Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: milkalyctv

Beta-reader(s): Grifter

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 8 capitoli

Pubblicato: 24-06-08

Ultimo aggiornamento: 13-01-09

 

Commenti: 144 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: une dispute de trop et c'est deux destins qui basculent... rien ne sera plus pareille entre nos deux partenaires... Mais il faut continuer à vivre car la vie leur réserve son lot de surprises...

 

Disclaimer: Les personnages de Mémoire sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Mémoire

 

Capitolo 8 :: Un bien étrange pressentiment

Pubblicato: 13-01-09 - Ultimo aggiornamento: 13-01-09

Commenti: bonjour bonne année à tous^^j'espère que vous avez pris d'excellentes résolutions pour cette nouvelle année qui commence!! je m'excuse encore d'avoir tardé à majer mais comme l'a si habilement trouvé rototo^^ je croulais sous les courses de fin d'année à faire, alors que le chapitre était déjà prêt, désolé encore!!! Merci infiniment à toutes les personnes qui prennent le temps de me lire et de me laisser une review^^ d'ailleurs les précedentes m'ont fait vraiment plaisir^^. La rencontre se fera très bientôt en approche alors patience...Je dédicace je chapitre à ma petite soeur Mysthy qui après avoir passé tout un mois au soleil (d'ailleurs je crève toujours de chaud ) vient de repartir pour affronter le froid!! Bon anniversaire encore ma sista^^(tu te fais vieille là lol). Je vous laisse et bonne lecture en espérant vous revoir à bientôt^^ (bisous à ma béta^^)

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8


 

 

Le vent venait de se lever et s’insinuait sans vergogne dans les frêles branches des arbres qui longeaient l’avenue menant au cimetière. Un homme brun se tenait devant le portique en fer et d’un pas assuré s’engouffra dans ce lieu triste et froid. Les bruits de pas sur le gravier rompirent le silence glacial qui semblait habiter l’endroit depuis toujours. L’homme insensible à l’atmosphère qui y régnait, marcha droit devant lui sur encore quelques mètres avant de s’arrêter devant un magnifique arbre sous lequel reposaient côte à côte deux pierres tombales. Le sourire et la joie qu’affichait son visage contrastait singulièrement avec le lieu triste et silencieux où il se trouvait. Il s’accroupit et déposa au pied de chacune d’elles deux magnifiques bouquets.  

 

Des Immortelles blanches, « ses préférées » songea-t-il avant de fixer d’un doux regard l’inscription qui lui faisait face. On pouvait y voir le nom de son ange : Kaori, la seule et unique femme de sa vie, la seule qui fit de ce dernier un homme capable d’aimer et d’éprouver des sentiments, la seule qui fit de ce dernier un homme tout simplement.  

 

 

Une semaine s’était écoulée depuis ce fameux jour où il avait faillis commettre l’irréparable, une semaine s’était écoulée et depuis il avait repris le goût de vivre, il avait repris le contrôle de ses émotions.  

 

Oui, Ryo Saeba était enfin de retour parmi les siens, parmi sa famille qu’il avait tant dénigré pendant plusieurs mois. Oui il était de retour et venait chaque jour se recueillir sur la tombe de sa femme : Kaori Makimura.  

 

Puis, l’homme se mit debout et déposa un doux baiser sur l’une d’entre elles. Effleurant du bout des doigts l’inscription gravée dans le marbre et celle présente sur son médaillon, il murmura ces quelques mots « A la vie à la mort, je t’aimerai pour toujours mon ange ».  

 

 

Le bijou rangé soigneusement dans la poche de sa veste, Ryo quitta le cimetière l’esprit serein et déambula dans les rues de Shinjuku pleines de monde. Regardant sa montre, un sourire pervers se dessina aussitôt sur son visage.  

 

- Hihihi, bien, bien…J’ai encore pas mal de temps devant moi avant d’aller voir ma chère et tendre Miki, ricana-t-il à pleines dents, à moi les miss mokkori ! Ajouta-t-il en ravalant difficilement sa salive qui dégoulinait déjà de sa bouche.  

Attendez-moi, mes chères petites, l’étalon de Shinjuku arrive pour vous satisfaire !  

