Capitolo 4 :: Ma seule compagne : La Solitude.

Pubblicato: 19-11-07 - Ultimo aggiornamento: 19-11-07

Commenti: Alors voilà la suite..... J'ai particulièrement aimé écrire ce chapitre et je trouve que le réultat n'est pas trop mal ; dites moi ce que vous en pensez ! Un énorme merçi également pour vos reviews qui me motive beaucoup ! Un merçi tout spécial à toi ma belle pour tes corrections ! Et un coucou tout spécial également à ma Kit et à didinebis. Bisous & Enjoy !

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Chapitre IV : Ma seule compagne : La Solitude.  

Ils se regardaient à présent dans le blanc des yeux. L’un, le regard dur et cherchant une quelconque réponse, et l’autre tentant de s’y soustraire par tous les moyens.  

Aucun d’eux ne voulait se résigner à céder.  

Ryo s’avait qu’il devait des explications à sa partenaire mais préférait attendre de se retrouver au calme dans leur appartement. Il savait pertinemment que dès lors qu’il lui aurait expliqué ses choix, Kaori perdrait son sang froid, crierait, pleurait, hurlerait, et en fin de compte s’empresserait d’aller trouver refuge dans sa chambre non sans avoir au préalable fait trembler les murs et claqué quelques portes.  

Il ne voulait pas lui faire de la peine. Il détestait la voir pleurer et se détestait encore plus d’être la cause de ses larmes. Il essayait tant qu’il pouvait de la faire vivre dans une bulle, une bulle bien sécurisée, où elle ne craignait strictement rien, où aucun danger ne pouvait l’atteindre mais plus il essayait et plus ses efforts semblaient être vain. Qui plus est, il se rendait bien compte qu’elle n’était pas dupe et qu’à la longue elle finirait par voir à travers lui, comprendrait qu’en réalité il était terriblement égoïste et qu’il ne faisait pas cela pour elle mais pour lui : Oui, il avait besoin d’elle à ses côtés car sans elle il n’était plus rien.  

C’était pour toutes ces raisons qu’il avait décidé la nuit dernière de ne rien lui dire. Il avait prévu de l’informer une fois seulement parvenu à Osaka, la mettant ainsi au pied du mur, mais visiblement le destin en avait décidé autrement.  

Le destin en l’occurrence s’appelait Mick Angel.  

Ryo connaissait trop bien son ami pour croire une seule seconde que ce dernier avait simplement fait un lapsus. (Ndebéta : Moi aussi c’est mon impression)  

Mick n’avait pas été d’accord avec le fait de ne rien dire à Kaori. Il comprenait pourtant parfaitement les raisons de Ryo et les soutenait en réalité. L’Américain ne voulait pas qu’elle soit impliquée dans cette affaire et à juste titre d’ailleurs, mais partir sans rien lui dire et lui laissant pour seule compagnie ses doutes, ses craintes, ses peurs et ses larmes ; cela lui était inconcevable. C’est la raison pour laquelle sa langue avait « malencontreusement » fourché, et fait révélé ce qui ne devait pas l’être où du moins pas pour l’instant.  

- Ryo ! Je veux des explications et je les veux maintenant ! Siffla Kaori entre ses dents.  

- Non.  

- Non ? Comment ça non ?  

- Non. Pas ici et pas maintenant, rentrons, lui dit son partenaire tout en lui prenant le bras et en l’emmenant dehors.  

Interdite et confuse, Kaori ne souffla mot, se laissant conduire à travers le dédale des ruelles de Shinjuku par Ryo. A aucun moment durant le trajet qui les ramenait à leur appartement, elle ne se rendit compte que la main que son partenaire qui se trouvait au préalable posée sur son bras, avait lentement glissée pour se retrouver finalement dans la sienne. Ils étaient donc là, main dans la main, doigts entrelacés et pourtant aucun des deux n’en avaient pris conscience.  

Geste involontaire mais pourtant si criant de vérité.  

Ils avaient besoin l’un de l’autre, besoin de se sentir proche, de se rassurer, de se soutenir, de savoir que jamais aucun des deux n’abandonnerait l’autre et que toujours ils se soutiendraient peu importe les conséquences.  

Ce n’est qu’une fois devant leur l’immeuble, au moment où Ryo voulut ouvrir la porte, qu’ils réalisèrent que leurs deux mains étaient jointes. Ne sachant pas quoi dire, tous deux s’empressèrent de relâcher l’emprise qu’ils avaient sur l’autre. Ils montèrent les escaliers dans un silence pesant, chacun se préparant mentalement à la conversation qu’ils allaient avoir.  

