Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: stella31

Beta-reader(s): Nanou

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 9 capitoli

Pubblicato: 16-04-07

Ultimo aggiornamento: 21-01-08

 

Commenti: 96 reviews

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Disclaimer: Les personnages de "Droit au bonheur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Droit au bonheur

 

Capitolo 5 :: De surprise en surprise....

Pubblicato: 25-05-07 - Ultimo aggiornamento: 25-05-07

Commenti: D'abord un grand merci pour vos reviews, ca fait plaisir et en plus ça motive! ^^...Voici donc un nouveau chapitre qui j'espère vous plaira...Bonne lecture:-))

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9


 

 

« Junichi Hisaishi »  

 

Ryo eut un mouvement de recul. Il connaissait la réputation de cet homme. Hisaishi était le chef de la plus grande organisation criminelle d’Asie. Mais Ryo était étonné : Hisaishi était censé être mort depuis plusieurs mois déjà. Alors que signifiait tout ceci ?  

 

Voyant la réaction de son invité, Hisaishi demanda :  

 

- Je suppose que vous vous demandez ce que je vous veux n’est-ce-pas ?  

 

- Oui mais j’aimerai aussi savoir comment se fait-il que vous soyez toujours vivant ? Pour quelqu’un qui est censé être six pieds sous terre, je vous trouve plutôt en forme, dit Ryo, un brin d’ironie dans la voix.  

 

- Oui, on peut dire que j’ai eu de la chance… Tout ça est une longue histoire. Mais pour faire court disons qu’il y a six mois, on a cherché à me tuer. Quelqu’un avait trafiqué les freins de ma voiture. Heureusement, j’ai pu sauter du véhicule avant qu’il ne finisse au fond d’un ravin. Ma fiancée Katrina me suivait avec sa voiture. Si je suis en vie c’est grâce à elle. Elle m’a emmené dans un hôpital à l’extérieur de Hong-Kong, là où personne ne pourrait me retrouver. Mes blessures étaient assez graves et j’ai été dans le coma pendant des semaines.  

Entre temps la nouvelle de ma mort s’était propagée dans tout le Milieu. La voiture était tellement calcinée qu’il était impossible de retrouver les traces d’un corps. C’est grâce à mes papiers d’identité, retrouvés dans mon véhicule, que la police m’a identifié.  

 

- Vous savez qui est à l’origine de cet « accident » ? demanda Ryo.  

 

- Bien sur : les Ayaki…Il y a toujours eu une grande rivalité entre nos deux familles.  

 

- Donc ils ont voulu vous abattre pour mettre la main sur votre organisation...  

 

- Oui, mais je me fiche complètement de mon organisation….A cause d’eux j’ai perdu ce que j’avais de plus cher : mes enfants….  

 

A cet instant, le visage d’ Hisashi n’était plus que douleur et tristesse. Le milieu dans lequel il vivait lui avait connaître des épreuves douloureuses mais aucune ne surpassait la douleur de la mort d’un enfant…  

 

- C’est une chose que je ne souhaite à personne….Après ma prétendu mort, les membres de l’organisation ont décidés que Tenshi Ayaki épouserait l’une des mes filles pour prendre ma succession.  

 

- Vous voulez dire qu’ils ont mis votre fille dans les pattes de ce malade uniquement pour assurer la survie de l’organisation ! s’exclama Ryo que cette simple idée répugnée.  

 

- Je n’ai malheureusement pu rien empêcher….Après mon accident, il m’a fallut des semaines pour me remettre et quand j’ai appris les intentions d’Ayaki, il était déjà trop tard…  

 

Il s’arrêta un instant et ferma les yeux, pour refouler les larmes qui menaçaient de couler. Qui aurait crut qu’un jour Ryo verrait un homme tel qu’Hisaishi pleurer et qui lui attirerait de la sympathie.  

 

- C’est d’abord Sayuri qui a été choisi pour épouser ce Tenshi. Mais elle s’était déjà éprise d’un autre homme, un de ses professeurs. Mon autre fille Kaori a alors décidé de prendre sa place. Elle n’était pas amoureuse d’Ayaki mais elle était prête à n’importe quoi pour le bonheur de sa sœur…  

 

Junichi sourit à cette pensée songeant que Kaori était un véritable ange…Mais son visage se ferma bien vite en pensant à ce qui lui était arrivé ensuite.  

