Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: Sand

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 8 capitoli

Pubblicato: 06-09-07

Ultimo aggiornamento: 30-01-08

 

Commenti: 133 reviews

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ActionDrame

 

Riassunto: Un psychopathe rode dans la ville, une première victime est à déplorer… Combien de meurtres va-t-il commettre avant d’être arrêté. City Hunter va mener l’enquête mais une affaire personnelle va s’y entrecroiser.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un jour, tu m'appartiendras" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un jour, tu m'appartiendras

 

Capitolo 6 :: Plus proche de toi

Pubblicato: 11-12-07 - Ultimo aggiornamento: 11-12-07

Commenti: Salut tout le monde !!! Voici enfin la suite de ma fic, désolée pour le retard. Alors pour faire un bref rappel de la dernière action du chapitre précédent : Sayuri retourne dans l'appartement de Mademoiselle Izumi pour tenter de quérir des indices pour son article. Alors qu'elle se blesse malencontreusement sur une table basse, une ombre malfaisante apparaît derrière elle, armée d'une seringue... Bonne lecture. En tout cas, merci pour votre soutien et vos reviews qui me donnent l'envie de poursivre mon histoire. Gros bisous et à bientôt.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8


 

La bâillonnant de sa main libre et de l’autre la piquant vivement dans le cou à l’aide de la seringue, Sayuri se débattit quelques instants en gémissant tandis que les images devenaient troubles peu à peu et qu’un trou noir occultait sa vision.  

Un sourire carnassier étirant ses lèvres, l’agresseur laissa le corps inanimé s’affaler sur le sofa ; tel un aveugle, il parcourut sans une once d’hésitation l’appartement plongé dans l’obscurité pour se diriger vers la porte d’entrée. Doucement, il l’entrebâilla pour s’assurer que le couloir était bien désert et hâtivement, il revint vers la journaliste pour la prendre sous les bras tout en laissant le corps tomber lourdement sur la moquette, délaissant dans son sillage une des chaussures de sa victime.  

Grimaçant son effort, il l’attira à sa suite pour l’emmener jusqu’à la buanderie où la bouche béante pour les ballots de linges sales lui permettrait de franchir discrètement l’entrée de l’immeuble.  

 

Après un sérieux effort et la petite pièce atteinte, il s’adossa contre l’un des murs pour reprendre son souffle tandis que deux voix se faisaient entendre dans le couloir.  

Ecarquillant d’abord les yeux d’effroi, une mine réjouie se peignit sur son visage lorsqu’il reconnut le timbre familier et il se remit ensuite à la tâche avec plus d’ardeur.  

 

- Trop tard pour elle, Kaori. Murmura-t-il en balançant le corps inconscient de l’aînée dans le conduit.  

 

Dans un bruit sourd, le corps se faufila dans l’embouchure pour atterrir dans un des chariots prévus pour réceptionner les colis qui partiraient le lendemain dans un camion pour le nettoyage.  

 

***  

 

Dans le couloir, Mick et Kaori arpentaient hasardeusement les allées à la recherche de l’appartement de la dernière victime présumée de Natsume ; ils étaient tous deux persuadés que la fouineuse reviendrait sur le seul lieu de crime connu pour tenter de trouver l’indice qui aurait échappé à la vigilance des experts.  

 

Alors que Kaori se réjouissait d’atteindre enfin son but ; l’Américain semblait lui, bien plus intrigué par une des portes non loin d’eux. Esquissant quelques pas dans cette direction convoitée, son instinct semblait vouloir l’amener vers la petite pièce où un petit écriteau la dénommait comme « buanderie ».  

La main posée sur la poignée, Mick la fit pivoter alors que de l’autre côté, le meurtrier, tapis dans l’ombre, braquait une lame aiguisée.  

 

- Mick ! La porte est ouverte ! Héla la jeune femme en s’engouffrant dans l’appartement, tout en s’abaissant pour passer sous les rubans jaunes de la police.  

 

- Kaori ! Attends, ça peut être dangereux ! Intervint l’Américain, en se précipitant à la suite de la jeune femme impatiente.  

 

***  

 

Soupirant de soulagement, l’adrénaline battant encore dans ses veines, le kidnappeur rengaina son arme blanche.  

 

- Je ne peux plus me permettre de sortir par la porte sous peine de me faire repérer par cet « empêcheur de tourner en rond » ! Il faut que je trouve une autre issu avant qu’il ne revienne par ici. Maugréa-t-il rageusement.  

 

Son regard se reporta sur la trappe.  

