Capitolo 31 :: L'indic

Pubblicato: 02-06-09 - Ultimo aggiornamento: 05-06-09

Commenti: Bonjour à tous! Voici un nouveau chapitre de cette fic qui n'intéresse personne! lol Merci à ma Bougnate pour sa review sur le chapitre précédent. Dans celui-ci, voici un personnage haut en couleur, j'espère que Jim ne va pas me faire la peau s'il passe par là! Biz et bonne lecture. Votre star intergalactique

Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43

L’endroit était feutré, spacieux et calme, du moins à cette heure de la journée. Juché sur des talons aiguilles, Jimbo entraina son visiteur à sa suite. Seul le barman astiquait le comptoir. D’un signe de tête, il fit sortir son employé et s’installa dans un des fauteuils de velours et invita Ryô à en faire de même. Il croisa ses jambes, avant de prendre son allume-cigare. Il tira une bouffée et interrogea Ryô.  

- Alors mon chou, que puis-je pour toi ?  

- Aurais-tu des infos concernant la venue d’un dangereux terroriste au Japon ?  

- Tu veux parler de Maruku ?  

- Je vois…que sais-tu de lui ?  

- Il ne va pas tarder à arriver ici, il semblerait que la police française n’ait pas réussi à l’intercepter à l’aéroport.  

- Quel boulot…  

- Donc, soit il arrive par le vol de ce soir, soit après-demain…  

- Tu es très bien renseigné !  

- C’est pour ça que tu viens me voir, non ?  

- Mh…donc la police d’ici peut l’arrêter…  

- Tu n’y es pas mon Ryôchou, la police française et celle d’ici ne sont pas en bon termes, donc Maruku ne sera pas inquiété ici, du moins, tant qu’il n’a rien fait sur notre sol…il n’y a pas d’instructions pour l’arrêter à son arrivée. Tout au plus, il sera surveillé, enfin si la police arrive à le retrouver car n’oublie pas que c’est le roi du déguisement !  

- Alors il est peut-être déjà là ?  

- Non, il n’est pas encore là, tu peux dormir tranquille Ryôchou…  

- Si tu le dis…  

- Tu sais que tu peux me faire confiance…  

- Moui…  

- Dis-moi, tu te fais de plus en plus rare ici, ce sont tes invités qui t’accaparent ?  

- Je vois que les nouvelles vont vite !  

- On ne peut rien me cacher…pourquoi tu ne viendrais pas avec eux ce soir ?  

- Je ne crois pas que mes invités apprécient ce genre d’endroit !  

- Qu’est-ce que t’en sais ? T’y viens bien toi, et ne me dis pas que tu ne t’amuse pas !  

- Tu as raison…  

- Et puis ce Maruku n’est pas encore là, alors profite de cette accalmie, chou ! fit-il en lui faisant un clin d’œil…tu vas finir par te rouiller si tu ne fais pas travailler tes beaux biscottos ! fit-il en faisant glisser sa main sur le torse du nettoyeur.  

- Hé pas touche, je t’ai déjà dit que je ne mangeais pas de ce pain là !  

- Je sais…dommage…alors c’est ok pour ce soir ?  

- Je vais voir avec les autres et je t’appelle…  

- Ça marche mon chou, à ce soir et passe le bonjour à Kaori!  

- Je n’y manquerais pas, à plus ma belle !  

Jimbo regarda Ryô s’éloigner en lorgnant sur ses fesses.  

« Ah Ryô chou, t’es vraiment à croquer ! »  

Le travesti se remémora sa rencontre avec le nettoyeur numéro un du Japon. Il venait d’arriver au Japon, sans un rond, immigrant clandestin ayant voyagé à fond de cale. Le patron du bateau lui avait extorqué ses dernières économies pour le faire monter sur son rafiot.  

Un fois qu’il avait mis le pied à terre, il s’était fait attaquer par une bande de mafieux et sans l’intervention de Ryô, il aurait fini au fond de l’eau.  