Ryo sortit ses clefs de la poche de sa veste et ouvrit lentement la porte de l’appartement. Il entra, se déchaussa, accrocha soigneusement sa veste sur le portemanteau et alla tranquillement s’asseoir sur le canapé, attendant que Kaori fasse de même. Cette dernière ne fut pas longue à le rejoindre.  

L’heure des explications s’imposait.  

- Très bien ! Maintenant nous sommes à la maison alors j’attends que tu m’expliques ce qui se passe Ryo !  

- Je n’ai accepté aucune affaire Kaori, répondit-il de but en blanc.  

- Mais Mick a dit…  

- Je n’ai accepté aucune affaire car cela n’en est pas une !  

- Si ce n’est pas une affaire alors qu’est-ce que c’est Ryo ? Dis-le-moi !  

- Une vengeance !  

Le silence s’installa quelques instants dans le salon, Ryo perdu dans ses pensées et Kaori le regardant fixement.  

- Raconte-moi Ryo, je veux comprendre. Je veux t’aider, lui dit-elle de sa voix la plus douce.  

- Non Kaori, tu ne seras pas sur ce coup. ! C’est personnel tu m’entends !  

- Mais voyons Ryo…  

- Non ! Tu m’as bien compris, c’est non ! Je vais t’expliquer ce dont il retourne mais tu ne seras pas sur cette affaire ! Tu ne viendras pas à Osaka avec moi ! Tu resteras bien sagement ici et c’est non négociable, tonna-t-il tout en se levant du canapé pour faire les cent pas.  

-… D’accord, c’est entendu, lui répondit elle faiblement. Elle ne l’avait jamais vu ainsi, jamais vu autant en colère ou tout du moins jamais n’avait-il dirigé une telle colère envers elle. (Ndebéta : Mais pourquoi il s’énerve comme ca à la fin ?)  

Généralement cela était réservé aux autres et non à elle, jamais à elle, tout du moins jusqu'à cet après-midi. Elle avait donc docilement acquiescé tout en sachant qu’elle tenterait à nouveau de le faire plier une fois que toute cette histoire serait tirée au clair.  

Il savait bien qu’elle finirait par trouver un moyen de le faire changer d’avis, elle s’était résolue bien trop vite, n’avait pas réellement protesté, mais peu lui importait : Elle pouvait faire tout ce qu’elle voudrait, il demeurerait inflexible.  

Quelques instants plus tard, il entama enfin son récit :  

- Toute cette histoire remonte à il y a bien longtemps, à l’époque ou j’étais guérillero en Colombie. Il avait différentes factions de mercenaires et dans une d’elles se trouvait un être particulièrement redoutable : Deacon Frost. (Ndebéta : Non, il est là lui ? Cette enflure de vampire de Blade ? Ryan, viens lui péter la tronche à ce faux-derche !:) ( NdA : Lol Je savais bien que j’avais pêché ce nom quelque part, seulement je ne me rappelais plus où ! LOL)  

C’était un gosse comme moi tombé dans ce milieu dés le plus jeune âge. Il était en réalité le fils qu’une des otages de la Mana Negra avait eu alors qu’elle était en captivité. Il avait donc été élevé par les guérilleros et conditionné à tuer dès son plus jeune âge. Ils en avaient fait une véritable arme, un monstre totalement dépourvu d’émotion et de compassion. Mais plus les années passaient et plus il se mit à développer son art. Il ne tuait plus parce qu’il en avait eu l’ordre, non, simplement par plaisir, pour la jouissance qu’il en retirait… Et autant te dire que les morts n’étaient en aucun cas rapides, Deacon prenait son temps, torturant encore et encore ses victimes avant de les abattre comme des chiens. Falcon le connaît bien lui aussi. Un de ses compagnons a eu la malchance de croiser sa route. Falcon l’a retrouvé agonisant dans un champ, non loin de leur campement et il a été obligé de l’achever pour mettre fin à ses souffrances.  

Ce n’est que plus tard, aux Etats-Unis an fait, que nos routes se sont croisées à nouveau. Je venais de commencer mon partenariat avec Mick et nous avions été engagé pour protéger une famille qui se sentait menacée. Alors que rien ne bougeait et que l’on avait décidé d’abandonner la surveillance, Deacon a pénétré un soir dans la maison de cette famille et a sauvagement violé et mutilé les deux jeunes filles du couple avant de torturer le mari et sa femme. (Ndebéta : Quelle horreur !:()  

Dans le salon, Kaori accueillit ces paroles dans le silence.  

Elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Comment de tels monstres pouvaient-ils exister ? L’Homme était-il donc si mauvais et pervers ?  

Elle comprenait à présent les réticences de Ryo à la mêler à toute cette affaire mais cela n’allait pas pour autant l’empêcher de le faire changer d’avis ! Elle ne pouvait pas le laisser tout seul face à cet animal ! Cela lui était impossible, il fallait qu’elle soit à ses côtés !  

