Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Sand

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 8 capitoli

Pubblicato: 06-09-07

Ultimo aggiornamento: 30-01-08

 

Commenti: 133 reviews

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ActionDrame

 

Riassunto: Un psychopathe rode dans la ville, une première victime est à déplorer… Combien de meurtres va-t-il commettre avant d’être arrêté. City Hunter va mener l’enquête mais une affaire personnelle va s’y entrecroiser.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un jour, tu m'appartiendras" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un jour, tu m'appartiendras

 

Capitolo 8 :: Tu m'appartiens

Pubblicato: 30-01-08 - Ultimo aggiornamento: 30-01-08

Commenti: Salut tout le monde. Désolée pour le retard mais je pense que j'ai su me faire pardonner en vous donnant cet ultime chapitre. Des révélations sont faites pour éclaircir enfin l'affaire. Je vous souhaite donc bonne lecture. Merci encore à tous pour votre soutien et vos reviews qui m'ont faites sourire en voyant votre désarroi (^_^). Mais un mystère plane encore... Je ne pouvais pas laisser passer cette trop belle occasion. Gros bisous.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8


 

Plongée dans un profond sommeil malgré l'incommodité de son assise sur une chaise, la tête penchée en avant reposant sur sa poitrine, les mains liées dans le dos, Kaori semblait imperméable à tout ce qui l’entourait maintenant.  

 

L’inconfortable voyage dans le coffre de la voiture n’avait pu extirper la jeune femme de son inconscience ; les vapeurs soporifiques engourdissaient encore les sens et les membres de la dernière victime du psychopathe.  

 

Caressant du bout des doigts la chevelure acajou, il prenait un plaisir malsain à pouvoir, à son tour, frôler cette texture qui hantait ses pires cauchemars. D’un geste lent et vif à la fois, il trancha habillement une de ces mèches rebelles pour ensuite en humer exagérément le parfum.  

 

Froissant les rabats d’un petit étui en plastique, il y déposa précieusement le petit « bouquet » de cheveux et d’un geste précis, il en referma le zip pour le déposer bien soigneusement dans un recoin discret comme un trophée de sa victoire enfin aboutie. Plusieurs petits sachets accompagnaient celui-là mais ce dernier différait des autres car le prénom de la jeune femme était inscrit dessus.  

 

Alors qu’il contemplait encore une fois sa revanche prenant concrètement les traits rivaux, il s’approcha silencieusement de « l’endormie » comme pour ne pas la réveiller puis un sourire triomphateur se dessina sur ses lèvres avant que sa main droite ne vienne s’abattre violemment sur la joue de Kaori qui sursauta brusquement.  

 

- Ce n’est plus le moment de dormir petite garce ! Cracha-t-il amèrement alors que les yeux de la jeune femme s’ouvraient avec difficulté. Je crois que nous avons à parler.  

 

D’une lenteur infinie, Kaori croisa enfin le visage de son agresseur tandis que sa prunelle noisette distinguait progressivement les lignes physionomiques de son interlocuteur.  

 

Détaillant ensuite avec beaucoup de mal le sombre décor qui l’entourait, la jeune femme arriva enfin à assembler les divers objets et brides d’informations recueillies qui l’encadraient pour en venir à la déduction que ce devait être une cave ou une pièce en sous-sol servant à stocker des vieilleries.  

 

Pourtant cette pièce aux couleurs immaculées qu’il avait préparées avec tant de minuties, ne lui plaisait plus ; il en avait assez de revoir ces traces rougeoyantes qui restaient encore à marquer le carrelage uni qu’il ne s’était même plus donner la peine d’effacer. Il avait pourtant pris le temps calculé pour la confectionner mais là, à cet instant, il trouvait que ce « luxe » qu’il lui offrait, elle ne le méritait plus. Elle allait mourir dans la moisissure et la puanteur d’une vieille réserve ; les toiles d’araignées et autres immondices seraient tout aussi parfaites pour sa Rivale.  

 

***  

 

De nouveau au volant de sa Mini, après un court passage au commissariat, Ryô, une oreillette « enfoncée » près du tympan, écoutait avec une attention accrue le rapport lu par l’Inspectrice de charme.  

Ainsi Natsume soupçonnait son manager d’avoir orchestré ces meurtres mais il avait eu grands mal à le dénoncer ou encore à envisager cette hypothèse. Cet homme avait été un soutien précieux dans les rudes instants de sa vie sentimentale ou encore dans sa carrière professionnelle, un confident assidu et une épaule réconfortante pour ses confessions. Il se souvenait lui avoir rabâcher encore et encore combien il était heureux de revenir au Japon dans l’espoir de « la » revoir.  

