Capitolo 6 :: Un nouveau départ

Pubblicato: 07-03-08 - Ultimo aggiornamento: 17-08-09

Commenti: Coucou. je sais j'ai sacrément tardé pour ce châpitre que j'ai du coupé car il était beaucoup trop long. Merci pour vos reviews et vos encouragements cela m'a fait super plaisir.J'espère que cela vous plaira toujours autant. J'avais coupé le chapitre précedant de façon abrupte je m'en excuse car vous étiez restées sur votre fin. Voilà les réponses à vos questions. MOON je suis trés et trop heureuse pour toi, félicitations. Tu dois être aux anges. Ménage-toi tout de même. Tu vois il ne fallait pas perdre espoir. Bon j'arrête là et vous dis bonne lecture. Bisous

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Ryo gagna alors la chambre de Kaori. Elle dormait, sa respiration était lente et régulière ce qui fit sourire notre nettoyeur. Lui qui avait eu si peur, sentit son coeur de nouveau se gonfler, d'espoir et d'amour. Il la regarda durant de longues minutes, sa poitrine se soulevait et s'abaissait, cela avait le don de le rassurer. Il prit place sur un siège et prit sa main dans la sienne. Elle était encore gelée. Il se mit alors à les frictionner de son pousse. Comme il aimait pourvoir la caresser ainsi, cela était si rare il ne se permettait cela que lorsqu'elle dormait. Il resta à la veiller ainsi durant deux jours où elle ne fit que dormir ce qui l'inquiéta. Doc le rassura lui disant que son corps devait récupérer.  

Au bout du troisième jours, il décida de rentrer à l'appartement lui chercher des vêtements. Doc lui avait dit que comme son état s'était stabilisé et qu'elle était hors de danger il pourrait la laisser sortir très prochainement. Il devait juste lui faire passer quelques examens pour s'en assurer. Lorsqu'il regagna la chambre de Kaori, il ouvrit lentement la porte et passa sa tête croyant qu'elle dormait mais celle-ci était en pleine conversation avec Miki. Lorsqu'elle vit la porte s'ouvrir elle se tourna vers elle et croisa le regard de son partenaire. Elle avait retrouvé toutes ses couleurs mais son regard était différent.  

_Bonjour Kaori lui dit-il en poussant la porte. Je vous dérange.  

Kaori ne lui donna aucune réponse, elle se contenta de détourner sa tête vers Miki qui se sentit obligée de répondre à Ryo.  

_Non, entre fit-elle quelque peu gênée par la tension qui venait d'inonder la chambre. Bon, je vais vous laisser, il se fait tard. Je viendrais te voir demain ma chérie. Miki prit alors sa main et exerça une pression pour lui donner de la force et l'encourager. Elle savait qu'une sérieuse conversation les attendaient et Kaori allait devoir faire face à son acte.Elle jeta un regard dur à Ryo, regard qu'il comprit parfaitement. Il voulait dire, ne la charge pas trop sans cela tu auras de mes nouvelles. Ryo la regarda partir et une fois la porte refermée, il se positionna face à Kaori.  

_Comment te sens-tu?  

Pour toute réponse elle se contenta de réajuster son drap et de se caler un peu plus au fond de son lit.  

_Tiens fit-il en posant le sac sur le lit. Je t'ai apporté des affaires de rechange.  

_Merci osa-t-elle d'une petite voix. Elle n'avait aucune envie de lui parler, non aucune. Il était d'ailleurs la dernière personne qu'elle avait envie de voir. Le fait de se retrouver seule dans cette chambre avec lui l'oppressa. Elle sentait son coeur lui donner de grands coups dans sa poitrine et sa respiration devenir difficile. Je suis fatiguée Ryo, tu peux refermer la porte en sortant.  

