Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: Sand

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 8 capitoli

Pubblicato: 06-09-07

Ultimo aggiornamento: 30-01-08

 

Commenti: 133 reviews

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ActionDrame

 

Riassunto: Un psychopathe rode dans la ville, une première victime est à déplorer… Combien de meurtres va-t-il commettre avant d’être arrêté. City Hunter va mener l’enquête mais une affaire personnelle va s’y entrecroiser.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un jour, tu m'appartiendras" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I correct a misplaced chapter?

 

It can happen that an author has several stories in process and that he adds a chapter of a story to another one. In this case, please don't add the chapter again and contact me (hojofancity@yahoo.fr) for modification. Indicate which chapter is misp ...

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   Fanfiction :: Un jour, tu m'appartiendras

 

Capitolo 7 :: Pour ma soeur

Pubblicato: 08-01-08 - Ultimo aggiornamento: 08-01-08

Commenti: Salut tout le monde ! Bonne année 2008 !!! Après une longue absence me revoiçi avec un nouveau chapitre de ma fic, certainement l'avant dernier d'ailleurs. Pour vous resituer l'action... Sayuri a été enlevé par le psychopathe et Natsume semble connaître le coupable... J'espère que cette suite vous plaira. Gros bisous et bonne lecture.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8


 

Voilà plusieurs minutes, qu’elle fixait cette étoffe neutre qui camouflait une forme humaine inerte mais malheureusement, pas n’importe laquelle.  

Elle s’était doutée que quelque chose se tramait lorsqu’elle l’avait filé mais jamais, elle ne se serait doutée de l’étendue de l’horreur dont elle aurait à faire face.  

 

Figée telle une statue de pierre, Kaori n’avait esquissé le moindre geste, détaillant de sa prunelle noisette chaque recoin du drap à la recherche d’un mouvement qui lui prouverait que tout ceci ne soit qu’un épouvantable cauchemar.  

 

- Voulez vous que je vous laisse quelques instants, seule ? Questionna cette voix masculine qui lui semblait si lointaine.  

 

Cette simple phrase retentissant dans son esprit, ne semblait percuter son cerveau, comme si le langage employé lui était inconnu.  

Détaillant sa visiteuse de la tête aux pieds, le Praticien posa lentement une main compatissante sur son épaule et dit avant de s’effacer.  

 

- Je serais dans la pièce voisine, si vous avez besoin de quoique ce soit. Clama-t-il doucement comme pour ne pas l’effrayer.  

 

N’ébauchant toujours aucun mouvement, en signe de compréhension, le légiste laissa la jeune femme se recueillir.  

 

- Pauvre petite. Avoua-t-il à voix basse alors que les portes battantes se refermaient derrière lui.  

 

Le bruit sourd déverrouilla l’esprit meurtri de cette dernière et la jeune femme murmura à l’encontre de la silhouette « voilée ».  

 

- Pourquoi ne m’as-tu pas écouté ? Bredouilla-t-elle alors qu’une larme silencieuse roulait sur sa joue.  

 

 

Flash back  

 

Harassée par cette recherche infructueuse et cette morbide « offrande », Kaori s’était laissée faire lorsque Ryô l’avait soulevé dans ses bras tout en la serrant amoureusement contre lui.  

Tout son être aurait voulu la protéger, l’épargner de cette sordide affaire mais cette fois-ci, il se sentait réellement impuissant ; il aurait souffert mille morts pour la soulager de cette peine.  

Telle une poupée de chiffon, Kaori, la rétine fixe et les larmes taries, avait suivi le rythme imposé par la démarche assurée de son compagnon et s’était laissée lourdement tomber sur le lit lorsque le Nettoyeur l’y avait étendu dessus.  

Se recroquevillant sur elle-même, elle n’avait plus bougé d’un cil tandis que Ryô caressait tendrement ses mèches acajou.  

 

- Pardonne moi. Murmura-t-il en embrassant sa joue humide.  

 

Sans plus de mots, il s’était levé pour rejoindre son acolyte de toujours qui l’attendait anxieusement dans le salon.  

 

Arpentant le séjour de long en large, Mick cherchait les mots pour lui avouer l’impardonnable bourde qu’il avait commise.  