A ces mots, Ryô tiqua légèrement mais il continua à écouter le compte rendu que lui énonçait Saeko. Sur une promesse qu’il lui avait faite du bout des lèvres avant de se ruer dans sa voiturette rouge, elle continuait à lui divulguer les précieuses informations alors que la bureaucratie ralentissait son investigation pour la délivrance d’un mandat d’arrêt. Elle comptait une fois de plus sur Ryô pour stopper le malfaiteur mais sans vague, il lui en avait fait le serment.  

 

- J’suis arrivé ! Clama le Nettoyeur en se garant non loin d’un immeuble de haut standing.  

 

- Ryô ! Interpella une dernière fois Saeko, dans l’écouteur. N’oublie pas la parole que tu m’as faite.  

 

- Je ne reviendrais pas dessus mais si le contexte m’y oblige, je n’hésiterais pas une seconde. Avoua-t-il calmement en enlevant le récepteur de son oreille, pour le jeter sur le siège conducteur et pour se diriger vers l’immeuble.  

 

Stoppant immanquablement sa progression devant la porte avec interphone, il ragea sourdement contre le fait que le building se trouve en plein centre ville donc à la vue de tous. Sinon, il n’aurait pas hésiter une seconde à balancer une pierre ou ce qui lui tomberait sous la main pour faire tomber cette première barrière.  

 

Mais la chance lui souriait dans son malheur car vraisemblablement l’un des occupants quelque peu éméché par une soirée bien arrosée, fit son apparition en titubant allégrement. De ses gestes maladroits, il tentait en vain d’ouvrir cette porte que sa main vacillante armée de sa clé s’obstinait à louper.  

Légèrement agacé mais aussi pressé de pouvoir enfin atteindre son but, Ryô se saisit hâtivement du trousseau de ce dernier en lui signifiant qu’il se faisait un plaisir de l’aider.  

 

- Je vous remercie car ma femme allait me passer un sacré savon si je devais passer la nuit dehors parce que j’avais abusé de la bouteille.  

 

- Je sais ce que s’est ! Ajouta au tac au tac, le Nettoyeur avec un sourire amer.  

 

Mais un pincement au cœur le saisit soudainement en pensant à Kaori ; il donnerait tout pour la voir surgir au détour d’un de ces couloirs parce qu’elle aurait réussi à se libérer de ce malade. Si son kidnappeur apparaissait dans son sillage tout en la menaçant, il dégainerait son magnum instantanément et lui logerait une balle entre les deux yeux.  

 

Bien vite, il se ressaisit car la réalité était tout autre et se hâtant vers le panneau donnant le nom et l’étage d’habitation des locataires ; il prit l’ascenseur pour atteindre le huitième étage.  

 

Les minutes d’attente pour atteindre l’étage convoité lui parurent interminables et cette musique ringarde qui donnait la lourde à quiconque se trouvait pris au piège de la cage.  

Alors que le « ding » de la porte coulissante retentissait, Ryô, à grandes foulées, arpenta le couloir pour enfin atteindre l’appartement 815.  

Lentement, il toqua à la porte alors que les doigts de sa main droite pianotaient nerveusement dans l’air cherchant l’arme invisible qu’il ne devait sortir qu’en cas d’extrême urgence. Mais qui pourrait lui en vouloir ?  

 

***  

 

L’interlocuteur se tenait maintenant à distance de Kaori et son aura colérique émanant de chaque pore de sa peau emplissait l’étroitesse de la lugubre pièce.  

La silhouette à peine visible se tenant dans l’ombre croisait ses bras sur sa poitrine en signe d’attente, comme si elle voulait être sûr d’avoir toute l’attention de la jeune femme.  

Les yeux de Kaori croisèrent ceux de son agresseur et malgré la fureur que l’on pouvait y lire, pleins d’interrogations se liaient à son ressentiment.  

 

- Je vois que tu daignes enfin prendre part à la discussion…  

 

- Je veux juste savoir pourquoi ma sœur !?  

 

- Non, non, non ! Ne sois pas si pressée. Une histoire débute par le commencement. Oublierais-tu ces quatre victimes avant ta sœur.  

 

- Quatre ? Mais…  

 

- Oui, quatre ! Ragea-t-il en sortant de l’ombre pour venir enserrer sa gorge soudainement.  

Je suis moi aussi une victime par ta faute !  

 

Découvrant avec une joie non dissimulée les traits de Kaori virés de couleur à mesure que la pression de ses doigts étreignait sa gorge, il la repoussa violemment. Dans ce brusque rejet, la chaise bascula subitement en arrière projetant sans ménagement Kaori sur le sol. Tentant de reprendre l’air lui manquant en suffoquant puis toussant son empressement, son interlocuteur s’accroupit à ses côtés et prit son menton entre ses doigts pour plonger son regard dans le sien.  

