Capitolo 8 :: Un calme…apparent….

Pubblicato: 25-09-07 - Ultimo aggiornamento: 25-09-07

Commenti: Bonjour! Voici un nouveau chapitre de cette fic qui arrive je le sais avec beaucoup de retard mais j'espère que vous continurait à suivre l'histoire^^ Merci pour vos reviews et aussi merci à ma bêta Nanou! Bonne lecture à tous...

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Kaori sortit de la douche et s’enveloppa dans un chaud drap de bain. Se saisissant de son peigne, elle tenta tant bien que mal de dompter sa chevelure rebelle. C’est en regardant son reflet dans le miroir, qu’elle aperçut soudain le bleu qu’elle avait sur l’épaule, résultat d’une chute qu’elle avait faite lors de sa séance de jogging dans la forêt. Et ce coup réveillait la douleur de sa blessure à l’épaule. Kaori effleura la cicatrice qui avait marqué son corps autant que son âme.  

Elle se doutait bien que son épaule allait la faire souffrir durant son entraînement mais cette douleur n’était rien comparée à sa détermination.  

Kaori enfila ensuite son pyjama. C’est en enfilant le vêtement qu’elle prit soudain conscience qu’elle allait passer, pour la première fois de sa vie, la nuit avec un homme. Certes, pas dans le sens où on l’entendait habituellement mais elle n’avait jamais partagé son lit avec un homme et l’idée de se retrouver tout près de Ryo la fit rougir violemment.  

Déjà que cet homme la troublait par sa simple présence, alors être allongé près de lui, elle n’osait pas l’imaginer ! Pourtant, c’est bien ce qui allait arriver dans quelques secondes. Prenant une profonde inspiration, Kaori posa une main sur la poignée de la porte et la tourna lentement…  

Allongé sur le lit, les yeux fermés, Ryo écoutait avec attention les bruits provenant de la salle de bains. Il pouvait aisément imaginer sa délicieuse protégée se prélasser sous la douche. Un sourire coquin apparut sur son visage, témoignant de pensées pas très sages. Mais le nettoyeur se rabroua bien vite, il ne devait pas se laisser aller ainsi…Oui, il ne devait pas…Il avait beau se le répéter, à chaque fois que Kaori se trouvait près de lui, ses bonnes résolutions s’envolaient…  

« Si seulement, elle était moins jolie, ce serait tellement plus facile » soupira le nettoyeur.  

Mais aussi nettement moins agréable…Au même instant, la porte de la salle de bains s’ouvrit sur une Kaori terriblement gênée. Tentant de se donner de la contenance, la jeune femme s’avança comme si de rien n’était. Pourtant, elle sentait le regard ardent du nettoyeur se promener sur sa silhouette. Et pour cause, Ryo ne perdait pas une miette du spectacle qui s’offrait à lui : Kaori portait pour pyjama une nuisette faussement sage qui mettait en valeur ses formes voluptueuses.  

Ryo avala difficilement sa salive, ne sachant pas très bien s’il devait à cet instant remercier Dieu ou le maudire.  

Ses yeux experts détaillaient la moindre parcelle de ce corps féminin, s’attardant sur les jambes longilignes, la finesse de la taille, la poitrine sensuelle puis ce cou gracile. C’est à ce moment qu’il fronça les sourcils, remarquant à son tour le fameux bleu.  

Kaori le vit soudain se lever et s’avancer vers elle. Troublée, elle ne put s’empêcher de faire un pas en arrière, butant contre le mur.  

- Aïe ! gémit-elle en se tenant l’épaule.  

Aussitôt Ryo fut près d’elle et examina plus attentivement ce bleu :  

- Vous vous êtes fait ça tout à l’heure ? demanda-t-il en se rappelant de sa chute dans la forêt.  

Il se maudit alors ne de pas avoir été plus attentif. Il la fit s’asseoir sur le lit puis disparut dans la salle de bains avant de revenir quelques secondes plus tard avec un tube de pommade.  

Revenu près de sa protégée, Ryo fit doucement glisser la bretelle de la nuisette, se délectant au passage du grain de peau satiné de la belle.  

- Je vous fais mal ? demanda-t-il en voyant Kaori frissonner.  

- Non, non, répondit-elle dans un murmure.  

Cette fois ce n’était pas la douleur qui la faisait trembler mais le contact de ces doigts virils sur sa peau.  

