. Un peu pour vérifier si sa mâchoire était encore intacte mais surtout pour chasser ces idées.  

"- Cette fille est complètement folle, bon je vais faire un tour" dit-il en se levant de sa place.  

"- Je t'accompagne" Mick le suivi de prés. Miki et Falcon se regardèrent en secouant la tête. Rien ne pouvait ébranler Ryô, semblait-il.  

A la sortie du café, ils respirèrent l'air frais du matin. Un enfant s'approcha de Ryô et lui tendit un papier.  

"- Votre oncle m'a demandé de vous donner ceci, il ne pouvait pas attendre"  

"- Mon oncle ? "Ryô prit machinalement le papier et l'enfant s'en alla tranquillement. Ryô ouvrit le papier "Je vais m'en prendre ce à quoi tu tiens le plus, City Hunter".  

Une lame cinglante le traversa "Kaori", mais son visage resta de marbre.  

"- Tu as un oncle maintenant ?" s'étonna Mick.  

"- Un plaisantin, sans doute", Ryô lui tendit le papier. Il sut immédiatement que Mick avait pensé à la même chose que lui. Mais, il ne dit pas son nom.  

"- Un plaisantin, tu es sur ?"  

"- Bien sur, je n'ai rien de plus précieux que ma vie et personne ne peut me la prendre, allons viens faire un tour avec moi ?"  

"- J'aimerais avoir ta confiance…Mick était songeur…"Non, je viens de me rappeler que j'avais un truc à faire pour Kazue, bye…" Et sans plus d'explication, il laissa Ryô planté là.  

Celui-ci ne fut pas long à réagir. Il sauta sur une jeune femme qui traversait la rue "Ah, un pervers" s'exclama-t-elle en s'enfuyant.  

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