Il se souvint s’être jeté dans les bras de Ryô en pleurs qui l’avait repoussé sans ménagements, lui expliquant qu’il n’était pas du tout son genre !  

L’estomac de Jimbo avait fait taire le nettoyeur et pris de pitié, il avait emmené le jeune homme dans un bistrot et lui avait payé un bon repas. Ryô apprit qu’il était français. La bière aidant, la langue de Jimbo se délia. Il raconta son statut «d’homme dans un corps de femme », que la nature avait mal fait les choses. Il avait longtemps lutté contre son attirance pour les hommes et avait fini par épouser une amie d’enfance. De cette union naquit un fils. Mais très vite sa véritable nature avait refait surface et son couple battit de l’aile. Il s’était séparé de sa femme en bons termes et veillait à l’éducation de son fils en multipliant les petits boulots, de strip-teaseur dans un bar gay à ouvreur dans un cinéma.  

Passionné par la culture japonaise, il rêvait de partir dans ce pays mais ses finances n’étaient pas au beau fixe et il se prit à faire des économies, n’hésitant à s’affamer pour y arriver. C’est ainsi qu’il fit la connaissance du capitaine du bateau le « Sea-gull » qui lui proposa de l’emmener et même de lui fournir un passeport.  

Aveuglé par envie de réaliser son rêve, Jimbo paya le prix fort et le voilà maintenant au Japon, sans un sou en poche et avec un faux passeport. S’il se faisait arrêter, il serait vite renvoyé en France !  

Heureusement pour lui, la chance avait mis Ryô sur sa route ; ce dernier intervint auprès de Saeko pour qu’elle fournisse des papiers en règle au jeune homme moyennant plusieurs coups en moins sur sa liste (notre nettoyeur en avait pleuré de rage pendant plusieurs jours, ma gentillesse me perdra, avait-il dit).  

Une amie de Ryô, gérante d’un bar à hôtesse prit Jimbo sous son aile et lui apprit les ficelles du métier, si bien que le Français put ouvrir sa boite gay/hétéro dans les mois qui suivirent. De plus, il ne fut pas embêté par les racketteurs ou les mafieux, car son statut de petit protégé de City Hunter le rendait intouchable.  

Il chercha alors un moyen de rendre service à Ryô et se constitua un réseau d’indics, mais pas n’importe lesquels, les meilleurs qui puissent exister au Japon. Personne ne savait qui ils étaient, mis à part lui. Ils devaient se tenir au courant de tout ce qui se passait dans le pays et à tous les niveaux.  

Ce réseau avait permis à Saeko et à Ryô de démêler plusieurs affaires ; depuis, Ryô vouait une entière confiance au jeune homme, qui maintenant était connu dans le milieu comme « la Belle de Chambéry », lieu où il était né en France.  

Au départ, il se produisait lui-même sur scène, des spectacles de strip-tease, de chant. Curieusement, sa voix légèrement éraillée plaisait à son public, aussi bien féminin que masculin. Puis, il avait délaissé la scène et sponsorisé de jeunes talents. Certains avaient fini dans son lit mais ces aventures ne duraient jamais longtemps.  

Actuellement, il partageait la vie d’une célébrité mais personne ne savait de qui il s’agissait, tant il était discret. Il était adulé et respecté et même la police n’osait se frotter à lui.  

Il sourit en se rappelant sa rencontre avec Kaori, la partenaire de Ryô. Une brune toute timide mais qui avait la force d’Hercule quand il s’agissait de corriger son acolyte ! Malgré tout, Jimbo avait compris qu’un lien indestructible liait ces deux êtres hors norme, il n’y avait qu’à voir la façon dont Ryô la couvait du regard. Il comprit qu’il n’aurait aucune chance de pouvoir séduire le beau brun ténébreux pour qui il avait le béguin au départ.  