Elle se rallongea alors et se couvrit. Elle passa une main sous son oreiller afin de bien caler sa tête et ferma les yeux pour trouver le sommeil. Ryo comprit très bien son attitude. Elle s'isolait de lui. Elle ne voulait pas lui parler, en prétextant une fatigue elle mettait fin à tout éventuel échange. Elle ne se sentait pas encore prête à le regarder en face, à affronter son geste, les répercutions de leurs discussions et surtout son regard à lui. Il capitula, préférant la laisser se reposer, mais il ne quitta pas la chambre pour autant. Il prit le siège au fond de la pièce prés de la fenêtre et s'y installa. Kaori au son du grincement des pieds de la chaise sut qu'il avait décidé de rester avec elle, de ne pas quitter la chambre. Que pouvait-elle dire, rien? Elle n'était pas en position d'exiger, pas après ce qu'elle avait fait? Elle ne pouvait que le laisser faire. Elle savait parfaitement qu'il voulait avoir un oeil sur elle. Que devait-il penser d'elle à présent? Elle n'avait fait que le conforter dans son idée qu'elle n'était pas digne d'être sa partenaire, pas digne de travailler à ses côtés, pas digne tout court d'avoir préféré la solution de facilité. Mais elle n'avait pas vraiment réfléchi à son acte, tout ce qu'elle avait voulu c'était attiré son attention, lui ouvrir les yeux. Mais y était-elle parvenue? Le prix en était lourd de conséquences.  

En y réfléchissant à tête reposée, elle réalisa ce qu'elle avait fait était si loin d'elle. Le regard posé de ses amis sur elle, lui prouvait bien que tous même si aucun ne l'avaient exprimé clairement pensaient qu'elle avait tenté de mettre fin à ses jours. Ce fut sur ses pensées qu'elle parvient à trouver le sommeil avec un Ryo qui ne la quitta pas du regard. Il avait ressenti son aura prise entre les tumultes de son coeur et ceux de ses pensées. Il aurait voulu la soulager, l'apaiser mais il savait qu'elle se devait de faire face seule à son geste.  

Depuis l'altercation entre Ryo et Mick, les deux hommes s'adressaient à peine la parole. Mick tenait Ryo pour responsable de l'acte désespéré de Kaori, elle si pleine de vie n'avait trouvé la solution à son problème, que dans la fin ultime. De plus, voir Ryo silencieux à ses côtés jour aprés jour les laissant dans l'ignorance n'avait fait qu'accroître la colère de Mick. Kaori était la lumière de leur vie à tous, et à son contact il l'avait ni plus ni moins éteint, il était parvenu à tuer cette étincelle de vie qui brillait en elle. Chaque jour tout comme les autres, il venait la voir mais elle semblait comme vaincue à chaque fois.  

_Bonjour Kaori fit-il après avoir donné trois coups et passé la tête dans l'entrebâillement de la porte. Je peux entrer.  

_Bien sûr, viens fit-elle en tapotant sur son lit pour lui désigner la place ou il pourrait s'asseoir.  

_Tu nous as fait peur ma belle, une sacrée peur.  

_Je suis désolée, ce n'était pas mon intention lui dit-elle en baissant la tête coupable.  

_Tu veux en parler.  

_Non.  

_Il te faudra t'expliquer.  

_Je sais, mais pas tout de suite.  

_Kazue m'a annoncé que tu sortais demain, tu dois être contente.  

_Oui, même si j'appréhende.  

_De te retrouver seule avec lui.  

Kaori garda le silence, il était dans le vrai, même si elle tentait de s'en convaincre. Mick lisait en elle comme dans un livre ouvert, et la profondeur de ses grands yeux bleus ne faisait que la mettre face à son acte. Ryo l'avait rejeté, certes, mais dans son geste elle n'avait pas pensé à eux, à la peine qu'elle leur infligerait. Elle n'avait pensé qu'à elle et à sa peine, elle n'avait voulu qu'une chose y mettre fin.  

_Je suis sincèrement désolée Mick. Miki m'a dit que tu as plongé pour me sortir de l'eau.  

_Oui et l'eau était gelée. Tu me dois une récompense.  

_C'est vrai.  

_C'est vrai répéta celui-ci incrédule en la regardant avec de gros yeux ronds, mais très vite il reprit le court de ses pensées libidineuses et un sourire en coin apparut sur ses lèvres, révélant la méfiance de Kaori. Comme tu es rétablie, je veux une folle nuit de mokkori avec toi, et pour donner plus de poids à ses mots, il commença à se dévêtir mais fut stoppé dans son élan lorsque ses mains arrivèrent sur l'élastique de son caleçon.  

Kaori s'était enfoncée dans son lit surprise par cette réaction. Elle avait pensé que le fait d'être à l'hôpital l'aurait arrêté mais même pas.  