 

- Je sais que tu me détestes plus que tout à cet instant et c’est ce que je veux. Je vais avoir maintenant toute ton attention pour commencer.  

 

Le chloroforme exerçait encore ses effets troublant la vue de Kaori et en lui donnant le tournis mais elle devait se sauver car une fois l’histoire terminée, elle savait pertinemment qu’elle serait l’épilogue de ce cycle macabre. Les « happy end » ne semblaient pas dans le programme.  

 

Tournant en rond, le « narrateur » s’immobilisa soudainement pour dire.  

 

- Ma première victime fut cette prostituée… Si tu avais vu son regard lorsqu’elle a compris le sort que je lui réservais et surtout que ce n’était pas Natsume qu’elle allait une nouvelle fois charmer. Rit-il. Je lui ai conseillé de se détendre et de boire un peu de vin ; elle paraissait si stressée au départ. Se moqua-t-il. Mais comme si elle savait qu’elle était à ma merci, elle s’est assise silencieusement et a bu. Elle s’est résolue à mourir pour moi.  

 

- Vous êtes malade ! Ragea Kaori.  

 

- Petite garce, tais toi ! Cracha-t-il en lui assénant un coup de pied dans le ventre.  

 

Lui coupant la respiration une nouvelle fois sous la violence du coup, Kaori finit par reprendre le contrôle de sa respiration désordonnée pour entendre le rire démesuré de son agresseur.  

 

- Décidément, tu es bien insolente. Je me demande ce qu’ils te trouvent tous… Je crois ne pas avoir fini mon histoire. J’en étais où déjà… Ah oui… Donc je l’ai amené ici comme toi et toutes les autres. Enfin, elles ont eu le droit à des faveurs de confort que tu n’auras pas et que tu ne mérites plus. Ajouta-t-il d’un ton méprisant. Quand elle a commencé à reprendre ses esprits et qu’elle m’a vu, elle a tenté de crier mais les sons ne sortaient pas. Tu ne peux pas savoir comme cela m’a fait rire. Je voyais que ses yeux me fixer et s’emplir de larmes alors qu’elle ne pouvait pas bouger d’un centimètre. J’ai vu la rétine de son regard clair se dilatée lorsque la lame s’est plantée dans son cœur. Il ne cessait de parler de toi comme quelqu’un de généreux, de dévouée qui avait le cœur sur la main. Ce cœur et toute ta personne je n’ai cessé de les haïr. Il ne cessait de dire que tu ne devais pas avoir changé malgré ces dix ans passés. Pourquoi les a-t-il choisi, elles, alors qu’elles n’avaient pas ta bonté ? Il l’a dit ne pas vouloir me blesser mais c’était bien pire que tout. Murmura-t-« il » tristement. Et cette gamine qui ne faisait que le suivre comme un petit chien… Ragea-t-« il » entre ses dents. Elle me tapait sur le système. Tu m’as donné l’occasion de me soulager de ce fardeau le soir de l’exposition ; il me fallait un défouloir après t’avoir vu embrasser l’homme que…  

 

Un bruit sourd vint mettre fin à son récit, quelque chose ù quelqu’un frappait à l’étage. Voyant là peut-être une échappatoire, Kaori se mit à hurler à plein poumon.  

 

- Au secours aidez moi.  

 

- Tais toi ! Fulmina-t-« il » en la frappant violemment ce qui la fit perdre conscience.  

 

Armant le chien de l’arme dérobée à la sa dernière victime, il grippa à l’étage.  

 

- Tu as bien fait de m’emmener ce petit cadeau.  

 

Se dirigeant le plus naturellement du monde vers la porte d’entrée, il ouvrit la porte…  

 

***  

 

Alors que la porte s’ouvrait lentement, Ryô sentit une colère dévastatrice s’emparer de lui ; écartant subitement la porte barrant son passage. Ryô, furibond, arpentait le salon.  

 

- Où est Kaori ? Ragea-t-il.  

 

- Mais de quoi parler vous ? Questionna le petit homme, encore groggy par le sommeil.  

 

Les sourcils froncés, le Nettoyeur fondit sur sa proie.  

 

- Je parle de la dernière femme que vous aller exécuter… de MA femme ! Fulmina-t-il en le prenant par le col de son pyjama pour le plaquer contre le mur.  

- Je ne comprends vraiment pas ! Bredouilla le Manager.  