Son instinct l’avait pourtant alerté de cette présence malsaine dans cette buanderie.  

S’il n’avait tenté d’intercepter Kaori alors qu’elle franchissait le pas de porte de l’appartement de la dernière victime connue de ce malade ; ils seraient peut-être en train de l’interroger vivement en ce moment.  

Que pouvait-il se justifier alors qu’il avait pensé avant tout, à cet instant, à la sécurité de la jeune femme ? N’était-ce pas une raison suffisante ?  

 

Alors que le pas du Japonais se faisait entendre dans la descente d’escaliers, il se rua sur lui pour quémander des nouvelles.  

 

- Comment va-t-elle ?  

 

- Elle est choquée ! Se contenta-t-il de dire, tout en servant deux verres de whisky, dont il en tendit un à son ami.  

 

- J’ai commis une erreur impardonnable… Commença l’Américain, tout en s’asseyant en face de son ex-partenaire, tout en baissant honteusement la tête.  

 

- Explique toi. Interrogea Ryô, d’une voix neutre, tout en buvant une gorgée du liquide acre.  

 

- Cet après-midi, lorsque nous étions chez Izumi… J’ai senti quelque chose… J’allais tenter de l’intercepter…  

 

- Qu’est-ce qui t’en a empêché ? Continua-t-il d’un ton tout aussi « creux ».  

 

- Kaori ! Avoua-t-il tout en plongeant son regard clair dans celui noir et furieux du Japonais. Elle est entrée sans attendre dans l’appartement de cette femme… Je me suis rué à sa suite par crainte d’un danger et bien sûr, il en a profité pour filer.  

 

- Décidément, Kaori ne calculera jamais l’étendu de ses actes ! Coupa-t-il d’une voix murmurante mais rageuse, tout en se levant pour faire face à la fenêtre. Tu peux rentrer chez toi, je vais veiller sur elle.  

 

Sans même avoir touché à son whisky, Mick se leva en posant son verre sur la table basse et prit la direction de la sortie.  

 

- Mick, attends ! Clama-t-il toujours de dos.  

 

Quelques secondes s’écoulèrent avant qu’il ne poursuive comme si les mots qu’il allait prononcer, étaient une nouvelle souffrance à assumer.  

 

- Merci d’avoir protégé Kaori…  

 

Après un long soupir, il poursuivit.  

 

- Ce type a toujours un train d’avance sur nous… Comme s’il devinait nos moindres faits et gestes ! A chaque fois que l’on trouve un indice pour le contrer… une nouvelle victime apparaît. Maintenant c’est Sayuri qui fait les frais de ce cinglé. Lorsque je l’aurais attrapé et ça, j’en fais le serment… Je lui ferais payé au centuple chaque larme de Kaori. Conclut-il en crispant nerveusement le voilage de la fenêtre.  

 

Cette demie confession fit tiquer l’Américain ; depuis le nombre d’années qu’ils se connaissaient, c’était bien la première fois qu’il voyait son « frère » reconnaître sa faiblesse.  

 

- Je suis persuadé que tu le coinceras ce salaud. Si tu as besoin d’aide, tu sais où me trouver. Se contenta-t-il d’ajouter avant de franchir la porte.  

 

Par le biais de son ouie aiguisé, il suivit la progression de son acolyte et sa prunelle sombre prit le relais lorsque la silhouette masculine apparut au bas de l’immeuble pour pénétrer dans l’immeuble voisin.  

 

Délaissant son poste de surveillance, Ryô s’assit pesamment sur le sofa et la tête entre les mains, il tenta d’assembler à nouveau le macabre puzzle.  

Natsume était le pivot de l’affaire et il connaissait vraisemblablement le coupable ; Kaori en était la « victime suprême ».  

 

Qu’est-ce qui les unit ?... Un amour d’adolescence !  

 

Et ces lettres retrouvées comme signature sur chacun des corps ! R I V !  

 

Il leur manquait une pièce majeure pour pouvoir lier tout cela… le mobile !  

 

Rageant sourdement contre lui, le Japonais n’arrivait pas à garder son flegme légendaire pour résoudre cette affaire ; le manque de sommeil y était pour beaucoup.  

