Capitolo 5 :: Chapitre V

Pubblicato: 06-08-08 - Ultimo aggiornamento: 06-08-08

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Chapitre V  

Après être repassé à l’appartement et s’être changé, Ryo proposa à Kimiko de sortir faire un tour au Cat’s Eyes. Il avait appelé Saeko en lui donnant rendez-vous au café, pour faire le point.  

Quand ils arrivèrent, Umibôzu et Saeko les attendaient déjà.  

Ryo laissa Kimiko pénétrer la première dans le café, et après quelques secondes il fit les présentations.  

Ils s’assirent tous autour d’une table et Ryo commença à expliquer en détail l’affaire à l’inspectrice qui l’écoutait très attentivement.  

- (Ryo) Comme je te l’ai dis Saeko, c’est une grosse histoire, et la Larme y est mêlée. Il faut que tu préviennes rapidement les français, sous peine d’un gros incident diplomatique. Car nul doute que le commanditaire au final ne recherche que cela.  

- (Saeko) Est ce que tu as une idée de qui pourrait être derrière tout ça ?  

- (Ryo) Non, tout ce que je sais pour le moment… c’est le tueur à gage qu’ils ont engagé, et que le contrat s’effectuera pendant la visite du Président au Japon.  

- (Saeko) C’est plutôt maigre, avec ça, on ne va pas aller bien loin…  

- (Ryo) Ecoute, avec Mammouth, on va essayer dans savoir plus… En attendant voit ce que tu peux faire avec le Président.  

- (Saeko) Ryo, le Président n’est pas ici pour s’amuser, il doit tenir une conférence secrète avec notre Premier Ministre. Tu n’es pas sans savoir que le japon tente de relancer la dynamique de l’aide au développement dans la perspective de la conférence internationale pour le développement de l’Afrique qui se tiendra le mois prochain, ici même à Tokyo. La quatrième édition de ce sommet se tiendra à deux mois de la tenue d’un G8, à Hokkaido. Une opportunité pour le japon, premier bailleur de fond, de souligner le rôle moteur qu’il entend jouer.  

- (Umi) Quel est le rapport avec les Français ?  

- (Saeko) Le Tchad est un pays clé de la présence française en Afrique. La situation demeure confuse là bas ou les forces rebelles ont mené une attaque contre la capitale, N’Djamena, en fin de semaine dernière. Elles ont réussi à pénétrer durant plusieurs heures dans la ville, menaçant le pouvoir du président Idriss Déby Itno. Des milliers de civiles fuient N’Djamena et ses environs pour la campagne ou le Cameroun tout proche.  

- (Ryo) c’est exact. Plus de 1500 hommes y sont installés répartis sur trois bases (N’Djamena, Aéché, Faya-Largeau). Situé dans une zone stratégique aux frontières du Soudan (Darfour) et de la Centrafrique, le pays est doté d’importantes ressources en pétrole et en minerais. Paris a soutenu l’envoi d’une force militaire européenne dans la région, l’Eufor Tchad-Centrafrique, destinée à assurer la sécurité des nombreux réfugiés. Son déploiement, déjà retardé par des dimensions entre Etats Européens, se voit encore entravé par les évènements actuels, Paris fournit l’essentiel des soldats de l’Eufor, c’est bien ça ?  

- (Saeko) C’est bien ça, oui… En vertu d’accords militaire en partie secret, Paris est un soutien décisif au régime autoritaire en place à N’Djamena : renseignement, appui logistique, formation des troupes, y compris pour le « maintien de l’ordre ». Ce qui explique les critiques sévères de l’opposition à l’égard de la France. Paris, pour sa part, accuse le Soudan de soutenir les rebelles.  

- (Ryo) Et malgré l’insistance de la France, le déploiement de la mission militaire de l’Union européenne (Eufor) dans l’est du Tchad et dans le nord-est de la République Centrafrique est sans cesse repoussé depuis le mois de Novembre dernier.  

- (Saeko) L’Afrique est ravagée depuis longtemps par des guerres civiles. La population passe son temps à se battre et l’économie va mal. Le Président Français ainsi que notre Premier Ministre, Yasuo Fukuda et le Générale Sato de l’armée Japonaise vont se rencontrer. J’imagine que les français espèrent un soutient de notre part afin de trouver une solution pour pénétrer plus en force et ramener la paix dans ce pays.  

- (Ryo) Bien entendu tout le monde ne recherche pas la paix. Certains voudront empêcher que la conférence n’ait lieu.  

- (Saeko) Tu as tout compris. J’ai déjà prit certaines mesures, et j’aimerai que tu protèges le Président pendant son séjour chez nous.  

- (Ryo) C’est une plaisanterie ? Vous n’êtes pas assez nombreux dans la police ? Et l’armée, alors ?  

- (Saeko) Je n’ai confiance qu’en toi, pour le reste, je ne préfère pas prendre de risque.  

- (Ryo) Bon… Je crois que je n’ai pas vraiment le choix. Mammouth, il me faudra un coup de main, et on a également Kimiko à surveiller.  

- (Umi) Quand tu veux ou tu veux.  

- (Ryo) T’es pédé ou quoi ? ça va pas de me dire des trucs pareil !!!!  

