Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: saoria

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 9 capitoli

Pubblicato: 24-12-07

Ultimo aggiornamento: 18-04-08

 

Commenti: 130 reviews

» Scrivere una review

 

Romance

 

Riassunto: C'est le 24 décembre et tous nos amis sont conviés à une soirée privée pour fêter Noel ensemble. Kaori est plus que ravie de passer cette soirée en compagnie de son partenaire mais rien ne va se dérouler comme elle l'espérait.

 

Disclaimer: Les personnages de "Tu ne me laisses pas le choix!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I change my username?

 

I do not allow people to change their username on their own yet. Maybe later. So if you want to change your username, contact me and give me your old and new username with your password for authentification.

 

 

   Fanfiction :: Tu ne me laisses pas le choix!

 

Capitolo 2 :: Les tourbillons d'une danse

Pubblicato: 26-12-07 - Ultimo aggiornamento: 17-08-09

Commenti: Bonjour. Comme promis le second châpitre qui je l'espère vous plaira. Je suis contente de voir que cette nouvelle histoire vous plaît. Vos reviews m'ont fait hyper plaisir. Je vous laisse donc découvrir la suite des aventures de nos héros. Merci encore pour vos encouragements et à bientôt. Bisous

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9


 

Non loin de leur table, un homme avait assisté à l'entrée des couples de nettoyeurs dans le restaurant et à tout ce qui avait suivi. Le regard mélancolique de Kaori l'avait touché même hypnotisé. Il ne comprenait pas qu'une femme aussi belle qu'elle puisse éprouver une telle tristesse et se murer dans sa solitude. Son regard montrait qu'elle se sentait comme mise à l'écart ou peut-être était ce elle même qui s'y était mise volontairement. Il n'avait pu la quitter du regard depuis son entrée car il se dégageait d'elle une telle fraîcheur et une telle innocence qu'il avait jamais rencontré chez aucune autre femme. Il avait comprit que ce mélange de mélancolie et de tristesse était du à cet homme qui se tenait au bar et qui semblait plus apprécier la compagnie des serveuses que celle de cette superbe créature. Il se devait de tenter sa chance. Que risquait-il après tout, d'essuyer un refus, il n'en mourait pas? Il savait qu'un lien particulier les lier l'un à l'autre, il lui avait suffit de croiser leurs regards cachés mais qui ne tente rien n'a rien. Alors d'un pas décidé, il se leva, rajusta sa veste de smoking et se dirigea vers la table de nos nettoyeurs. Kaori avait la tête légèrement baissée, elle fixait un point imaginaire sur le sol qui avait réussi à capter toute son attention, mais son esprit était à mille lieux d'ici.  

 

 

 

L'homme se présenta alors à leur table d'un pas sûr de lui, et s'arrêta juste à côté de Kaori. Il toussota afin d'attirer son attention. Lentement, presque comme dans un rêve, elle releva lentement la tête presque au ralenti, et croisa son regard d'un vert émeraude d'une telle douceur qui parvient à capter toute son attention. Ses amis regardèrent la scène, dans le plus grand silence. Ils se fixèrent de longues secondes comme si chacun des deux se perdaient dans le regard de l'autre.  

 

_Mademoiselle, m'accorderiez-vous cette danse? Sa voix était pleine d'assurance et son regard chaleureux et rassurant. Il avait vraiment tout du prince charmant.  

 

Il se baissa légèrement afin de lui faire la révérence comme seul un vrai gentleman sait le faire et lui tendit sa main. Son coeur battant à un rythme effréné. Le fait d'avoir plongé ses yeux dans son regard noisette l'avait encore plus déstabilisé, car il y avait vu douceur et amour, un amour qui ne demandait qu'à être donné. Son regard était d'une telle intensité, d'une telle fragilité et d'une telle innocence qu'il pria dieu qu'elle lui accorde cette faveur. Kaori détailla alors cet homme qui se présentait à elle avec beaucoup d'attention et d'interêt. Il était aussi grand que son partenaire et son corps paraissait plus que bien fait. Un regard vert émeraude, des lèvres charnues et un visage marqué par la vie mais qui restait d'une grande beauté. Il se dégageait de lui une telle assurance, un tel contrôle et une tel charisme que Kaori se sentit flattée qu'un tel homme puisse s'arrêter sur elle, si bien qu'elle sentit ses joues se colorer face à l'insistance de son regard. C'était comme s'il la déshabillait du regard, cela allait encore plus loin comme s'il parvenait de ses yeux à voir son coeur, son coeur mis à nu.  

 

Ils se regardèrent longuement sans prononcer la moindre parole, seuls leurs regards traduisaient leurs émotions et chez Kaori un léger frisson la traversa. Kaori se surprit à poser sa main dans la sienne et à lui répondre. Pour la première fois de sa vie elle soutenait le regard d'un homme sans rougir, enfin sans rougir c'est vite dit. Faut dire que ce début de soirée était loin d'égaler ses espérances alors elle se sentait d'humeur aventureuse et si cet homme s'intéressait à elle, elle serait plus qu'idiote de refuser de s'amuser et de prendre du bon temps avec un autre. Après tout Ryo le faisait bien alors pourquoi pas elle? Cela ne pourrait pas être pire qu'avec Ryo.  

 

_Avec plaisir lui dit-elle en lui offrant un doux sourire.  

 

Pour un sourire comme celui, l'homme se dit qu'il serait prêt à tuer pour avoir l'occasion d'être de nouveau face à autant de douceur, de bonté et d'innocence. Elle se leva alors, il passa sa main autour de sa taille puis la guida vers la piste de danse sous les regards désabusés de ses amis. Il se mit devant elle et lui offrit un sourire ravageur. Kaori se sentant ainsi observée par lui, ne put et ne sut que rougir pour finir par baisser son regard. Chassez le naturel et il revient aux galops. Elle restait elle même et cela malgré les circonstances mais c'est ce qui faisait son charme et ce qui avait ravi cet homme. L'homme ne l'en trouva que plus belle et que plus désirable. La timidité chez une femme aujourd'hui était plutôt rare. Il ramena son bras sur sa taille et l'attira à lui. Kaori passa son bras autour de son cou et lui offrit son autre main afin qu'il mène la danse et la guide. C'est alors qu'un à un les couples présents sur la piste se mirent à la déserter les laissant seuls sur la piste de danse comme seuls au monde. C'est alors que toute la salle du restaurant fut baignée par un doux éclairage et celle de la piste de danse fut tamisée offrant à Kaori et à son cavalier la sensation s'être réellement seuls au monde, car ils ne percevaient aucun regards mais parvenaient à ressentir leur présence.  