 

Trop absorbé par ses pensées lubriques et le mokkori au garde à vous, le nettoyeur ne vit pas le poteau se trouvant en face de lui. Le choc fut inévitable et tombant raide mort au sol, il se retrouva les quatre fers en l’air en pissant le sang du nez.  

 

Plusieurs femmes se précipitèrent pour lui porter secours mais se ravisèrent aussitôt en voyant non pas l’homme à terre mais l’énorme bosse au niveau du pantalon  

 

- Police ! Au secours ! Cet homme est un pervers, arrêtez-le !! Crièrent les passantes en appelant à l’aide et en le piétinant de leurs talons aiguilles. Police !  

 

Ryo se redressa aussi vite qu’il put en entendant le mot « Police » mais la tache n’était pas aussi simple qui l’y paraissait vu que ces furies s’acharnaient désespérément sur lui. Parvenant à s’extraire difficilement, il détala aussitôt comme un lapin sans demander son reste.  

 

Décidément, ce n’était pas son jour de chance aujourd’hui ! Songea le nettoyeur l’air abattu mais un sourire aux lèvres en regardant le ciel, a croire que son ange « veillait au grain ». Non, décidément ce n’était pas son jour de chance…  

 

 

 

 

Café cats’eyes  

 

- Chéri…  

 

- Qu’y a-t-il Miki ? Demanda le barmaid l’air inquiet en s’arrêtant subitement de nettoyer les verres qui se trouvaient sur le bar. La voix de sa femme tremblait, depuis quelque temps déjà Miki avait perdu sa joie et sa bonne humeur et Falcon savait très bien le pourquoi de ce changement d’attitude de sa part.  

 

- Non rien ! Répondit-elle en se plaçant derrière lui. Je voulais juste entendre le son de ta voix mon amour.  

 

Elle enlaça ensuite la taille robuste de son mari et posa sa tête tout contre son dos. Le mercenaire vira aussitôt au rouge cramoisi et de la fumée s’échappa de ses oreilles. Comme elle aimait le voir réagir de la sorte ! Pensa-t-elle un sourire aux lèvres. Il n’était toujours pas habitué à ses démonstrations d’amour sans qu’il soit aussitôt prit de gêne. Il avait beau être impressionnant et de marbre au premier abord, intérieurement, son mercenaire était un homme capable d’une douceur infinie.  

 

- Tu repenses encore à ces derniers mois ? Miki, tu sais qu’il ne faut plus penser à ça. Dit-il dans un murmure tout en posant ses mains sur celles de sa femme.  

 

Miki hocha la tête en guise de réponse. Comment ne pouvait-elle pas repenser à ces onze derniers mois ? Après tout, la mercenaire n’avait-elle pas perdu sa meilleure amie en la personne de Kaori ? Son corps s’en souvenait encore tellement qu’elle en avait perdu l’appétit et le sommeil pendant quelques temps.  

 

 

Puis se détachant de son mari elle se dirigea vers un des tiroirs du bar dont elle sortit une photo qu’elle fixa intensément.  

 

On pouvait y voir toute la bande au grand complet lors de l’anniversaire surprise de Kaori au café. Ce fut une des soirées les plus inoubliables pour la jeune femme et elle ne s’était absolument doutée de rien. Miki se souvenait encore de la réaction de la jeune femme lorsqu’elle lui avait offert en cadeau un superbe déshabillé rouge sexy que la partenaire de Ryo s’était aussitôt empressée de dissimuler aux yeux de tous en refermant à la va vite la boite qui contenait le précieux tissu et balbutiant au passage un «Merci » envers son amie. La barmaid avait aussi appris un peu plus tard dans la soirée par la bouche de Kaori ce que Ryo lui avait offert une fois rentrés chez eux :  

 

Un magnifique médaillon où par l’inscription gravée au dos, il lui avouait enfin ses sentiments.  

 

Le regard de Miki s’attarda ensuite sur la personne qui se trouvait en retrait de la photo : Ryo.  

 

Il y avait tellement d’amour et de tendresse dans son regard, songea-t-elle en esquissant un maigre sourire surtout lorsqu’il était adressé à sa partenaire…C’en était terriblement bouleversant.  