Il avait eu l’occasion de voir Ryô à l’œuvre, quand une bande de mafieux s’en était pris à sa partenaire et l’avait torturée jusqu’au sang. Jimbo avait alors réalisé pourquoi il était le nettoyeur numéro un du Japon. Ce fut une véritable boucherie, aucun des mafieux n’en réchappa. Depuis, les adversaires réfléchissaient à deux fois avant de s’attaquer à lui ou plutôt à sa moitié. Toute l’affaire fut étouffée par la police, plus particulièrement par la belle Saeko Nogami.  

Une main sur son épaule le tira de sa rêverie. C’était un de ses employés qui lui dit qu’il avait de la visite. Il écrasa sa cigarette, se pomponna un peu et bombant le torse, alla accueillir son invité…  

Pendant ce temps, à l’appartement de City Hunter.  

- Kaori, on a sonné à la porte !  

- Tu peux ouvrir Lex ?  

- Ok…  

- C’était qui ?  

- Un coursier, c’était pour les billets d’avion !  

- Ah, merci…  

- Quels billets d’avion ? demanda Angel.  

- Heu Angel…balbutia Kaori.  

- Laisse Kao, ce sont tes billets d’avion Angel…expliqua Nanou.  

- Quoi ? Mais…  

- Je suis désolée Angel mais tu repars pour la France demain.  

- Je ne comprends pas moman, tu m’avais dit que je pouvais rester si je me comportais bien !  

- Je sais ce que j’ai dit mais ton comportement n’est pas si irréprochable, il n’y a qu’à voir ta tenue, de plus tu as pris la jupe de Sabi sans lui en demander la permission. J’ai aussi observé ton manège auprès de Ryô, tu essayes encore de lui mettre le grappin et ça je n’apprécie pas, c’est un manque de respect envers Kaori et envers moi qui te faisais confiance !  

- Moman…  

- Cat m’a aussi confirmé ce que tu comptais faire vis-à-vis de Ryô…  

- Sale cafteuse !  

- Hé ho, tu te calmes !  

- J’en ai marre, vous vous êtes toutes liguées contre moi !  

- Ne joue pas les paranoïaques Angel, c’est toi qui t’es mal comportée envers nos hôtes !  

- Non ! C’est vous qui êtes toutes jalouses de moi parce que je suis bien plus jeune que vous, que je suis séduisante et que Ryô en pince pour moi !  

- Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre…soupira Cat.  

- Oh toi ça va, tu n’es qu’une sale rapporteuse !  

- Angel, ça suffit maintenant !  

Il eut un silence car Nanou avait haussé le ton.  

- Angel, tu vas me faire le plaisir de filer dans ta chambre et de boucler ta valise illico presto !  

- Tu me déçois moman…je ne pensais pas que tu serais si influençable…  

- Influençable ? Non mais tu te fous de moi ?! Tu te comportes comme une garce depuis…  

- Nanou ! Calme-toi s’il te plaît…  

- Désolée Kaori…  

- Moman, comment peux-tu me dire de pareilles horreurs ?  

Angel ravala ses larmes car elle ne voulait pas pleurer devant tout le monde, elle avait trop de fierté.  

- Tu en dois t’en prendre qu’à toi-même Angel, franchement, je regrette de t’avoir emmené ici et d’avoir par la même sali la réputation de NJ et du HFC… je regrette que Kaori garde une mauvaise image de notre passage ici…  

- Hé les filles qu’est-ce qui se passe ? On vous entend dans tout l’appart ! fit Black en descendant l’escalier.  

- Angel s’en va demain… lui expliqua Sabi.  

- Quoi déjà ?  

- Oui, ça vaut mieux pour tous…conclut Nanou.  

- On peut pas dormir en paix dans c’te baraque ! grogna Méga en se grattant la tête.  

Il eut juste le temps de s’accrocher à la rampe car Angel venait de le bousculer en remontant dans sa chambre.  

- Hé Angie, tu peux pas faire attention ? Quelqu’un m’explique ?  

- Plus tard Méga, ça n’est pas le moment…répliqua Lex.  