 

_Je m'appelle Izomi Takazu.  

 

_Kaori Makimura lui dit-elle en relevant la tête et en se perdant dans ses deux prunelles d'un vert profond.  

 

Il mena alors la danse sans la quitter du regard et tout en lui souriant. Kaori était troublée, troublée d'être dans les bras d'un autre homme que Ryo, de cet homme un parfait inconnu, troublée d'avoir dépassée sa timidité et acceptée sa proposition, troublée de sentir le corps ferme de cet homme tout contre le sien et surtout troublée de l'effet qu'il lui faisait uniquement en la regardant ainsi. Le rouge monta de nouveau à ses joues, alors elle baissa la tête afin de lui cacher sa timidité et sa gêne. Pourquoi ne parvenait-elle pas à se contrôler?  

 

_Pardon s'excusa alors Izomi.  

 

Surprise, elle releva la tête et le fixa afin de comprendre. Elle n'avait pas l'habitude que l'on s'excuse ainsi, Ryo ne l'avait pas habituée à cela. C'était tellement agréable de se sentir vivre par ce que considérée, c'était nouveau et si rafraîchissant, grisant même.  

 

_De quoi? demanda-t-elle d'une faible voix légèrement émue.  

 

_De vous fixer de la sorte et de vous mettre mal à l'aise. Je sais que c'est indécent mais je ne peux pas m'en empêcher.  

 

_C'est que je n'ai pas l'habitude lui répondit-elle timidement.  

 

_J'ai du mal à vous croire. Les hommes doivent se retourner sur votre passage.  

 

_Non,..... enfin..... je n'y ai jamais fait attention.  

 

La vérité était qu'elle ne s'intéressait à aucun autre homme que Ryo, seul son avis à lui avait de l'importance, alors même si cela lui était arrivé, elle n'y avait prêté aucune attention.  

 

_Vous êtes une très belle femme melle Makimura et ce soir certainement l'une des plus belles femmes de cette soirée.  

 

_Heu,..... je... lui dit-elle en relevant la tête .......merci se contenta t-elle de lui répondre ne trouvant pas les mots et se contentant une nouvelle fois de baisser son regard. Décidément cet homme savait comment faire pour la troubler.  

 

Un délicat sourire plein de sincérité éclaira son visage, et il ne s'effaça pas, elle le garda durant toute la danse. Cet homme avait réussi à ranimer la flamme que Ryo venait d'éteindre juste avant. C'était exactement ce dont-elle avait besoin ce soir, entendre des mots gentils, des mots doux, un compliment même le plus futile soit-il et il venait de l'exaucer. Elle savait que ses amis étaient sincères lorsqu'ils la complimentaient mais ils étaient ses amis il n'en aurait pu être autrement. Cela avait un autre goût lorsque cela venait d'un inconnu, une toute autre valeur, une tout autre saveur , c'était plus précieux.  

 

Cet homme était réellement entrain de la draguer et elle adorait cela. Pourquoi? Par ce qu'elle voulait que cette soirée soit extraordinaire, elle voulait se sentir comme toutes ces femmes ordinaires, qui avaient des vies ordinaires et routinières. Oui, elle voulait se sentir bien, vivante et entre ses bras c'était exactement ce qu'elle ressentait. Elle n'en avait pas l'habitude mais elle se dit qu'elle pourrait y prendre goût car il était fort agréable de se sentir courtisée, de se sentir admirée de la sorte et plus que tout de se savoir désirée. Cela ne lui était jamais arrivée, mais à qui la faute? A ne fréquenter que Mick et Ryo elle passait à côté de sa vie, mais sa vie c'était Ryo du moins l'avait-elle cru. Aujourd'hui la lassitude avait pris le pas sur l'espoir la faisant douter et se remettre en question. Elle attendait depuis si longtemps qu'aujourd'hui à l'heure actuelle, à cet instant précis elle ne savait plus. Elle savait qu'en Ryo se trouvait son grand amour, l'amour de sa vie mais elle savait aussi qu'elle ne pouvait le forcer à l'aimer. Alors plutôt que de ne jamais vivre ce grand amour peut être devait elle se contenter d'un amour moins fort, moins passionné, moins intense mais d'un amour tout de même. Elle se mit à penser que cet Izomi ferait parfaitement l'affaire.  

 

_Mais ça va pas de penser ça se dit-elle mentalement. Un tel homme doit déjà être pris. Et puis ce n'est pas les femmes qui doivent lui manquer. Il doit avoir l'embarras du choix alors pourquoi s'arrêterait-il sur toi? Mais il la fait ma veille, il est venu t'inviter à danser alors que tu n'as rien demandé à personne et que la salle regorge de femmes toutes plus belles les unes que les autres. Ca prouve que tu lui as tapé dans l'oeil.  

 

Izomi resserra alors son étreinte et fit glisser lentement sa main le long du dos de Kaori afin d'arriver juste à sa chute de reins. Un doux frisson lui parcourut tout le dos la faisant légèrement frémir de plaisir. C'était si bon. Comment une simple caresse, un simple effleurement pouvait avoir cet effet sur elle? Elle se surprit même à fermer les yeux comme pour garder en elle cette sensation, ne pas l'oublier. Les autres à leur table ne les quittaient pas des yeux et surtout Mick qui sentait la colère monter en lui.  