 

Perdue dans ses souvenirs, elle n’entendit pas la cloche tinter, signe qu’un client venait d’entrer dans le café et rata également l’approche mokorienne de l’homme qui s’élança vers elle en criant :  

 

- Mikiiiiiiiiii mon amourrrrr ! Fit le jeune homme la bouche en cœur et le visage lubrique. Dans mes brasssssss !!!  

 

Parvenu presque qu’à sa cible, celui-ci s’arrêta net en sentant contre son entre-jambe, l’énorme bazooka que tenait le propriétaire des lieux entre ses mains.  

 

- Avance encore d’un poil le blondinet et les castagnettes que tu possèdes iront rejoindre le monde sous-terrain ! Tonna le géant à l’encontre de l’Américain.  

 

« Mais c’est qu’il mettrait sa menace à exécution le bougre ! » Pensa Mick en dissimulant son mokkori dont il était tellement fier. Plusieurs gouttes de sueurs perlèrent aussitôt de son front et ricanant bêtement il déclara :  

 

- Voyons Umi, je vois que tu n’as absolument pas le sens de l’humour !  

 

- De l’humour tu dis? Mais si ! Regarde bien !  

 

BOUM ! Il tira entre les jambes de l’Américain à quelques centimètres seulement de son anatomie.  

 

- Tu vois j’ai un sens de l’humour particulier, répliqua-t-il en s’approchant du visage de Mick le regard camouflé derrière ses épaisses lunettes fumées et un sourire carnassier sur les lèvres. Sinon je ne t’aurais en aucun cas loupé.  

 

- Mais…Mais ça va pas non ! Hurla Mick en retombant subitement sur ses fesses. Tu parles d’un sens de l’humour ! Je me demande encore comment tu t’y es pris pour séduire ma belle Miki et comment elle a pu m’abandonner pour une brute de ton genre ou plutôt devrais-je dire une mauviette qui a une peur bleue des matous…  

 

- QUI TRAITES-TU DE MAUVIETTE ? REPETE un peu pour voir l’Amerloc ! On dirait que tu en redemandes ! S’énerva le géant en pointant cette fois-ci son arme sur le nez de son interlocuteur.  

 

Umibozu ne perdait jamais son calme mais dès qu’il s’agissait de Miki, il partait au quart de tour ! Il ne supportait pas qu’un autre homme tourne autour d’elle et en particulier les deux plus grand pervers du Japon : Mick et Ryo !  

 

- J’ai rien dit ! J’ai rien dit ! Bredouilla l’Américain en reculant et en s’éloignant le plus vite possible de Falcon.  

 

Mick pourrait faire une croix sur toutes ses conquêtes si Umibozu mettait en pratique sa menace ! Le blondinet hocha frénétiquement la tête pour lui montrer qu’il avait bien saisi et s’assit sur un des tabourets hauts du bar pour boire son café corsé que la belle Miki lui avait déjà préparé en lâchant dans un souffle quasi inaudible : « Aucun sens de l’humour ce poulpe ».  

 

- Tu disais ?  

 

- Rien, le café est divin comme toujours, s’empressa de corriger le détective en buvant une gorgée.  

 

 

 

 

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Une jeune femme contempla une dernière fois le reflet que le miroir lui renvoyait et satisfaite du résultat, elle rangea soigneusement dans son sac la robe noire à fines bretelles et les différents accessoires qu’elle portait quelques heures plutôt.  

 

Puis, réajustant ses habits, elle enfila ensuite d’énormes lunettes noires qui recouvraient une bonne partie de son visage et enfin sortit des toilettes.  

 

Habillée en garçon, les cheveux relevés en chignon et cachés par une casquette noire, Kaori parvint à sortir de son hôtel sans attirer les nombreuses personnes munies de leurs appareils photos qui campaient depuis des heures dans le hall du palace.  

 

Un sourire aux lèvres, elle jeta un rapide coup d’œil à sa montre.  

 

- J’ai encore du temps devant moi avant les séances d’interviews, avisa la jeune femme en regardant l’heure. Et si j’allais visiter la ville ?  

 

C’est donc d’un pas décidé et totalement méconnaissable qu’elle opta donc pour cette option.  

 

Cela faisait quelques mois déjà qu’elle avait pris l’habitude de se travestir en homme pour pouvoir échapper aux nombreux paparazzis qui la suivaient comme son ombre.  