_Minute papillon fit alors la voix tonitruante de Kazue dont la colère se manifesta par une massue en mains. On peut savoir ce que tu fais à moitié nu face à Kaori, qui je te signale est en convalescence.  

_Moi, heu.... rien, je voulais juste lui montrer heu....  

_C'est bien ce que je crois fit-elle en l'aplatissant sous une massue. Je vais t'apprendre en embêter ma patiente et à profiter de la situation.  

Là Kaori éclata de rire, elle qui n'avait plus rit depuis, depuis bien trop longtemps se mit à rire d'un rire franc et sincère qui inonda la chambre d'une toute nouvelle clarté. Cela lui fit d'ailleurs le plus grand bien.  

_Pourquoi ne pouvons-nous pas vivre notre amour en paix?  

_Tu en veux une deuxième.  

_Mais ne sois pas jalouse chérie, tu sais bien que dans mon coeur il n'y a que toi même si je résiste difficilement, mais là c'était trop tentant. Et puis si Kaori veut bien, je suis assez vaillant pour vous satisfaire toutes les deux.  

_Tu avoues en plus et cela te fait rire Kaori. Merci pour la solidarité féminine.  

_Merci pour ce moment de pur légèreté j'en avais besoin. En fait tout est relative dans la vie. Là son visage redevient sérieux en repensant à ce qu'elle vivait à cet instant.  

_De rien ma belle on est la pour ça, alors la prochaine fois qui te prend l'envie de passer par dessus une rambarde appelle-moi et je te ferai oublier tous tes problèmes, fois du plus grand séducteur de tout le Japon.  

_Pardon fit Kazue en tendant l'oreille, je n'ai pas très bien entendu.  

_Je lui disais simplement que je suis là pour l'écouter si elle en a besoin. Chérie, le degré de confiance que tu m'accordes est vraiment affolant.  

_Et a qui la faute! Qui était prêt à se jeter sur elle complètement nu il n'y a pas encore deux minutes? A présent habille-toi avant que je ne me fâche réellement.  

Kaori riait réellement, un rire franc et doux qui illumina de nouveau le coeur de Mick. La voyant ainsi il ne put que rire, tout comme Kazue. Le voir ainsi mené à la baguette par Kazue rendit espoir à Kaori. La vie était tellement belle, alors pourquoi se contenter de ne regarder que dans une direction alors que des milliers de chemins s'ouvraient à elle.  

_C'est bon de te revoir ainsi, sourire de nouveau.  

C'est à cet instant que Ryo ouvrit la porte accompagné de doc. En entrant il les vit tous rire mais ces rires stoppèrent dès son entrée, et le visage souriant et le regard brillant de Kaori se ternirent à sa vue. Tous purent le remarquer, et Ryo le premier. Il les regarda, se tenant légèrement à l'écart.  

_Bonjour Kaori, ça fait plaisir de te revoir ainsi. J'ai de bonnes nouvelles pour toi. Tes examens sont plus que bons, tu peux sortir demain.  

_Merci doc.  

_A moins que tu ne veuilles rester un ou deux jours de plus afin que j'approfondisse certains examens. Il s'était approché d'elle et s'arrêta au son de la voix de Ryo.  

_Doc dit-il sans le quitter du regard.  

Ce simple mot prononcé avec intransigeance fit revenir le médecin à la réalité. Il se mit à toussoter avant de reprendre le chemin de la sortie comme si de rien était.  

_Toi, je te jure fit-il à l'attention de Ryo en poussant un soupir d'exaspération avant de passer la porte.  

_Bon, je dois continuer mes visites. Je viendrais te voir plus tard fit Kazue.  

_Entendu.  

Il ne resta plus que les deux hommes dans la pièce un de chaque côté du lit et Kaori en son milieu.Son regard allait de l'un à l'autre. La façon dont ils se regardaient ainsi que la tension qui émanait de chacun d'eux laissa penser à Kaori que quelque chose s'était passé entre eux. De plus, le fait de voir Mick en calçon ne fit que contrarier un peu plus Ryo car à cet instant il était plus proche de Kaori que lui. Leur relation n'avait en rien souffert de ce qui s'était passé au contraire elle semblait plus forte, renforcée alors que la leur s'effritait de secondes en secondes. Et puis, il ne supportait pas de voir Kaori le regarder ainsi sans gêne, s'attardant sur chaque parcelles de peau. (Elle aurait eu tord de s'en priver, vu comme Mick est bâti, il n'a rien à envier à Ryo)  

_Angel, toujours à courir nu après les belles infirmières. Faut dire pour ta défense que tu n'as que ça pour séduire et encore lui dit Ryo en pointant son doigt vers son anatomie.  