Prenant une profonde inspiration, elle se lança :  

- Tout ce que tu me racontes est affreux Ryo, de tels êtres ne devraient même pas exister ! Mais je ne veux pas te savoir seul face à de tels monstres. Je t’accompagne que ça te plaise ou non ! (Ndebéta : Lol, et voilà, elle va se jeter dans la gueule du loup ! NdA : Tu ne crois pas si bien dire ! Mais …..)  

- N’ais-je pas été suffisamment clair tout à l’heure Kaori ? Tu ne viendras pas ! Il en est hors de question ! Je pars cette nuit pour Osaka avec Mick et Falcon, et tu ne seras PAS du voyage ! C’est bien trop dangereux !  

- Ryo je t’en prie….  

Elle savait être têtue comme une mule, mais lui également et s’il devait employer la « manière forte » pour la contraindre à demeurer hors de portée de Deacon, alors soit ! Il l’emploierait !  

- Non ! Non ! Non ! Je ne te veux pas dans mes pattes! Tu ne serais qu’une distraction sur laquelle je devrais garder constamment un œil ! Tu n’es pas de poids pour jouer dans la cour des grands Kaori ! Si tu viens, je me ferai vraisemblablement tuer puisqu’au lieu de penser à assurer mes arrières c’est à te garder en vie que je devrais m’atteler ! (Ndebéta : La vache ! Il a raison mais il pourrait tout de même prendre des gants)  

Une balle en plein cœur ! Voilà ce qu’avait été cette déclaration !  

Bien que sachant ce qu’il allait lui dire, Ryo ne s’était pas imaginé la douleur que provoqueraient ses paroles. Il savait pertinemment qu’elles allaient blesser Kaori, cela était hélas un mal pour un bien, mais il ne s’attendait pas à ce qu’il ressentirait en les prononçant. Son cœur s’était arrêté de battre.  

Quant à la pauvre Kaori, elle venait d’expérimenter une fois de plus la terrible douleur qu’est celle que l’on ressent lorsque votre cœur se brise. Malheureusement, cette fois-ci fut vraisemblablement la fois de trop.  

Son cœur venait de se briser en mille morceaux et nulle colle ne serait assez forte pour le réparer.  

Ce n’est sans un mot et sans le moindre regard pour son partenaire qu’elle se leva du canapé et se dirigea vers les escaliers. Le dos tourné, elle s’adressa à ce dernier d’une voix détachée, sans vie :  

- Il est plus de six heures Ryo. J’ignore à quelle heure vous comptez partir mais tu devrais certainement aller te préparer. Bonne voyage et bonne vengeance.  

Il aurait voulu la retenir, lui dire qu’il ne pensait absolument pas ce qu’il lui avait dit, que bien au contraire elle était la meilleure partenaire qu’il n’ait jamais eu, celle dont on ne peut que rêver. Lui dire qu’il ne savait plus quel Saint remercier car elle n’était pas son rêve, non, elle était sa réalité !  

Mais il garda tout cela pour lui et ne lui en fit pas part. Le nettoyeur savait que s’il le faisait, il finirait par plier et accepter sa présence et il ne le fallait à aucun prix ! Il devait la préserver coute que coute ! La garder en vie, même si pour cela ils devaient tous deux en souffrir !  

Une fois qu’elle ne fut plus à portée d’oreille, il murmura son pardon :  

- Pardon, pardon Sugar mais ta vie est ce qu’il y a de plus important à mes yeux.  

Enfermée à double tour dans sa chambre, assise au pied de son lit toute recroquevillée, Kaori pleurait toutes les larmes de son corps. (Ndebéta : Pauvre Kaori et pauvre Ryo)  

Ryo l’avait rejetée une fois encore, lui faisant clairement comprendre qu’elle ou plutôt, son incompétence à être à sa partenaire, pouvait être la raison de son éventuel décès.  

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Quelques heures plus tard, elle entendit le déclic de la poignée de la porte de sa chambre. Vraisemblablement Ryo voulait entrer. Il prononça quelques fois son nom à travers le bois de la porte avant de descendre les escaliers. Elle perçut le bruit d’une porte qui s’ouvre et se referme et peu après, le ronronnement d’un moteur.  

Il était parti.  

Elle était restée.  

Seule une nouvelle fois.  

Un sentiment qu’elle n’avait que trop bien connu durant sa jeunesse refaisait surface, s’insinuant petit à petit dans ses veines jusqu'à la submerger complètement et lui faire perdre ses moyens.  

Une nouvelle fois encore, elle se retrouvait seule.  

Seule face au monde extérieur. Seule face à elle-même. Seule face à ses doutes et à ses craintes. Seule face à ses larmes.  

La Solitude, son amie de toujours avait refait surface !  

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