 

 

En effet, depuis qu’elle était devenue mannequin, sa vie avait pris un virage à 360°C. Elle se souvenait encore de l’effervescence provoquée par ses clichés lors de leur parution dans le magazine REVE. Le magazine en question s’était vendu comme des petits pains. Elle avait été impressionnée et à la fois effrayée par cet engouement soudain pour sa personne, elle qui n’était décidemment pas habituée à ce que tous les projecteurs soient braqués sur elle. La pauvre avait rapidement découvert que la célébrité avait plus d’inconvénients que d’avantages.  

 

Le succès attirait désespérément les ennuis en la personne des paparazzis. Oui, ces même photographes qui étaient à l’affut du moindre de ses gestes et qui usaient de stratagèmes de plus en plus complexes et sophistiqués pour parvenir à leurs fins.  

 

Cela devenait de plus en plus difficile pour la jeune femme de vivre une vie simple et de se promener dans les rues sans qu’elle soit aussitôt reconnue et traquée comme une bête de cirque. Le métier où elle évoluait exigeait des sacrifices et l’anonymat faisait désespérément parti du lot semble-t-il.  

 

Se fondant dans la foule tel un caméléon, elle se sentait heureuse et pleine de vie. Décidemment, tout y était différent de Londres ici et ça, elle aimait beaucoup car personne ne la reconnaissait. Elle flâna encore quelques temps dans les rues de Shinjuku, et fatiguée, se dirigea vers un lieu propice au repos : Le parc  

 

 

La jeune femme pénétra dans le parc et s’assit à l’ombre d’un arbre à l’écart des personnes. Elle aimait ces endroits où la nature et le calme l’apaisaient profondément. « C’ est une magnifique journée » Songea-t-elle avant de s’allonger complètement sur un banc. Posant une main sur son front et l’autre sur son ventre, elle ferma les yeux et se laissa bercer par le chant des oiseaux et les rires des enfants au loin.  

 

 

 

Au même moment  

 

Ryo marchait dans la rue sans destination précise. Ouf, il l’avait échappé belle ! Ces femmes n’avaient eu aucune pitié envers lui et son corps endolori s’en souvenait encore tellement elles n’y étaient pas allées avec le dos de la cuillère. L’air inquiet et coupable, il regarda son entre jambe et faufila sa main dans son pantalon. Tâtant bien ces bijoux de familles, il fut soulagé de constater que son fidèle ami n’avait rien eu malgré les assauts répétés de ces furies mais qu’au contraire il se tenait au garde à vous, droit comme un i. Il baissa la tête vers son entre jambe et le sermonna comme s’il s’agissait d’un petit garçon pris en faute :  

 

- Vilain Mokkori ! Papa n’est pas content du tout ! A cause de toi, on a failli y passer ! Gronda le nettoyeur en levant l’index et en l’agitant de droite à gauche. Bon…Ce n’est pas grave et maintenant que faisons-nous ? Ajouta-t-il d’une voix douce.  

 

Cogitant au milieu du trottoir, il s’arrêta subitement et arbora une mine de pervers en ayant eu un éclair de génie : Le parc ! Mais oui ! Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ? C’était L’ENDROIT idéal pour draguer les passantes et avoir toutes les chances de son côté, songea-t-il la bouche grande ouverte.  

 

C’était décidé ! Il allait se rendre au parc et d’un pas hâtif, il prit un raccourci entre les ruelles.  

 

Arrivé sur les lieux à une vitesse record, il leva la tête et vit virevolter dans les airs des fleurs de cerise emportées par le vent. Une magnifique journée ensoleillée où les arbres étaient tous en fleurs et arboraient leur plus belle parure florale qui soit.  

 

Il se baissa et ramassa l’une de ces fleurs tombées à terre qu’il posa délicatement dans sa paume, un sourire aux lèvres.  

 

Puis, il longea le chemin parsemé d’arbres pétales et s’arrêta devant le plus grand et le plus magnifique des cerisiers. Posant délicatement la main sur le tronc qui lui faisait face, il se souvint des instants passés avec sa partenaire dans le parc et qui plus est sous ce même arbre.  