_Pas les infirmières, Saeba juste ma douce Kaori, et vu l'effet que je lui ai fait je peux te dire que le ça c'est de la dynamite. La taille c'est désuet aujourd'hui contrairement à ce que tu penses et contrairement à toi qui pointe pour un rien, l'important c'est l'endurance.  

_Tu veux insinuer que je suis un mauvais coup.  

_Je n'insinue pas je le dis, tu es un mauvais coup Saeba.  

_Laisse-moi seul avec Kazue et tu vas voir si je suis un mauvais coup.  

_Kaze n'aime que les hommes, les vrais, pas ceux qui se mokkorisent tout seuls à la vue d'une simple photo.  

_Retire ce que tu viens de dire ou sinon.  

_Sinon quoi, tu vas me frapper, me tirer une balle, non j'ai mieux me pousser à me jeter d'un pont.  

Il l'avait dit. Là Ryo le fusilla du regard jetant un grand froid dans la chambre. A cet instant Kaori n'eut plus aucun doute ils étaient bel et bien en froid tous les deux et elle semblait en être la cause, les mots de Mick pour preuve. Kaori n'en revenait pas, elle était entre eux et ces mrs ne trouvaient rien d'autres à faire que de s'affronter et de parler de leurs engins.  

_Rhabille-toi pauvre guignolle. Tu as de la chance que Kaori soit là sans cela je te ferai voir ce.....  

_Quoi ne me dis pas que la vue d'un homme, un vrai te gêne. Je n'ai tout de même pas heurter ta sensibilité. Que je suis bête, c'est vrai tu n'en as pas.  

_Tu veux peut-être que l'on compare?  

_Sans aucun problème et Kaori va nous départager n'est ce pas mal belle.  

Qu'avait-il dit qu'ils voulaient comparer, et ils voulaient qu'elle soit leur juge. Non, ils n'oseraient tout de même pas faire cela, pas ce qu'elle croyait à cet instant, pas lui révéler leur anatomie. Et si, leur regard d'adversaire lui révélèrent que oui.  

_Stop cria-t-elle avant de les avoir tous les deux complètement nus dans sa chambre. Allez régler vos problèmes d'ego démesurées hors de ma chambre et plus vite que cela.  

_Mais Kaori, il vient de m'insulter et je demande réparation.  

_C'est toi qui vient de m'insulter espèce de dégénéré du slip.  

_Dégénéré du slip toi même.  

_Assez, vous êtes aussi pitoyable en tant qu'homme l'un que l'autre. Vous avez beau en avoir l'apparence, c'est à se demander si vous en avez la contenance. Vous êtes pires que des gosses. A présent dehors, je suis fatiguée.  

Les deux hommes à cette réplique la fixèrent sans comprendre. Ils n'étaient pas certains d'avoir compris le sens réel de sa phrase.  

_Allez du vent où faut-il que j'appelle Kazue et que je lui dise que vous m'embêtez.  

_Je vais te laisser te reposer ma douce lui dit alors Mick en lui embrassant la main. Je viendrai te voir demain avant ta sortie de l'hôpital. Là Mick se tourna vers Ryo, et le toisa du regard. Qu'est ce que tu attends, elle est fatiguée alors dehors. Mick avait perçu que Kaori ne voulait pas rester seule avec lui c'est pour cela qu'il avait fait tout ce cinéma. Dés que Ryo était dans la même pièce qu'elle, elle se fermait aussitôt telle une fleur qui n'est plus baignée par les doux rayons du soleil. Elle était son amie, sa meilleure amie, et si elle ne se sentait pas encore assez forte pour l'affronter car ce moment allait arriver très bientôt et bien il l'épaulerait de son mieux et ferait en sorte de relativiser son geste pour ne pas qu'elle s'accable encore plus.  

Ryo serra des poings. Mick était certes son ami, mais là il poussait le bouchon un peu trop loin.  

_Je passe te chercher demain à 11h00. A demain Kaori.  