 

- S’il ne me reste que cette solution ! Se contenta-t-il de dire avant de s’y engouffrer à son tour.  

 

Râlant douloureusement à son atterrissage dans le chariot et sur la journaliste, il sourit de cette intime proximité. Tout en effleurant le visage de la jeune femme, il ne put que se réjouir de sa prise.  

 

- Tu lui ressembles tellement. Murmura-t-il.  

 

Reprenant hâtivement ses esprits, il ronchonna contre l’arrivée bien trop précipitée du duo de détectives qui avait presque compromis son plan.  

Poussant son précieux colis jusqu’à son véhicule, il grimpa de nouveau dans le réceptacle pour soulever la jeune femme inconsciente pour la faire basculer dans le coffre.  

Repoussant brutalement le chariot, il fit claquer le coffre pour monter dans sa voiture pour mettre le contact et tout en prenant le temps de trouver une station musicale appréciable, il fredonna la mélodie et quitta le parking souterrain.  

 

***  

 

Au commissariat, Saeko tentait de nouveau de faire parler l’artiste. Après un bref entretien avec le légiste, il lui avait confié ses impressions face à l’attitude du suspect.  

Revenant dans la pièce avec le rapport du légiste sous le bras, l’Inspectrice s’assit silencieusement en ouvrant devant elle l’expertise ; survolant les termes trop compliqués pour en faire une pression suffisante pour une bonne argumentation, elle repéra enfin les similitudes qui allaient le faire.  

 

- D’après l’un de mes collègues, vous ne me diriez pas tout !  

 

- Comment ça !  

 

- Lorsque j’ai abordé le sujet des sédatifs, vous auriez sciemment omis de me confier quelque chose ! Pensez que celui qui aurait pu faire ça, a déjà tué deux femmes de votre proche entourage et qu’il s’amuse à nous envoyer des « souvenirs » de votre amie, Melle Izumi ! Ragea-t-elle en frappant sur la table, ce qui fit sursauter Natsume. Ce matin, ce malade nous a envoyé des cheveux clairs couverts ensanglantés, cela ne vous fait rien qu’il s’acharne sur elle !!! Maugréa-t-elle en prenant un des échantillons renfermés dans le classeur comme à conviction.  

 

- Il ne peut pas… Il ne pourrait jamais avoir fait quelque chose d’aussi horrible !!! Lâcha Yoshiki furieusement, en détournant le regard de la mèche ensanglantée.  

 

C’est à cet instant que Ryô fit son entrée ; ayant entendu les dernières paroles échangées, il se servit des informations recueillies pour les mettre en lien avec ce qu’il venait d’apprendre.  

 

- Toutes ses femmes avaient une attache sentimentale avec vous ; pourquoi « lui » faisaient-elles de l’ombre ? Demanda le Nettoyeur en s’asseyant sur le bord de la table juste à côté du jeune homme tout en le maintenant appuyé au dossier de sa chaise.  

 

- Il m’a toujours soutenu qu’elles n’étaient que des distractions futiles mais oh grand jamais, il ne leur aurait fait du mal.  

 

- Vous parlez de qui ? S’agaça le Nettoyeur.  

 

- Je ne peux pas le dénoncer sans réelles preuves. Murmura-t-il en baissant la tête pour s’enfermer dans un profond mutisme.  

 

***  

 

Arrivé à destination de sa chambre des tortures, la luxueuse voiture ralentit pour s’engager sur la route le menant à la propriété. Tout comme sa première victime, il se saisit d’un fauteuil roulant pour y déposer lourdement le corps inconscient de la journaliste. D’une allure cahotante, ils avançaient tous deux vers le dédalle de couloirs qui les conduirait certainement à la dernière « habitation » de la belle journaliste.  

 

Ouvrant avec emphase la porte débouchant sur la vaste pièce, il positionna sa visiteuse le long du brancard et la souleva difficilement pour l’y allonger. Enserrant ses poignets et ses chevilles à l’aide de sangles de cuir, il admira quelques secondes son œuvre pour ajouter.  

 

- Je vais te laisser ici quelques instants pour voir où les choses en sont sur « mon » histoire. Ricana-t-il.  

 

Mais avant de délaisser sa prochaine victime, il prit une longue lame et d’un geste vif, il trancha une longue mèche de cheveu brun. Délicatement, du bout des doigts, il lui ôta la précieuse bague qui ornait l’annulaire de sa main droite et mit le tout dans un sac de papier identique à celui envoyé au commissariat.  

Avant de refermer la porte et ainsi la laisser dans l’obscurité la plus totale, il laissa couler son regard malsain sur la silhouette féminine et ajouta.  