 

- Comment avez-vous pu tuer toutes ces femmes sans le moindre regret et en plus de cela votre propre nièce !  

 

- Je ne les ai pas tué ! Bégaya l’homme d’affaire, en croisant le sombre regard de son interlocuteur, tout en tentant de faire lâcher prise au Japonais. Comment pouvez vous croire que j’aurais pu faire le moindre mal à ma propre nièce !  

 

Curieusement, le Nettoyeur semblait donner du crédit aux paroles de son bouc émissaire.  

 

- Si ce n’est pas vous ! Qui est-ce !? Fulmina-t-il en perdant son sang froid, délivrant sa proie pour se prendre la tête entre les mains comme si les cris et pleurs de Kaori percutaient ses oreilles, pour le rendre fou.  

 

- Je ne sais pas. Se contenta-t-il de dire à demi mots.  

 

- Pourquoi votre nièce, la fille d votre frère ne porte-elle pas le même nom de famille que vous ?  

 

- C’est une longue histoire ! Soupira-t-il désabusé.  

 

- Je vous conseille de me donner la version courte. S’agaça le Nettoyeur.  

 

- Adolescente, Izumi a eu de graves problèmes psychologiques. La petite a été internée dans le plus grand secret sous le nom de jeune fille de sa mère. La réputation de son père allait être entaché une nouvelle fois par une histoire similaire.  

 

- Une nouvelle fois ?  

 

- Sa mère s’était suicidée plusieurs années auparavant. Elle était vraiment dérangée. Vous comprendrez que la carrière professionnelle de mon frère ne pouvait subir ce nouvel accro.  

 

- Quelle était le motif de cet internement et que est la profession de votre frère ?  

 

- Une importante dépression sentimentale mais je n’ai jamais su qui en était la cause. Quant à mon frère, il est l’un des plus grands médecins de Shinjuku.  

 

Les pièces du puzzle prenaient enfin place dans le cerveau du Nettoyeur et subitement, il composa le numéro de téléphone de Saeko.  

 

- Est-ce que Natsume est encore dans tes locaux. Il vient tout juste de sortir de mon bureau.  

 

- Rattrape le !  

 

- Quoi ?  

 

- Dépêche toi.  

 

Reposant le combiné sur son bureau, l’Inspectrice talonna l’artiste qui s’apprêtait à monter dans l’ascenseur.  

 

- Natsume, j’ai Ryô au téléphone qui désirerait vous parler.  

 

Levant interrogativement le sourcil, Yoshiki suivit Saeko pour prendre deux minutes plus tard le combiné.  

 

- Allo ?  

 

- Natsume, depuis combien de temps connaissez vous Izumi ?  

 

- Depuis plusieurs années !  

 

- Depuis quand exactement ! S’agaça le Nettoyeur, en passant une main nerveuse dans ses cheveux.  

 

- Depuis que j’ai quitté Shinjuku après le lycée mais je l’ai perdu de vue durant deux trois ans.  

 

- Bingo ! Merci. Se contenta-t-il de dire en raccrochant.  

 

L’oreille collée au combiné, Natsume appelait son correspondant mais seul le bip de la tonalité répondait à son appel.  

 

- Votre frère a-t-il une maison familiale ou quelque chose comme ça dans les parages ?  

 

- Pourquoi ?  

 

- Contentez-vous de répondre ! S'énerva le Nettoyeur, en fermant machinalement le poing comme pour le cogner pour obtenir la réponse.  

 

Cachant son visage derrière ses mains, Massao répondit hâtivement.  

 

- En dehors de la ville, mon frère possède une propriété qui lui sert de résidence secondaire mais cela fait des années qu’elle ne sert plus.  

 

- Très bien venez avec moi. Se contenta de dire Ryô en le prenant par le pan de la veste de son pyjama.  

 

- Je ne vais pas sortir dans cette tenue. S’offusqua-t-il.  

 

Le jaugent de la tête aux pieds, son regard se posa ensuite sur un long manteau trônant sur le portemanteau.  

 

- Enfilez ça ! Ordonna-t-il en lui jetant le vêtement à la figure pour lui laisser ensuite à peine le temps de prendre ses clés et claquer la porte derrière lui.  

 

- Pourquoi voulez-vous aller dans cette vieille bicoque ? Interrogea hasardeusement le Manager alors qu’ils s’engouffraient dans l’ascenseur et que les chiffres s’égrainaient.  

 

- Je crois que votre nièce n’est pas morte et qu’elle est la responsable de tout ça !  

 

Interloqué, le petit homme regarda le Professionnel qui fixait lui les chiffres lumineux alors que le « zéro » s’allumait.  