Elle se contenta d'un simple geste de la tête pour toute réponse. Depuis qu'elle avait repris connaissance elle ne lui avait adressé la parole qu'une seule fois. C'était plus fort qu'elle, elle n'y arrivait pas. Il se rapprocha alors d'elle et lui déposa un furtif baiser sur le front sous le regard surpris de Mick car il se dévoilait ainsi mais surtout sous l'immobilisme de Kaori qui ne fit pas le moindre geste ni ne laissa transparaître la moindre émotion. Les deux hommes quittèrent la chambres sous le regard de Kaori plus que soulagée de retrouver le calme.  

Une fois dehors les deux hommes continuèrent de se chamailler. Mick se rhabilla alors sous le regard posé de Ryo. Il voyait bien que celui-ci mourrait d'envie de lui parler mais il ne fit rien, alors il décida de lui faciliter la tâche.  

_Qu'est ce qu'il y a Ryo? Là Mick plongea son regard dans le sien lui signifiant qu'il avait toute son attention.  

_C'était quoi tout ce cirque lui demanda alors celui-ci avec un regard mauvais?  

_J'ai voulu la détendre, et la protéger et j'y suis parvenu.  

_La protéger de moi.  

_De qui d'autre alors?  

_Je ne lui ferai jamais de mal.  

_Tu as la mémoire courte mon ami. J'ai du plonger dans l'eau glacée pour la sortir du gouffre dans lequel tu l'as plongée.  

Là Ryo lui saisit le col de sa chemise face aux sous entendus de son ami.  

_Tu peux me frapper Ryo ça ne changera rien à la réalité des faits. On l'a tous remarqué, Doc, Kazue, Miki, Falcon et moi. Chaque fois que tu es dans sa chambre elle se ferme telle une huître. Tu restes son ennemi, un ennemi potentiel. Jamais je n'aurai cru dire une telle chose, mais c'est pourtant vrai. Ta présence l'insupporte.  

Face à la réalité des mots et des faits énoncés Ryo relacha son emprise réalisant que Mick avait raison.  

_Tu voulais qu'elle parte, tu voulais l'éloigner de toi. Félicitation tu y es parvenu et à la perfection en lui donnant le mauvais rôle. Tu n'es pas le meilleur pour rien. On te l'a tous confiée, son frère en premier et tu n'as su que l'affliger. Tu lui as suffisamment fait de mal comme cela,et on a beau être ami Ryo, je ne te laisserai pas la faire souffrir d'avantage. Tu es allé trop loin cette fois, c'est allé trop loin. A moins que tu ne changes de comportement à son égard et que tu ne te décides à la rendre heureuse une bonne fois pour toute, je ne te laisserai pas faire.  

Sur ce Mick se dégagea complètement de lui et quitta l'hôpital. Il était remonté contre Ryo et son amitié avec lui venait d'en prendre un coup. Ryo le regarda s'éloigner les bras ballants le long de son corps la tête pleine des mots accusateurs de son ami. Il n'avait pas rêvé alors, dés qu'il était en sa présence elle se fermait au monde et surtout à lui. Qu'est ce qu'il avait fait? Ce fut d'un pas lourd qu'il regagna son appartement et le toit de l'immeuble. Il fuma cigarette sur cigarette en repensant aux paroles de Mick. Il avait raison sur toute la ligne, il avait beau se justifier en se disant que tout cela il l'avait fait pour elle, pour qu'elle réalise qu'elle passait à côté de sa vie en restant auprès de lui, il n'avait fait que la faire souffrir et la plonger dans le désespoir. Il devait lui parler, mettre les choses au point avec elle. Lui dire réellement et sincèrement ce qu'il avait sur le coeur, que sans elle il avait cru mourir durant ces derniers quatre jours. Oui, demain il aurait cette discussion avec elle. Ce fut sur cette énième cigarettes qu'il regagna l'appartement et plus exactement la chambre de son ange où il s'allongea sur sont lit l'esprit plus serein des nouvelles résolutions qu'ils avaient prises les concernant et il finit par s'y endormir.  

Ce furent les doux rayons du soleil qui caréssèrent son visage qui le réveillèrent. Il se releva alors brusquement la peur au ventre d'être en retard. Il regarda le réveil mais celui ci lui indiquait qu'il était que 9H00. Il avait encore le temps. Il prit une douche, se prépara de quoi manger, arrangea l'appartement et une fois assuré que tout était en ordre, il prit sa veste et ses clés puis ouvrit la porte. Qu'elle ne fut sa surprise d'y voir Saeko le bras lever en l'air prête à frapper.  

