Capitolo 6 :: Une proposition très tentante...

Pubblicato: 07-06-07 - Ultimo aggiornamento: 07-06-07

Commenti: Tout d'abord un grand merci à ma béta Nanou qui a pris le temps de corriger ce chap^^...Et aussi merci à tous pour vous reviews, ça fait super plaisir!...Alors voila un nouveau chap qui j'espère vous plaiera...Bonne lecture...^^

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Quatre jours s’étaient écoulés depuis la fameuse nuit où City Hunter avait découvert l’identité de celui, ou plutôt de celle qui lui avait sauvé la vie. Après leur discussion, Ryo l’avait raccompagné à son appartement. Durant le court trajet, aucun mot n’avait été échangé. Le nettoyeur s’était rendu compte que la jeune femme n’était pas d’humeur à engager la conversation.  

Il s’était donc contenté de marcher à ses côtés, profitant de cette proximité pour admirer la douce créature qui se trouvait avec lui.  

Sans doute avait-elle senti qu’il la regardait car ses joues s’étaient mises à rougir violemment. Une telle réaction avait arraché un sourire amusé au nettoyeur.  

Mais une fois arrivée devant son immeuble, la jeune femme s’était empressée de s’engouffrer dans le hall d’entrée, en bafouillant un vague « merci de m’avoir raccompagné… » .  

Ryo, lui, était resté comme un idiot sur le trottoir. Elle ne lui avait même pas laissé dire quelque chose. Il avait attendu quelques minutes pour voir dans quel appartement habitait Kaori. Il avait vu une lumière s’allumer au second étage puis avait quitté les lieux, satisfait de sa découverte.  

Maintenant qu’il savait où Kaori vivait, il était devenu plus facile pour Ryo de veiller sur sa protégée. Même de loin. En effet, pour le moment, il se contentait d’assurer la surveillance de son appartement. N’ayant plus de travail, la jeune femme sortait très peu, excepté pour faire quelques courses ou aller s’entraîner chez Sol.  

Ce matin là, comme à son habitude, Ryo était posté dans sa Mini, à quelques mètres de chez Kaori.  

Il regarda sa montre : « Il est 9h. Parfait, elle ne va pas tarder à sortir. »  

Et quelques secondes plus tard, Kaori fit son apparition et se dirigea vers le petit épicier au coin de sa rue.  

Quand il fut certain qu’elle ne pouvait pas le voir, Ryo sortit de sa voiture. Il comptait profiter de l’absence de la jeune femme pour lui subtiliser son arme. Il avait remarqué au cours de sa surveillance qu’elle s’entraînait de plus en plus souvent et de plus en plus longtemps. Trop longtemps au goût du nettoyeur qui n’avait pas envie de voir cet ange se salir les mains.  

« J’ai dû lui faire peur en lui disant que parce qu’elle m’avait aidé, elle était peut- être en danger…Je ne veux pas qu’elle fasse une bêtise par ma faute… » songea Ryo en grimpant les marches de l’escalier de secours.  

Par chance, Kaori avait laissé une de ses fenêtres ouvertes et le nettoyeur n’eut donc aucun mal à se faufiler à l’intérieur.  

L’appartement n’était pas très grand – un salon, une chambre et un coin cuisine- et Ryo remarqua aussitôt qu’il n’était meublé que du strict nécessaire, un peu comme si Kaori ne comptait pas s’éterniser ici longtemps…  

Après avoir fait le tour du salon, il se dirigea vers la chambre. Farfouillant dans les tiroirs, il finit par tomber sur une trousse de premier secours dans lequel se trouvait la fameuse arme, un Colt 357 Magnum, qu’il s’empressa de prendre ainsi que toutes les balles qu’il trouva.  

Ensuite, il prit bien soin de toute remettre dans l’état dans lequel il avait trouvé, même la jolie lingerie qu’il avait dérobée.  

« - Elle va être suffisamment en colère comme ça quand elle va découvrir que je lui ai volé son arme…, se dit Ryo en remettant le dessous en dentelle noir là où il l’avait trouvé. Dommage quand même… » ajouta-t-il une petite larme à l’œil avant de s’éclipser furtivement…  

**********************  

Un peu plus tard dans la soirée…  

- Ce n’est pas vrai ! s’exclama Kaori. Mais où est-elle passée ? On ne perd pas une arme comme ça ? J’étais certaine de l’avoir rangé dans cette boite….  

La jeune femme était à la recherche de son Colt et avait mis sa chambre sens dessus dessous. Ce soir, elle comptait encore une fois aller s’entraîner au tir mais elle n’arrivait pas à mettre la main sur son arme.  

- Je ne suis pas folle pourtant, je l’avais rangé là !  

Elle remarqua à cet instant que son arme n’était pas la seule à avoir disparu, les munitions aussi. Et ce n’était pas un hasard. Quelqu’un avait dû s’introduire dans son appartement…Et elle ne n’eut aucun mal à deviner qui était cette personne :  

- Ryo Saeba, murmura-t-elle alors qu’une lueur de colère se mettait à danser dans ses prunelles noisette. Il m’avait pourtant promis de me laisser tranquille celui-là !  