 

- Au fils des jours, je suis plus proche de toi.  

 

***  

 

Dans l’appartement d’Izumi, Kaori et Mick sillonnaient chaque pièce à la recherche d’une quelconque preuve pouvant les guider dans leur investigation.  

 

Mick fouinait dans la chambre tandis que Kaori vadrouillait d’une pièce à l’autre ; tout en soupirant son impuissance, elle se laissa tomber pesamment sur le canapé. Alors qu’elle semblait totalement désemparée, son pied heurta quelque chose qui dépassait légèrement de sous l’assise du sofa.  

Se repliant sur elle-même, elle se saisit de la chaussure et ses yeux s’écarquillèrent.  

 

- Mick ! Mick ! Hurla-t-elle désespérément.  

 

Au son de ses appels, l’Américain se rua dans le salon l’arme au poing.  

 

- Qu’est-ce qu’il t’arrive, Kaori ? Questionna-t-il en laissant sa prunelle claire planée dans la pièce.  

 

- C’est une des chaussures de ma sœur. Avoua-t-elle le sanglot dans la voix.  

 

Retenant avec peine ses larmes, la jeune femme finit par laisser les perles salées ravager son visage. Tout en rengainant son arme et la prenant tendrement dans ses bras, il lui promit.  

 

- Tout ira bien, on la retrouvera !  

 

***  

 

Au volant de sa belle voiture, il sourit démesurément à la vue de l’immeuble de briques rouges qui se dessinait devant lui.  

D’un bref regard au alentour, il se saisit du petit sachet marron et à vive allure, il gravit les divers paliers pour se trouver devant la porte de l’appartement de City Hunter. Un plaisir malsain palpitait dans tout son être à la crainte de rencontrer le grand Saeba mais cela ne le dissuada aucunement de faire demi tour. S’il se faisait attraper maintenant, il aurait le loisir presque jouissif de laisser mourir à petit feu la journaliste alors que sous ses yeux haineux, la cadette se décomposerait à l’idée intolérable de laisser sa sœur agoniser.  

D’un geste emphatique et victorieux, il le déposa sur le seuil.  

 

- Un petit cadeau pour toi, ma Belle. Murmura-t-il pour repartir sans traîner.  

 

Dévalant de nouveau les marches, il grimpa dans son véhicule pour ensuite prendre la direction du commissariat.  

 

***  

 

Tandis que Ryô et Saeko s’acharnaient à faire parler Natsume ; un des subordonnés de l’Inspectrice interrompit l’interrogatoire pour faire part d’une communication importante.  

 

- Ryô ! Laisse le et suis moi !  

 

Délaissant leur suspect, les deux professionnels se retirèrent dans un petit bureau.  

 

- Mais pourquoi m’avoir arrêté, je suis persuadé que je serais parvenu à le faire parler.  

 

- Je n’en doute pas mais il y a un appel pour toi. Dit-elle en lui tendant le combiné.  

 

Tout en fronçant les sourcils, il prit la communication,  

 

- Saeba !  

 

- Ryô ! Ma soeur ! Sanglota la jeune femme à l’autre but du fil.  

 

- Kaori ?  

 

Ne pouvant contenir son chagrin, Mick prit le relais, tout en se retirant dans une autre pièce.  

 

- Nous sommes à l’appartement d’Izumi et on a retrouvé une des chaussures de ta belle-sœur. Poursuivit-il à voix basse. Ca n’sent pas bon si tu veux mon avis.  

 

Sentant la fureur s’emparer de lui, la main de Ryô se crispa sur le combiné,  

 

- Ramène Kaori chez nous et attends mon retour ! Y’a quelqu’un que je dois voir.  

 

Sans même attendre de réponse en retour, il raccrocha furieusement pour retourner en salle d’interrogatoire d’une démarche rythmée.  

 

Ouvrant la porte d’un geste brusque qui fit percuter violemment la porte sur le mur jouxtant, il se rua sur l’artiste pour le faire basculer en arrière et le plaquer au sol tout en le tenant fermement par le col.  

 

- Maintenant tu vas parler ! On a assez rigolé ! Souffla le Nettoyeur, tout en plongeant ses yeux noirs de colère dans ceux de son interlocuteur.  

 

- Ryô ! Ryô, lâche le ! Ordonna Saeko, en tentant de les séparer.  

 

- Non, il en est hors de question ! Celui qu’il protège, a kidnappé Sayuri. Vociféra-t-il à l’encontre de l’Inspectrice. Tu sais tout comme moi que nous n’avons plus que quelques heures pour tenter de la sauver.  