_Bonjour Ryo? Tu sortais de si bon matin.  

_Bonjour Saeko, je te signale qu'il est 10H20. Je vais chercher Kaori à l'hôpital.  

_Elle sort aujourd'hui.  

_Tu le saurais si tu étais allée la voir.  

_Ce n'est pas l'envie qui m'a manqué mais le temps. Dés que l'affaire sur laquelle je travaille se termine je viendrai la voir.  

_Que veux-tu? Sois rapide, je suis préssé.  

_J'ai besoin de ton aide justement sur cette affaire lui dit-elle en luimontrant un dossier.  

_Ecoute, je dois récupérer Kaori, je passerai te voir ce soir et on réglera ça.  

_Ce soir il sera trop tard! C'est maintenant que j'ai besoin de toi Ryo. Je ne t'aurais pas dérangé si cela n'avait pas été important.  

Elle se devait de mettre toutes les cartes de son côté pour s'assurer de son aide. Elle se sentait quelque peu coupable de lui faire cela, de leur faire cela à lui et à Kaori mais elle n'avait pas le choix. Elle préférait cette culpabilité plutôt que de savoir ce dangereux criminel dehors dirigeant son organisation d'une main de fer.  

_Tu es sûre que cela ne peut pas attendre ce soir?  

_Certaine. Tu m'aides.  

_Dis-toi bien que cette fois-ci cela va te coûter très cher. Il lui dit cela en serrant des dents presque comme s'il avait été contraint d'accepter.  

Il re-rentra dans son salon et alla jusqu'à son téléphone où il composa un numéro et attendit que l'on décroche.  

_Mick, c'est Ryo.  

_Ryo, qu'est ce qui me vaut l'honneur?  

_J'ai besoin que tu me rendes un service.  

_Comme d'habitude. Que puis-je faire pour toi cette fois-ci?  

_Tu peux aller chercher Kaori à l'hôpital.  

_Et toi?  

_Saeko a besoin de moi sur une affaire.  

_Tu rigoles là j'espère lui cria presque celui-ci d'un ton de reproche.  

_J'en ai l'air.  

_C'est bon je m'en charge.  

_Je te remercie.  

Mick n'attendit pas qu'il termine de lui parler. Il raccrocha aussitôt. Face à cela il raccrocha d'un geste rageur le combiné et se tourna vers Saeko.  

_On y va.. Plus vite j'en aurai terminé avec toi, et plus vite je pourrai rentrer.  

Saeko fut plus que surprise de sa réaction. Jamais elle ne l'avait vu ainsi, même pas quand Kaori refusait les missions qu'elle leur proposait mais que lui les acceptait.  

*******************************  

Kaori avait fait son sac qui se tenait juste à côté d'elle sur son lit. Elle tournait le dos à la porte et regardait les roses que ses amis lui avaient offertes. Elle était tellement plongée dans ses pensées qu'elle n'entendit pas la porte s'ouvrir. Mick entra alors et alla jusqu'à elle. Il posa sa main sur son épaule lentement pour ne lui faire peur. Elle tourna alors lentement la tête dans direction puis lui sourit en le voyant.  

_Mick, bonjour.  

_Bonjour beauté. Prête à rentrer.  

_Et Ryo, il devait venir me chercher.  

_Il ne peut pas, il aide Saeko que une affaire.  

_Saeko laissa-t-elle échapper d'une voix pleine de déception.  

Elle le savait face à Saeko elle ne faisait pas le poids. Même si elle ne se sentait pas encore prête à se retrouver seule avec lui, ce qui n'allait pas tarder à arriver, elle éprouva une immense tristesse que ce ne soit pas Ryo qui soit venu la chercher.  

_Mais moi je suis là, et ton carosse est avancé. On y va ma belle.  

_Oui, allons y j'ai hâte d'être chez moi et de retrouver ma chambre.  