Enfin, il lui avait promis de la laisser tranquille « pour ce soir » se rappela-t-elle. Mais ne l’ayant pas vu ces derniers jours, elle croyait s’être débarrassé de lui. Apparemment, elle s’était trompée…  

- Je vais aller lui dire ce que je pense, dit Kaori en empoignant sa veste.  

D’un geste rageur elle fit claquer la porte de son appartement et descendit les escaliers quatre à quatre. Mais arrivée dans le hall, elle fut stoppée dans sa course par la gardienne de l’immeuble.  

A sa vue, Kaori se crispa. C’était elle qui était chargée de récupérer le loyer des locataires, et Kaori avait déjà deux semaines de retard…  

- Mme Yushiwa, bonsoir,dit-elle d’un air embarrassée. Euh, je voulais vous dire pour mon loyer, je…  

- Oh mais tout ça est arrangé. Votre ami est venu me régler votre loyer pour ce mois-ci et le mois prochain, répondit la vieille femme en souriant.  

- Mon ami ? demanda Kaori, interloquée.  

- Oui, un beau jeune homme. Grand, brun, les yeux noirs. Vraiment très bel homme.  

- Ryo, laissa échapper Kaori dans un murmure.  

Il était donc venu payer ses dettes. Mais pourquoi avait-il fait cela ?  

- Oui, Ryo Saeba ! C’est son nom….Il m’a aussi laissé ça pour vous…  

La vielle femme sortit une enveloppe de la poche de son tablier et la tendit à Kaori.  

- Vraiment charmant votre ami, vous avez très bon goût en matière d’homme, mon enfant, ajouta la gardienne avant de retourner dans sa loge.  

Absorbée par ses pensées, Kaori finit par s’asseoir sur une marche de l’escalier puis ouvrit l’enveloppe et lut attentivement le mot qui s’y trouvait :  

« Kaori,  

L’autre soir vous m’avez dit n’avoir besoin de personne. Mais contrairement à vous, je pense qu’il n’y aucun mal à demander de l’aide quand on en a besoin…  

Je suis certain que vous avez déjà découvert que votre arme a disparu, et oui, c’est bien moi qui vous l’ai prise. Et je ne compte pas vous la rendre…Néanmoins, j’ai une proposition à vous faire donc retrouvez-moi demain soir à l’entrée du parc de Shinjuku.  

R. Saeba »  

Après avoir terminé sa lecture, Kaori fronça les sourcils et demeura sceptique. Que lui réservait encore cet homme… ?  

*********************  

Le lendemain soir, Ryo se dirigeait d’un pas tranquille vers le parc de Shinjuku. Un sourire amusé aux lèvres, il se demanda quel accueil allait lui réserver Kaori. D’instinct, il savait qu’elle serait au rendez-vous, poussée par la curiosité ou alors par la colère. Si c’était le cas, il espérait seulement qu’il n’aurait pas droit au même sort que le type du restaurant.  

En repensant à cet individu et surtout à ce qu’il aurait pu faire si Kaori n’avait pas su se défendre, Ryo sentit une colère sans nom monter en lui. Il n’admettait pas qu’un homme ait un geste aussi déplacé envers sa protégée. En fait, s’il était vraiment sincère avec lui-même, il n’admettait pas qu’un homme ait un simple geste envers elle.  

La réaction qu’il avait eue ce soir là et la colère qu’il ressentait à cet instant, l’étonnaient presque. Pourquoi ressentait-il cela ?  

« Jalousie…Jalousie… » lui souffla alors une petite voix.  

Mais Ryo trouvait cette idée ridicule : comment être jaloux à cause d’une femme qui n’était même pas la sienne ?  

Pourtant même sans la connaître, il avait accepté de la protéger et de prendre soin d’elle. Cette femme, par son courage et sa détermination, l’avait ému et sa beauté avait fini par chambouler son cœur.  

Ryo lâcha un soupir. Il ne lui fallait pas oublier une chose. Le but de sa mission était de ramener Kaori à une vie normale, pas à en tomber am…Il ne préféra même pas prononcer le mot et chassa très vite ces idées de son esprit.  

Au même instant, une splendide Porshe se gara à sa hauteur. Alerté par le bruit du moteur rugissant, Ryo se retourna et prit un air libidineux en reconnaissant le véhicule dont il connaissait parfaitement la propriétaire.  

La vitrée teintée se baissa pour laisser apparaître le visage avenant de Saeko Nogami.  

La séduisante lieutenant sortit de sa voiture. Sa tenue aguicheuse fit immédiatement réagir Ryo. Une mini jupe et un décolleté plongeant, il n’en fallut pas plus pour qu’il s’élance vers elle en s’écriant :  

« Saeko mon amour !!!!!!!! »  

Mais lorsqu’il vit que contrairement à son habitude l’inspectrice ne réagissait pas en lui envoyant un bond coup de pied, Ryo reprit immédiatement son sérieux. Quand Saeko agissait ainsi, il n’y avait qu’une seule raison : elle avait besoin de l’aide de City Hunter….  