 

- Kaori avait monté tout un plan pour que sa soeur puisse s’enfuir avec son fiancé à New-York…  

- Mais Ayaki a finit par apprendre ce qui se tramait, dit Ryo.  

 

Hisaishi hocha la tête. Son regard se reporta alors sur la ville qu’il percevait au dehors, comme s’il cherchait dans ce paysage quelque chose qui pourrait apaiser sa douleur. C’est d’une voix étranglée de sanglots mal contenus qu’il continua son récit :  

 

- Ce fils de p… a engagé des tueurs à gages pour abattre Sayuri. Ils ont tirés au moment où elle sortait de l’église. Kaori se trouvait à ses côtés et elle a dû comprendre ce qui se passait car elle a plongé sur sa sœur pour la protéger. Mais ça n’a servit à rien. Ils ont tirés une nouvelle fois et ne l’ont pas manqués. Sayuri est morte dans l’ambulance…  

 

Il se tu un instant et serra les poings pour tenter de contenir sa colère.  

 

- Kaori, elle, a été sérieusement blessée à l’épaule. Elle est restée inconsciente durant des jours. Et puis, je ne sais pas comment elle a fait mais elle a réussi à s’enfuir de l’hôpital et a pris le bateau pour le Japon. Il m’a fallut des mois pour la retrouver et m’assurer qu’elle allait bien…  

 

- Elle ne sait pas que vous êtes vivant ? demanda City Hunter  

 

- Non et je ne veux pas qu’elle le sache. J’ai besoin que tout le monde me croit mort…Je vais rentrer à Hong-Kong et faire payer à la famille Ayaki ce qu’ils ont fait à mes filles. Ensuite, je démantèlerai mon organisation et me rendrai à la police. Si je suis derrière les barreaux, Kaori ne risquera plus rien. Mais en attendant, j’ai besoin de la savoir en sécurité. Je ne veux pas qu’Ayaki la retrouve… C’est pour ça que j’ai besoin de vous, Monsieur Saeba : je voudrais que vous protégiez ma fille…  

 

Ryo avait attentivement écouté le récit d’Hisaishi et il était convaincu de sa sincérité. En d’autres circonstances, il aurait refusé de faire affaire avec lui mais là c’était différent. Il s’agissait de protéger une jeune femme innocente. Kaori n’avait pas à payer le prix des erreurs de son père.  

 

- J’accepte, dit-il simplement.  

 

Hisaishi fut soulagé. Il pouvait partir l’esprit tranquille maintenant.  

 

- J’aurai besoin de quelques semaines pour mettre mon plan à exécution, dit-il. Je ne veux pas que Kaori sache que c’est moi qui vous ait engagé…Elle ne doit se doutait de rien…  

 

- Je comprends…Et où est-ce que je pourrai trouver votre fille ?  

 

- Elle travaille dans un restaurant du centre ville qui s’appelle « Chez Pierre »,…Voici sa photo. Kaori avait 16 ans quand elle a été prise C’était il y a 3 ans mais c’est la seule photo qu’il me reste d’elle…J’espère que ça suffira…  

 

Ryo se saisit de la photographie et, regardant le portrait de la jeune fille, il sentit son cœur fondre devant tant d’innocence. Ses longs cheveux roux étaient sagement retenus par une natte et elle souriait timidement à l’objectif alors que ses joues s’empourpraient d’une teinte joliment rosée.  

 

« Voila un ange qui mérite d’être protégé » se dit le nettoyeur.  

 

S’il avait eu des doutes en acceptant la demande d’Hisaishi, le délicieux visage de Kaori les fit tous s’envoler à l’espace d’une seconde.  

 

 

Mais il savait aussi qu’Hisaishi prenait des risques en retournant à Hong-Kong et c’est alors qu’il demanda :  

 

- Et si vous ne revenez pas de votre mission ?  