Il fallait qu’il dorme pour recouvrir un temps soit peu de lucidité ; regagnant lentement la montée d’escaliers pour rejoindre Kaori, sa main se posa lourdement sur la rampe pour l’aider à gravir chaque marche. Alors qu’il avait franchit une dizaine de marches, la sonnerie stridente du téléphone retentit.  

 

Chaque sonnerie résonnait dans son être comme une décharge électrique ; une mauvaise nouvelle allait encore lui parvenir.  

Fixant le téléphone comme pour exorciser le malheur, Ryô finit par prendre mollement le combiné.  

 

- Ryô ?  

 

- Oui, c’est moi !  

 

- On a retrouvé un nouveau corps !  

 

- Izumi ?  

 

- Ryô, il faut absolument que tu viennes à la morgue ! Murmura Saeko. On a une nouvelle pièce du puzzle.  

 

- Réponds Saeko !  

 

- Ecoute, rejoins moi au commissariat. Je dirais au légiste… qu’un membre de la famille viendra identifier le corps, tu pourras y entrer facilement. Conclut l’Inspectrice en raccrochant subitement.  

 

La main crispée sur le combiné, la sombre prunelle du Nettoyeur se posa sur le palier supérieur pour caresser avec tristesse la porte de leur chambre.  

 

- J’ai échoué Kaori ! Déclara-t-il gravement.  

 

Sans plus attendre une seconde, Ryô saisit sa veste posée négligemment sur le dossier du sofa et claqua la porte à sa suite.  

A l’étage, la communication était parvenue aux oreilles de la jeune femme dont le léger sommeil venait d’être interrompu par la répétition de la sonnerie du téléphone.  

Il n’avait pas pris la peine de venir la prévenir de son absence et ce coup de fil devait venir de Saeko ; quelque chose avait bougé depuis tout à l’heure dans l’affaire.  

Peut-être avait-il une piste impliquant de nouveau Natsume et ils ne voulaient pas encore la perturber davantage avec cette histoire.  

 

Hâtivement, Kaori se redressa sur son séant et laissant une courte avance à son partenaire, elle se dirigea vers le garage pour se mettre au volant de sa Panda verte.  

 

La jeune femme reconnue aisément la direction empruntée et peur de se faire repérer par le Professionnel, elle le laissa prendre une plus confortable distance.  

 

Quelques minutes après, Ryo se gara non loin du commissariat mais son habituel coup de fil avant de se présenter devant l’Inspectrice ne fut pas passé.  

D’un pas alerte, il traversa la rue pour se rendre à un chemin donnant sur le côté de d bâtiment comme pour atteindre un souterrain. Sans plus attendre davantage, Kaori se lança à sa suite et son regard détailla le petit écriteau ornant le mur de béton « Morgue ». Un frisson parcourut l’échine de cette dernière mais elle ne devait pas se laisser démonter pour si peu.  

 

Alors que Ryo faisait les cents pas dans le hall en attendant Saeko, Kaori eut tout le loisir de l’observer ; elle ne l’avait jamais vu à ce point nerveux.  

Allant et venant de long en large, sa prunelle sombre fixait sans cesse la porte battante débouchant sur la morgue alors que par moment, il maudissait l’insoutenable attente que Saeko lui faisait subir.  

N’y tenant plus, il poussa la porte débouchant sur les étages supérieurs pour se rendre à l’accueil pour faire appeler l’Inspectrice.  

 

C’est à cet instant précis que Kaori sortit de sa cachette et que le légiste la croisa dans le couloir.  

 

- Vous devez être la parente de la dernière victime ? Se contenta de juger le Praticien. L’inspecteur Nogami m’a prévenu de votre venu et elle ne devrait plus tarder.  

 

Sans réellement comprendre les paroles prononcées, la jeune femme se contenta de le suivre dans ce dédalle de chariots funèbres jusqu’à s’immobiliser devant l’un d’eux.  

Prenant hâtivement le bloc note métallique qui était pendu au chariot, il posa un regard peiné sur la jeune femme qui allait passer l’un des plus durs instants de sa vie. La défunte avait été sauvagement poignardée à maintes reprises ; les lambeaux de vêtements la couvraient à peine lorsqu’ils l’avaient retrouvés. Une simple chemise d’hôpital la couvrait et il tenterait de la ménager en se contentant de lui montrer son visage blême.  