 

_Mais pour qui il se prend celui-là, à tripoter ma douce Kaori de la sorte? Je vais aller lui causer à ce Ken de pacotille et lui casser les deux bras dit-il remonté en remontant les manches de sa veste.  

 

_Tu ne vas casser les bras de personne. Si cela devait être fait ce n'est pas toi qui t'en chargerait lui répondit Kazue en posant son regard sur Ryo qui tournait le dos à la piste de danse. Mick suivit son regard et s'arrêta également sur le dos voûté presque affaissé de Ryo. Et puis regarde Kaori, est ce qu'elle a l'air de ne pas apprécier la danse, ou de se plaindre, non . De plus, moi je le trouve fort séduisant cet homme. Vu le peu d'intérêt que Ryo lui porte et la façon dont il la traite depuis le début de la soirée, elle a raison de voguer vers d'autres horizons.  

 

Miki tenta de se lever mais Kazue le retient par la main.  

 

_Je peux savoir où tu vas?  

 

_Voir l'autre nigaud et lui ouvrir les yeux.  

 

_Tu n'iras nulle part, il n'a pas besoin de toi pour cela, c'est un grand garçon. Kaori passe un très agréable moment et il est hors de question que Ryo ou bien toi le lui gâche alors pose tes fesses sur cette chaise et profite du spectacle avant que je ne mette réellement en colère lui dit-elle d'une voix autoritaire et menaçante qui n'acceptait aucun refus.  

 

Tel un enfant Mick s'éxecuta et reprit sa place initiale en faisant profil bas. Miki surprise par l'intervention de Kazue fixa le couple en arborant un doux sourire. Ils avaient beau être les plus grands nettoyeurs de tout le Japon face à elles, ils n'étaient rien d'autre que des hommes. Satisfaite d'elle, Kazue renvoya son sourire à Miki et à son tour se mit à profiter du spectacle.  

 

De son côté Ryo était presque avachi sur son siège à siroter son verre. Il se maudissait d'avoir commencé les hostilités et fait en sorte que la soirée prenne cette tournure. Pour une fois, rien qu'une fois, il aurait pu s'abstenir afin de vivre une soirée normale comme n'importe qui, comme les gens normaux mais non il avait dû encore et une fois de plus faire des siennes en la blessant volontairement. Il lui aurait pourtant été si simple d'être gentil, un petit compliment par ci, un sourire par là, un geste tendre ici. Décidement il n'était bon qu'à détruire ses espoirs et à la rabaisser. Il vivait cette situation avec Kaori depuis tellement longtemps maintenant que cela devenait routinier, oui, une habitude, un réflexe même, comme si ces jeux de rôles s'étaient substitués à la réalité. Comme si c'était à qui marquerait le plus de point et comme Kaori était la gentillesse il la battait à plat de couture à chaque fois car chacune de ses remarques car c'était des remarques contrairement à lui étaient vraies et justifiées. Jamais, pas une fois elle n'avait été méchante avec lui, oui elle le frappait avec sa massue mais c'était leur relation et il faisait tout pour les attirer car elles lui étaient vitales.  

 

Au fond de lui il enviait Mick et Falcon de vivre pleinement leur amour et au grand jour, mais en même temps, il se l'interdisait car lui il était city hunter. Comme il aurait voulu la tenir dans ses bras et évoluer sur la piste de danse avec elle. Parcourir de ses mains expertes son corps, sentir sa généreuse poitrine s'écraser contre son large torse et enfin pouvoir plonger son regard amoureux dans le sien plein de sincérité. Que n'aurait-il pas donné pour vivre cela? C'est alors que verre en main il se tourna et remarqua que tout le restaurant baignait dans une semi -obscurité. Surpris, il regarda alors toutes les personnes qui avaient toutes le regard orientés dans la même direction celle de la piste de danse. Il fit alors comme eux et c'est la qu'il la vit. Sa Kaori dans les bras d'un homme, un homme autre que lui. Il se releva de son tabouret et fit un pas en avant avant de s'arrêter net sentant la colère monter en lui à la vue de ces mains qui parcourait le corps de sa douce. Qui pouvait bien être ce bélatre? Il était plutôt bel homme, même s'il aurait parié sur lui. C'est alors qu'il vit le regard de Kaori imprégné d'une nouvelle étincelle, celle de la joie. Elle semblait heureuse dans les bras de cet homme un parfait inconnu. C'était un inconnu qui lui avait rendu son sourire, un inconnu et pas lui. Pour lui cela fut lourd de signification. Elle serait plus heureuse sans lui, il en avait la preuve sous les yeux. En une danse, cet inconnu avait ramené la flamme qui brillait dans son regard, flamme qu'il avait éteint lorsqu'elle avait descendu les escaliers de leur appartement.  

 

Comme elle était resplendissante de beauté à cet instant avec ce sourire sur les lèvres qu'il aurait aimé faire naître et recevoir, mais voilà tout cela était pour un autre. Lui n'avait eu le droit qu'à la tristesse de son regard, tristesse d'une souffrance qu'il lui avait infligé, tristesse d'une longue lassitude solitaire, à de la tristesse tout simplement. Cet instant de complicité frivole elle la partageait avec un autre. C'est alors qu'il vit l'homme resserrer son étreinte et Kaori ne tenta même pas un geste pour le repousser. Il se baissa et lui murmura quelque chose à l'oreille, comme s'il l'avait toujours connu. Pour qui se prenait-il pour ce permettre une telle familiarité avec son ange? La tête légèrement baissée afin de ne pas croiser son regard émeraude envoûtant elle se laissa bercer et guider et par la douce musique et par la délicatesse de son cavalier.  

