Capitolo 4 :: 4. Kaori évite le tir

Pubblicato: 04-08-03 - Ultimo aggiornamento: 04-08-03

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La journée, somme toute, s'était bien passée pour Kaori. Eriko et elle s'étaient amusées comme deux collégiennes. Le soir tombait sur Tokyo. Les deux jeunes femmes sortirent de la foule et prirent une petite rue plus calme, un peu sombre, mais c'était tellement mieux. Arrivé à peu prés à la moitié, une vague de tension envahit la jeune fille, elle eut une envie folle de se jeter à terre.  

A ce moment, une voix cria "Kaori, à terre" Instinctivement, elle tomba, entraînant Eriko dans sa chute. Un "zipp" passa à l'endroit où elles s'étaient tenues quelques instants plus tôt. Elles se relevèrent pendant que Mick arrivait à leur cotés.  

"- Pas de mal les filles ?" Il regardait partout mais ne sentait aucun danger immédiat. Kaori fit les présentations et Mick, pour une fois, n'essaya rien. Il était occupé à retirer la balle qui les avait frôlées.  

Kaori s'approcha de lui  

"- Qui était visé ? Elle ou moi ? Et que faisais-tu ici ? Demanda-t-elle la voix menaçante. C'était bien de Kaori professionnelle et en même temps instinctivement méfiante sur la présence de Mick.  

"- C'était toi qui étais visée…et j'étais là parce que j'étais inquiet…"Il lui raconta le mot que Ryô avait reçu.  

La requête que lui demanda Kaori l'étonna alors  

"- Ne le dis pas à Ryô s'il te plait". Il la regarda sans comprendre.  

"- Hein pourquoi ?…tu pourrais lui demander de te protéger ? Ce n'est pas ce que tu souhaites ?"  

Le regard que lui lança la jeune femme le laissa interdit: triste et désespéré.  

"- S'il te plait, ne lui dit pas…je ne veux pas encore être un fardeau pour lui…"  

Pouf, pensa Mick, ils en sont encore là".  

"- Ok, mais je veux que tu me préviennes de tous tes faits et gestes et de toutes les choses étranges qui peuvent t'arriver"…Comme ça, il déciderait vraiment s'il devait ou pas en parler à Ryô.  

"- Très bien" laissa échapper Kaori. Elle pris la main d'Eriko et l'entraîna à la sortie de la rue. La jeune styliste lui posait toutes sortes de questions.  

Mick était seul….jusqu'au moment où une ombre se détacha d'une pénombre: Ryô.  

"- Tu es intervenu au bon moment, hein Mick?".  

Celui-ci ne se retourna pas. Il avait toujours eu conscience de la présence de City Hunter, prés à intervenir.  

"- Exact, je crois que nos peurs sont fondées, non ?"  

"- Il me semble..."un silence. "Kaori s'améliore, il n'y a pas à dire, elle a ressenti inconsciemment la tension qui habitait le tireur. Si elle avait un peu plus confiance en elle".  

"- A qui la faute si elle n'a pas confiance en elle…"Mick était toujours en train de regarder la direction qu'avaient prise les deux femmes."Que fait-on ?"  

"- Rien, elle ne veut pas que tu m'en parles"  

"- Arrêtes Ryô. Je te jure que ce que je t'ai dit tout à l'heure est vrai…si elle meurt à cause de toi, je te tue…" et il partit sans se retourner, laissant tomber la balle qu'il tenait encore.  

Ryô la ramassa. Calibre normal…ce n'est pas avec ça qu'il remontrait au tireur. Bah, ça ne coûtait rien de se servir des informateurs de l'éléphant.  

Quelqu'un avait tiré sur Kaori. Ce n'était pas la première fois, mais tout de même. Juste au moment où il pensait qu'il pouvait peut-être lui dire ce qu'il ressentait, vraiment. Il ne croyait pas au destin, pas trop, mais il devait reconnaître que ce nouvel message pouvait être un signe. Cela voulait peut-être signifier qu'il ne devait pas lui dire. Il devait la protéger, mais pas la mettre encore plus en danger. Or avouer son amour signifiait que ce genre de situation se répéterait souvent. Tuer la femme qu'aimait City Hunter deviendrait un challenge que beaucoup serait ravi de réussir. Et il ne pouvait faire subir ca à Kaori…  

En fait, il ne voulait pas subir ce calvaire. Il ne supporterait pas de la perdre à cause de lui. Il préférerait la faire partir, la blesser dans son orgueil et qu'elle le quitte pour une vie normale. Il supporterait la séparation s'il savait Kaori en vie. Il avait trop tergiversé depuis ces dernières années. Mais c'était fini. Il ne connaîtrait pas le goût de sa peau sur la sienne, cependant il lui donnerait le plus beau des cadeaux : sa liberté. Craquant une allumette, il alluma sa cigarette et prit le chemin de l'appartement.  

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