- (Saeko) Ryo, je dois y aller. Le Président arrive demain matin à 9h, je t’attendrai dans les salons présidentiels de l’aéroport.  

- (Ryo) D’accord.  

Quand Saeko fut partit, Ryo fit le point avec Umibôzu sur leur stratégie, quand Miki demanda ou était Kaori.  

Pour seul réponse, elle reçu :  

- (Ryo) Kaori est partie, elle m’a quitté.  

- (Miki) Quoi ????? Mais qu’est ce que c’est que cette histoire, Ryo ? Qu’est ce que tu lui a fais?  

Un voile de tristesse passa dans les yeux de Ryo, mais il reprit vite contenance, néanmoins, cela n’échappa pas à Umibôzu.  

Celui ci se rapprocha de sa femme, et posa sa main sur son épaule, pour lui faire comprendre de ne pas insister.  

Elle obtempéra, mais était très inquiète pour son amie.  

Elle n’était même pas venue la voir pour lui en parler, ça ne lui ressemblait pas. Cette fois ci, la dispute semblait sérieuse…  

Avant que les hommes ne décident de sortir un moment, Kimiko se rapprocha de Miki, et lui expliqua la situation entre Ryo et Kaori.  

Elle lui expliqua que Ryo n’avait rien fait pour la retenir, et qu’après avoir expliqué à Kaori ce qu’elle faisait chez eux, celle ci était quand même partie.  

Miki comprit que Ryo n’avait pas retenu sa partenaire, pour au contraire la protéger.  

Et pour Kaori, ça avait été la goutte qui avait fait déborder le vase, et elle s’était résigné à lever le camp une bonne fois pout toute.  

Quel bric-à-brac se dit Miki, ils ne pouvaient pas faire plus compliqués ses deux là.  

Dans un premier temps se dit elle, il fallait retrouver Kaori, puis après elle lui dirait la vérité sur l’affaire en cours, bien qu’elle était sur que cela ne plairait pas à Ryo.  

Mais bon… celui ci la remercierait, elle en était sure, une fois l’affaire classé, quand sa belle rentrerait à la maison avec lui… au lieu de se retrouver tout seul !!!  

Kaori était assise à la terrasse d’un café sirotant une collation, en se demandant ce qu’elle allait bien pourvoir faire désormais, et surtout, ou allait-elle aller ?  

Quand un homme s’approcha d’elle et lui demanda si il pouvait s’asseoir à ses cotés.  

La terrasse était bondée, il n’y avait plus de place nulle part, et comme la journée était magnifique, les habitants de Shinjuku, en avaient profité pour se ruer dans les parcs, à la piscine, dans les cafés…  

Et c’est pour cette raison que cet inconnu s’était permis de faire cette demande.  

Elle le regardait… c’était un homme d’âge mur, très grand, séduisant aussi, et il avait un je ne sais quoi dans le regard qui inspirait confiance.  

Elle l’invita donc à partager sa table finalement avec plaisir.  

L’homme la voyant un peu triste, engagea la conversation en lui demandant ce qui n’allait pas.  

Elle ne sut dire pourquoi, mais cet homme lui inspirait vraiment confiance, et elle décida de se livrer à un parfait inconnu.  

Elle lui raconta son histoire avec Ryo (en omettant certains détails, tel que sa profession) lui dévoilant ses sentiments pour celui ci, tous les sacrifices qu’elle avait du faire pendant toute ses années, jusqu’à sa dispute qui occasionna son départ.  

Le bel étranger la scrutait du regard tout en l’écoutant. Il comprenait mieux comment son petit protégé s’en était sortit, comment il avait pu reprendre gout à la vie.  

Il fallait bien reconnaitre que la femme qui était en face de lui était non seulement très belle, mais il y avait de la bonté qui émanait de tout son être, une chaleur qui vous enrobait…  

Elle ressemblait à un ange. La larme continua d’écouter son récit, et une fois, qu’elle eut fini, lui dit :  

- (La Larme) Vous savez, ma belle enfant, la vie est parfois très courte. Alors posez-vous les bonnes questions ? Est ce que vous l’aimez.  

- (Kaori) Oui  

- (La Larme) Est ce que vous pensez qu’il ressent les mêmes sentiments à votre égard ?  

- (Kaori) Je ne sais pas.  

- (La Larme) S’il vous a laissé partir, sans vous retenir, c’est qu’il vous aime, vous pouvez me croire.  

- (Kaori) C’est étrange, d’une certaine façon, vous me rappelez mon ami, vous avez le même regard.  

- (La Larme) Euh !! Bon… Ecoutez… Je suis désolé, mais il faut que je vous laisse, je suis déjà en retard. En tout cas, permettez moi, Mademoiselle de vous remercie d’avoir passé un peu de temps en ma compagnie, se fut très agréable. Je vous souhaite une plaisante journée.  

Kaori le regarda s’en aller.  

- (Kaori) Il parle très bien ce monsieur, c’est agréable, ça change de Ryo…  

Elle avait retrouvé un peu d’espoir, et le fait de s’être livré à cet homme lui avait fait beaucoup de bien.  

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