 

- Indiquez moi le chemin ! Ordonna-t-il en grimpant dans la voiturette rouge pour le faire monter ensuite à ses côtés.  

 

- Allez au sud de la ville et je vous indiquerais ensuite le chemin.  

 

Sans attendre, les crissements de pneus se firent entendre alors que la voiturette rouge sillonnait les rues désertes maintenant.  

 

***  

 

Faisant quelques pas sur le perron, « il » fut surpris de l’absence de visiteur mais lorsqu’une branche vint cogner de nouveau contre la fenêtre jouxtant la porte d’entrée, « il » sourit de cette absurdité. Mais par mesure de précaution, « il » fit minutieusement le tour de la maison.  

 

Au sous-sol, Kaori reprenait peu à peu ses esprits ; se rendant soudain compte de l’absence de son kidnappeur, elle fit hâtivement le tour de la pièce du regard à la recherche d’un objet qui pourrait la délivrer. Son choix se porta sur une vieille table en fer forgée, rongée par la rouille ; serpentant sur le sol pour atteindre son but, elle se hissa difficilement sur ses pieds et d’un mouvement répétitif, elle entailla ses liens alors qu’elle entendait les pas de son tortionnaire se rapprocher.  

 

Lorsque la corde céda, une bouffée d’oxygène semblait à nouveau emplir ses poumons mais il ne restait un problème et pas des moindres. Il n’y avait qu’une sortie et les soupiraux étaient trop étroits pour qu’elle puisse s’y faufiler.  

Précipitamment, elle prit le premier objet se présentant sous ses mains, une petite statuette représentant la « Vénus de Milo » et reprit la position allongée sur le sol pour ne pas éveiller les soupçons.  

 

Alors que les pas se faisaient plus clairs, le cœur de Kaori battait à tout rompre dans sa poitrine.  

 

- Je suis désolée pour toi, Kaori mais ce soir, personne ne viendra te secourir, Souri-« il », en regagnant la cave.  

 

Alors « qu’il » se penchait pour contempler sa proie, « il » ne comprit pas tout de suite ce qui lui arrivait. Violemment, la petite sculpture vient s’abattre sur son crâne et dans une plainte murmurante, « il » s’effondra sur le sol.  

 

Se redressant brusquement, Kaori surplomba cette fois-ci son agresseur ; elle prit quelques secondes pour le détailler. La même coupe de cheveux courte et rebelle entourait son visage, une coloration artificielle teintait ses cheveux.  

 

- Ma pauvre fille, vous êtes décidément à plaindre.  

 

A cette découverte, de macabres images lui revinrent en mémoire et la colère battait dans ses veines, la vengeance martelait ses tempes et noircissait son cœur. Alors que ses doigts rencontraient un nouvel objet punitif, un vertige s’empara de Kaori qui se rattrapa in extrémiste ; le chloroforme ne devait pas être la seule cause de son mal être.  

Passant une main fébrile sur son front, de petites gouttelettes perlaient maintenant ; s’adossant à un petit meuble se trouvant à proximité, la vision de Kaori commençait à lui jouer des tours. Il fallait qu’elle fuit car elle n’allait pas pouvoir tenir bien longtemps comme ça. Elle devait être droguée comme toutes les femmes ayant subi la folie dévastatrice d’Izumi.  

 

Agrippant la rampe fermement, elle se hissa difficilement au sommet puis stoppant quelques secondes sa progression à la cime, elle jeta un dernier coup d’œil dans la cave, le corps ne semblait pas avoir bougé. Hasardeusement, elle sillonnait le rez-de-chaussée alors que des tourbillons brouillaient sa visibilité déjà restreinte. Percutant sans ménagement, meubles, objets décoratifs qui se brisaient sur le sol, Kaori se dirigeait vers la lueur qui semblait se dessiner devant elle.  

Lourdement, elle se plaqua contre la porte d’entrée alors que sa respiration devenait haletante comme si elle venait de courir un cent mètres.  

Fermant les yeux quelques secondes pour tenter de retrouver un peu de visibilité, elle déglutit difficilement et du bout des doigts, elle tourna la poignet de la lourde porte.  

 

Chancelant comme un ivrogne, elle piétina quelques secondes pour dévaler les quelques marches du perron. Sur le dos, elle admira un instant l’astre lunaire alors ses paupières ne demandaient qu’à se fermer.  

Secouant énergiquement la tête puis se donnant une claque molle, elle tenta d’emmagasiner le peu de force qui lui restait, elle bascula sur le ventre pour ramper sur le sol et gagner la forêt qui se dessinait devant elle.  