Il passa son bras autour de sa taille et la guida vers la sortie. Doc lui fit ses dernières recommandations et tous deux regagnèrent le 4X4 de Mick. Le trajet se fit dans le plus grand silence. Mick sentait toute sa tristesse que Ryo ne soit pas venu la chercher même si elle n'en dit rien. En fait, Kaori était triste pas parce que Ryo n'était pas venu la chercher mais parce que une fois de plus il lui avait fait faux bon au profit de Saeko. Oui, c'était plus la raison de cette absence plutôt que l'absence elle même de son partenaire, qui une fois de plus l'avait empêché de tenir ses engagement à savoir Saeko. Il suffisait qu'elle pointe le bout de son nez pour qu'il se jette à corps perdu et sur elle et sur la cause qu'elle défendait. Las de ses pensées qui lui firent broyer du noir, elle se tourna vers Mick.  

_Merci Mick.  

_Pourquoi?  

_Pour être venu me chercher et pour être mon ami.  

_Les amis c'est fait pour ça et je peux être plus si tu veux. Sa main quitta le levier de vitesse pour se poser sur le genoux de notre cher Kaori.  

_Mick fit-elle en haussant la voix. Il serait dommage d'abîmer ton 4X4 tout neuf. Comment en expliqueras-tu les dégâts à Kazue?  

Mick déglutit difficilement à l'idée qu'elle puisse s'en prendre à son bolide. Lui c'était une chose mais son véhicule jamais. Ils arrivèrent enfin à destination. Mick sortit le premier et alla lui ouvrir la porte.  

_Merci lui dit-elle en lui offrant un doux sourire.  

Il prit son sac et la suivit jusqu'à la porte de son appartement. Elle ouvrit la porte et en franchit le seuil. Cet endroit lui avait tellement manqué même si elle avait dit quelques jours plutôt à Ryo qu'elle n'avait plus de chez elle.  

_Ca va ma belle. Face son son immobilisme Mick se rapprocha d'elle inquiet. Kaori n'avait pu s'empêcher de poser son regard sur chaque meubles de la pièce.  

_Oui, je suis juste fatiguée.  

_Je vais te préparer un thé.  

_Non merci Mick, je n'en ai pas envie.  

_Je peux te faire quelque chose à manger si tu veux.  

_Non merci, je n'ai pas faim. Tu es si gentil avec moi.  

_Parce que tu le mérites et ne laisse personne et surtout pas cet idiot de Ryo te dire le contraire.  

_Mick, je peux te poser une question?  

_Je t'écoute.  

_Vous êtes en froid avec Ryo, n'est ce pas?  

_Oui.  

_A cause de moi, de ce que j'ai fait?  

_Entre autre.  

_Vous êtes amis depuis si longtemps c'est ridicule. Vous étiez amis avant même que je ne vous connaisse alors ne prends pas parti Mick.  

_C'est trop tard.  

_Je ne veux pas être la cause du conflit entre vous deux. Je ne veux pas être la femme qui sème la discorde entre vous. Je me sens bien assez coupable comme cela.  

_Mais tu n'es pas n'importe quelle femme Kaori. Qu'il se punisse lui, c'est une chose, mais qu'il te fasse volontairement du mal, ça non.  

Là elle fondit en sanglot.  

_Pourquoi tu pleures, à cause de notre dispute, elle n'est pas la première et certainement pas la dernière?  

_J'ai de la chance de t'avoir pour ami.  

_Je ne te le fais pas dire. Tu n'as pas conscience de ce que tu as perdu en choisissant Ryo.  

_Si, je crois que je le sais maintenant. Je vais aller me reposer. Tu devrais y aller, Kazue finit à midi. Tu peux encore l'inviter à déjeuner.  

_Je ne veux pas te laisser seule. Je vais attendre le retour de Ryo.  

_Il n'est pas prêt de rentrer. Si Saeko a fait appel à lui, c'est que l'affaire est sérieuse donc elle sera longue.  

_Je n'ai rien de prévu, je vais l'attendre avec toi.  

_Mick, ne gâche pas ta journée bêtement.  

_Le fait de te tenir compagnie n'est pas la gâcher bêtement.  

_Tu as très bien compris ce que je voulais dire. En fait tu ne veux pas me laisser seule n'est ce pas. Tu as peur que je fasse de nouveau une bêtise.  

_Pas du tout.  

_J'ai raison et tu le sais. C'est ce que vous pensez tous d'ailleurs que j'ai tenté de me suicider.  

_C'est le cas.  