 

C'est alors qu'elle ferma les yeux quelques secondes afin de s'imprégner de ce doux moment, comme pour le graver à tout jamais dans son esprit et se colla un peu plus à lui dans la magie du moment posant sa tête tout contre son torse. Ce corps chaud contre le sien avait le don de l'apaiser. Comme il était bon de se sentir protégée par des bras forts. Là sentant se rapprocher encore plus de lui, son cavalier l'enferma complètement dans ses bras la serrant encore plus contre lui, il lui était difficile à présent de faire plus tellement ils étaient l'un contre l'autre. Kaori pouvait sentir les battements du coeur d'Izomi calmes et réguliers même apaisants alors que les siens étaient affolés presque désemparés. Elle n'avait pas l'habitude, c'était quelque chose qui lui était presque inconnu, c'était un abandon presque total. Elle sentit le souffle chaud de son cavalier tout contre son visage et qui vient mourir au creux de son cou. Elle sentait ses bras protecteurs enlacer avec force sa taille et au son des notes de musiques qui s'élevaient dans les airs, au rythme lent et de leurs pas et de leurs corps qui évoluaient harmonieusement sur la piste . Elle releva alors lentement la tête les yeux toujours fermés et les ouvrit, c'est à cet instant qu' elle prit conscience que ce bien être si apaisant n'était que chimère car il n'était pas Ryo. Tout cela ce bien être, cet abandon de l'autre, cet instant d'intimité partagé elle aurait voulu le vivre avec lui.  

 

_Ryo laissa -t-elle échapper dans un murmure sans quitter Izomi du regard.  

 

Là, son sentiment de bien être disparut aussitôt en croisant le regard d'Izomi. L'espace de quelques secondes elle s'était perdue dans ces bras et dans ce regard. C'est alors qu'elle sentit les larmes lui monter. Réalisant ce qui se jouait et préférant ne pas subir une seconde de plus ce regard d'incompréhension, elle baissa de nouveau la tête et fixa le sol. Elle respira lentement et calmement afin de refouler ses larmes dont la présence d'Izomi lui avait fait prendre conscience. Elle aurait voulu à cet instant se fondre dans l'obscurité de la salle pour ne plus être le centre d'attraction de tout le restaurant mais cela aurait été comme fuir et reconnaître que quelque chose n'allait pas. Elle devait reprendre le dessus et refouler sa peine de l'évidence constater, ce n'était pas Ryo mais bel et bien un inconnu qui l'espace de quelques minutes lui avait rendu espoir et l'avait faite se sentir vivre et vivante. Oui c'était un autre, un parfait inconnu et cela la replongea dans la réalité de cette soirée et lui rappela le comportement ignoble de son partenaire à son égard.  

 

Où diable pouvait bien être Ryo? Que pouvait-il faire à cet instant, cet instant où elle aurait voulu n'être qu'à un endroit dans ses bras? Plus ils évoluaient sur la piste et plus sa souffrance se faisait douloureuse car elle savait qu'à cet instant Ryo était certainement avec une autre et pas avec elle. Il devait être au bar en compagnie d'une femme. Cette pensée lui arracha une larme qui vient mourir sur la main d'Izomi qui avait pris pleinement conscience de la profonde tristesse de Kaori. Il se rapprocha d'elle et se baissa afin de porter ses lèvres à son oreille.  

 

_Ca va aller Kaori lui glissa-t-il à l'oreille et en resserrant sa main sur la sienne afin de lui signifier qu'il était là avec elle et pour elle si elle en avait besoin. Elle fut touchée par cette attention même si elle n'aimait pas se montrer vulnérable de la sorte. La dernière note de musique retentit les laissant seuls au milieu de la piste de danse. Ils restèrent ainsi quelques secondes de plus sans bouger comme pour prolonger ce doux moment qui allait faire parti de leurs plus beaux souvenirs. Izomi se décala alors lentement de Kaori non sans ôter ses bras de sa taille et plongea son regard dans le sien, regard que soutien Kaori.  

 

_Merci lui dit-elle en arborant un doux sourire plein de reconnaissance.  

 

_Tout le plaisir était pour moi.  

 

Izomi regarda autour de lui et remarqua pour la première fois depuis qu'il avait entraîné Kaori sur la piste que tout celle-ci baignée sous un spot de lumière alors que le reste de la salle était plongée dans l'obscurité et qu'ils y était seuls. Kaori ne l'avait même pas remarqué encore trop chamboulée par cette danse et les émotions qui l'avaient traversé. Izomi s'apprêta à desserrer son étreinte lorsque son regard croisa la branche de gui qui trônait au dessus de leur tête. Son regard alla de la branche à Kaori qui se demandait pourquoi il la regardait aussi intensément et pourquoi il fixait ses lèvres de la sorte. Il resserra alors son bras sur sa taille la ramenant tout contre lui. Trop surprise Kaori n'eut ni le temps de réagir, ni le temps de prononcer la moindre parole.  

 

_Nous sommes sous une branche de gui, tradition oblige fit-il avec un sourire ravageur sur son visage. Vous me devez un baiser. Il rapprocha son visage de celui de Kaori qui eut juste le temps de poser ses mains sur son torse comme pour le tenir à distance mais c'était sans compter sur l'envie de celui-ci qui le tiraillait depuis l'instant où il avait posé son regard sur elle.  

 

_Mais que..... Elle ne put terminer sa phrase, les mots restèrent coincés dans sa gorge et Izomi posa délicatement ses lèvres sur celles de Kaori pour un baiser des plus tendre. Kaori trop surprise pour analyser la situation resta figée telle une statue de marbre. Elle avait un mal fou à comprendre ce qui se passait, bien qu'elle réalisait qu'un homme fort séduisant l'embrassait, mais qui n'était pas Ryo. Elle était partagée entre la colère et un sentiment d'allégresse. Lorsqu'Izomi retira ses lèvres des siennes, elle garda les yeux fermés. Izomi libéra sa taille puis lui prit la main qu'il baisa la ramenant à la réalité du moment.  

 

_Vous ne m'en voulez pas j'espère d'avoir profiter de cette tradition pour vous voler un baiser.  

 

D'un signe de la tête elle lui répondit que non bien que celui-ci l'avait plus que déstabilisée. Elle avait complètement perdu pieds, elle ne savait plus où elle en était.  

 

_Je vous raccompagne à votre table.  