 

Quelques minutes plus tard, le tapis mousseux de la forêt glissait sous ses doigts plus elle rencontra les racines d’un arbre qu’elle agrippa le plus fermement possible pour atteindre le tronc pour y prendre appui et se redresser. Le cœur au bord des lèvres, elle laissa l’écoeurement s’évacuer ; peut-être que le « poison » diminuerait son emprise ainsi.  

Se redressant difficilement et essuyant ses lèvres du revers de sa manche, elle prit une impulsion pour poursuivre sa route ; buttant maladroitement contre une racine, elle perdit brusquement l’équilibre ce qui la fit chuter pesamment dans les feuilles mortes.  

Posant une main fraîche sur son front, elle ne se sentait vraiment pas bien.  

 

Mais une voix la fit se ressaisir et le plus discrètement, elle s’adossa contre un arbre.  

 

- Kaori ! Kaori ! Où es-tu petite garce ! Cracha Izumi, en essuyant les gouttes de sang qui sillonnait sa tempe. Tu ne pourras pas tenir indéfiniment. Je t’ai infecté un sédatif comme à ta sœur et à toutes les autres.  

 

Un plan prit forme dans l’esprit malade de la jeune femme et un sourire étira ses lèvres.  

 

- Je ne crois pas avoir fini mon histoire. Ce fameux soir où tu as embrassé Natsume, j’ai donc tué cette stupide étudiante. Poursuivit-elle en descendant les marches du perron. Comme tu le sais je suis rentrée chez moi. Tu m’avais brisée une nouvelle fois. Avoua-t-elle dans un souffle. J’ai pleuré longuement par ta faute puis en arpentant mon appartement, j’ai machinalement pris une enveloppe étant destinée à l’une de vous. Je n’ai même pas pris la peine d’allumer la lumière ; c’est les éclairs qui m’ont fait prendre conscience de la noirceur des lieux. J’ai vu cette lettre comme si c’était la première fois que je la voyais puis un nouvel éclair m’a renvoyé mon reflet dans le miroir se trouvant au pied de mon lit. C’est à ce moment là que je me suis mise à hurler ; je me suis revu ravagée par la peine par ta faute. Dix ans auparavant, je rencontrais Natsume alors qu’il venait faire ses études de l’art en France, je me trouvais dans le même bâtiment que lui car nous avions des cours en commun du fait de la similitude de notre parcours. Moi en tant que spécialiste en art et lui en tant qu’artiste. Et vint ce qui devait arriver, on est tombé amoureux. Sourit-elle tristement. Nous avons vécu deux ans un amour passionné jusqu’au jour où il a fallu que tu apparaisses. Ce portrait, je le détestais… Il y avait une telle douceur quant il le regardait ou qu’il parlait de toi. J’étais jalouse à en crever. Je n’avais pas réussi à t’évincer. Puis les choses ont fini par aller de mal en pire et on s’est séparé. J’ai très mal vécu cette rupture. Il a fallu que je me soigne. Dit-elle en se tenant la tête, comme si des voix résonnaient dans sa tête. Puis nous avons repris contact trois ans après, je suis restée auprès de lui pendant toutes ces années mais voilà que dix ans plus tard, on revient au Japon et tu réapparais. Lâcha-t-elle amèrement en s’enfonçant, à son tour, dans le bois. Il n’a cessé de me repousser parce qu’il ne voulait pas me blesser mais sais-tu ce que cela fait d’être repoussé sans cesse par l’homme que l’on aime.  

 

A cet instant, Kaori eut de la pitié et de la peine pou Izumi, combien d’années avait-elle souffert de la soi-disant indifférence de Ryô. Mais bien vite, elle se reprit en constatant qu’elle n’avait jamais fait de mal à qui que ce soit de son entourage et encore moi tuer une rivale pour combler cet amour amer.  

 

- J’ai pris tout particulièrement du plaisir à tuer ta sœur. Poursuivit-elle.  

 

A ces mots, Kaori s’immobilisa.  

 

- J’aurais tant aimé que ce soit toi prenne tous ces coups de couteaux en pleine poitrine. Je crois que le premier lui a été fatal. Minauda-t-elle. Tu as raison de penser que les autres n’étaient que superflus mais j’avais besoin de me défouler. Conclut-elle tout simplement.  

 

Envahie par la colère, Kaori bondit sur Izumi pour tenter de lui donner la raclée de sa vie mais cette dernière avait un gros avantage. La drogue s’insinuait davantage au fil des minutes.  

 

***  

 

La Mini sillonnait maintenant les chemins sinueux de la campagne sous la directive de Massao. Alors que le Nettoyeur écoutait avec une attention accrue les directives données par le Manager ; un coup de feu attira l’attention du Nettoyeur.  