- Ouais, de toute façon, c’est jamais le moment, je suis toujours mis de côté quand il s’agit d’explications !  

- Oh Méga, tu ne vas pas commencer toi aussi ! Ça n’est vraiment pas le moment ! s’exclama Sabi.  

- Pff…j’en ai marre de ces gonzesses…  

- On aurait mieux fait de prendre un billet aussi pour Méga…soupira Lex  

- Quoi ? Répète un peu pour voir !  

Lex et Méga allaient en venir aux mains mais Kaori s’interposa.  

- S’il vous plait, arrêtez de vous disputer ! J’en ai plus qu’assez de tout ça…  

- Pardon Kaori, s'excusa Nanou.  

Tout le monde était mal à l’aise, personne n’osait parler.  

- Heu, viens Méga, je vais t’expliquer ce qui se passe, fit Black en entraînant son acolyte.  

- Ok je te suis mon pote…  

- On est désolée Kaori, tu dois vraiment regretter de nous avoir invité…  

- Non Sabi, mais je dois t’avouer que je n’aime pas vous voir vous disputer…  

- On va essayer de ne plus le faire Kao, mais tu sais nous les Français, on est sanguin et on s’énerve pour un oui ou pour un non ! expliqua Cat.  

- J’avais remarqué, sourit Kaori.  

- Il n’empêche que Nanou a pris la bonne décision en faisant partir Angel, Dieu sait ce qu’elle aurait pu faire d’ici la fin de notre séjour !  

- Lex a raison, je ne l’aurais jamais pensé mais maintenant il n’y a plus de doutes. Surtout les filles, ne pipez pas mot à sa mère à ce sujet, elle risquerait de la tuer !  

- Ne t’inquiète pas Nanou, on ne dira rien…la rassura Sabi.  

- Moi ce qui m’inquiète, c’est qu’elle est très remontée contre nous, j’espère qu’elle ne va pas faire de bêtise avant de partir, se dit Cat.  

- On ne sait jamais mon chat, il faudra garder un œil sur elle !  

Chambre d’Angel….  

- Elles me le paieront toutes…je ne laisserais personne m’humilier de la sorte, pas même toi moman…désolée Kaori mais c’est toi qui va trinquer !  

Elle essuya rageusement son visage avec sa manche et finit de boucler sa valise, une lueur anormale dans le regard….  

Quand Ryô regagna l’appart quelques instants plus tard, il ne trouva que Kaori, les yeux dans le vague, dans la cuisine. Il s’approcha doucement et posa une main sur son épaule, ce qui la fit sursauter.  

- Ah c’est toi Ryô ?  

- Ça va Kao, tu m’as l’air bien pensive ?  

- Oui…alors la pêche aux infos a été bonne ?  

- Plutôt oui mais toi tu me caches quelque chose…  

- Mais non…c’est juste que nos invités n’arrêtent pas de se chamailler pour un oui ou pour un non…Et puis Angel s'en va  

- Et ça te mine n’est-ce-pas ?  

- Oui et puis Angel s’en va demain.  

- Ah bon ? Remarque, ce n’est pas plus mal…  

- Ryô…  

- Ben quoi ? Tu ne trouves pas qu’elle nous a assez fait de mal comme ça ?  

- Oui mais c’est encore une enfant et tu ne peux pas lui en vouloir d’être tombé sous ton charme…  

- C’est flatteur mais elle ne m’intéresse pas.  

- Ça me fait quand même de la peine que tout le monde la rejette comme ça…  

- Ça ne m’étonne pas de toi ! Mais franchement, tu ne devrais pas te mettre dans cet état pour si peu Sugar…  

- Je sais mais c’est plus fort que moi…  

- Laisse-toi aller ma belle…  

Ryô la prit dans ses bras et la berça un peu, ce moment d’intimité leur fit du bien. Ce qu’ils ne savaient pas encore, c’est que c’était le calme avant la tempête….  

Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43