 

Il lui passa le bras dans le dos et la conduisit jusqu'à sa table dans le plus grand silence et sous le regard de toute l'assistance. Il lui présenta sa chaise, l'aida à s'y installer et après une révérence prit congés d'elle. Kaori n'osait pas relever la tête, elle sentait les regards de ses amis braqués sur elle.  

 

Non loin d'eux, un homme serra fortement son verre dans sa main jusqu'à le briser, les morceaux de verres brisés lui déchirant la peau. Le sang se mit alors à couler mais il était au delà de la douleur physique, c'était celle qu'il connaissait le mieux et celle qu'il maîtrisait aussi le mieux. Non, à cet instant il ressentait une douleur bien plus profonde parce que perfide, une douleur bien plus cher à son coeur car c'était lui qui était visé, la douleur du coeur et de l'âme. Il ne le supportait pas, rien que l'idée qu'un autre homme puisse s'approcher de trop prés d'elle. Oui rien qu'à l'idée de penser qu'elle pouvait être avec un autre faisait bouillir son sang dans ses veines le mettant hors de lui et lui oppressait le coeur le menant jusqu'à la suffocation mais la voir dans la réalité des faits, dans les bras d'un autre lui donnait simplement des envies de meurtres. Il n'avait qu'une envie sauter au cou de ce type ensserrer de ses mains son cou et serrer, serrer encore et encore jusqu'à son ultime souffle, mais de quel droit pouvait-il agir ainsi? Il n'avait aucun droit sur elle, aucun droit sur cet instant qu'il lui avait refusé, aucun droit sur ces sentiments du moment qui l'avait fait l'embrasser. Oui il s'était tenu à l'écart d'elle volontairement et il ne pouvait que constater à présent les dégâts de son geste.  

 

Il avait cru qu'en prenant ses distances d'elle il parviendrait mieux à se maîtriser, à ne pas se dévoiler mais à quel prix. Il voulait se préserver, mais cela en valait-il la peine si elle convolait avec un autre.?Tout était de sa faute et pourtant la colère qu'il ressentait était orientée en direction de Kaori, colère pour l'avoir aussi vite remplacé, colère pour avoir offert ce cadeau tant rêvé à un autre, colère pour lui avoir fait subir cela, laisser entre apercevoir ce qu'aurait pu être la soirée si seulement..... Si seulement il avait eu un autre comportement. Tout était de sa faute à lui et pourtant il en voulait à Kaori. Colère pour l'avoir rendu faible d'éprouver de tels sentiments, colère pour l'avoir rendu plus humain. Oui il lui en voulait pour tous ces sentiments pleins de contradictions qui luttaient en lui , qui le submergeaient et dont il n'avait aucun contrôle car ils l'enfermaient dans sa propre prison et le rongeaient, le tourmentant encore et encore en lui faisant repasser inlassablement ces images de lui et d'elle échangeant un tendre moment d'intimité. Il secoua la tête afin de chasser toutes ses pensées et ses images et pour reprendre le contrôle de lui. Il releva alors la main et vit qu'il s'était blessé. Il se rendit jusqu'au bar, prit une serviette qu'il enroula autour de sa main commanda un autre verre et comme si de rien était regagna leur table au son du tintement de clochette qui annonçait le repas.  

 

Tout d'un coup, Kaori se mit à avoir très chaud et à manquer d'oxygène. Le regard plongé dans son assiette vide, elle prit sa serviette de table et la posa sur ses cuisses. Elle pouvait ressentir et la tension et les questions qui peuplaient la têtes de ses amis mais avant même que l'un deux n'ouvrent la bouche pour l'interroger la sonnette retentit annonçant que le repas allait être servi. Intérieurement Kaori poussa un soupir de soulagement. Les regards glissaient sur elle, mutins en provenance de Miki et Kazue et presque accusateur en provenance de Mick. Falcon égal à lui même resta en retrait. Tous les convives de cette soirée regagnèrent leur table et le dîner fut servit dans le plus grand calme.  

 

Ryo après avoir assisté à toute la scène et contenu tant bien que mal et sa rage envers ce type et sa colère envers Kaori pour se laisser embrasser et tripoter par le premier venu regagna sa place dans le plus grand calme. Toutefois tous purent ressentir l'extrême tension qui se dégageait de lui et Kaori la première. L'avait-il vue? fut la première question qu'elle se posa avant qu'un tas d'autres questions fusèrent dans son esprit. Tels que: que lui réservait-il à présent pour le reste de la soirée? Déjà que son comportement avait été limité blessant, voir humiliant, mais à compter de maintenant elle craignait le pire et plus encore si comme elle le craignait, il avait assisté au baiser. Et ses craintes bien que fondées furent confirmées lorsqu'elle aperçut sa main et la serviette ensanglantée qui la recouvrait.  

 

_Tu es blessé Ryo fit-elle d'une voix angoissée en tentant un geste dans sa direction mais il fut plus rapide qu'elle et dégagea sa main blessée avant qu'elle ne l'atteigne et ne le touche comme si cela l'avait révulsé.  

 

_C'est rien lui répondit celui-ci sans même prendre la peine de la regarder.  

 

Tout était dans le son de sa voix, colère et méchanceté. Il venait de la rejeter ouvertement une fois de plus mais cette fois ci de façon insignifiante comme ci elle n'avait aucun intérêt pour lui, comme ci elle n'était rien et c'est ce qui fit le plus mal à Kaori. Elle était habituée à ses insultes, à ses brimades mais jamais elle ne s'habituerait à son indifférence. D'une main tremblante, elle retira sa main sans oter son regard de son visage qu'il avait détourné sur le côté exprês pour ne pas la voir et lui montrer son malaise. Lentement il tourna la tête vers elle presque au ralenti et croisa son regard embué. Ils se fixèrent quelques secondes avant que Kaori ne cède la première et ne baissa la tête ne pouvant supporter d'avantage les reproches de ses prunelles noires. Elle ne voulait pas céder au désespoir et s'effondrer devant ses amis qui gardèrent le silence face à ce qui se passait sous leurs yeux. Pour Kaori c'était la fois de trop.  

