Capitolo 2 :: Chapitre II

Pubblicato: 03-08-08 - Ultimo aggiornamento: 03-08-08

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Chapitre II  

Ryo se mit à imaginer la scène quand Kaori rentrerait chez eux.  

Elle pénètrerait dans le salon par la porte d’entrée, marquerait un stop, car elle sentirait automatiquement une présence féminine dans l’appartement, et là, elle s’imaginerait que cette femme et lui même se seraient adonné à des jeux pour adultes, qu’ils se seraient amusé, puis embrassé, puis enlacé, puis…  

Kaori commencerait par devenir rouge de rage et de colère, ensuite tous ses muscles se contracteraient, de la fumée se mettrait à sortir de ses oreilles, de son nez, de son crane et même de ses yeux.  

Et dans ceux ci ont pourraient même y voir des flammes.  

Oui se serait certainement l’annonce de l’approche de l’enfer qui déferlerait sur Ryo pour avoir fait des choses « qu’en fait il n’aurait pas faite », et qu’il n’aurait même pas imaginé...  

Car Ryo devait bien se l’avouer, à force de faire le pitre pour maintenir leur statuquo, à force indirectement de jouer avec les sentiments de Kaori comme elle le pensait pour maintenir cette fine ligne invisible qui protégeait leur amour, il avait fini, lui, par se retrouver dans cette situation qui ne présageait rien de bon et surtout dans laquelle il ne désirait pas s’éterniser sous peine de subir la sentence divine de sa partenaire.  

Il en était là de ses réflexions, quand son invitée le rappela à l’ordre.  

- (Kimiko) Ryo tu m’entends ?  

- (Ryo) Oui, quoi ?????  

- (Kimiko) Je voudrais savoir ou je peux m’installer et savoir aussi ou est la salle de bain. J’aimerai aller me rafraichir un peu.  

- (Ryo) QUOI ????????? !!!!!!!!!!!!!!!!!!!  

Ryo était devenu pâle, à la limite du cadavérique. Mon Dieu, comment je vais me sortir de là, se demanda t-il ?  

- (Ryo) Ecoute Kimiko, je te dépannerais bien, mais ma partenaire va bientôt rentrer, et elle est… comment dire… un peu violente quand des invités débarquent à l’improviste. Et tu comprends, je ne voudrais pas te faire subir cela. Tu comprends ? Alors il va falloir y aller, merci d’être passée, à la prochaine…  

Ryo était déjà derrière le dos de Kimiko, ses deux mains sur celui ci, bras tendu en la poussant vers la sortie.  

- (Kimiko) Attend Ryo.  

Il stoppa sa course, quelques petites veines légèrement gonflées commençaient à apparaitre le long de son cou et il demanda :  

- (Ryo) Oui, Quoi ?  

- (Kimiko) En fait, il faut que je t’avoue quelque chose.  

- (Ryo) Quoi encore…  

- (Kimiko) Je ne suis pas venu à Tokyo en vacance, mais volontairement. Dans tes mails, tu m’as dit que tu étais garde du corps, et que tu les gardais très bien… alors je me suis dis que je serai peut être plus en sécurité avec toi.  

- (Ryo) Qu’est ce que tu veux dire par là ? Tu as des problèmes ?  

- (Kimiko) Et bien je vis à Sendai et je travaille dans un grand Hôtel/Restaurant de la ville, « Homewood Park Hôtel », j’exerce mon métier en salle. Avant hier, j’étais donc de garde dans l’après midi, et je devais apporter un room service dans une des chambres de l’hôtel, et malheureusement en arrivant devant la suite ou je devais délivrer un plateau garni de victuailles, j’ai surpris une discussion que je n’aurais pas du entendre. Il y avait deux hommes, et quand ils se sont aperçus de ma présence, ils ont foncé sur moi en m’attrapant violemment, j’ai eu peur, je me suis débattue et je me suis enfuie. Quand je suis arrivée chez moi, mon appartement avait déjà été visité, et ne sachant quoi faire et vers qui me tourner, j’ai pensé à toi, vu ta profession. Je suis désolée Ryo, mais j’ai tellement peur et je ne savais vraiment pas vers qui me tourner, alors… tu veux bien travailler pour moi, et me protéger.  

- (Ryo) Ecoute, je veux bien te protéger, mais il faut que je sache ce que tu as entendu l’autre jour dans cette chambre.  