 

Elle réalisa avec stupeur les paroles du légiste et se figea soudainement devant le chariot.  

 

Fin du flash back  

 

D’un geste tremblotant et hésitant, Kaori n’attendit pas le vieil homme et lentement, elle découvrit le visage drapé. A mesure que la pâleur du visage apparaissait, les prunelles noisette s’écarquillèrent et les larmes naissaient dans ses prunelles.  

 

- Sayuri ! Murmura-t-elle alors qu’elle échappait le drap, pour reculer subitement.  

 

Mettant ses mains devant sa bouche pour étouffer un hurlement de colère et de chagrin, Kaori s’avança prudemment vers « l’endormie ».  

 

- Sayuri… Sayuri, réveille toi. Sanglota-t-elle doucement.  

 

Redessinant les traits féminins d’un geste empli de douceur, Kaori esquissa le plus triste des sourires.  

 

- Je t’en supplie, Sayuri… Ouvre les yeux. Implora-t-elle alors que les perles salées grossissaient.  

 

Posant ses mains sur l’avant-bras de son aînée pour la secouer légèrement comme pour la sortir d’un profond sommeil, ce dernier s’extirpa mollement de dessous le drap pour pendre dans le vide.  

 

- Nooooonnnnnn ! Hurla Kaori devant l’inévitable vérité qui s’affichait devant elle.  

 

***  

 

Pendant ce temps, Ryo était en grande conversation avec Saeko ; cette dernière lui ayant appris qu’une nouvelle pièce du mot mystère avait été découverte, un « A ».  

Sans le moindre doute possible, ils avaient fini par comprendre enfin le sens du mot…  

 

RIVAL !  

 

Il manquait soit une ou deux lettres pour achever le mot mais ils ne devaient pas lui laisser le loisir de poursuivre son morbide jeu.  

Mais cela n’était pas tout, le dernier corps avait été « offert » aux forces de l’ordre car ce malade avait pris le plaisir infini de les appeler brièvement pour leur signaler l’errance de la morte.  

Une seule question tournait dans l’esprit du Nettoyeur.  

 

- Comment l’annoncer à Kaori ?  

 

Mais il n’eut le temps de continuer dans ses réflexions que les « rugissements douloureux » d’une femme parvinrent à ses oreilles.  

 

- Kaori ?  

 

Alors que Ryô arrivait aux pas de course à la morgue, alerté par la familiarité de cette voix ; d’un geste vif, il balaya les portes battantes pour laisser la sombre prunelle caresser la silhouette familière de sa compagne.  

Ce qui suivit ne fut que bourdonnement à ses oreilles alors que le battement sourd des portes se faisait entendre derrière lui.  

 

Les poings rageurs de la jeune femme martelaient le corps inanimé de son aînée alors que des hurlements plaintifs s’étranglaient dans sa gorge. Le pauvre légiste tentait en vain de la ramener à la raison mais la furie se débattait de plus belle.  

 

- Sayuri ! Sayuri, ne me laisse pas… Je t’en supplie !!! Hurla-t-elle entre deux sanglots alors que se mains se crispaient sur le drap qui dévoilait davantage le corps marbré de la journaliste.  

 

- Venez m’aider ! Ordonna le Praticien à l’encontre du Nettoyeur alors qu’il tentait de la maîtriser.  

 

Ni une ni deux, Ryô, à grandes foulées, le rejoignit et tenta de dompter la sauvageonne qui ne désirait pas se laisser apprivoiser.  

L’appelant à maintes reprises, Ryô ne semblait avoir d’emprises sur Kaori dont la tristesse décuplait cette force déjà remarquable pour une femme.  

Avec difficulté, plaquant son dos contre son buste, Ryô emprisonna ses poignets et l’interpella de nouveau.  

 

- Kaori… Kaori ! Ma chérie, je suis là. Murmura-t-il aux creux de son oreille.  

 

Lentement, les gestes désordonnés s’adoucirent pour laisser la tête reposée lourdement sur l’épaule de son compagnon.  