 

Se redressant soudainement, il souleva l’artiste par les pans de sa veste pour l’adosser brutalement contre le mur, tout en exerçant une pression de son avant-bras sur la gorge de Natsume.  

 

- Parles nom d’un chien ! Qui est-ce que tu couvres !?  

 

- Ryô ! Arrête ! Ragea Saeko tout en tentant de lui faire lâcher prise.  

 

C’est à ce moment-là qu’une voix familière retentit dans la pièce.  

 

- Nous sommes en présence d’un cas de brutalité policière, il me semble.  

 

Desserrant l’emprise sur sa proie, Natsume s’écroula au sol tout en toussant fortement et masser ensuite son cou pour tenter de reprendre son souffle.  

Monsieur Massoa et un avocat firent leurs entrées dans la salle sous les regards courroucés de Ryô et Saeko.  

 

- Je crois que vous avez bien assez abusé de mon client. Clama l’homme de loi.  

 

Le manager se précipita vers son protégé et tout en le soutenant, il l’aida à se relever. Une sourde colère bouillonna dans les veines du manager qui posa un regard mauvais sur les deux « coupables ».  

 

- Vous vous rendez compte de ce que vous faites !?  

 

- Et vous ? Vous savez que votre protégé couvre un meurtrier !  

 

- Quels faits sont reprochés à mon client ? Intervint l’avocat.  

 

Saeko se contenta de lui fournir le rapport et les preuves précédemment fournis par le légiste.  

Survolant le « constat », il finit par dire.  

 

- Je dois m’entretenir avec mon client.  

 

Après un bref regard échangé entre Ryô et Yoshiki, Saeko l’attira à sa suite pour leur laisser le temps nécessaire pour l’entretien privé demandé.  

 

Derrière la vitre sans teint, Ryô analysait silencieusement les comportements de chacun ; Natsume semblait excessivement mal à l’aise aux côtés de son Manager alors que ce dernier semblait tout faire pour lui remonter le moral.  

Quelques instants plus tard, l’avocat toqua à la porte de la salle signifiant qu’il voulait s’entretenir avec l’Inspecteur chargé de l’enquête.  

 

- Je crois que vous ne pouvez le garder plus longtemps ! Trancha l’avocat, en tendant le dossier à Saeko. Tout ce que vous avez, ce ne sont que des preuves indirectes et une macabre coïncidence reliant mon client aux faits qui lui sont reprochés.  

 

- Cette première femme n’était qu’un rebus de la société quant à cette gamine… Que faisait-elle dehors à une heure pareille ?! Elle ne devait pas être de mœurs plus fréquentables. Elles n’étaient là que pour freiner la carrière prometteuse de Natsume. Maintenant que vous avez finis de nous faire perdre notre temps si précieux, je crois que nous pourrons nous en aller. Clama le Manager en sortant d’une main tremblotante une petite boite de comprimés de sa poche intérieure dont il en avala deux sur le chant, comme de simples bonbons pour l’haleine.  

 

Hâtivement, Ryô se saisit du poignet de l’homme d’affaire et lut l’étiquette.  

 

- Qu’est-ce que c’est ?!  

 

- Des antidépresseurs ! Avoua-t-il tout simplement.  

 

- Aussi appelés… sédatifs ! Avoua le légiste, spectateur de tout ce remue-ménage, en faisant son entrée en scène.  

 

- Voyons mon cher Monsieur Saeba ! Clama le Manager en se dégageant vivement de l’emprise du Nettoyeur. Vous n’allez pas arrêter tous les « consommateurs » d’antidépresseurs. Sourit-il sournoisement. Sinon je crois que vous aurez pas mal de travail à faire.  

 

Sans la moindre parole de plus, les trois hommes quittèrent la pièce alors que Ryô allait les talonner Saeko l’intercepta.  

 

- Tu ne dois pas les suivre !  

 

- Tu vas les laisser partir comme ça ! Sans rien faire !  

 

- Nous devons poursuivre l’enquête pour amasser plus de preuves !  

 

- Ils seront loin à ce moment-là.  

 

- Ce que Massao a dit est vrai, je ne peux pas arrêter toutes les personnes qui sont sous ce traitement médical.  

 

- Et les paroles ingrates qu’il a débitées sur ces femmes : tu en fais quoi !  

 

- Ca ne serait pas recevable devant un jury.  

 

Se ruant dans le couloir, Ryô héla fortement l’un des hommes du trio masculin.  

