Capitolo 28 :: L'interrogatoire

Pubblicato: 19-05-09 - Ultimo aggiornamento: 19-05-09

Commenti: Kikou les amis! Oui, je sais, je suis impardonnable mais c'est pour ça que je vous poste deux chapitres à la fois! Désolée pour le retard, j'ai eu de gros soucis dernièrement. Merci à ma Bougnate et à Didinebis pour leurs reviews sur le chapitre précédent. Si le truc rayé passe par là : désolée mon grand, mais tu vas encore en baver! Biz et bonne lecture. Votre star intergalactique.

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- Que me voulez-vous Monsieur Morel? fit Shan, pas très à l’aise.  

- Si vous me permettez d’entrer, je vous expliquerais tout.  

- Très bien, entrez…je vous demanderais de ne pas hausser le ton, ma mère dort dans la pièce à côté, elle est souffrante.  

- Vous m’en voyez navré, je vais donc être bref, fit-il en s’installant sur le canapé. Avez-vous eu des nouvelles de votre frère depuis son évasion ?  

- Non, je l’ai déjà dit à vos collègues.  

- Hum…a-t-il des amis dans le coin ?  

- Je suppose…  

- Comment vous supposez ?  

- Ben oui j’en connais certains mais seulement de vue, et puis mon frère est plutôt cachottier…  

- A-t-il une petite amie ?  

- Il en avait une, mais elle n’est plus avec lui…  

- Pour quelle raison ?  

- Je ne sais pas, il ne m’en a pas parlé…  

- Pensez-vous qu’il peut se cacher chez elle ?  

- Je ne le pense pas, ses parents ne voyait pas d’un très bon œil leur liaison…  

- Détendez-vous mademoiselle…  

- Mais je suis détendue !  

- Vous me semblez nerveuse…  

- Ce n’est qu’une impression, je suis tout simplement inquiète pour lui…  

Chibi arriva à ce moment là, avec Eole dans ses bras.  

- Tu as de la visite ma Shan ?  

- Oui, je te présente l’agent Morel, agent Morel, mon amie Chibiusa…  

- Enchanté mademoiselle…  

- La police ? Que se passe t-il ?  

- Rien de grave, nous recherchons son frère…  

- Mon frère n’est pas un criminel !  

- Je confirme…  

- Vous le connaissez bien mademoiselle Chibiusa ?  

- Heu non, mais je ne pense pas qu’il soit capable de tuer quelqu’un…  

- Pourtant, il a envoyé un gardien de prison à l’hôpital, qui est entre la vie et la mort…  

- François…  

- En effet, c’est bien lui, vous connaissez monsieur Faucher, mademoiselle Shan ?  

- Oui, c’est un ami d’enfance…  

- Je vois…en tout cas, si vous avez des nouvelles de votre frère, n’hésitez pas à me contacter, voici ma carte. Ne vous inquiétez pas, je n’en veux pas à votre frère mais c’est le dernier à avoir vu le terroriste Maruku et à lui avoir parlé. Il doit sûrement savoir quelque chose à son sujet.  

- Heu…je peux vous faire confiance ? fit Shan, en se tortillant les mains.  

- Bien sûr, vous savez quelque chose à propos de Maruku ?  

- En fait, il y a quelques jours, j’ai eu un coup de fil de Tigrou.  

- Ah bon ?  

- Le Directeur de la prison ne vous l’a pas dit ?  

- Non, il a dû oublier…que vous a-t-il donc dit ?  

- Que Maruku préparait un plan pour s’attaquer à City Hunter…  

- Quoi ? City Hunter ? Vous voulez parler de ce tueur à gages au Japon ? Pourquoi vous ne me l’avez-vous pas dit plus tôt ??  

- Ce n’est pas un tueur à gages, mais un détective privé !  

- Ne jouons pas sur les mots mademoiselle…et en quoi consiste ce plan ? Dites-moi tout ce que vous savez ! cria t-il en l’empoignant par les épaules.  

- C’est tout ce que je sais, je ne connais pas les détails du plan. Arrêtez, vous me faites mal !  

- Lâchez-la ! cria Chibi.  

- Ça se trouve, Maruku a déjà quitté la France, bon sang !! dit-il frappant du poing sur la table basse.  

Shan et Chibi sursautèrent.  

- Je peux utiliser votre téléphone ?  

- Allez-y…  

L’agent Morel recommença deux fois le numéro de l’aéroport de Clermont-Aulnat, tant il était nerveux. Malheureusement pour lui, l’hôtesse ne voulait pas lui donner de renseignements aussi confidentiels par téléphone. De plus, elle n’était pas sûre de l’identité de son interlocuteur. Quelque peu énervé, il lui demanda s’il y avait un vol en partance pour le Japon dans les prochains jours. Il raccrocha, le sourire aux lèvres.  

- Il n’y a qu’un vol en fin de semaine, donc Maruku est encore dans les parages…avez-vous un moyen de contacter ce City Hunter ?  