Profitant de cette accalmie, le Spécialiste injecta une dose de tranquillisant dans le bras maîtrisé.  

 

Alors que ses jambes se dérobaient sous son poids et que Ryô tentait d’amortir la chute de la « marionnette » ; sa prunelle noisette reconnut enfin les traits de son aimé.  

Dans un sourire à fendre l’âme alors que les larmes parcouraient encore son visage, les lèvres féminines remuèrent une dernière fois.  

 

- Pourquoi moi ! S’effondra-t-elle avant que le médicament ne fasse son effet.  

 

***  

 

Ce n’est que plusieurs heures plus tard, que la jeune femme reprit connaissance, les effets apaisant du médicament s’estompant ; sa prunelle s’accoutumant peu à peu à la pénombre, elle reconnut enfin la familiarité des lieux. Elle était dans son lit mais le Nettoyeur avait déserté les lieux apparemment.  

 

D’un pas hasardeux et chancelant, elle ganga le salon nimbé de lumière lunaire dans  

Elle avait tellement besoin de lui auprès d’elle pensa-t-elle mélancoliquement alors qu’elle serrait contre sa poitrine le coussin aux rayures jaunes et noires ; essuyant de nouveau sa pommette alors que les larmes y ruisselaient, c’est la colère qui y prit le dessus maintenant.  

Ce psychopathe l’avait privé de l’une des personnes les plus chères à son cœur et pour quelle raison ?  

 

S’asseyant dans son lit, elle enlaça le « réconfortant duveteux » et les pensées néfastes affluaient de plus belles dans sa mémoire brumeuse. Tout ce que son esprit confus arriva à se remémorer, c’était l’implication évidente de son amour d’adolescence, Natsume dans cette affaire.  

A cet instant, plus aucun sentiment de passion ni même d’amour n’habitait son cœur pour cet homme dont il y a encore quelques jours, elle était chamboulée d’avoir revu. Elle se souvient de sa confession auprès de son aînée qui avait tenté de la guider au mieux dans son choix affectif et un léger sourire apparut pour être tout de suite balayer par une triste moue suite à cette vive conversation avec sa sœur au sujet de leur métier respectif. Elle pensait tellement avoir la primeur de la malchance de mourir mais voilà que la vérité avait été tout autre.  

Leurs derniers mots avaient été vifs et rudes ; Sayuri avait emmené dans l’au delà ces dernières paroles houleuses.  

 

Un goût amer de rancœur naissait dans sa bouche lui donnant des envies de vomir ; rejetant le coussin et écartant vivement les draps, elle se leva promptement.  

Elle devait lui parler ! Il lui devait la vérité et elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour l’obtenir.  

 

- Si tu protèges quelqu’un Natsume, je te ferais cracher le morceau. Fulmina-t-elle intérieurement.  

 

Lentement, elle prit la bague de sa sœur qu’elle « chaussa » à son annulaire droit et d’un pas décidé, elle se dirigea vers une de ses commodes dont elle si coulisser l’un des tiroirs. Farfouillant dans son linge, elle sortit le petit écrin où la « jumelle » Reposait.  

Délicatement, elle prit l’anneau et le fit glissé sur son même doigt pour laisser choir « l’enveloppe » au milieu du fouillis.  

 

- Hideyuki… Sayuri… Vous serez avec moi. Vous me donnerez le courage de me venger. Murmura-t-elle, les larmes aux yeux.  

 

Claquant le tiroir puis descendant à vive allure dans le sous-sol, Kaori ouvrit brusquement l’une des armoires de l’armurerie et d’un geste décidé, elle se saisit d’une des armes y trônant.  

D’un mouvement du poignet, elle déverrouilla le barillet et y engouffra les balles pour le faire claquer de nouveau.  

 

- Qui que ce soit, il payera pour Sayuri ! Marmonna-t-elle alors que la fureur faisait trembler ses mains.  

 

Engouffrant son arme dans la ceinture de son jean et endossant sa veste, elle gagna le parking et grimpa à nouveau dans la voiturette verte que Ryô ou même Saeko avait pris soin de ramener.  