 

Le repas se passa alors dans la plus grande allégresse, entre rire et regards complices. Tous semblaient d'humeur joyeuse même Kaori qui avait retrouvé un visage souriant mais ce n'était qu'apparence, elle tentait de faire bonne figure face au comportement de Ryo qui l'ignora durant tout le dîner ne s'intéressant qu'à Miki, à Kazue et à sa nouvelle amie. Au fond ce n'était pas plus mal se dit-elle, il lui fichait la paix. Personne n'était dupe, même s'ils ne disaient rien tous avaient perçu l'immense détresse de Kaori qui tentait temps bien que mal de garder une certaine contenance et même si elle y parvenait de part son attitude son regard lui la trahissait à chaque fois qu'il se posait sur son partenaire.  

 

Une fois le dîner terminé, la musique recommença à inonder toute la salle et la piste de danse se remplir de nouveau. Kaori regarda les couples évoluer et en particulier un qui paraissait irradiait de bonheur. L'homme avait guidé sa compagne par la taille et conduisit sur la piste. Il avait passé ses bras autour de sa taille et trés lentement d'un geste amoureux l'avait attirée tout contre lui. Amoureusement sa cavalière avait posé sa tête tout contre son torse et s'était laissée guider aveuglément et en toute confiance par son cavalier. Cette image était lourde de symbole, ils étaient tout ce que Ryo et elle ne serait jamais un couple. Elle l'avait été l'espace de quelques minutes avec un parfait inconnu, elle avait formé ce qu'elle aspirait à connaître un jour, le temps d'une danse: un couple. Un couple qui s'était aussitôt défait une fois la musique terminée, mais il en était tout autre pour ces deux personnes qui parvinrent à lui arracher un tendre sourire, un sourire envieux car elle partageait leur bonheur le temps de cette danse ravivant cette lueur d'espoir que tout restait encore possible. Enfin elle tentait de s'en convaincre.  

 

C'est alors qu'un homme se présenta à elle avec un immense bouquet de roses rouges? Les mêmes roses qui étaient en vente à l'accueil. Elle quitta l'espace de quelques secondes ce couple du regard et releva la tête afin de voir qui lui masquait la vue.  

 

_Bonsoir Madame, Mr Takazu vous offre ce splendide bouquet de roses et cette carte.  

 

Kaori le regarda sans réellement comprendre. Pourquoi lui offrait-il un tel bouquet? Il devait bien y avoir une centaine de roses. Elle ouvrit la bouche afin de parler mais aucun son n'en sortit. Qu'aurait-elle pu dire? Elle était plus que surprise et au fond d'elle heureuse de recevoir un tel présent. Qu'allait-elle faire de cet énorme bouquet? Elle se leva alors et se tourna vers Mr Takazu qu'elle remercia en se courbant vers l'avant et en lui offrant un magnifique sourire de remerciement. Celui-ci pour lui répondre leva sa flûte de champagne en l'air et but une gorgée. Elle se tourna alors vers l'homme au bouquet et croisa son regard. Elle n'osait pas regarder ses amis et encore moins Ryo. Qu'allait-il penser? et dire?  

 

_Que dois-je faire du bouquet madame?  

 

Kaori réfléchit. Son regard alla de Mr Takazu à l'ensemble des tables du restaurant. Elle tourna vers l'homme au bouquet et lui sourit. Elle prit une rose avec précaution et la porta à son nez afin d'en sentir tout son parfum.  

 

_Faites distribuer les roses, un pour chaque femme de ce restaurant. Dites à Mr Takazu que je le remercie et que j'espère il ne m'en voudra pas d'en faire la distribution mais c'est noël et toute femme devrait se voir offrir des fleurs et puis tout un bouquet et surtout celui-ci c'est trop pour une seule femme, c'est trop.  

 

_Très bien madame.  

 

Tout en respirant le doux parfum de celle-ci elle reprit sa place sous le regard de ses amis qui étaient sans voix.  

 

_Et bien ma chérie, on dirait que tu lui as tapé dans l'oeil à cet homme fit Miki. Je me demande qui il est?  

 

_Vous ne savez pas qui il est fit alors la nouvelle amie de Ryo. C'est IZOMI TAKAZU, il est le plus beau parti de tout le Japon. Toutes les femmes rêves de lui passer la bague au doigt.  

 

_Que dis la carte? demanda alors Miki pleine de curiosité. Elle voulait surtout que Ryo réalise que si lui se désintéressait de Kaori d'autre eux au contraire avait porté toute leur attention sur elle.  

 

Kaori l'ouvrit lentement et en sortit la carte qu'elle lut d'abord pour elle ce qui lui arracha un sourire et le rouge monta à ses joues. La voyant rougir de la sorte Miki fut piquée par a curiosité.  

 

_Que dit-elle? allez ma chérie, dis-nous quemanda celle-ci pleine d'impatience.  

 

Afin de satisfaire la curiosité de Kaori et celle des autres elle la lut à voix haute.  

 

_Vous avez ensoleillé ma soirée, à moi d'embaumer la votre. Un bouquet de 100 roses pour la plus belle des roses. Izomi Takazu.  

 

_Il est mordu, c'est clair pour qu'il t'offre un tel bouquet. C'est pas à nous que cela arriverait fit Kazue en regardant sa moitié.  

 

_J'avais l'intention de t'en offrir une chérie.  

 

_Tu avais, reprit Kazue en effet, et tu ne l'as pas fait. Kaori ce n'est pas une rose mais tout un bouquet alors prends des notes Mick sur les façons d'agir d'un vrai gentleman. C'est tellement romantique.  