 

Il sous entendait par là et si vous ne revenez pas « vivant ». C’était une éventualité à laquelle, Junichi avait pensé mais cela ne changeait rien pour Kaori :  

 

 

- Alors faite en sorte qu’elle retourne à une vie normale. Elle le mérité tellement…  

 

Ryo hocha la tête, il était tout à fait d’accord avec cette décision. Et c’est sur une poignée de main presque amicale que les deux hommes sellèrent cette affaire qui n’avait pour but que le bien de Kaori…  

 

 

 

***********************************************************************  

 

Même s’il avait du mal à l’admettre, Ryo avait été touché par sa rencontre avec Hisaishi. Ce n’est pas l’homme en lui-même qui l’avait touché, même si son chagrin de père était sincère. Non, ce qui l’avait ému c’était l’histoire de ses filles. Deux enfants perdus dans un monde cruel. Des petites filles qui avaient rêvés de pouvoir s’échapper de leur prison dorée pour vivre une vie meilleure.  

 

Et le résultat était là, la pauvre Sayuri était morte. Quant à Kaori, elle se retrouvait seule au monde et devait se cacher de son mari. Ryo savait parfaitement que si Ayaki remettait la main sur sa femme, la malheureuse subirait le même sort que sa sœur…Ryo sortit la photo de Kaori qu’Hisaishi lui avait donné et il sourit malgré lui. Cette jeune femme avait fait preuve de beaucoup de courage en voulant aider sa sœur à s’enfuir :  

 

« Dommage pour elle que ça est aussi mal tournée…Mais dès que son père en aura fini avec les Ayaki, elle pourra vivre une vie normale… » pensa le nettoyeur en rangeant la photo dans sa poche.  

 

Il était encore trop tôt pour se rendre au restaurant où Kaori travaillait alors il retourna chez lui pour se préparer. Son premier réflexe en rentrant dans sa chambre fut de ranger la précieuse photo dans le tiroir de sa table de nuit. Puis il alla dans la salle de bain pour prendre une bonne douche. Il ne savait pas encore comment il allait procéder pour assurer la protection de Kaori. Il avait promis à son père de ne pas lui dire qui l’avait engagé. Alors le meilleur moyen était sans doute de veiller sur la jeune femme de loin, pas besoin de venir chambouler sa vie en lui imposant sa présence. Si Ayaki tentait quelque chose, il s’en apercevrait sûrement et pourrait agir en conséquence.  

 

« Autant que sa vie garde un semblant de normalité… »  

 

Une fois sortit de la douche, il regagna sa chambre pour finir de se préparer. Il se demanda l’espace d’un instant s’il devait mettre une cravate. le restaurant dans lequel la jeune femme travaillait étant plutôt bon chic bon genre Finalement, il y renonça. Il avait enfilé un costume noir et une chemise blanche dont il n’avait pas boutonné les premiers boutons.  

Il décida ensuite de se mettre en route. Il était l’heure pour lui d’aller faire connaissance avec la fameuse Kaori Hisaishi…  

 

***********************************************************************  

 

Resautant « Chez Pierre »- Le même soir….  

 

 

Il y avait foule ce soir dans le fameux restaurant français, le plus réputé de la ville. Dans les deux salles que comptait l’établissement, les serveurs ne savaient plus où donner de la tête.  

 

Accoudée au bar, Kaori profitait d’un court moment d’accalmie pour reprendre son souffle. Elle avait mal au pied à marcher ainsi toute la soirée mais elle commençait à se faire à ce métier de serveuse. Elle aurait pu tomber plus mal après tout... Elle se demandait encore par quel miracle, elle avait réussi à décrocher cette place alors qu’elle n’avait aucune expérience. Enfin pour une fois qu’elle avait de la chance, elle n’allait pas s’en plaindre.  

Mais sa pause était finie, le barman avait terminé de préparer sa commande et il lui fallait apportait ces cocktails à une table de jeunes gens qui ne semblaient pas insensible au charme de la belle serveuse :  

 

- Tu veux que je les apporte à ta place ? demanda son collègue  

 

Il avait remarqué que ces jeunes hommes s’étaient montrés particulièrement entreprenants envers Kaori. Certains avaient même eux la main un peu trop baladeuse…Mais la jeune femme s’était contentée de les remettre gentiment à leur place, elle savait que le patron n’aimait pas les esclandres avec les clients.  

 

- Non, ne t’en fais pas, répondit-elle avec un léger sourire. Ca va allait…  

 

Elle se saisit du plateau et se dirigea vers la table en question. En la voyant revenir, les jeunes clients lui adressèrent des sourires enjôleurs.  