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- Écoutez, je ne veux aucun mal à votre ami, je veux juste attraper Maruku avant qu’il ne commette d’autres exactions. Savez-vous que je suis le seul à l’avoir attrapé la première fois ?  

- Non…  

- Est-ce que City Hunter est au courant que Maruku essaye de le tuer ?  

- Oui…  

- Hum…vous vous rendez compte qu’en ne donnant pas ces informations à la police, vous avez entravé une enquête policière et que par conséquent, vous risquez la prison ?  

- Mais je n’ai rien fait ! protesta Shan.  

- Justement, votre silence en dit long, on pourrait croire que vous protégez Maruku !  

- Mais je me fiche pas mal de ce Maruku !  

- Peut-être…mais votre frère l’a aidé à s’échapper…  

- Mon frère n’est qu’une victime dans le plan de ce Maruku, vous ne le connaissez pas !  

- J’espère pour vous que Maruku est encore en France sinon, je me verrais dans l’obligation de vous arrêter pour complicité !  

- C’est injuste monsieur Morel, Shan n’a rien fait !  

- Vous risquez la prison aussi mademoiselle Chibiusa, vu que vous aussi êtes au courant de l’affaire !  

- Oh non…  

- En attendant, je vous laisse ma carte, si vous avez la moindre nouvelle de votre frère, contactez-moi immédiatement !  

- Bien monsieur…  

L’agent Morel quitta rapidement la maison en consultant sa montre. Il s’en voulait d’avoir menacé ces jeunes filles mais il le fallait, aucune information ne devait être laissé au hasard. La moindre piste pouvait mener à Maruku et pour cela, tous les moyens sont bons !  

Shan ne poussa un soupir de soulagement que quand la voiture de l’agent Morel fut hors de vue.  

- Qu’est-ce qu’on fait Shan ? J’ai peur !  

- Ne t’inquiète pas ma Chibi, il a juste essayé de nous faire peur.  

- Tu crois ?  

- Oui…je vais prévenir Ryô…il est quelle heure ?  

- Dix-huit heures…donc, il doit être aux alentours d’une heure du matin au Japon…  

- Oh, ils doivent être entrain de dormir là… je les appellerais demain. En attendant, il faut que j’apporte le repas à Tigrou, je vais voir si le ragoût est cuit.  

- Du ragoût ? Beurk !  

- Ben tu sais, il doit être gelé dans sa grotte, il faut bien que je lui fasse quelque chose qui tienne au corps !  

- Tu as raison ! Mon Eole aime aussi ça, pas vrai mon chat ?  

Pendant ce temps, l’agent Morel téléphona à l’inspecteur Briand, afin qu’il lui envoie du renfort pour fouiller une nouvelle fois les alentours de la maison d’arrêt.  

De son côté, Tigrou trépignait d’impatience…  

« Mais qu’est-ce qu’elle fiche ? Les bonnes femmes, c’est toutes les mêmes ! Aucune ponctualité ! »  

Il entendit un léger bruissement de feuilles et se mit à l’abri. Il en sortit que quand il reconnut la voix de sa sœur.  

- Continue à crier comme ça et je me ferais vite repérer par la police !  

- Désolée mais je ne te voyais pas et vu que je ne peux pas utiliser la lampe torche…  

- C’est bon, alors qu’est-ce que tu m’as apporté de bon, pas encore du chou farci!  

- Mais non gros bêta, j’ai fait du ragoût !  

- Chouette ! fit-il en se frottant les mains.  

Tout en mangeant, il raconta que Maruku était encore dans les parages, dans la grotte hantée. Il eut beaucoup de mal à retenir sa sœur qui, par curiosité, voulut aller voir d’elle-même.  

- Que vas-tu faire alors ?  

- Moi ? Ben rien…je préfère que tu ailles prévenir la police discrètement.  

- Pourquoi moi ?  

- Réfléchis un peu tête de mule ! Si j’y vais, je vais me faire attraper !  

- Ah oui, j’suis bête !  

- J’ai la carte d’un inspecteur de police, je vais l’appeler…  

- Quel inspecteur de police ?  

Et Shan lui raconta la visite de l’agent Morel.  

- Désolée que tu sois dans le pétrin à cause de moi sœurette…  

- Bah, j’ai l’habitude avec toi ! Bon, je vais rentrer et dès demain, j’appellerais l’agent Morel…  

- Ok, moi je vais aller jeter un œil du côté de Maruku…  

- Sois prudent quand même !  

- Ne t’inquiète pas, je gère !  

- Mouais…ça ne me rassure pas…  

- Allez, rentre vite avant que maman ne s’inquiète…au fait, elle est au courant ?  

- Non, j’ai préféré ne pas lui dire, vu son état…  

- Tu as eu raison…bon à demain !  

- A demain !  

Une fois que sa sœur fut partie, Tigrou eut une envie pressante. Malgré le froid, il se soulagea près d’un arbre.  

A peine, eut-il fini qu’il sentit une douleur aigüe au niveau de la tête et s’évanouit…  

Quelques minutes plus tard, il émergea de son sommeil forcé et rencontra trois paires d’yeux braqués sur lui.  