_Non, c'était juste un acte désespéré pour ouvrir les yeux à Ryo. Je n'ai pas réfléchi sur l'instant. Je ne sais pas s'il vous l'a dit, mais Ryo voulait que je parte, rectification, il veut que je parte. Je voulais juste lui montrer que je pouvais mourir de n'importe quelle façon et à tout moment. Même si je ne suis plus sa partenaire je reste une cible facile et de choix et cela il ne veut pas le reconnaître. Il croit que loin de lui j'ai plus de chance de vivre une longue vie, mais ce qu'il ne réalise pas c'est que je ne suis pas de taille. Il n'y pas meilleur endroit où je sois en sécurité si ce n'est avec lui.  

_Un acte passionnel et désespéré. Si cela n'avait pas été aussi tragique j'aurai trouvé cela romantique.  

_Avec du recule je dirais stupide. L'acte désepéré d'une femme amoureuse gagnée par la folie et le désespoir du moment fit-elle en passant sa main sur ses joues et en se dirigeant vers la fenêtre.  

Après de longues secondes, elle quitta la fenêtre et prit la direction des escaliers. Mick aurait tellement voulu lui venir en aide, mais comment atténuer sa douleur et les meurtrissures de son coeur. Une seule personne en avait la pouvoir, Ryo. Elle gagna les marches qu'elle commença à monter une à une.  

_Kaori, pas de bêtises!  

_Promis Mick. Les erreurs que l'on commet une fois, on les reproduit rarement une deuxième fois.  

Elle lui sourit tendrement et disparut dans la cage d'escalier pour gagner sa chambre. Elle laissa la porte ouverte et se glissa dans son lit où elle finit par s'endormir. Lorsqu'elle se réveilla le réveil indiquait 17H00. Elle se sentait las, d'un pas lourd elle quitta le lit et se rendit à la salle de bain où elle s'aspergea le visage d'eau. Elle descendit les marches lentement et se retrouva seule au milieu de son grand salon silencieux. Elle regarda autour d'elle et réalisa qu'une fois de plus elle était seule, seule avait ses peines, seule avec ses douleurs, seules avec son coeur meurtri. Elle monta sur la terrasse et regarda les lumières de la ville qui se mouvaient devant elle. Malgré le froid et le vent glacial elle resta ainsi de longues minutes à contempler la désolation de sa vie. Rien avait changé. Tout était identique, comme si rien ne s'était passé. Elle se retrouvait seule une fois de plus ou plutôt une fois de trop. Son geste en lui même n'avait rien changé et il ne changerait rien. Ryo le lui avait dit, elle ne devait rien attendre de lui, il refusait de changer son mode de vie ou de changer lui pour elle. Là, une larme coula le long de sa joue à ce constat. Elle avait échoué malgré la tentative désespérée qui avait été la sienne. Le fait de l'avoir presque perdue n'avait pas réveillé l'homme qui sommeillait en lui. Le froid la ramena alors à la réalité. Elle essuya sa larme et redescendit à l'appartement. Elle gagna sa chambre, ouvrit son armoire et en sortit un sac dans lequel elle mit le strict nécessaire. Elle prit aussi la bague, la photo de son frère ainsi que le disque qu'elle engouffra dans son sac. Elle mit un gros pull en laine et sortit une écharpe de sa commode ainsi que des gants puis descendit au premier. Elle regarda une dernière fois le salon en ressentant un pincement au coeur et gagna la porte. Elle mit son manteau, déposa ses clés sur le meuble et quitta l'appartement avec une pointe de regret que tout cela se termine ainsi, de cette façon sur des non dits de la part de son partenaire. Elle lui avait ouvert son coeur, elle lui avait avoué ouvertement l'aimer, elle ne pouvait faire plus sans prendre le risque de se perdre elle même. Elle avait fôlé volontairement la mort pour lui pour lui en faire prendre conscience. Elle avait enfin décidé de prendre les mesures pour que le changement s'opère. Elle s'était enfin résolue à prendre sa vie en mains. Elle referma la porte derrière non sans avoir verser des larmes de tristesse et quitta l'immeuble sans se retourner. Une fois dehors un vent glacial vient lui caresser le visage lui apportant comme une bouffée d'air pure. Elle marcha droit devant elle, laissant derrière elle les vestiges d'une vie passée qui avait fait d'elle ce qu'elle était à ce moment, une femme libérée et déterminée bien que meurtrie dans son coeur et dans son âme.  

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