Par expérience, elle repéra rapidement le duo policier qui était certainement censé la surveiller ou même la protéger en cas de danger. Mais ils étaient tous deux en grande discussion avec deux prostituées qui roucoulaient allègrement.  

 

Dans une lenteur calculée, Kaori quitta la cour alors que les deux agents en faction lui tournaient le dos. Puis d’un coup de volant plus vif, elle s’engouffra dans la circulation nocturne pour gagner la galerie. Yoshiki lui avait confié avoir un appartement dans les étages supérieurs de l’établissement donc elle le allait le trouver là-bas.  

 

***  

 

Au commissariat, l’artiste, les mains jointes comme en signe de prière, marmonnait.  

 

- Je vous en supplie, faites que ce ne soit pas lui ! Implora-t-il.  

 

Mais sa sourde demande fut bien vite interrompue par l’irruption du Japonais dans la pièce ; rapide comme l’éclair, ce dernier lui colla son poing en pleine figure.  

S’étalant brusquement sur le sol, l’artiste ne comprit pas tout de suite ce qui se passait mais lorsqu’il vit le Nettoyeur fondre de nouveau sur lui, il appela au secours.  

Saeko, faisant rapidement son entrée, tenta de le maîtriser mais sa colère et surtout son impuissance guidaient son poing vengeur.  

Stoppant sa frappe, l’Inspectrice l’implora de cesser sa violence.  

 

- Par sa faute, Sayuri est morte ! Cracha le Nettoyeur.  

 

- Qui est-ce ? Questionna Yoshiki, tout en essuyant le filet de sang de sa lèvre bleuie.  

 

- Tu devrais le demander à ton pote, salopard !  

 

- Ryô, calme toi ! S’interposa Saeko.  

 

- Qui est cette femme ? Demanda de nouveau le jeune homme, d’un ton plus ferme.  

 

- C’est la sœur aînée de Kaori. Avoua l’Inspectrice tout en prenant place en face du témoin.  

 

Accueillant la nouvelle comme si le Japonais lui avait asséné un nouveau coup, il se laissa tomber lourdement sur sa chaise.  

 

- Il n’aurait jamais pu faire ça ! Bredouilla-t-il dans sa barbe.  

 

- Tu vas parler, nom d’un chien ! Fulmina Ryô.  

 

Se couvant le visage pour parer à une nouvelle attaque du Nettoyeur et se nichant dans un recoin de la pièce, il lâcha malgré lui.  

 

- Massao n’aurait jamais tué toutes ces femmes et encore moins sa nièce !  

 

Le prenant par le col de sa veste, Ryô le fit se rasseoir brutalement.  

 

- Si tu nous expliquais un peu ce charabia.  

 

Regardant le Nettoyeur craintivement, il poursuivit sa déclaration.  

 

- Il est vrai que mon manager a eu des mots durs envers ces toutes femmes qu’il disait, trop distrayantes.  

 

- C’est le moins qu’on puisse dire. Renchérit le Nettoyeur.  

 

- Mais il n’aurait jamais fait de mal à Izumi. C’est la fille de son frère.  

 

- Comment peut-elle être la fille de son frère et ne pas avoir le même nom de famille ?  

 

- Je ne sais pas. Je ne sais pas ; Se borna-t-il à répéter. Mais c’est grâce à Izumi si ma collaboration avec Massao a vu le jour.  

 

***  

 

Arrivant enfin à la galerie, Kaori descendit de sa voiture pour gagner à grandes foulées le bâtiment. Poussant fortement sur les portes, ces dernières ne cédèrent pas à l’assaut et dans un grincement, elles se repositionnèrent.  

Mettant ses mains en visière et plissant les yeux, elle tenta de distinguer la moindre trace de l’artiste mais il ne semblait pas y avoir âme qui vive.  

Jetant un rapide coup d’œil au alentour, elle décida de faire le tour et de prendre l’issu de secours pour tenter de pénétrer dans l’enceinte de l’établissement.  

 

Même constat que pour l’entrée, tout était verrouillé.  

Extirpant une lime à ongle de sa poche, elle crocheta nerveusement la serrure qui finit par lui laisser le champ libre.  