 

Kaori regarda l'homme au bouquet s'arrêter sur toutes les tables et en faire la distribution. Au moins toutes ce soir se verraient offrir une rose. En voyant ce que l'employé du restaurant fit du bouquet Mr Takazu ne l'en aima que plus. Oui Kaori l'avait charmé, envoûté, il en était tombé amoureux au premier regard. Ryo fixa alors cet homme et perçut dans son regard cette flamme qui ne brillait que pour Kaori, il ne voyait qu'elle. Il sut à cet instant qu'elle avait capté son coeur et l'attitude de Kaori lorsqu'elle avait frémi au contact des mains de cet homme sur son corps lui rappelèrent qu'il ne lui était pas si indifférent que cela. Plongée dans ses pensées, Kaori ne cessa pas de fixer cette rose faisant ainsi abstraction de tout ce qui l'entourait. Rien que pour cet instant, pour cette joie ressentie sur l'instant, cette soirée avait valu la peine car l'espace d'un instant elle s'était sentie vivre comme jamais elle ne l'avait été au court de l'année qui venait de s'écouler. Oui, pour quelques minutes, elle avait eu le sentiment d'être importante pour quelqu'un. Ce n'était qu'un simple bouquet de roses, cet homme avait dû faire le coup à je ne sais combien d'autres femmes se dit Kaori mais au moment où l'employé du restaurant lui avait présenté le bouquet elle s'était sentie unique et cela personne ne pourrait lui enlever pas même Ryo avec son comportement et ses paroles blessantes, ni même son indifférence. Oui, il représentait beaucoup pour elle ce bouquet.  

 

_Tu parles n'importe qui peut offrir des fleurs ce n'est pas ce qui fait de la personne un gentleman. Et puis un homme qui offre des roses à une demi femme c'est tout sauf romantique. Il a peut-être bon goût en matière de fleurs mais en matière de femme il n'y connait rien.  

 

_C'est vrai que tu t'y connais mieux toi. Il suffit pour cela de voir le genre de femme sur qui tu jettes ton dévolu. En lui disant cela elle posa son regard sur son amie de gauche qui lui sourit bêtement. Tout dans le naturel ou devrais-je dire dans l'artificiel.  

 

_Je vais nous chercher à boire fit Ryo en se relevant et en souriant face à la remarque plus que justifiée de sa partenaire. Je vous ramène quelque chose.  

 

Face au silence qui l'entoura et aux regards plus que meurtriers que lui lancèrent Miki et Kazue, il préféra quitter la table pour le bar. Au moins là bas il n'aurait plus à subir tout cela. Kaori releva alors la tête et fixa le dos de Ryo durant toute la traversée de la salle pour arriver au bar. Elle n'avait pu le quitter du regard.Elle serra fortement sa serviette dans ses mains comme pour contrôler le flot de colère et de violence qu'elle sentait monter en elle. Elle avait voulu lui balancer une massue mais s'était retenue au dernier moment. A chacune de ses paroles elle croyait toujours ne pas pouvoir souffrir d'avantage mais c'était faux car il savait parfaitement où appuyer pour lui faire mal, après tout il la connaissait comme personne. Kaori n'avait pas baissé le regard avec cette expression devenue presque familière dans ses yeux, celle de la mélancolie qui était devenue au fil des ans sa meilleure alliée ne laissant rien transparaître d'autres que de la lassitude. Ils avaient été face à deux attitudes l'une pleine de lassitude mélancolique et l'autre d'une détermination plus que blessante limite destructrice. Ryo avait conscience qu'il venait d'envenimer encore plus la situation mais la jalousie le rongeait et lui brouillait l'esprit.  

 

_Kaori, il ne pensait pas ce qu'il a dit fit Mick en posant sa main sur la sienne afin de la faire revenir à la réalité pour l'empêcher de ressasser inlassablement ses paroles dans sa tête.  

 

_Cesse de prendre sa défense Mick. S'il l'a dit c'est qu'il y a forcement une part de vérité dans ses mots. Et puis j'ai l'habitude.  

 

_C'est faux Kaori, on ne s'habitue pas à ce genre de paroles lui dit alors Kazue en plongeant son regard dans le sien.  

 

_Moi si, c'est mon quotidien lui répondit Kaori d'une voix lasse et résignée.  

 

Miki aurait voulu intervenir mais pour dire quoi. Elle savait que Kazue disait vrai, aucune femme au monde ne s'habitue à être traiter de la sorte et Kaori encore moins qu'une autre, mais elle avait conscience que dans le cas de Kaori c'était aussi la vérité, cela faisait parti de la routine de sa vie et de sa relation avec Ryo. A croire qu'il ne savait s'aimer que de cette façon, c'était en tout cas la seule que connaissait Ryo. Plus prompt à insulter qu'à prononcer des mots tendre. Le silence qui les enveloppa les mit tous mal à l'aise et Kaori la première. Elle n'avait qu'une envie pleurer, encore et toujours. C'était l'une des choses qu'elle faisait le mieux grâce à Ryo.  

 

Ryo arriva enfin au bar, il s'y adossa et commanda une bouteille de whisky. Il se servit un verre et but d'une traite. C'est alors qu'une ravissante blonde vient s'asseoir juste à ses côtés. Elle prit place sur le siège de sa droite et croisa ses jambes ce qui ouvrit la fente de sa robe dévoilant ses jambes ainsi que ses cuisses. C'était vraiment une très belle femme, le genre de femme sur qui n'importe quel homme s'arrêterait et Ryo fut cet homme à cet instant. Le regard de Ryo glissa sur ses jambes et remonta jusqu'à ses cuisses fines et blanches pour venir s'attarder sur sa taille fine et enfin s'arrêter sur son opulente poitrine que son décolleté mettait en valeur. Elle prit son sac et en sortit son étui à cigarette qu'elle ouvrit pour prendre une cigarette. Elle chercha son briquet mais ne le trouva pas. Alors elle se tourna vers Ryo qui lui sourit. Il sortit de la poche de sa veste son briquet et lui alluma sa cigarette.  

 

_Merci lui dit-elle d'une voix suave. Je m'appelle Kasumi Tsubuka, enchantée  

 

_Ryo Saeba, tout le plaisir est pour moi.  

 

C'était vraiment une trés belle femme. Cheveux blonds et longs, visage fin, regard de braise, lèvres fines. Elle avait tout pour elle et pourtant elle était seule.  