 

 

A ce moment, il ressentit comme une légère décharge remonter le long de son dos jusqu’à sa nuque mais il n'y prêta pas attention. Son esprit était déjà à mille lieux d’ici, oubliant par la même occasion la raison principale de sa venue.  

 

 

 

C’était une journée identique à celle-ci où la jeune femme l’avait trainé de force et sous la menace de massues à l’accompagner voir les cerisiers en fleurs. Et c’était les pieds trainants et les larmes aux yeux qu’il avait suivi sa partenaire jusqu’au parc.  

 

Kaori avait eu les yeux pétillants de joie en voyant les arbres teintées de milles couleurs et ne cessait de tournoyer autour de Ryo en exprimant sa bonne humeur. Qu’elle était magnifique avec ce sourire angélique et cette robe rose pâle qui lui allait divinement bien !  

 

Plus il la regardait et plus son cœur se gonflait d’amour pour son ange. Puis, elle s’était arrêtée subitement devant un des arbres et avait posé ses mains ainsi que sa tête sur son tronc. Fermant les yeux, elle lui avait expliqué que les arbres étaient doués d’émotions et qu’ils percevaient la tristesse, la joie ou encore l’amour chez les êtres humains. Seulement, pour le savoir, il fallait encore prendre le temps de tendre l’oreille et de les écouter parler.  

 

 

 

Ryo ouvrit lentement les yeux, un doux sourire aux lèvres. Il pouvait encore voir et sentir la présence de son ange sur cet arbre. Parcourant d’un doigt les ramures de l’écorce, il posa son front tout contre le tronc et resta quelques minutes comme cela.  

 

Soudain, sortant de ses pensées par un mokkori fortement agité, Ryo tourna frénétiquement la tête dans tous les sens avant d’apercevoir une jeune femme blonde avançant d’une démarche sensuelle dans sa direction. Il décolla instantanément et se dévêtit en l’air pour atterrir sur la belle inconnue, uniquement vêtu d’un caleçon qui moulait à merveille son ami au garde à vous. Un cri de stupeur et de colère s’éleva dans le parc et le nettoyeur se retrouva aussitôt allongé par terre avec une empreinte de main tracée au fer rouge sur sa joue subitement enflée.  

 

 

Ne baisant toujours pas les bras il se releva comme l’éclair et recommença ce qu’il avait entreprit plus tôt et qui s’était soldé par un cuisant échec mais cette fois-ci sur une pulpeuse brune aux cheveux longs.  

 

- Tiens prends ça espèce de pervers ! Hurla la jeune femme en balançant son poing dans la figure du nettoyeur. Non mais ! On ne peut plus se promener tranquillement sans qu’un abruti vous aborde de la sorte ! Fulmina celle-ci en pressant le pas et en laissant choir au sol l’homme qu’elle venait de mettre à terre.  

 

 

 

Emergeant de son sommeil, Kaori s’étira de tout son long comme un félin et se releva. Son regard fut attiré aussitôt par un homme qui se trouvait à plusieurs mètres d’elle. D’une carrure impressionnante et d’un physique fort séduisant, il se dégageait de cet inconnu un charisme indéniable et mystérieux.  

 

Son cœur se mit soudainement à cogner contre sa poitrine quand elle le vit poser la main sur le tronc d’arbre.  

 

Pourquoi son cœur semblait-il aussi perturbé par ce geste? Elle ne le savait même pas mais celui-ci si anodin soit-il lui était étrangement familier. Plus elle le regardait et plus son cœur s’affolait. Un sentiment étrange s’empara d’elle, comme si elle connaissait cet homme du plus profond de son être alors qu’elle le voyait pour la première fois. Elle le détailla longuement du regard, s’attardant quelques fois sur les parties avantageuses du jeune homme.  

 

« Quel bel homme ! » Songea Kaori. Il devait surement avoir beaucoup de succès auprès des femmes.  