 

A pas de velours, elle pénétra dans le bâtiment plongé dans le noir ; à l’affût du moindre bruit, elle se dirigea sans trop de difficulté dans les galeries pour les avoir explorées quelques jours auparavant.  

Alors qu’elle atteignait la petite salle privée qui avait fait tant de vagues dans sa vie, sa prunelle noisette se posa avec nostalgie sur l’autoportrait.  

 

- Tant de choses ce sont produit depuis ce jour. Murmura-t-elle amèrement.  

 

Tandis qu’elle pivotait pour reprendre son exploration, une ombre bondit sur elle ; se débattant comme un beau diable, son agresseur semblait tout de même avoir le dessus. Pas que sa force physique soit supérieure à la sienne mais il avait l’avantage de l’effet de surprise et parvenant enfin à la maîtriser, une compresse de chloroforme la bâillonna.  

Malgré son obstination pour lutter contre l’effet soporifique, un sourire fendit le visage du prédateur qui se fit un plaisir immense à dévoiler son identité à sa victime par le biais du clair de lune.  

 

Les traits du psychopathe se dessinant devant ses yeux, Kaori eut le temps de prononcer quelques mots.  

 

- Alors c’était vous. Bredouilla-t-elle avant de sombrer dans l’inconscience.  

 

Pas moins fier de son effet et surtout de sa capture, il se mit à siffloter joyeusement alors qu’il hissait avec enthousiasme le corps de Kaori sur l’un des chariots servant au transport des lourdes œuvres.  

D’un tour de clé, il ouvrit l’accès débouchant sur le parking côté livraison et d’une allure tout aussi fanfaronnante, il balança énergiquement Kaori dans le coffre de sa voiture.  

 

- Je savais que ce coup de grâce te pousserait à la faute et surtout que ton cher et tendre ne serait pas toujours là pour te secourir. Clama-t-il joyeusement en claquant le coffre.  

 

Redéposant le chariot à sa place, il sortit une longue lame pour venir fendre le portrait qui se déchira comme dans une douloureuse plainte. D’une geste énergique, il planta la lame dans le cadre de ce dernier pour laisser sa dernière empreinte, un « L ».  

 

Sortant de l’établissement, il se mit au volant de sa voiture et sortit du parking pour faire face à la galerie. Camouflant son visage, il fracassa la baie vitrée qui se brisa instantanément. Tandis que les « petites étoiles de verre » se déposaient bruyamment sur le sol, l’alarme se déclencha.  

 

- Ils ne vont plus tarder à venir maintenant. Sourit-il en remettant le contact pour partir à vive allure.  

 

***  

 

Au commissariat, alors que l’artiste semblait coopératif, l’un des subordonnés surgit dans la pièce et vint murmurer à l’oreille de son Supérieur.  

 

- Très bien, établissez un périmètre de sécurité et nous arrivons.  

 

Les ordres donnés, le policier s’effaça aussi rapidement ; refermant son dossier, Saeko ajouta.  

 

- L’un de mes agents continuera à prendre votre déposition. Dit-elle en faisant un geste à l’un de officiers « visionnant » l’interrogatoire derrière la vitre sans teint.  

 

- Mais qu’est-ce que tu racontes, Saeko ?!  

 

Prenant Ryô par le bras, elle lui susurra.  

 

- L’alarme de la galerie d’art de Natsume vient d’être déclenchée, je ne crois pas que cela soit une coïncidence.  

 

Sans plus de paroles, l’un et l’autre se dirigèrent vers leurs véhicules respectifs pour se retrouver vingt minutes plus tard devant l’établissement.  

 

Alors les badauds affluaient autour des banderoles jaunes, Saeko et Ryô pénétrèrent dans le secteur hautement gardé.  

L’un des agents arrivant à leur encontre, les guida tout de suite vers le lieu concerné.  

 

Reconnaissant la pièce isolée, la sombre prunelle du Nettoyeur se posa indubitablement sur le vestige du portrait.  

Pas la peine que l’officier lui montre la preuve « agrafée » sur le cadre ; il clama furieusement.  

 

- Kaori est entre ses mains !  

 

D’un geste presque hésitant, Saeko lui dévoila la dernière pièce du puzzle ainsi le mot était reconstitué.  

 

RIVAL…  

 

 


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