 

- Kaori ! Lâcha-t-il machinalement.  

 

Appuyant de plus belle sur la pédale d’accélération et passant une nouvelle vitesse, la voiture était en vue de la bâtisse.  

 

Les pneus « crépitant » sur les gravillons, le véhicule s’immobilisa brusquement et le Nettoyeur en bondit subitement l’arme au poing.  

 

- Restez là ! Ordonna Ryô.  

 

- Si c’est réellement ma nièce qui est derrière tout ça, je peux peut-être la raisonner. D’accord, mais attendre dans la maison que je vous fasse un signe.  

 

Aux pas de courses, Ryô traversa la maison évitant souvent au dernier moment les objets entravant le chemin. D’une démarche moins agitée, Massao franchit le seuil et alluma la lumière ; tant de souvenirs dans cette maison familiale. Son regard se reporta sur la porte débouchant sur la cave, lentement il s’y dirigea pour ensuite descendre les marches.  

Bientôt, il découvrit le macabre attirail.  

 

- Izumi, qu’as-tu fait ?  

 

***  

 

Dans le bois, Ryô arpentait les environs à la recherche des deux femmes ; alors qu’une silhouette féminine se dessinait devant lui. Un sourire se dessina sur ses lèvres et en courant dans sa direction, mais bientôt il ralentit sa course impatiente.  

La jeune femme se retourna pour faire face à son appelant et comme se baissant pour ramasser quelque chose soudain deux « Kaori » lui faisait face.  

L’une d’elle plus amochée que l’autre mais c’était donc sa Kaori qui avait subi le plus de dommage.  

 

Armant son chien, la colère guidait maintenant les gestes du Nettoyeur.  

 

- Izumi, lâche la. Ordonna-t-il en la mettant en joug.  

 

Se servant de sa proie comme bouclier, Izumi lui sourit.  

 

- Allons Monsieur Saeba, vous n’allez pas tiré au risque de blesser votre fiancée. Sourit-elle en resserrant sa prise sur la gorge de Kaori alors que son arme se pressait dans la chevelure de la captive.  

 

Le teint blafard de la jeune femme, les petites perles luisant sur son front et son regard trouble ne lui disaient rien de bon. Lentement, il délaissa sa cible tout en gardant un œil sur Kaori.  

Cette dernière dans un surcroît de lucidité et de force, écrasa fortement le pied de sa détentrice sous la colère cette dernière la bouscula rageusement alors qu’une balle sifflait dans les airs pour désarmer Izumi.  

Mettant sa cible dans son objectif, Ryô avait un mal fou pour maîtriser son index mais sa promesse eut le dessus, tout finissait bien.  

 

Du bout des doigts, Kaori se saisit de l’arme délaissée par Izumi et prenant appui sur le tronc d’un arbre, Kaori se releva. D’une main tremblotante, tout en la pointant vers la jeune femme à terre, Kaori ébaucha quelques pas.  

 

- Ryô, écarte toi. Demanda-t-elle doucement.  

 

- Kaori, lâche cette arme. Implora-t-il en rangeant la sienne dans son holster.  

 

- Non. Sanglota-t-elle. Sayuri est morte à cause de sa folie ; je ne veux pas qu’on se contente de l’enfermer dans un hôpital. Je veux qu’elle paie à sa juste valeur tout ce qu’elle a fait. Déclara-t-elle en essuyant les larmes de sa main gauche alors qu’elles brouillaient davantage sa vue.  

 

- Kaori ne t’abaisse pas à te salir les mains à cause d’elle. Tenta-t-il de dire alors qu’il s’approchait lentement vers elle.  

 

- Non, laisse moi. Je veux régler cette affaire à ma manière pour une fois. Coupa-t-elle, en se redressant pour se donner plus de poids malgré son geste incertain. Ecarte toi, je t’ai dit ! Hurla-t-elle.  

 

Servant de bouclier à la meurtrière, Ryô mit ses bras en croix et dit.  

 

- Tue moi avec elle.  

 

- Quoi ? Arrête de faire l’idiot. Bredouilla-t-elle alors que le plus dur à l’instant était de garder les yeux ouverts.  

 

- Je t’ai protégé du Milieu pendant des années et des années si tu tues cette femme, j’aurais failli à ma tâche.  

 

- Tu ne peux pas vouloir mourir et me laisser. Bredouilla-t-elle. Tu n’as pas le droit de me laisser toi aussi. Pleura-t-elle soudainement alors que ses jambes fléchissaient machinalement.  