 

« Quels crétins ! » pensa Kaori en déposant les verres sur la table. Elle connaissait bien ce genre de type : tous des fils à papa imbus d’eux même. « Ils me rappellent tout à fait Tenshi … »  

 

La jeune femme sursauta soudain. Mais elle rêvait où c’était bien une main qu’elle sentait se faufiler sous sa jupe. ? Posant le plateau sur la table, elle se saisit soudain de cette main baladeuse et la tordit violemment. Un rire amusé lui échappa quand elle vit le visage d’un des hommes se crispait de douleur :  

 

« Que je ne vous y reprenne pas ! » lui lança-t-elle en le fusillant du regard.  

 

Sur ce elle retourna s’affairer à sa tache mais elle entendit parfaitement sa « victime » prononçait ces mots :  

 

« Tu me le paieras petite garce ! »  

 

Elle ne préféra pas relever l’injure.  

 

Mais à quelques tables de là, tapis dans un coin discret du restaurant, un certain nettoyeur n’avait rien perdu de la scène.  

 

« Elle a tout d’un ange….mais avec un sacré caractère » se dit-il en souriant.  

 

De son regard d’aigle, il continuait à suivre la fine silhouette féminine qui déambulait avec grâce dans le restaurant.  

Portant son verre de whisky à ses lèvres, il en but une gorgée tout en ne perdant pas une miette de ce délicieux spectacle.  

 

Cette beauté rousse était donc la fille Hisaishi. Il ne s’attendait pas à tomber sur une jeune femme aussi belle. Il s’était fait une idée d’elle à partir de la photo, oubliant que celle-ci datait de 3 ans déjà. Kaori n’était qu’une jolie gamine à l’époque et aujourd’hui, elle était une femme superbe. Sa beauté mêlait grâce et innocence, lui donnant un charme fou.  

 

D’ailleurs, il n’était pas le seul à être séduit par cet ange. La gente masculine présente ce soir ne se gênait pas pour la dévorer ouvertement des yeux. Certains se permettaient même des gestes déplacés comme ce crétin tout à l’heure.  

Quant il avait vu la main de cet individu se faufilait sous la jupe de Kaori, son sang n’avait fait qu’un tour. Il allait intervenir mais la jeune femme l’avait devancée.  

Il continuait de regarder Kaori faire son service mais garder un œil sur l’autre avorton.  

 

Kaori venait d’apporter sa dernière commande quand son patron lui demanda de descendre à la réserve pour rapporter de nouvelles bouteilles de champagne.  

Voyant la jeune serveuse sortir de la salle et ce fameux client se levait à son tour, Ryo comprit ce que l’autre comptait faire.  

 

« Si tu crois que je te laissais la toucher tu te trompes fortement mon vieux… » pesta-t-il en quittant son siège.  

 

Au sous sol, Kaori tentait tant bien que mal de mettre la main sur les bouteilles de champagne qu’on lui avait commandé. C’est alors qu’elle entendit la porte se refermait dans un claquement. Elle se retourna en sursautant :  

 

- Mais qu’est-ce que….  

 

Elle constata qu’elle n’était pas seule dans la pièce et que l’autre personne était le client qu’elle avait rembarré tout à l’heure.  

 

- Qu’est-ce que vous voulez ? demanda-t- d’une voix dure. Fichez le camp, vous n’avez rien à faire ici !  

- Et attends ma belle, je veux juste te dire que j’étais désolé pour tout à l’heure…  

- Ben voyons….  

- Si, je suis sincèrement désolé….Et je voudrais m’excuser pour mon geste. Mais, c’était plus fort que moi, tu es tellement belle….  

 

Tout en parlant, il s’était dangereusement approché d’elle et Kaori, en reculant, se retrouvant coincée contre un mur. Elle ouvrit de grands yeux surpris quand elle le vit se pencher vers elle et sentit ses lèvres se pressaient contre les siennes.  

Elle tenta de se dégager mais l’homme lui attrapa les poignets pour l’empêcher de bouger.  

Mais s’il croyait qu’elle allait se laisser faire aussi facilement c’était mal la connaître. Avec son genou, elle lui asséna un coup dans les parties sensibles et l’instant d’après, le malheureux tomba à terre en criant sa douleur.  

 

Alerté par le bruit, Ryo se précipita vers la pièce d’où venait le crie et ouvrit la porte avec fracas. Kaori sursauta de nouveau mais cette fois elle eut le souffle coupé en découvrant City Hunter.  