Ryo appliqua le gel et commença un petit massage. Pas étonnant que son épaule soit si douloureuse. Il venait de remarquer la fine cicatrice qui partait du haut du l’épaule et s’arrêtait à la naissance du sein. Il se rappela alors qu’Hisaishi lui avait dit que sa fille avait été blessé lors du mariage.  

« Elle a eu de la chance, songea Ryo. A quelques centimètres près et elle serait… »  

Morte. Il n’osait même pas y penser et pourtant c’est bien ce qui avait failli lui arriver. Le regard du nettoyeur se fit alors plus sombre. Une envie de meurtre montait en lui. Si Ayaki se tenait devant lui à cet instant, il l’aurait tout bonnement tué de sang-froid. D’ailleurs, il ne méritait que ça pour avoir osé s’en prendre à Kaori et à sa sœur.  

« Si seulement, je pouvais lui faire payer toutes les larmes qu’il a dû te faire verser » pensa le nettoyeur en reportant son attention sur la jeune femme.  

Son regard s’adoucit. Il voyait ses joues rosies et ses doigts qu’elle triturait nerveusement.  

- Voila, c’est fini, dit Ryo au bout d’un moment. Je ne vous ai pas fait trop mal j’espère ?  

- Non, ça va, répondit Kaori en lui adressant un petit sourire reconnaissant.  

Alors que le nettoyeur disparaissait de nouveau dans la salle de bains, Kaori en profita pour se glisser dans les draps et se coucha à l’extrémité du lit. Quelques instants après, elle sentit Ryo la rejoindre.  

Voyant que la demoiselle feignait déjà de dormir, Ryo sourit, amusé par tant de timidité. D’humeur joueuse, il se pencha vers la belle déposa un baiser sur front tout en éteignant la lampe qui se trouvait sur la table de chevet du côté de la jeune femme :  

- Bonne nuit Kaori, murmura-t-il à son oreille avant de se laisser tomber sur son oreiller et d’entendre une petite voix murmurer :  

- Bonne nuit à vous aussi Ryo…  

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Au même moment à Hong-Kong, Préfecture de Police.  

La pluie n’avait pas cessé depuis deux jours maintenant. Ce début de printemps sur Hong-Kong était vraiment désastreux.  

Remontant le col de son imper, Hideyuki Makimura se pressa de quitter le hall de commissariat dans lequel il travaillait pour gagner sa voiture. Il tâta ses poches pour trouver les clés et se dépêcher d’entrer dans le véhicule.  

- Quel temps pourri ! pesta-t-il en passant une main dans ses cheveux mouillés.  

- C’est exactement ce que j’étais entrain de me dire, répondit soudain une voix derrière lui.  

A cette voix si familière, Hideyuki se figea….Ce n’était pas possible…Et pourtant, en levant les yeux, il croisa dans le rétroviseur, un regard qu’il connaissait bien.  

Un sourire espiègle se peignit alors sur le visage du jeune inspecteur :  

- Je savais bien que ce n’était pas un accident de voiture qui aurait raison de toi…  

Assis sur la banquette arrière, Junichi Hisaishi laissa échapper un rire amusé malgré la situation :  

- Il faut qu’on parle fiston…j’ai besoin de toi. Mais allons discuter dans un autre endroit. Il faut mieux que je ne traîne pas devant un commissariat.  

Hideyuki acquiesça d’un hochement de tête et quelques secondes plus tard le véhicule s’engouffra dans la circulation.  

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20 minutes plus tard, Appartement de Hideyuki Makimura  

- Ca te dérange si je me sers un verre ? demanda Junichi en prenant une bouteille de whisky et en leur servant deux verres.  

Hide secoua la tête. Décidément, Junichi et sa désinvolture l’étonneraient toujours. Bon sang, il était censé être mort et voilà que d’un coup de baguette magique, il revenait dans sa vie, comme si de rien n’était.  

Mais Hideyuki n’arrivait pas en lui en vouloir, trop heureux de voir que cet homme, qu’il considérait comme son père, était vivant.  

Junichi l’avait recueilli après la mort de ses parents et l’avait élevé comme son propre fils. Jamais il n’avait fait la différence entre lui et ses deux filles. Et lui avait toujours considéré Kaori et Sayuri comme ses petites sœurs. Il les adorait et elles le lui rendaient bien.  

Pourtant malgré toute l’affection qu’il avait reçue de la part de son père adoptif, Hideyuki ne s’était jamais senti à sa place au sein de l’organisation et dès qu’il en avait eu la possibilité, il l’avait quitté pour rentrer dans la police. Un choix plutôt paradoxal quand on connaissait le milieu dans lequel il avait grandi.  