 

La délestant de son arme, Ryô la prit tendrement dans ses bras alors qu’elle lui martelait la poitrine en lui disant qu’il n’avait pas le droit de l’abandonner puis sa peine prenant le dessus, elle laissa sa tristesse s’évacuer dans des cris d’impuissance et de rage.  

 

Fixant le couple quelques secondes, Izumi glissa sa main dans la poche intérieure de sa veste en affichant un sourire énigmatique et alors qu’elle crispait sa main sur son but, une balle se logeait en plein coeur. Le corps s’effondra en deux temps, d’abord sur les genoux puis sur le flanc.  

Se saisissant du corps, Ryô la prit dans ses bras pour voir ce visage qui ne cessait de refléter sa satisfaction.  

 

- Je crois avoir gagner. Marmonna-t-elle en laissant sa main ensanglantée tomber mollement sur le sol.  

 

Ecartant délicatement ses doigts, un petit bout de papier s’y trouvait ; Une seule et ultime lettre prouvant qu’Izumi allait mettre fin à ses jours à la fin de l’histoire. Le « E » qui bouclait le puzzle… R I V A L E.  

 

***  

 

Quelques jours plus tard, Natsume décidait de repartir à l’étranger mais avant de quitter définitivement la ville, il voulait dire adieu à Kaori.  

Dans la cour, le couple de Nettoyeurs salua pour la dernière fois l’artiste.  

 

- Merci pour tout, Monsieur Saeba même si nos rencontres ont été très explosives. Sourit-il en frôlant sa pommette encore endolorie.  

 

- Y’a pas de quoi mais vous savez maintenant ce qu’il vous en coûtera de franchir la barrière. Clama-t-il en enlaçant davantage la taille de sa fiancée.  

 

- Ne vous inquiétez pas, je crois que je vais me consacrer entièrement et sans limite à ma carrière à compter de ce jour. Souffla-t-il désabusé.  

 

- Ne dis pas ça. Coupa Kaori en lui prenant doucement les mains. Tu as toute la vie devant toi pour te fixer.  

 

- Merci Kaori mais je crois qu’un peu d’ordre dans ma vie ne me fera pas de mal puis je crois que je vais y réfléchir à deux fois avant de m’engager avec qui que ce soit. Conclut-il.  

 

Un coup de klaxon le fit revenir à la réalité, son Manager accoudé à la voiture lui faisait signe de le rejoindre.  

 

- Je ne sais pas si je reviendrais un jour mais soit heureuse Kaori. Soit le pour nous deux.  

 

Libérant les mains de son amie, il prit son attaché-case et faisant un dernier signe au couple, il grimpa dans la voiture qui ne tarda pas à démarrer.  

 

-Qu’est-ce que l’on fait maintenant ? Questionna la jeune femme.  

 

- On va dormir. Souffla le Nettoyeur au creux de l’oreille de sa fiancée.  

 

- Tu ne penses qu’à ça ma parole ! S’exaspéra Kaori.  

 

- Tu ne crois pas que j’ai mérité un peu de repos. Pleurnicha le Japonais.  

 

- Pardonne moi, tu as raison. Sourit-elle en l’embrassant délicatement sur les lèvres.  

 

Faisant quelque pas pour le devancer, elle ajouta.  

 

- Tu sais où est la chambre alors va t’allonger.  

 

- Mais… Et toi ?  

 

- Moi, ça va. Clama-t-elle en haussant les épaules pour se trahir ensuite par un large sourire taquin.  

 

- Ah c’est comme ça ! Renchérit le Nettoyeur en ébauchant quelques pas dans la direction de sa compagne.  

 

- Non, Ryô ! Tu te calmes. Lui demanda-t-elle en reculant alors que le faciès du Japonais se métamorphosait à mesure que la proximité s’amoindrissait.  

 

Un petit cri de souris se fit entendre alors que Ryô la hissait dans ses bras.  

 

- Je crois que l’on a du temps à rattraper. Murmura-t-il en capturant les lèvres féminines.  

 

A grandes enjambées, ils regagnèrent l’immeuble pour ensuite claquer la porte.  

 

Dans la voiture les menant à l’aéroport, la petite scène n’avait pas échappé à l’œil de Massao qui les épiait par le biais du rétroviseur. Alors qu’il souriait davantage en voyant son protégé le nez plongé dans ses papiers ; du bout des doigts, il vint effleurer un petit étui de plastique se trouvant dans sa poche.  

 

- Tes actes ont été au delà de mes espérances. Murmura-t-il alors qu’il caressait maintenant la petite mèche de cheveux acajou captive de l’emballage.  

 

Dessus, cinq lettres y étaient inscrites…  

 

KAORI.  

 

 


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