 

- Vous allez bien ? demanda-t-il en jetant un regard presque compatissant à la carpette qui gisait à terre.  

 

Mais les seuls mots qui purent sortir de la bouche de Kaori à cet instant furent :  

 

- Mais vous êtes partout ma parole !  

 

Qu’est-ce que Ryo Saeba faisait ici ? Ce n’était pas une simple coïncidence, s’il l’avait vu descendre à la réserve c’était qui la surveillait…  

 

Ryo,lui, avait froncé les sourcils ? Pourquoi donc disait-elle cela ? Mais avant qu’il n’ait pu lui demander quoique se soit, le patron du restaurant débarqua à son tour.  

 

Voyant que l’homme qui gisait à terre n’était autre que son fils, il lança un regard furieux à Kaori :  

 

- Mais qu’est-ce qui se passe ici ? dit-il en croissant les bras. Mlle Tachiki je pense que j’ai droit à quelques explications….  

 

Kaori baissa la tête, ne sachant trop quoi dire. Quelque chose lui disait qu’elle n’allait pas garder sa place très longtemps. Et dire qu’elle se pensait tout à l’heure qu’elle avait de la chance….  

 

***********************************************************************  

 

Ryo tapotait nerveusement ses doigts sur le comptoir. Cela faisait plus d’une heure maintenant que Kaori était enfermée dans le bureau de son patron. Et à voir l’air furieux que celui-ci affichait en sortant de la réserve, il se doutait que la jeune femme devait passé un sale quart d’heure.  

 

« - Quelle injustice ! Elle n’avait rien fait…Tout ça c’est de la faute de l’autre imbécile ! » se dit-il.  

 

Mais dans cette histoire ce qui l’étonnait le plus c’était la réaction de la jeune femme. Pourquoi avait-elle réagit comme s’ils c’étaient déjà croisés ?  

 

« Si j’avais déjà rencontré une femme comme elle, je ne l’aurai pas oublié de sitôt….pesant-il en souriant. Alors pourquoi une telle réaction ? »  

 

Il se calla dans son siège et se mit à réfléchir. Se demanda où il avait pu croiser Kaori auparavant :  

 

« Je suis très peu sorti ces derniers temps et je doute que Kaori fréquente les cabarets…La seule nouvelle tête que j’ai croisé c’est ce …. »  

 

Et soudain une idée traversa l’esprit du nettoyeur, une idée folle mais qui pourtant était la seule explication : le gamin à la casquette et Kaori Hisaishi ne serait qu’une seule et même personne ?  

 

En y repensant ce n’était une idée aussi farfelus. Kaori était arrivé au Japon il y a 3 mois, à peu près au même moment où ce gamin avait fait son apparition. Et son adresse au tir pouvait être expliqué par le fait qu’Hisaishi avait entraîné ses filles aux maniements des armes depuis leur enfance…Il lui fallait se rendre à l’évidence : Kaori était bien le gosse qui l’avait croisé chez Sol.  

 

« Mais comment est-ce que j’ai pu la prendre pour un homme ? se lamenta-t-il. Tu n’aurais pas pu me prévenir toi ? ajouta-t-il à l’intention de son mokkori. »  

 

 

Il fallait absolument qui la voit pour mettre les choses au clair avec elle. Il se leva donc de son siège et se dirigeait vers le bureau du patron quand un employé l’arrêta :  

 

- Où allez-vous comme ça ?  

- Il faut que je voie Kaori, répondit-il simplement. Je sais qu’elle est avec votre patron…  

- Elle l’était rectifia l’employé. Kaori vient de partir par la porte de derrière…  

 

Ryo pesta contre sa malchance et sortit d’un pas pressé du restaurant. Une fois dans la rue, il chercha la jeune femme du regard. Il se souvenait de la facilité avec laquelle elle s’était envolée lors de leur dernière rencontre. C’est alors qu’il aperçut au loin une silhouette qu’il connaissait maintenant par cœur.  

 

Pressant le pas, il finit par arriver à sa hauteur :  

 

- Kaori attendait !  

 

Il la vit se retourner et constat que son visage n’avait rien d’amical. Elle attendit qu’il arrive jusqu’à elle et planta alors ses prunelles noisette reflétant sa colère dans les siennes :  

 

- Je peux savoir ce que vous me voulez à la fin ? demanda-t-elle en croisant les bras. Pourquoi m’observiez vous ainsi chez Sol et pourquoi m’avez-vous suivez ?  