 

- Natsume ! Natsume !  

 

L’intéressé se retourna, interrogatif.  

 

- Si vous avez encore un tant soit peu d’affection pour Kaori… Cessez de couvrir cette ordure. Dit-il tout simplement en posant un regard mauvais sur l’homme d’affaire.  

 

Le regard mélancolique de Natsume se posa sur le Nettoyeur alors que les portes de l’ascenseur se refermaient sur eux.  

 

Descendant lentement les marches du commissariat, la silhouette de l’artiste suivait machinalement les deux autres hommes. Sa lente cadence et sa carrure voûtée démontraient sa fatigue mais aussi la grande lassitude qui s’abattait sur lui. Les traits tirés par le manque de sommeil, la barbe naissante, le charmant Natsume avait perdu de sa prestance en une seule et interminable nuit. Son esprit était maintenant hanté par les défuntes femmes qui l’imploraient, tout le maudissant de ne pas les avoir aidé ; Mademoiselle Izumi faisait aussi parti de ces esprits errants. Elle ne disait rien, elle ne bougeait pas mais ses grands yeux clairs laissaient transparaître une grande tristesse.  

Pourquoi tout s’acharnait contre lui !  

 

S’asseyant pesamment dans la voiture, il ne décocha pas un mot mais son regard en disait long surtout quant il croisa celui de son Manager par le bisais du rétroviseur.  

 

La fureur du « protecteur » de l’artiste se décupla lorsqu’il le vit si affaibli et tourmenté.  

 

- Tout est de ta faute, Kaori ! Si tu n’étais pas réapparu dans nos vies, tout ceci aurait pu être évité. Tu vas en payer les conséquences et ta sœur en sera la victime.  

 

***  

 

A son tour, Ryô quitta le commissariat pour rentrer chez lui ; Mick et Kaori n’allaient pas tarder à arriver eux aussi. Il vouait être là pour elle ; sa soeur était en danger mais il se sentait totalement démuni face à ce psychopathe.  

Tant de preuves accablaient l’artiste mais aucune ne l’incriminait réellement pourtant il semblait assez bien connaître l’auteur de ces méfaits pour vouloir le protéger.  

 

Lorsqu’il s’engagea dans la cour de son immeuble, il ne ressentit pas tout de suite la présence de sa partenaire si même celle de son ami ; il avait dû les devancer de quelque minutes. C’est justement en claquant sa portière que le ronronnement d’un autre véhicule se fit entendre ; ils arrivaient enfin.  

A peine Mick, avait-il coupé le moteur que Kaori bondissait dans les bras de son amant pour tenter de trouver le réconfort dont elle avait tant besoin.  

Arriverait-il à apaiser cette angoisse étouffante qui la faisait presque suffoquer ?  

Silencieusement, elle plongea sa prunelle noisette dans celle du Nettoyeur mais pour la première fois, elle n’y décela pas cette certitude et cette confiance en soi qui y brillaient habituellement.  

Malgré cette stature droite et réconfortante, elle savait lire dans son regard, l’impuissance et la sourde rage qu’il tentait de camoufler par de tendres paroles.  

 

- Tout ira bien ! Murmura-t-il en l’étreignant tendrement.  

 

Lentement, Kaori se détacha de lui et sans un mot ni même un regard en coin, elle prit la direction de l’immeuble pour gravir mollement les marches qui lui semblaient infranchissables.  

Mick rejoint son ex-partenaire ; l’euphorie ou les taquineries ne trouvaient leur place aujourd’hui. L’instant était grave et la forte probabilité que la journaliste soit aux mains de ce détraqué, appesantissait la lourde atmosphère.  

 

Enfonçant ses mains dans ses poches, le Japonais prit le chemin emprunté par sa compagne, suivit par le pas traînant de l’Américain ; ils devaient discuter de la marche à suivre mais cela, loin des oreilles indiscrètes.  

Alors que Ryô posait le pied sur la première marche de la montée d’escaliers, le hurlement de Kaori retentit ; à grandes foulées, comme volant dans les airs, le Japonais engloutit les divers paliers jusqu’à arriver enfin à celui de leur appartement.  

 

Affaissée sur le sol, serrant précieusement contre sa poitrine le petit sachet de papier, les larmes et les plaintes hargneuses de la jeune femme broyaient le cœur de Ryô. Il comprit la réaction désespérée de sa bien aimée pour avoir vu le même emballage contenir les mèches claires de Melle Izumi.  

 

Il n’y avait plus de doute à avoir, « IL » détenait Sayuri.  

 

 


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