Le seul moment où il avait regretté d’avoir coupé les ponts avec l’organisation Hisaishi était après la mort de Junichi. Il avait très vite compris ce que cela signifiait pour ses sœurs et il avait tout fait pour les aider. Malheureusement, ça n’avait servit à rien.  

Aujourd’hui, il vivait avec ce remords horrible d’avoir abandonné les personnes qui comptaient le plus pour lui. Il avait failli à son rôle de grand frère protecteur…C’est un regard presque coupable qu’il leva vers son père qui se tenait devant lui :  

- Je suis désolé, dit-il alors. Désolé pour Sayuri et pour Kaori…Tout est de ma faute, si j’avais été là, rien ne serait arrivé…  

- Hide tu n’es coupable de rien du tout…Ce n’est pas toi qui a fait abattre Sayuri et qui a blessé Kaori…Dans cette histoire, il n’y a que deux responsables : Tenshi Ayaki…et moi…  

- Toi ? Mais…  

- Même moi je n’ai pas su protéger mes filles, répondit Junichi. Tu as fait le bon choix quand tu as décidé de t’éloigner de nous et j’aurai dû faire pareil avec Kaori et Sayuri. Si je les avais laissé partir, Sayuri serait encore vivante…  

Une lueur de colère traversa le regard de Junichi et Hideyuki, s’il en doutait encore, comprit la raison de son retour.  

- Tu es revenu pour te venger, n’est-ce pas ?  

- Je me suis juré de faire payer aux Ayaki tout le mal qu’ils ont fait à notre famille ! répondit Hisaishi en tapant d’un poing rageur sur la table basse.  

- Mais avant il y a une autre priorité, il faut retrouver Kaori, répondit Hide…Cela fait des mois que je la cherche…  

- Elle est à Tokyo, dit Junichi. Et elle est en sécurité…  

A cette nouvelle, le jeune policier soupira de soulagement :  

- Et est-ce qu’elle va bien ? J’ai su qu’elle avait été blessée…  

- Elle s’est parfaitement remise de sa blessure, ne t’inquiète pas. Je l’ai confiée à quelqu’un sur qui je sais pouvoir compter…Maintenant, il ne me reste plus qu’à mettre mon plan à exécution. Et c’est là que j’ai besoin de toi, Hide…  

- Qu’est-ce que tu attends de moi exactement ?  

Pour venger Sayuri et protéger Kaori, il était prêt à tout, même à mettre un terme à sa carrière pourtant prometteuse de policier et de rejoindre son père.  

- Je voudrais que tu te renseignes sur les différentes activités d’Ayaki Je ne peux pas aller voir mes indics, sinon ils seront que je suis toujours vivant. Je veux savoir ce que Tenshi et son père manigancent…  

- D’après ce que je sais, ils se préparent à étendre leurs activités en Europe, et aux Etats-Unis.  

- Eh bien, ils ne manquent pas d’ambition ! dit Hisaishi sur un ton sarcastique. Mais je ne leur en laisserais pas le temps. Les Ayaki vont tomber de leur piédestal…Crois-moi mon fils, on ne s’attaque pas aux miens sans en payer le prix fort ! ajouta-t-il avec un regard empli de détermination.  

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Tokyo, Hôtel Plaza, Suite de Tenshi Ayaki  

- Non, papa, je ne l’ai pas encore retrouvé mais j’ai mis mes meilleurs hommes sur le coup…Si Kaori est à Tokyo alors je la retrouverai…Oui, bien sûr que je te tiens au courant..  

Tenshi raccrocha son téléphone puis se dirigea vers la valise qui se trouvait sur son lit. Il l’ouvrit, sortit les vêtements qui se trouvaient à l’intérieur ainsi qu’un holster qui contenait son arme :  

- Les contrôles à l’aéroport de Tokyo laissent vraiment à désirer ! dit-il avec un petit rire cynique.  

Alors qu’il vérifiait le chargeur, une étrange lueur illumina son regard, le rendant inquiétant, voire terrifiant :  

- Et maintenant que les choses sérieuses commencent…  

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A la campagne, loin de l’agitation de la ville, un jeune « couple » dormait paisiblement. Dans son sommeil, le corps de Kaori vint se lover contre celui de Ryo qui l’accueillit en l’entourant d’un bras protecteur.  

Aucun d’eux ne se doutait encore qu’un long combat allait bientôt s’engager…  

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