 

_Je peux vous tenir compagnie.  

 

_J'en serai ravi.Puis-je vous offrir un verre?  

 

_Avec plaisir.  

 

_Que buvez-vous?  

 

_La même chose que vous lui dit-elle en humectant ses lèvres de sa langue.  

 

_Une femme comme je les aime. Garçon, un verre pour la dame fit Ryo sans la quitter du regard.  

 

Le barman posa un verre sur le comptoir, verre que s'empressa de lui remplir Ryo.  

 

 

Au même instant Kaori éprouvait de plus en plus de mal à contenir sa peine. Elle avait besoin de s'isoler un instant et de se retrouver seule face à elle et à sa peine. Elle ne voulait surtout pas de la compassion de ses amis qui lui rappellerait son extrême faiblesse. Elle se leva alors de table.  

 

_Excusez-moi je vais aux toilettes, je reviens.  

 

Sans attendre leur réponse, elle s'éloigna de la table d'un pas rapide et prit la direction des toilettes. Elle passa la porte, la referma derrière elle puis s'y adossa laissant ses larmes s'écouler à l'abri des regards. Une fois de plus Ryo avait atteint son but. D'un pas lourd, elle quitta la porte et se mit devant le lavabo afin de se regarder dans le miroir et de croiser son propre regard, le reflet de sa peine et de sa souffrance.  

 

_Pourquoi es-tu aussi dur et cruel avec moi Ryo? se dit-elle à haute voix en fixant son reflet, mais aucune réponse ne lui vient.  

 

Elle regarda alors ses larmes s'écouler, ainsi que son mascara qui s'écoula le long de ses joues la défigurant complètement. Heureusement qu'elle avait pris son sac avec elle. Elle l'ouvrit et en sortit sa trousse à maquillage. Elle prit un kleenex et s'essuya délicatement afin de limiter les dégâts. Ses yeux rouges montraient qu'elle avait pleuré mais que pouvait-elle y faire? C'était le pouvoir qu'il avait sur elle. Elle se regarda alors longuement en fixant son regard devenu terne. Qu'est ce que je suis devenue? Une pleurnicheuse, Hide n'aurait pas aimé me voir ainsi pensa -t-elle, elle qui était si forte et si combative. A croire que Ryo était venu à bout même de cela. Elle passa un peu d'eau froide sur ses joues afin de leur rendre un peu de couleur ce qui lui fit le plus grand bien. Il fallait qu'elle parvienne à se maîtriser pour le reste de la soirée. Ne pas lui donner d'importance, l'ignorer, mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Elle arrangea ses cheveux ainsi que sa tenue et quitta les toilettes. Elle devait bien y être depuis 10 bonnes minutes maintenant. Ses amis devaient se demander ce qu'elle faisait. Elle savait au fond d'elle qu'ils en avaient un petit idée. Après un dernier regard dans le miroir elle sortit.  

 

 

Au même moment au bar  

 

 

_Que fait une jolie femme comme vous seule à cette soirée et à ce bar?  

 

_Je vous réitère cette question.  

 

_J'ai demandé le premier.  

 

_C'est vrai lui répondit-elle en se rapprochant de lui afin de lui murmurer sa réponse à l'oreille. Je ne suis ici que pour échapper à mes obligations professionnelles et vous.  

 

_Je noie ma solitude dans l'alcool.  

 

_Vous êtes pourtant en charmante compagnie. La femme qui est entrée à votre bras tout à l'air, votre femme m'avait l'air charmante et en plus elle est ravissante.  

 

_Ah elle! non ce n'est pas ma femme, et puis elle n'est rien pour moi lui dit celui -ci d'une voix pleine de désinvolture.  

 

_C'est gentil pour elle.  

 

_C'est que vous ne la connaissait pas comme moi je la connais, elle n'a rien d'un femme du physique au comportement.  

 

Les vapeurs de l'alcool commençaient à faire leurs effets, si bien que Ryo se laissa guider par sa colère au point d'en dire plus qu'il n'aurait dû.  

 

_Je sais encore reconnaître une femme quand j'en vois une, et elle c'est une trés belle femme.  

 

_Disons qu'elle était mon ticket d'entrée pour cette soirée ce qui m'a d'ailleurs permis de vous rencontrer. Alors rien que pour cela je penserai à la remercier.  

 

Ils se dévoraient littéralement l'un l'autre des yeux. Ryo voyait là un moyen d'échapper à cette soirée et à la tournure qu'elle avait prise. Ils étaient si prés l'un de l'autre que cette superbe créature qui se tenait à ses côtés ne put s'empêcher de rapprocher ses lèvres de siennes et de l'embrasser. Ryo se laissa faire, même s'il n'aimait pas qu'on le drague car il préférait être le chasseur et choisir sa proie et non être choisi, il dut reconnaître que c'était plaisant et c'était ce dont -il avait besoin. Il resta immobile et se laissa faire sans sourciller. A ce moment, il ressentit comme une décharge dans la nuque mais il n'y prêta pas attention. Il voulait oublier cette soirée et ce qu'il avait vu et ressenti. Il voulait oublier jusqu'à l'existence de sa partenaire pour la douleur qu'elle lui avait infligé.  

 

En sortant des toilettes qui se trouvaient non loin du bar, la première chose que vit Kaori fut cette superbe blonde penchée sur Ryo et celui ci qui louchait direct sur son décolleté. Ils ne cessaient de se regarder et de se sourire. Pourquoi était-il ainsi avec cette femme, prévenant et attentionné alors qu'avec elle, il était odieux et blessant? C'est alors qu'elle vit la femme s'avancer dangereusement de notre beau nettoyeur et lui chuchoter quelque chose à l'oreille. Piquée par la curiosité elle se rapprocha et se cacha derrière un énorme pilier. Elle savait que ce qu'elle faisait été mal mais elle n'avait pu s'en empêcher. Et c'est là que se produisit la rupture. Au son des paroles de Ryo des larmes silencieuses coulèrent sur ses joues.  

 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de