- Alors, la sieste a été bonne Tigrou ?  

- Maruku !!!  

Il essaya de se lever mais en vain. Il était solidement attaché à une table.  

- Enfoiré, détache-moi !  

- Allons, en voilà des façons d’accueillir un vieil ami !  

- T’es pas mon ami, tu t’es servi de moi !  

- Bravo, tu as mis longtemps pour le deviner ?  

- Tu me le paieras Maruku !  

- Tu crois que tu es en position de me menacer là ?  

- Peu importe, la police va venir te chercher !  

- Je te signale que tu es recherché aussi…  

- Peu importe, du moment que toi tu sois arrêté !  

- Hum…que vais-je faire de toi ?  

- Laissez-le-moi chef, je vais en faire mon quatre heure !  

- Il est un peu tard pour goûter Moon…  

- Moi je peux le torturer patron, à petit feu, très lentement, tellement longtemps qu’il finira par me supplier de l’achever !  

- Ça c’est une bonne idée Mica, qu’en penses-tu Tigrou ?  

- Va au diable Maruku !  

- Je te laisse le soin de t’en occuper Mica, mais ne le tue pas, il peut nous être encore utile…  

Mica revint avec un récipient rempli d’instruments chirurgicaux. Tigrou déglutit difficilement. Il serra les dents à l’avance, pour ne pas crier.  

L’assistante de Maruku se pencha au dessus de lui, un grand sourire aux lèvres.  

- Alors, par quoi vais-je commencer ?  

A quelques mètres de là, Shan regagna sa demeure ; plus tard, allongée sur son lit, elle ne trouva pas le sommeil. Une sourde angoisse la tenaillait. Et si Maruku s’apercevait de la présence de Tigrou ? Non, son frère était souvent un inconscient mais il ne jouerait pas avec Maruku, surtout qu’il risquait sa vie !  

Quelque peu rassurée, elle ferma les yeux, mais sans dormir. Chibi, quant à elle, dormait depuis un bon moment, Eole à ses pieds.  

« Vivement demain pour appeler l’agent Morel »  

Pendant ce temps, Mica, à l’aide d’un scalpel, entaillait la chair de Tigrou, arrachant des cris de douleur au pauvre Auvergnat.  

- Ben dis donc, t’es pas très courageux pour quelqu’un qui a fait de la prison !  

- Je ne suis pas un criminel moi madame ! Aïe !  

- P’tite nature, fit-elle en lui mordant l’oreille.  

- Mais vous êtes complètement folle, il faut vous interner !  

- Ils ont failli mais heureusement que le patron était là pour me sauver…  

- Je ne vois pas ce que vous lui trouvez…  

- C’est vrai que t’es pas mal toi, fit-elle en promenant un regard appréciateur sur Tigrou. Il te manque juste l’intelligence !  

- Il n’y a pas que l’intelligence ma belle, je peux t’apprendre des tas de choses dans d’autres domaines….  

- Non, finalement je ne suis pas intéressée, je préfère me dévouer corps et âme au patron…  

- Dommage, tu ne sais pas ce que tu rates !  

- Tu as raison, mais je sais ce que toi tu ne vas pas rater ! fit-elle en prenant une pince à arracher les dents.  

- Non, pitié !  

- Allez, on ouvre sa jolie bouche !  

- NOOOOOOOON !!!!  

Tôt le lendemain, Shan, qui n’avait pas fermé l’œil de la nuit, entreprit de téléphoner à l’agent Morel. Ce dernier la félicita et Shan lui fit promettre de ne pas faire de mal à son frère si jamais il le retrouvait.  

Le policier rappliqua dans les minutes qui suivirent, accompagné des hommes de l’inspecteur Briand. Shan les conduisit jusqu’à la grotte hantée mais comble de malchance, il n’y avait plus personne. Enfin si, il y avait encore Tigrou, ligoté à la table et dans un état semi-comateux, uniquement vêtu de son caleçon à cœurs.  

Shan se précipita vers lui, afin de le libérer mais l’agent Morel l’en dissuada. Il fallait être prudent, et ne pas aggraver son état. La jeune Auvergnate pleura, car son frère était couvert d’ecchymoses et de blessures et perdait beaucoup de sang, même s’il respirait encore.  

Du passage de Maruku, il ne restait plus que l’hélicoptère, que les policiers entreprirent de fouiller.  

L’agent Morel rageait de n’avoir pu coincer Maruku mais il se promit de tout mettre en œuvre pour y arriver. Pour l’instant, il fallait conduire Tigrou à l’hôpital. Les sirènes de l’ambulance se firent entendre.  

La fouille de l’hélicoptère ne donna rien mais ça n’étonnait pas l’agent Morel.  

L’ambulance accéléra la cadence pour conduire Tigrou au plus vite à l’hôpital. Quand ils arrivèrent, l’équipe médicale prit la relève et emmena le blessé.  

Au moment où Shan et l’agent Morel se rendaient à la salle d’attente, un des policiers en faction devant la chambre de François vint vers eux.  

- Agent Morel, monsieur Faucher vient de se réveiller !  

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