- (Kimiko) Quand je suis arrivée à la porte de la chambre, j’ai entendu le mot « assassinat » et là j’ai tendu l’oreille, il y avait deux hommes. Le 1er a dit à l’autre qu’il fallait s’organiser car le président de la République Française ne resterait sur le territoire que 2 jours, qu’il fallait absolument l’assassiner pendant son séjour au Japon, mais qu’il serait difficile de l’approcher. Et le 2eme à répondu, qu’il savait ce qu’il avait à faire. De lui donner l’argent comme convenue et le contrat serait rempli. Puis le 1er à prononcé quelque chose comme la larme de sang. Je n’ai pas vraiment comprit le sens de ces mots, ou à moins que ce ne soit un code… et c’est tout.  

- (Ryo) C’est tout !!!! Tu veux rire… Rien que ça… Le président de la République Française …et la larme de sang. Car ce n’est pas un mot, ni un code, mais un nom, et c’est le nom d’un tueur à gage très réputé dans le milieu.  

Ryo avait essayé de plaisanter sur les nouvelles informations qui étaient en sa possession, mais quelque chose en lui venait de se brisé.  

Car il connaissait très bien celui que l’on appelait la larme de sang.  

Et l’affaire s’annonçait beaucoup plus compliqué qu’il ne l’aurait pensé au départ.  

- (Ryo) Kimiko, je vais te montrer ta chambre et tu vas pouvoir aller prendre une douche, comme tu le souhaitais.  

- (Kimiko) Alors, t acceptes ?  

- (Ryo) Oui.  

Ryo monta les escaliers de son domicile et montra la chambre d’amis à Kimiko, puis il lui fit visiter rapidement l’appartement et lui précisa de se mettre à son aise.  

Quand elle disparut dans la salle de bain, il se retrouva enfin seul et les souvenirs lui revinrent en mémoire, comme si ce qu’il avait vécu à l’époque ne datait que de la veille.  

Il était encore en Amérique centrale pendant la guerre civile avec Kaibara, avant que celui ci progressivement oublie le but et les principes de cette même guerre.  

Jour après jour ce n’était que carnage ou se déversait le sang des deux camps.  

C’était bien avant que Kaibara ne tombe dans la folie, et lui fasse prendre de la poussière d’ange.  

Bien avant cette époque, toujours pendant les conflits qui opposaient les guérilleros contre l’armée du gouvernement.  

Il y avait dans leur commando un homme qui avait toute la confiance de Ryo, un homme qui l’avait éduqué, qui avec Kaibara s’était occupé de lui.  

Lui apprenant les rouages de la guerre.  

Comment survivre et surtout il lui avait enseigné comment après les conflits, apprendre à vivre avec tout ce sang qui avait coulé sur leur main.  

Comment ne pas sombrer…  

C’était un homme bon, juste, loyal.  

Un grand homme que Ryo avait toujours respecté.  

Mais qui avait aussi survécu à tout cela, avec la force et la rage de l’instinct de survie d’un animal sauvage.  

Il avait quitté le groupe juste avant la terrible histoire que Ryo avait subit à cause de Kaibara. Et ayant entendu parler de ce qui se tramait en Amérique centrale avec le Chef des guérilleros, il était revenu, et c’est lui qui l’avait retrouvé dans la jungle, en manque, à l’agonie… et à moitié mort…  

Juste avant que Ryo ne soit confié au professeur et que celui ci le soigne et finisse par le guérir.  

Quand la larme avait retrouvé Ryo, il l’avait remit suffisamment d’aplomb pour qu’il puisse quitter cet enfer, et être prit en charge.  

Ce jour là, il lui avait enseigné une dernière leçon, que Ryo n’oublierait jamais.  

Il n’oublierait jamais celui que l’on appelait déjà la larme et qui par la suite est devenu le plus redoutable nettoyeur du monde.  

C’était bien lui… La larme de sang…  

En y repensant, Ryo se rappelait qu’il versait toujours une larme après avoir abattu un homme, une larme clair et pure… qui se reflétait dans le sang qui inondait le sol, la teintant, jusqu’à prendre des reflets et des teintes rougeoyantes.  

Depuis lors, il avait été surnommé la larme de sang et se nom l’avait suivit quand il était rentré dans le milieu.  

Ryo prenait de plus en plus conscience qu’il devrait se mesurer à l’homme qui l’avait sauvé jadis…  

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