 

Là Ryo n’eut plus aucun doute sur l’identité de la belle. Il devait trouver une explication valable sur sa présence au restaurant sans pour autant dévoiler le fait que son père l’avait chargé de sa protection.  

 

- Ecoutez, Kaori, je suis désolé. Je ne voulais pas vous effrayer, je voulais juste m’assurer que vous n’en aviez pas après moi. Comprenez, Sol m’a dit que vous débarquiez de nulle part et que vous étiez un excellent tireur. Je devais savoir si j’avais quelque chose à craindre de vous. C’est pour ça que je vous ai suivit l’autre soir…  

 

- Et bien, vous voyez que vous n’avez rien à craindre de moi, répondit-elle. Je n’en ai rien à faire de City Hunter….Mais j’ai d’autres questions : comment m’avez- vous retrouvé ? Et que faisiez vous à mon travaille ? Ce n’était un hasard, nest-ce pas ?  

 

- Non, reconnut Ryo. J’étais bien la pour vous voir….J’ai réussi retrouver votre trace grâce à mes indics. Je voulais m’assurer que vous n’étiez pas en danger….  

 

Devant l’étonnement de Kaori, il s’empressa d’ajouter :  

 

- L’homme qui m’a attaqué l’autre soir était le chef d’une bande de yakuzas très dangereux. J’avais peur qu’eux aussi vous retrouvent et ne s’en prennent à vous…Je voulais vous protéger, c’est tout.  

 

La jeune femme sembla soudain se radoucir :  

 

- C’est gentil de votre part, mais comme vous avez pu le voir, je me débrouille très bien toute seule…  

- J’ai vu, répondit Ryo en lui souriant. Comment va se pauvre type ?  

 

En repensant à la scène qui avait eu lieu dans la réserve, Kaori rougit légèrement. C’est vrai qu’elle n’y était pas aller de main morte…Mais ce n’est pas de sa faute après tout !  

 

- Il ira mieux demain, je pense…  

- Vous avez eu des ennuis à cause de lui, n’est-ce-pas ?  

 

Kaori soupira en hochant la tête :  

 

- Je me suis fais virer, avoua-t-elle.  

- Je suis désolé….  

- Ce n’est pas votre faute, dit-elle. Vous n’y êtes pour rien….  

- Mais j’aimerai vous aidez quand même….  

 

Kaori considéra longuement cet homme quel connaissait à peine mais qui pourtant l’avait touché dés leur première rencontre aussi furtive fut-elle. Il venait régulièrement hanter ses pensées et ses rêves même. Et maintenant, il était là devant elle et posait sur elle un regard si troublant….Un étrange frisson la parcourut à cet instant….  

 

- Je…Je..Je vous remercie, bégaya-t-elle, mais je n’ai besoin de l’aide de personne….  

 

Elle se sentait soudainement très attirée et troublée par cet homme. Et sa raison lui disait qu’il fallait qu’elle s’éloigne de lui le plus vite possible avant de….avant, elle ne s’avait pas quoi mais cet homme représentait un danger pour elle. Elle ne voulait plus s’attacher à quelqu’un, ne voulant revivre la douleur de perdre un être cher.  

 

Alors qu’elle restait murée dans son silence, Ryo observait ce petit bout de femme. Elle était décidément pleine de courage. Prête à se sacrifier pour sa sœur dans tout les sens du terme, prête aussi à sauver la vie d’un homme qu’elle ne connaissait même pas….Cette constatation agit comme un électrochoc sur le nettoyeur. Il lui devait la vie….Sans cette femme, il ne serait certainement plus de ce monde. Il ressentit soudain une drôle sensation l’envahir….  

 

Après un moment à être resté ainsi à se regarder dans le blanc des yeux, Kaori lui tourna soudain le dos et reprit sa marche. Mais il attrapa son bras :  

 

- Je…  

- Laissez moi au moins vous raccompagner, jusqu’à votre appartement, dit-il  

- Et après vous me laissez tranquille ?  

- Pour ce soir, oui, répliqua le nettoyeur avec un mystérieux sourire.  

 

Kaori soupira de d’exaspération en secouant la tête, pendant que Ryo lui emboîtait le pas…  

 

 

 


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