- D’accord, je t’écoute, dit-il, dans quelle histoire veux-tu encore m’embarquer ?  

- Mais de quoi parles- tu ? demanda Saeko en feignant l’innocence. Je t’ai juste aperçu dans la rue et je me suis arrêtée pour te faire un petit coucou…  

Mais Ryo n’était pas dupe. Il détestait tourner autour du pot et demanda à la policière d’en venir au fait :  

- D’accord, j’avoue, j’ai besoin de ton aide Ryo…Un des mes amis a besoin d’un garde du corps durant son séjour à Tokyo.  

- Tu sais que je ne travaille pas pour les hommes, coupa aussitôt Ryo.  

Il venait d’apercevoir la fine silhouette de Kaori devant le parc et visiblement, elle le cherchait du regard.  

Mais Saeko était du genre tenace :  

- S’il te plait, Ryo…Ce n’est pas une affaire dangereuse cette fois, une banale affaire de protection. Imagine tu seras logé 15 jours dans un palace, tout frais payé et tout ce que tu auras à faire c’est de jouer les gardes du corps quelques heures par jour… Tu vois, pour une fois je t’offre un boulot de rêve…En plus, il y a une grosse somme à la clé…Mais enfin, Ryo tu m’écoutes ! finit par crier l’inspectrice.  

Apparemment, Ryo se fichait de cette proposition, et ce malgré tout le mal qu’elle s’était donnée pour pouvoir mettre le nettoyeur dans sa poche. Suivant le regard de Ryo, elle découvrit à son tour une jeune femme aux cheveux courts qui semblait attendre quelqu’un.  

- Ah, je comprends mieux…Une nouvelle conquête je présume…Qui est-ce ? demanda Saeko.  

- Ca ne te regarde pas, répliqua Ryo, un peu sèchement.  

- Bon, bon, ça va…Désolée de me montrer curieuse. En tout cas, elle est ravissante, tu as très bon goût…Alors, pour cette mission…  

- Demande à Mick ou à Falcon….  

- Quoi ? s’exclama l’inspectrice, surprise par une telle répartie.  

- J’ai dit demande à Mick ou à Falcon ! L’un ou l’autre fera parfaitement l’affaire…Moi, j’ai mieux à faire, répondit le nettoyeur avant de prendre congé de la belle Saeko.  

Celle-ci le regarda s’éloigner avec de grands yeux surpris. Elle ne s’attendait vraiment pas à une telle attitude de la part de Ryo.  

De son côté, le nettoyeur réussit à rattraper Kaori juste au moment où elle allait s’en aller.  

- Vous me fuyez ? lui demanda-t-il avec un sourire taquin.  

- Pas du tout, dit Kaori. Mais vous sembliez occupé avec votre petite amie et je ne voulais pas vous déranger…  

Malgré elle, la voix de Kaori laissa transparaître une pointe de jalousie, ce qui amusa fortement Ryo.  

- Ce n’était pas ma petite amie, rectifia-t-il. Juste une amie…  

Kaori haussa les épaules, comme si ça lui était égal. Mais au fond, elle était un peu soulagée. Elle ne comprenait pas pourquoi son cœur s’était serré ainsi quand elle avait aperçu Ryo avec cette femme …Mais bon, cela lui avait presque fait oublier qu’elle était en colère contre lui.  

- Je me fiche pas mal de votre vie privée, Monsieur Saeba, dit-elle. Si je suis venue, c’est pour vous dire deux mots….  

- Si c’est pour me demander de vous rendre votre arme, c’est peine perdue…  

- Vous n’avez aucun droit de vous mêler de ma vie ! s’exclama la jeune femme. Ce que je fais avec une arme ne vous regarde pas, alors rendez-la moi !  

- Hors de question !  

- Très bien, gardez-la ! Rien ne m’empêchera d’en trouver une autre, répliqua-t-elle sur un ton plein de défi.  

- Je ne vous laisserai pas faire ! Je ne vous connais pas bien mais je sais une chose sur vous : vous n’avez rien d’une tueuse. Je ne sais pas pourquoi vous avez une arme mais si vous vous sentez en danger alors je serai là pour vous protéger…  

- Me protéger…Décidément, c’est une lubie chez vous, dit Kaori avec un petit sourire ironique.  

- Peut-être, avoua le nettoyeur. Je ne veux pas qu’une innocente se salisse les mains. Il y a d’autres moyens pour se défendre qu’une arme. C’est d’ailleurs pour ça que je vous ai demandé de venir. J’ai une proposition à vous faire…  

- Je suis toute ouïe, répondit Kaori en croisant les bras.  

- J’accepte de vous entraîner. Je vais vous montrer qu’il y a d’autres moyens pour se défendre que de se servir d’une arme…Je passerai vous prendre demain chez vous à 9h. Tenez-vous prête…  

Et sans lui laisser le temps de réagir, Ryo partit en direction de son appartement, laissant derrière lui une Kaori dubitative…  

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