 

Elle se sentait littéralement attirée comme un aimant par cet homme dont elle ne connaissait rien. Plus rien n’existait autour de la jeune femme mise a part cet inconnu aux cheveux de jais de qui elle n’arrivait plus à détacher son regard. Alors quand il se mit à poser sa tête sur le tronc et à esquisser un sourire, elle sût immédiatement qui occupait les pensées de ce dernier : Une femme…  

 

 

Son cœur se serra à cette dernière pensée. Pourquoi sentait-elle monter du plus profond de ses entrailles de la jalousie pour cette hypothétique femme? Alors quand elle le vit caresser de ses doigts l’arbre, elle se mit à les imaginer parcourir son corps, remonter le long de son ventre pour parvenir jusqu'à sa poitrine et redescendre aussitôt vers…  

 

 

Soudain, un cri de stupeur se fit entendre et la tira sauvagement de son rêve. Elle vit son bel inconnu à terre, vêtu uniquement de son caleçon et la joue rougeâtre. Eberluée et la bouche grande ouverte, elle le vit bondir et se jeter une deuxième fois sur une brune cette fois-ci.  

 

Une sourde colère s’empara d’elle et une massue se matérialisa tout à coup dans ses mains et faillit s’abattre sur notre nettoyeur si une main tirant son tee-shirt ne l’avait pas retenue.  

 

Baisant les yeux, la jeune femme ne vit qu’une vieille dame à ses côtés.  

 

- Excusez-moi jeune homme, demanda la vieille, mais pourriez-vous m’aider à porter mes paquets ?  

 

- Mais Madame je…  

 

- Voyons vous n’oseriez tout de même pas refuser d’aider une pauvre vieille femme comme moi ?  

 

- ….  

 

- Dieu soit loué ! Tenez mon petit et ne trainez pas ! Je n’habite pas très loin, alors allons-y !  

 

Kaori n’eut pas le temps de riposter qu’elle se retrouva ensevelie sous les paquets de la vieille dame. Se relevant et les paquets en mains, elle suivit la grand-mère, et avant qu’elle ne disparaisse derrière un arbre, jeta un dernier regard sur l’homme qui s’était relevé d’un bond.  

 

 

Le visage enflé, Ryo se releva et enfouissant les mains dans ses poches, il donna un coup de pied dans un caillou avant de s’avancer en maugréant dans sa barbe qu’il était un incompris sur cette pauvre terre…  

 

Soudain, il releva la tête, tous ses sens en alerte. Il venait de ressentir pour la deuxième fois consécutive cet étrange picotement au niveau de la nuque. Le même qu’il avait précisément ressenti quelques minutes auparavant. Parcourant des yeux les alentours du parc, il ne remarqua rien de suspect.  

 

Aucune aura meurtrière ne se dégageait des lieux et pourtant son instinct ne l’avait jamais trompé auparavant. Il ne vit que des enfants en train de jouer au ballon près de la fontaine centrale.  

 

- Bizarre ! Fit-il en touchant sa nuque de sa main droite. Ce picotement avait un quelque chose de familier et de chaleureux, un quelque chose qui me…  

 

Ses battements de cœur devinrent de plus en plus rapides et il eut de plus en plus de difficulté à reprendre sa respiration. NON ! C’était impossible ! Cela ne pouvait être ELLE ! Songea le nettoyeur affolé et anxieux. ELLE ne pouvait pas se trouver là puisqu’elle n’était plus. Il serra si fortement le précieux médaillon dans sa poche que ses phalanges en blanchirent, comme si par ce lien était l’unique façon pour le nettoyeur de reprendre ses esprits.  

 

Calmé mais les sens toujours aux aguets, il prit une profonde respiration et se concentra une deuxième fois, en vain. Il avait beau canaliser ses cinq sens, il ne ressentit absolument rien.  

 

Ryo n’aimait pas la tournure que prenaient les évènements. Une fois passait mais deux fois dans la journée, ce n’était plus un hasard.  

 

Quittant le parc l’esprit troublé, ses pas le menèrent directement au Cat’s.  

 

 

 

 

Mick regarda sa montre en soufflant : 10h30. Déjà une demi-heure qu’il attendait cet imbécile de Ryo! Il commençait sérieusement à s’impatienter. Pour passer le temps, il ne trouva rien de mieux à faire que d’importuner les quelques rares clientes du café qui n’avaient pas pris leurs jambes à leur cou en voyant le propriétaire des lieux derrière son comptoir.  

 

Le tintement de la porte d’entrée se fit soudainement entendre.  

 

 

 

 

 

 

 

A suivre…  

 

 


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